• il y a 4 mois
La députée européenne Nadine Morano a réagi à la proposition d’Édouard Philippe de former une alliance de droite et de centre droit. Elle ne semble pas fermer la porte : «les Français n’ont pas fait un vote d’adhésion au NFP (...) Il faut un Premier ministre issu de ma famille politique, comme par exemple Michel Barnier».

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Transcription
00:00Ma réaction, c'est que les Français n'ont pas fait un vote à ce second tour de l'élection législative,
00:09un vote d'adhésion au Nouveau Front Populaire ou à LFI.
00:13Bon, l'Assemblée Nationale qui en est ressortie au second tour est une assemblée fragmentée.
00:17Il n'y a pas de majorité absolue, il n'y a pas de majorité relative.
00:21Donc on se trouve dans une situation où la France, soit elle est ingouvernable, soit elle est paralysée,
00:28c'est-à-dire on ne fait rien jusqu'à la fin du quinquennat d'Emmanuel Macron,
00:32soit on tente de trouver une solution pour répondre à ce que veulent les Français
00:37qui se sont exprimés au cours des élections européennes et qui ont voté à droite, vraiment à droite.
00:45Au premier tour des élections législatives, ils ont voté à droite, vraiment à droite.
00:51Et donc, moi, je pense que la réalité, c'est que... Alors, Édouard Philippe dit un accord technique.
00:56Moi, je pense qu'il faut poser des conditions au Président de la République
01:00pour qu'il y ait un Premier ministre qui soit issu de ma formation politique,
01:05parce que je pense que les Français ont besoin d'une droite raisonnable,
01:10d'une personnalité qui pourrait rassembler...
01:13Vous voyez, bon, il y a beaucoup de personnalités qui ont de l'expérience dans ma famille politique,
01:16mais par exemple, je pourrais penser à une personnalité comme Michel Barnier,
01:19qui, lui, a exercé de multiples fonctions, connaît bien l'appareil d'État,
01:23connaît bien l'appareil international, a été un élu local et qui pourrait à la fois rassembler.
01:30Alors après, moi, vous savez, je n'ai pas appelé à faire barrage au Rassemblement national.
01:34Je trouve ça ridicule, grotesque.
01:37Je pense que la méthode qui a été utilisée par Éric Ciotti a fragilisé tout le monde,
01:43a fragilisé ma famille politique, déstabilisé ma famille politique.
01:48Peut-être aurions-nous eu un groupe de 120 ou 150 élus à l'Assemblée nationale.
01:53On n'en saura jamais rien.
01:55Donc on s'est retrouvés là avec un deuxième tour où Jordan Bardella a reconnu lui-même
02:01les insuffisances des candidatures qui ont été présentées,
02:05parce que chez moi, j'ai eu comme candidat, là où je vote,
02:09un candidat qui a été investi puis désinvesti par Éric Ciotti et Bardella
02:13pour propos antisémites, homophobes et orduriers.
02:18Vous savez, quand vous vous retrouvez comme ça et que vous n'avez pas trop le choix,
02:21vous savez que vous devez faire entrer à l'Assemblée nationale
02:23quelqu'un qui doit faire honneur aux électeurs
02:26et qui doit faire un travail qui est un travail important.
02:30L'Assemblée nationale, ce n'est pas n'importe quoi.
02:32Donc voilà, ils ne sont pas prêts à gouverner au Rassemblement national.
02:36En revanche, il y a des personnalités dans cette famille politique
02:40que personne ne peut qualifier d'extrême droite.
02:42Je pense par exemple à Jean-Paul Garraud, qui est député européen aujourd'hui
02:46et qui est un ancien magistrat, qui a été député dans ma famille politique.
02:51C'est quelqu'un qui peut faire partie d'un gouvernement de combat
02:56sur lequel on va fixer des priorités,
02:59alors évidemment de la droite, des LR, du centre, de l'UDI,
03:03mais qui répondent à l'attente des Français,
03:05c'est-à-dire comment on fait pour baisser les taxes
03:07pour retrouver du pouvoir d'achat pour nos compatriotes,
03:10comment on fait pour leur apporter plus de sécurité, moins d'immigration.
03:15Et voilà, ce sont toutes ces choses-là.
03:18Ils n'ont pas voté, les Français, pour avoir plus d'immigration,
03:22pour avoir une augmentation des impôts
03:25et pour avoir l'insécurité telle qu'on l'a maintenant.
03:28Je ne crois pas.
03:29– Comment, Nadine Morano, là, concrètement ?
03:33– Concrètement ?
03:34Concrètement, moi je lance un appel au Président de la République.
03:37Vous savez, je lui avais déjà dit en 2017, le 1er juillet 2017,
03:41j'ai raconté cette histoire sur tous les plateaux de télé
03:44lorsqu'il était au Parlement européen à Strasbourg,
03:46à la cérémonie pour Helmut Kohl.
03:48Je crois que je lui avais dit à ce moment-là qu'il avait une responsabilité,
03:51c'était de réparer la France qui était fracturée, morcelée.
03:55Eh bien au bout de 7 ans, elle n'est plus fracturée, morcelée,
04:00elle est cassée en mille morceaux.
04:01Et il en porte une lourde responsabilité.
04:04Moi j'entends Gérald Darmanin qui est ministre de l'Intérieur,
04:07ça fait 7 ans qu'il est au pouvoir avec Emmanuel Macron.
04:12Donc c'est bien qu'il faut changer complètement de cap
04:16et il faut que Renaissance, qui a perdu ses élections
04:19avec cette solution insensée, en tire les conséquences.

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