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00:00Il y a eu, dans cette campagne électorale, deux grandes vagues.
00:02La vague d'extrême droite,
00:04qui nous suggère qu'il s'agit d'empêcher d'accéder au pouvoir,
00:08et il y a eu une vague Front Populaire,
00:11notamment dans la France très urbaine.
00:13On aurait normalement dû être balayé.
00:17Et si nous avons retenu une part de cette vague,
00:21c'est parce qu'il y a une signification de ce vote.
00:24Et cette signification, c'est qu'il y a une gauche,
00:26il y a une gauche qui est d'accord avec le programme du Front Populaire,
00:29qui est d'accord avec le programme de la France Insoumise,
00:31mais qui n'est pas d'accord avec les méthodes de Jean-Luc Mélenchon.
00:35Et la requête qui nous a été faite par ces bulletins de vote,
00:39c'est de passer à l'après Jean-Luc Mélenchon.
00:41Et je veux dire que le fait que vous l'ayez réussi,
00:45et que dans ma mesure,
00:47parce que moi j'ai pris 42% des votes Front Populaire,
00:50j'y suis arrivée aussi,
00:51et dans des zones très urbaines,
00:52et même au cœur de la Seine-Saint-Denis,
00:55signifie que partout en région, partout en France,
00:58ces personnes qui intuitivement se disent
01:01qu'il y a un sujet qu'il faut qu'on fasse mieux,
01:03eh bien nous sommes ensemble.
01:05Et partout en Provence, les collègues,
01:07les candidats et les candidats qui se sont pris toute la journée
01:10pendant deux semaines,
01:11oui on veut bien voter pour vous,
01:12mais quand même si vous pouviez dire à M. Mélenchon
01:14qu'il parle moins ou qu'il se mette de côté,
01:17eh bien ce n'est pas seulement dans votre région que les gens pensent ça,
01:20c'est aussi au cœur de la France la plus urbaine.
01:25Donc il se passe quelque chose là qui est novateur,
01:29qui démarre sur un moment un peu dramatique,
01:34mais qui est porteur d'espoir.
01:37Voilà, je veux juste dire aussi pour terminer
01:40que l'argument qui m'a été opposé,
01:42qui est que je ne serais pas assez représentative des quartiers populaires,
01:47est vraiment pour moi une insulte à quiconque s'intéresse à la question
01:52de l'intégration politique des personnes racisées et des immigrés.
01:56Moi je ne suis pas née en France,
01:57je suis arrivée en France à l'âge de 14 ans,
02:00je suis devenue française à 25 ans,
02:02avec beaucoup de tracas administratifs,
02:05et je faisais partie des quelques personnes dans l'hémicycle qui sont immigrées.
02:10Nous ne sommes pas beaucoup.
02:12Même en Seine-Saint-Denis, nous ne sommes que deux.
02:16Et nous mettre en opposition les racisées, les immigrés,
02:23c'est très malsain.
02:24Ce qui a été fait là est très malsain,
02:27très insincère en réalité dans la lutte contre le racisme
02:29et contre la xénophobie au sein des mouvements de gauche.
02:34Et donc voilà, j'espère que cette toxicité,
02:39ce mensonge, ce côté un peu Trump, il faut qu'on rompe avec ça.
02:44Dans toutes nos campagnes,
02:48il a été dit que notre bulletin était faux,
02:51ce qui est un mensonge.
02:52Des gens ont pu être trompés par cette information.
02:57À la vérité, nos adversaires ont saisi la justice,
03:00le tribunal judiciaire et le tribunal administratif
03:04dans les dix jours qui ont précédé le vote,
03:06en tentant de nous empêcher d'utiliser le logo Nouveau Front Populaire.
03:10Et à chaque fois, la réponse de la justice a été très claire,
03:13c'était de rejeter cette demande-là.
03:16À Paris, le juge judiciaire a même explicitement énoncé
03:20que la France Insoumise n'apportait pas la preuve
03:23de la titularité du logo Nouveau Front Populaire,
03:26c'est-à-dire qu'il y a eu en réalité une tentation,
03:28une tentative par la France Insoumise de s'approprier,
03:30de privatiser le logo Nouveau Front Populaire,
03:33qui est en réalité l'appartenance d'une coalition.
03:36Et comme vous l'avez tous vu,
03:38comme les électrices et les électeurs l'ont vu,
03:40cette coalition n'était pas d'accord
03:42pour nous ôter le logo Nouveau Front Populaire
03:45parce que nous étions des députés sortants
03:47et parce qu'il y avait eu un désir commun de cette coalition
03:52que nous conduisions ces listes et que nous soyons un nouveau député.
03:57Donc voilà, il faut maintenant arrêter avec ces méthodes-là.
04:00Il faut que les fermatrolles qui sont administrées
04:04depuis le siège de la France Insoumise
04:06avec un registre de vocabulaire extrêmement agressif
04:09visant à harceler numériquement les personnes,
04:12il faut que ça s'arrête.
04:13Il faut que la mobilisation de jeunes
04:15dans une logique sectaire et agressive contre des camarades,
04:18il faut que ça s'arrête.
04:19Ce pays peut être gouverné par l'extrême droite
04:21dans quelques heures, dans quelques jours.
04:23Nous pouvons l'empêcher,
04:24mais il faut qu'on donne une meilleure image de nous-mêmes.