Débat avec Céline Pina et Jean-Baptiste Noé
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##DITES_LE_FRANCHEMENT-2024-07-12##
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NewsTranscription
00:008h12 dans le Grand Matin sur Sud Radio, la parole aux auditeurs,
00:05alors que Jean-Baptiste Noé nous a rejoints.
00:07On va parler notamment de ce sommet de l'OTAN du côté de Washington
00:11et la présence peut-être controversée d'Emmanuel Macron.
00:14En tout cas, on en parle avec Johan qui nous appelle de Marseille.
00:17Bonjour Johan !
00:18Bonjour !
00:19Alors pour vous, Emmanuel Macron n'aurait pas dû se rendre à Washington
00:23au vu du contexte politique français ?
00:26Non, ce n'était pas du tout la priorité du moment, à mon sens.
00:31Surtout qu'il y va pour faire bonne figure, on va dire,
00:35parce qu'il n'a pas de gouvernement qui pourrait appuyer
00:38les décisions qu'il pourrait prendre là-bas.
00:41Hier, il y a le ministre de l'Économie qui a annoncé
00:43qu'il fallait encore économiser 5 milliards supplémentaires,
00:45donc je ne sais pas quelle ligne de crédit il va vouloir débloquer
00:49s'il veut aider l'Ukraine, par exemple, davantage.
00:53Et effectivement, la situation politique,
00:56là, il fait preuve complètement, pour moi, d'irresponsabilité.
01:01Il a démantelé l'Assemblée nationale,
01:04on va vers un mode de gouvernance potentiellement plus parlementaire.
01:10Il faut être là, c'est lui le boss.
01:14La réponse de Jean-Baptiste Noé,
01:16Jean-Baptiste, est-ce qu'Emmanuel Macron...
01:19On va donner la parole, Johan, à Jean-Baptiste.
01:21À Jean-Baptiste, est-ce qu'Emmanuel Macron
01:23aurait pu ne pas se rendre à ce sommet de l'OTAN ?
01:25Il aurait toujours pu ne pas y aller,
01:27mais on n'a personne d'autre pour y envoyer.
01:28On n'a pas de Premier ministre.
01:29Un Premier ministre est un ministre d'affaires étrangères en suspension.
01:32Il est le seul aujourd'hui à avoir la légitimité.
01:35Puis c'est une réunion de chef d'État,
01:37donc il demeure chef d'État,
01:39donc ça me paraissait normal qu'il y soit.
01:41Même si on l'a vu assez transparent,
01:43c'est sûr qu'il a moins de prise,
01:45moins d'importance avec d'autres collègues chefs d'État.
01:48Ça a duré deux jours, c'est ça ?
01:49Ça a duré deux jours.
01:50C'est un aller-retour pour Washington,
01:52et on voit bien qu'Emmanuel Macron est de retour
01:54pour essayer de régler la crise politique en France.
01:56D'ailleurs, mon cher Johan, c'est une information
01:58de nos confrères de RTL.
02:00Le Président de la République est réuni ce matin
02:02à 11h30 les cadres du camp présidentiel.
02:04Finalement, c'était deux jours.
02:06Le chef de l'État est de nouveau mobilisé.
02:07D'ailleurs, on peut penser que même depuis Washington,
02:09Emmanuel Macron suivait ça de près.
02:12Tout est possible.
02:14Vous voyez, c'est comme dans une entreprise...
02:18J'adapte la situation à mon entreprise privée.
02:23Quand il y a une situation de crise,
02:25il faut être présent physiquement,
02:27parce que ça rassure,
02:28parce qu'il y a des choses qu'on peut dire en physique,
02:30qu'on ne peut pas se dire à distance,
02:32parce qu'une parole qu'on va vous dire face à face,
02:36ce n'est pas la même chose,
02:37vous n'allez pas l'interpréter,
02:38vous n'allez pas la recevoir de la même façon
02:39que si on vous l'a dit par téléphone.
02:40Céline Pina nous a rejoint en studio, mon cher Johan.
02:44Céline, Johan nous dit que finalement,
02:46Emmanuel Macron aurait pu ne pas se déplacer à Washington
02:48pour ce sommet de l'OTAN,
02:50en plein contexte politique délicat.
02:52Est-ce qu'il a bien fait tout de même, Emmanuel Macron ?
02:54Oui, il a bien fait.
02:56En fait, symboliquement,
02:59on est sur la question des deux corps du roi.
03:01Il y a une personne physique, Emmanuel Macron,
03:03qui effectivement a pris un certain nombre de décisions
03:06qui sont très contestées,
03:07très contestables sans doute,
03:09qui est en situation de faiblesse,
03:10y compris au niveau international.
03:12Pour autant, la voix de la France doit être portée.
03:14Il est tout à fait normal et légitime
03:17que le président de la République
03:19se rende dans ce sommet-là.
03:21Je ne vois vraiment là rien ni de surprenant,
03:24ni de scandaleux d'ailleurs.
03:25Pas de polémique ?
03:26Non.
03:27Johan, votre réponse ?
03:29Je ne dis pas que c'est scandaleux.
03:31Je comprends tout à fait que sur des sommets
03:34de cette importance-là,
03:35il y a besoin d'avoir un chef de l'État.
03:37Le truc, c'est que je pense qu'il aurait été
03:40plus responsable de sa part de dire
03:42« Je ne peux pas y être,
03:44mon pays, c'est le ouai,
03:46il faut que j'assure les arrières,
03:49il faut que je rétablisse une certaine
03:51sérénité politique. »
03:53Et après, on commence à s'occuper
03:55des affaires étrangères.
03:56D'autant plus que, comme je l'ai dit à l'OTAN,
03:58OK, il y est, soit,
04:01mais justement, il n'a pas de gouvernement
04:03qui va appuyer ses décisions
04:04et il n'a pas de budget
04:05s'il souhaite prendre des décisions aussi.
04:06Donc il y va pour serrer des mains.
04:09Vous pensez qu'il n'est plus audible,
04:10le chef de l'État,
04:11en ce moment, avec le contexte politique français ?
04:14Actuellement, c'est compliqué.
04:16C'est hyper compliqué pour lui
04:18d'avoir une parole,
04:20sachant que derrière,
04:21il n'a pas de gouvernement
04:23pour l'appuyer.
04:25Donc la première des choses,
04:27dans mon sens,
04:28c'est de stabiliser sa base
04:29et après, il va commencer à apprécier
04:31la parole de la France.
04:32Jean-Baptiste Noé,
04:33est-ce qu'aujourd'hui,
04:34le chef de l'État est toujours audible
04:35auprès des deux autres chefs de l'État ?
04:38Il est très fortement affaibli
04:40Le nouveau gouvernement
04:41qui finira bien par arriver
04:43peut très bien contester
04:44les décisions qu'il a prises,
04:45voire prendre des décisions inverses.
04:47L'OTAN annonce 40 milliards d'aides
04:49à l'Ukraine.
04:50Au même moment,
04:51Bruno Le Maire dit qu'il va falloir
04:53que la France fasse à nouveau
04:54d'importantes économies.
04:55Donc effectivement,
04:56on aura du mal à donner de l'argent à l'Ukraine
04:58si on doit faire des économies en France.
05:00Ça va être difficile.
05:01Et on voit bien qu'aujourd'hui,
05:02le président ne peut pas
05:03prendre de décision fondamentale
05:05faute de gouvernement
05:06et d'une Chambre
05:07qui puisse voter les lois.
05:09Voilà qui est dit.
05:10Merci beaucoup Jean-Baptiste Noé.
05:11Merci beaucoup Johan
05:12de nous avoir appelé.
05:13Merci à vous.
05:14Bonne journée et bon week-end
05:15à l'écoute de Sud Radio.
05:17Jean-Baptiste, Céline,
05:19vous restez avec nous dans un instant.
05:20Céline, on va revenir
05:21sur ces soupçons d'antisémitisme
05:23du côté des épreuves du bac à l'OREA
05:25du côté de l'ORAL
05:26dans le 18ème arrondissement de Paris.
05:28On l'évoque dans un instant.
05:29Restez bien avec nous sur Sud Radio.