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"Cette équipe d'Espagne, c'est régalade, c'est tout ce que j'aime du football." Jérôme Rothen encense l'équipe d'Espagne et son sélectionneur, Luis de La Fuente, artisan de son succès.

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Transcription
00:00Le sélectionneur, il est automatiquement responsable de ce qui se passe.
00:02Non, non, mais il n'y a pas de problème, j'espère.
00:04Parce que, regarde, il a un matériel quand même que peu d'autres ont.
00:08Non, mais attends, attends. Franchement, il a un matériel.
00:11Il a formé cette équipe après la Coupe du Monde.
00:14On a vu où était l'Espagne avec Louis-Henriquet.
00:16Il ne faut pas avoir peur des mots.
00:18Elle n'avançait pas, elle était au fond du trou.
00:21Et depuis cette Coupe du Monde, c'est pour ça.
00:25Alors, bien sûr que c'est plus facile aujourd'hui à dire que moi, je le voyais l'Espagne.
00:29Mais l'Espagne, avant la compétition, quand tu regardes sur les 16 derniers matchs,
00:34c'est deux défaites et surtout une défaite contre la Colombie,
00:38qui est la Colombie étant finale de la Copa América.
00:41Et l'Espagne en face, ce n'était pas l'Espagne d'aujourd'hui.
00:43Et l'Espagne, avec cette équipe-là, il l'a formée en fait.
00:48Je parle sous le contrôle de Fredo.
00:50Moi, je me souviens, il y a quelques mois, j'ai vu quand ils avaient joué le Brésil,
00:54ils ont fait 3-3, ils avaient pris un but à la dernière seconde.
00:57Ils ont mangé le Brésil.
00:58Alors, le Brésil, ce n'est plus ce que c'était, on est d'accord,
01:00mais ils les ont mangés avec cette équipe-là.
01:02L'équipe type, qui sera certainement demain sur le terrain
01:06et qui est là depuis le début de l'Euro,
01:08c'était cette équipe-là qui avait été façonnée par le sélectionneur.
01:11Il l'a trouvée, son équipe.
01:12– Oui, mais après, Yamal et Nico William, s'ils ne les avaient pas,
01:15Louis-Henriquen aussi, tu vois.
01:16– Oui, mais je te dis qu'ils ne les avaient pas, sauf que dernièrement, ils les mettaient.
01:20– Sauf qu'il les fait jouer, ils ont appris.
01:23– Non, mais ça, bien sûr.
01:24– Et bien sûr qu'un gamin de 16 ans,
01:28la progression, elle peut être fulgurante parce qu'il a 16 ans
01:31et en effet, il apprend vite, il apprend très vite, ce gamin-là.
01:34De l'autre côté, Nico William, c'est un peu plus âgé,
01:37donc à 20 ans, tu vois, mais quand même, il a pris de l'expérience.
01:41Quand tu vois l'équilibre de cette équipe,
01:43moi, je mets juste un bémol sur Morata,
01:45parce que je ne suis pas fan de ce joueur-là,
01:46mais sinon, le milieu de terrain, comment ça joue,
01:51la façon de fonctionner de cette équipe d'Espagne,
01:54franchement, c'est régalade.
01:55Moi, c'est tout ce que j'aime du football.
01:57– C'est marrant, on parle, et à juste titre,
02:00tellement bien de Luis de la Fuente.
02:01Je voulais simplement vous rappeler que Luis de la Fuente a failli être viré,
02:07il y avait un ultimatum, s'il ne remportait pas la Ligue des Nations,
02:10qu'il a finalement remporté, il était viré.
02:12Voilà, parce qu'il était considéré comme un homme de transition
02:17pendant quelques mois, voilà, parce que ce n'était pas un entraîneur connu,
02:21c'était un entraîneur connu dans les sélections de jeunes à la fédération,
02:26mais je veux dire, ce n'était pas quelqu'un de connu dans les clubs.
02:29Mais ce qu'il a fait aussi, moi, ce que j'aime beaucoup chez Luis de la Fuente,
02:32c'est qu'il a pris le contre-pied de Luis Henrique,
02:35il a une relation normale avec les médias,
02:38il a une relation normale avec les joueurs,
02:41c'est-à-dire qu'il est dans le bon sens,
02:43il n'essaye pas d'imposer une doctrine,
02:46non, il adapte son style aux caractéristiques des joueurs.
02:50C'est vrai que quand tu as la chance d'avoir un Amine Yamal,
02:53que tu as la chance, de notre côté, d'avoir un Nico Williams,
02:57eh bien, tu peux essayer d'être vertical.
03:00Tu ne vas pas dire, ah non, non, en Espagne, on joue horizontal à l'ancienne.
03:03Non, on profite des joueurs, c'est-à-dire qu'il est le bon sens personnalisé.
03:06Eh bien, parfois, quand on a du bon sens, ça fonctionne.
03:09Mais c'est un petit peu comme les anciens lotis, comme du Vicente Del Bosque.
03:14Mais attends, ce que tu dis, Fred, c'est que si Luis Henrique avait eu Nico Williams et l'Amine Yamal,
03:18il ne les aurait pas fait jouer, parce que ça ne rentrait pas dans son…
03:21Non, mais pas comme ça, peut-être.
03:22Non, parce que la preuve que non, Fredo, et je donne la parole à Jean-Michel et Eric,
03:27mais juste le constat, par exemple, sur Ruiz, au milieu de terrain.
03:34Oui, très bien, Ruiz.
03:34Mais fin bien, Ruiz, au milieu de terrain, c'est le jour et la nuit, avec le PSG.
03:38Et au PSG, là, il a Luis Henrique, qui, à mon avis, le bride dans beaucoup de choses,
03:42en lui disant « pas de déchets », « ne prends pas de risques », « ne perds pas le ballon ».
03:46Donc, le mec, il déjoue, il joue à deux à l'heure, il joue souvent en arrière.
03:49Alors que là, en Espagne, il a totale liberté, il fait jouer les autres, il met des frappes,
03:53il marque des buts.
03:54Franchement, rien qu'à travers le positionnement…
03:58Et la confiance qu'il lui donne.
04:00Ben oui, tu sens que le sélectionneur, il a quand même une grande responsabilité.

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