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00:00défilé sur l'avenue Foch et non sur les Champs-Elysées où se trouvent des installations
00:04pour ces Jeux olympiques. Vous voyez ces images en direct de cette avenue Foch où Emmanuel Macron vient de descendre
00:10du commande-car, où il va assister et présider donc ces cérémonies, ce défilé du 14 juillet
00:182024. Nous allons consacrer une grande part de nos éditions
00:21également à cet événement
00:24assez
00:25inhabituel, un dispositif qui entraîne des changements en raison des Jeux olympiques, absence de blindés ou de chars, moins de troupes mais toujours un défilé aérien
00:32ou encore un hommage aux 31 pays qui ont participé à la libération de la France il y a 80 ans, à suivre
00:40autour de cette table, nos invités, nos analyses. A mes côtés la lieutenant-colonel Lucille, merci beaucoup
00:46d'être avec nous pour commenter ce défilé. Vous êtes chef opérationnel et commandementaire
00:51pour l'Europe, de l'autre côté de la table, Florence Gaillard sur ce plateau pour nous éclairer, bonjour Florence, sur les
00:58enjeux de ce défilé, les différences par rapport
01:02aux autres. Et puis sur place également
01:06Mélina Huet qu'on retrouvera très bientôt sur cette avenue Foch où, vous le voyez, le président de la République
01:12est en train de saluer les différents gradés qui sont présents sur place avant le début de ce défilé, que vous pourrez suivre
01:19sur notre antenne.
01:21Défilé donc exceptionnel
01:24cette
01:25année à plus d'un titre.
01:27Lieutenant-colonel,
01:29il y a une double actualité, cette année à la fois l'olympisme, et c'est pas si éloigné que ça, de l'armée, et également
01:37la libération de la France.
01:39Ce sont les deux thèmes de ce défilé du 14 juillet, donc les 80 ans de la libération de la France et de la victoire,
01:45ainsi que les Jeux olympiques, comme vous l'avez dit, le sport,
01:50le milieu du sport est très proche en termes de valeur des armées, et nous avons d'ailleurs
01:5697 athlètes de l'armée des champions qui sont sélectionnés pour les JO cette année.
01:59Oui, parce que c'est important de le rappeler, il y a le bataillon de Joinville où sont formés
02:03des sportifs, on pense à Florent Manodou et d'autres, il y a de grands sportifs
02:08médaillés olympiques et qui sont également militaires. Tout à fait,
02:13le bataillon de Joinville permet aux sportifs de haut niveau
02:16de sport non professionnel d'avoir un métier, d'être soldé, de leur permettre de s'entraîner dans les meilleures conditions
02:22pour pouvoir atteindre le meilleur des niveaux et gagner des médailles, mais aussi ça leur permet un accompagnement en cas de blessure, de reconversion
02:29professionnelle, et de leur donner toutes les conditions possibles pour
02:33mener la France à son plus haut niveau dans les différentes compétitions mondiales ou Jeux olympiques.
02:38On va retrouver Mélina Huet, notre envoyée spéciale sur cette avenue Foch.
02:43Bonjour Mélina, on vient de voir
02:45l'arrivée d'Emmanuel Macron sur le commande-car tout à l'heure, on entend la Marseillaise entonner devant le Président de la République.
02:53Et évidemment Mélina, on ne peut pas s'empêcher de penser à cette actualité,
02:56à cette tentative d'assassinat contre Donald Trump, et de se souvenir qu'il y a 12 ans, à l'occasion de ce même événement, il y avait eu une tentative
03:03d'assassinat de Jacques Chirac, et on se souvient qu'un tireur avait tenté de tuer le Président de la République à l'occasion de ce défilé à ce
03:10moment précis. Quel est le dispositif de sécurité sur place, Mélina ? Si vous nous entendez, on imagine qu'il est important.
03:18Oui, très important, mais nous avons vu le préfet de police arriver, qui a confirmé que le dispositif n'avait pas été
03:24changé, malgré ce qui s'est passé. Évidemment, toutes les têtes sont tournées vers les Etats-Unis, et toutes les pensées
03:30sont occupées par ce qui s'est passé cette nuit, de l'autre côté de l'Atlantique.
03:35Un dispositif de sécurité qui, de de facto, était déjà très important. Vous l'avez rappelé,
03:40un dispositif un petit peu différent, dû essentiellement
03:45à l'arrivée des Jeux Olympiques dans quelques jours, à l'inauguration des Champs-Elysées, qui sont occupés par un dispositif sécuritaire.
03:52On a
03:53130 000 policiers et gendarmes
03:55qui sont mobilisés pour sécuriser les festivités du 14 juillet, mais ça, c'est partout, sur tout le territoire, et 11 000 rien que dans la capitale.
04:02Alors, ça intervient ce défilé entre deux moments
04:06extrêmement tendus, extrêmement importants. Un qui était imprévu, un qui était prévu. Le sujet qui était prévu, c'était les JO. Le sujet qui était imprévu, c'était
04:13les élections législatives anticipées, où il y avait déjà eu des forces de l'ordre qui étaient
04:17déployées un petit peu partout sur tout le territoire. Maintenant qu'on parle des JO, là, c'est effectivement un dispositif de sécurité très important. C'est la première
04:25année où des personnes qui voulaient assister dans les tribunes à ce défilé devaient se munir d'un pass en échange de leur carte d'identité.
04:31Donc, un dispositif un peu différent, mais ça n'a rien à voir avec ce qui s'est passé la nuit dernière.
04:36Un petit mot sur ce dispositif de sécurité. Le général Chasseboeuf,
04:41qui commande les troupes à pied qui vont défiler, c'est lui qui a été en charge aussi l'année dernière
04:46de ce défilé des troupes à pied. C'est également lui qui a une mission qui lui incombe, qui est extrêmement extrêmement difficile, qui est de
04:53coordonner toute la sécurité autour des jeux olympiques. Et là, c'est une autre paire de manches, puisque pour ces jeux olympiques, on attend jusqu'à
05:0015 millions de personnes en France, c'est-à-dire environ 500 000 par jour. Et à cette occasion, il y aura 15 000 militaires déployés.
05:09On le disait, Mélina, il y a donc une double actualité, deux thématiques au cœur de ce défilé militaire aujourd'hui.
05:16Oui, absolument. Il y a d'un côté cet hommage qui va être rendu à ces unités qui ont contribué à la libération, aux libérations, au débarquement, au pluriel, Florence Gaillard.
05:28Voilà l'occasion d'en parler, évidemment, parce qu'on pense souvent au débarquement de Normandie, mais également le débarquement de Provence.
05:34Et puis, on l'a dit en introduction, le signe des Jeux olympiques. Bien sûr, il y aura une animation finale qui va venir clôturée,
05:43ce défilé qui est entouré par une animation première et une animation finale. L'animation finale mettra à l'honneur les valeurs du sport, les valeurs olympiques en lien avec les valeurs de l'armée.
05:56Tout à l'heure, on a pu interviewer, par exemple, une athlète militaire qui est toute entière dédiée à son sport en intégrant l'armée depuis deux ans,
06:04qui peut entièrement se dédier à ça, qui a raté de peu en VTT la qualification pour les JO, mais qui continue à s'entraîner et qui disait
06:12qu'on est très liés, finalement, sur les valeurs du sport, les valeurs de l'armée. Et puis, on est aussi plus à même d'être préparés face à des actualités
06:22qui, effectivement, peuvent être un petit peu difficiles. On est plus réactifs, on est davantage prêts. Et c'est ça qu'on partage.
06:29Donc voilà, d'un côté, le débarquement, la victoire. Et puis, de l'autre, les Jeux olympiques, évidemment, pour venir clôturer ce défilé militaire.
06:35Merci beaucoup, Mélina. On vous retrouvera tout au long de cette matinée, alors qu'on voit le président de la République qui, après être arrivé en bas de l'avenue Foch
06:45et de l'avenue de Friedland, est en train de saluer les différents membres du gouvernement. Des poignées de main chaleureuses et une tape sur l'épaule, simplement,
06:53auprès de Gabriel Attal, qui, je vous le rappelle, assure les affaires courantes, après le second tour des législatives. Florence Gaillard, vous êtes à nos côtés.
07:02Mélina Huet en parlait. Il y a donc une double actualité. On a beaucoup parlé des Jeux olympiques qui vont débuter dans une douzaine de jours ici, à Paris.
07:10Il y a donc une autre actualité sur les commémorations des libérations de la France, on peut dire, en 1944. C'est-à-dire à la fois le débarquement de Normandie,
07:20le débarquement de Provence le 15 août 1944. Ça va être un des premiers tableaux à ce défilé des moments clés, célébrés donc aujourd'hui.
07:28Emmanuel Macron a voulu, souhaite commémorer cet été toutes celles et tous ceux qui ont participé à la libération de la France en 1944, à l'été 1944.
07:36Vous l'avez dit, il y a 31 pays qui ont participé à cette libération, 14 pays occidentaux et 17 pays d'Afrique du Nord et d'Afrique subsaharienne, ce qui n'est pas rien.
07:47Parmi les troupes, les régiments mis à l'honneur, le régiment de marche du Tchad, créé par le général Leclerc en 1943 au Maroc, qui a fait partie de la 2e division blindée
07:56et qui a rejoint l'armée, la 1ère armée du général Delat de Tassigny. L'escadrille française de chasse créée en 1941, l'escadron de chasse Lorraine créé en 1940,
08:07déployé en Méditerranée, en Libye puis en Grande-Bretagne, qui a participé aujourd'hui en Normandie. Le bataillon de fusiliers marins d'Amiens-Ondinville,
08:15qui a participé à la victoire de Bir-Hakeim en Libye, à la campagne d'Italie, à la libération de Paris et de Strasbourg.
08:21Et enfin, le très célèbre, le très connu, commando Kieffer, 177 français qui ont débarqué le 6 juin avec les britanniques sur la plage de Sword Beach
08:30et qui ensuite se sont emparés avec les britanniques du Pegasus Bridge, le pont de Bénouville, un pont stratégique s'il en est.
08:38Avec un hommage aux troupes alliées qui ont aidé à libérer la France.
08:42Voilà, donc il y a cette volonté de célébrer les alliés mais aussi les français qui ont participé à leur propre libération, la résistance évidemment.
08:49Il ne faut pas oublier que sans les alliés, rien n'aurait été possible, sans l'Empire absolument rien non plus.
08:54Mais dès le 6 juin 1944, le général de Gaulle à la BBC déclare la bataille de France est lancée, elle a commencé et tous les français doivent y participer.
09:04Et c'est comme ça que la résistance évidemment s'est mobilisée et aussi que le général qui n'a pas fait partie du débarquement le 6 juin est arrivé en Normandie le 14.
09:15Et s'est tout de suite présenté devant les français physiquement pour gagner leur suffrage.
09:20Et ça c'est important Damien parce que je vous rappelle que les alliés et notamment les américains avaient pour objectif de diriger la France, de l'administrer militairement.
09:30Le général de Gaulle et la résistance n'étaient pas du tout au programme des américains.
09:35Donc cette bataille de Normandie puis ensuite ce débarquement de Provence dans lequel les troupes françaises et coloniales sont extrêmement importantes et vont remporter de nombreuses victoires très rapidement.
09:47On peut dire que c'est tout à fait capital parce que ça a changé le destin de la France à la libération.
09:54Merci beaucoup Florence Gaillard.
09:56Je ne sais pas si on va pouvoir entendre, ce serait bien qu'on puisse entendre ce qui se passe également sur les Champs-Elysées.
10:02On a les images avec le son c'est encore mieux puisqu'il y a un orchestre qui joue.
10:05Merci beaucoup.
10:07Voilà donc pour le tout début de ce défilé réduit par rapport aux années précédentes.
10:15Donc on le disait un peu moins de militaires mais tout de même 4 000 défilons à pied.
10:2065 avions et hélicoptères, 162 chevaux.
10:24Et d'autant colonel il n'y aura pas de blindés cette année.
10:27Non il n'y aura pas de blindés cette année puisque la configuration de l'avenue Fauche qui est un peu plus courte et moins large ne permet pas le passage d'engins blindés.
10:35Notamment l'arrivée sur la tribune présidentielle là où les unités se séparent et donc font cette année quasiment à 180 degrés et donc ce virage n'était pas possible pour les blindés.
10:47Mais ce défilé n'en a pas moins une saveur particulière comme l'a rappelé Madame pour ce côté historique et le lien avec les Jeux Olympiques.
10:57Et bien sûr l'année prochaine nous reviendrons sur les Champs-Elysées et il y aura un défilé motorisé.
11:03Et on verra d'ailleurs la torche olympique tout à l'heure, la flamme.
11:06Nous allons voir la flamme olympique portée par le Colal Valette du cadre noir de Saumur médaillé olympique aux JO de Rio.
11:12Voilà pas de blindés donc cette année.
11:15Pourtant c'est paradoxal c'est l'avenue la plus large de Paris mais le problème c'est la configuration avec les allées qui se trouvent sur les côtés.
11:21Les contre-allées, le mobilier urbain.
11:23Mais ça permet au public cette année d'être plus proche du défilé, des militaires donc de leur famille qui défile, de leurs amis ou tout simplement des gens qui ont envie de voir leurs militaires.
11:35Ou la gendarmerie ou la police nationale, les douanes ou les sapeurs-pompiers.
11:40Puisque n'oublions pas il n'y a pas que des militaires au cours de ce défilé.
11:44On va voir aussi des jeunes du SNU également.
11:47Sur le tableau final tout à fait, tous les dispositifs armées jeunesse.
11:51Les cadets de la gendarmerie, les escadrilles jeunesse de l'armée de l'air, le service national universel, le service civique.
11:57Qui participeront au dernier tableau en lien avec cet Olympisme pour faire le relais de la flamme avec les jeunes sportifs de Seine-Saint-Denis.
12:04On parlait des blindés, c'est aussi l'occasion de rappeler que le défilé du 14 juillet n'a pas toujours eu lieu sur les Champs-Elysées.
12:10Moi je me suis replongé là-dedans, vous savez j'ai 46 ans donc je suis un peu novice en la matière.
12:14Je vois que depuis 1980 c'était sur les Champs-Elysées mais qu'il y a eu différentes configurations.
12:20Ça a commencé d'abord sur l'hippodrome de l'Enchant et pendant longtemps à partir de 1880.
12:26Je ne suis pas historienne du défilé mais oui ça a été sur l'hippodrome d'Enchant.
12:31Et ensuite pendant plusieurs années ça a alterné entre les Champs-Elysées, la place de la République.
12:36Donc effectivement les Champs-Elysées n'ont pas toujours été le lieu du défilé mais depuis maintenant plusieurs années c'est le cas.
12:43Et c'est un lieu je pense qui dans l'esprit de nos concitoyens est important puisque c'est le cœur de Paris.
12:50Et ce moment fort de ce lien entre ses armées et la nation au moment du 14 juillet.
12:56Alors qu'on voit en direct ces images d'hommage donc aux 80 ans de la libération de Paris.
13:03On a dit qu'il n'y avait pas de blindés mais il y a quand même quelques jeep wheelies qui tournent sur les Champs-Elysées.
13:09Avec plusieurs tableaux donc pour illustrer cette libération de la France.
13:14Vous assisterez tout à l'heure au défilé aérien.
13:1726 hélicoptères, 6 avions lents, des troupes à pied, des troupes montées aussi.
13:22Les 162 chevaux de la garde républicaine qui vont donc défiler sur cette avenue.
13:28Il faut savoir que les reconstituteurs, parce que vous parlez d'Egypte, d'Amiens.
13:33Et quand j'étais en Normandie pour travailler sur le débarquement et la libération de la Normandie.
13:38J'ai croisé ce qu'on appelle des reconstituteurs.
13:41Et c'était un phénomène qu'on voyait beaucoup chez les britanniques.
13:44C'est-à-dire des gens qui s'habillent à la mode des années 40, qui ont des costumes militaires.
13:49Alors évidemment ce ne sont pas des historiens ni des professionnels.
13:52Ce sont des passionnés d'histoire et de reconstitution.
13:56Et cette mode britannique et belge a traversé la frontière.
13:59Et maintenant on trouve des Français qui s'habillent soit comme des civils, soit comme des FFI, des résistants.
14:06Soit comme des militaires britanniques, américains, parfois aussi français.
14:12Les Allemands sont forcément un petit peu moins à la mode que les Alliés.
14:17Mais en tout cas de plus en plus de Français s'intéressent.
14:20Et je pense qu'ils sont de plus en plus dans l'admiration de l'armée et des Alliés aussi.
14:25Et ça m'a vraiment frappé parce que c'était quelque chose qu'on ne voyait pas tellement en France auparavant.
14:30Voilà pour ce tableau, cet hommage au 80e anniversaire de la libération de Paris.