Lauriane Nolot dans les secrets de l'Equipe de France / Fédération Française de Voile 2024

  • il y a 2 mois
Dans les secrets de l'Equipe de France

Découvrez dans cette websérie de la #ffvoile, en 10 épisodes, les 7 femmes et les 7 hommes qui défendront les couleurs de la France, la voile, à Marseille du 28 juillet au 08 août.

Dans cet épisode, rencontrez Lauriane Nolot sélectionnée en Kitefoil Femme.
Une série produite par la FFVoile en collaboration avec ‪@voilesetvoiliers‬ Réalisation ‪@ffvoile‬ ‪@GUILAINGRENIER‬ ‪@voilesetvoiliers‬
Transcript
00:00À quelques jours du début des Jeux Olympiques de Paris,
00:02Voiles et Voiliers et la Fédération Française de Voiles
00:04vous emmènent à la rencontre des 14 athlètes sélectionnés pour représenter la France.
00:08Des femmes et des hommes,
00:10tous tournés vers le même objectif,
00:12rafler des médailles,
00:14et tous unis autour d'une même passion,
00:16la mer.
00:27Bonjour Loriane.
00:28Bonjour.
00:29Donc tu fais partie des 14 athlètes sélectionnés
00:31pour représenter la France aux Jeux Olympiques cet été.
00:34Qu'est-ce que tu as ressenti quand tu l'as appris ?
00:36Ce n'était pas vraiment une surprise,
00:37mais c'est toujours un soulagement, c'est ça ?
00:39Ouais, gros soulagement, je pense quand même,
00:42parce que c'est vrai que ma saison de sélection s'est bien passée,
00:45mais quand même, on attend toujours que ce soit écrit noir sur blanc
00:49quand on est officiellement sélectionné,
00:50donc c'est vrai que j'étais hyper contente
00:52quand j'ai eu l'appel de Philippe Bourgnac,
00:54notre directeur des équipes de France,
00:56qui m'a annoncé la bonne nouvelle.
00:58C'est super.
00:59Comment tu en es venue à commencer à faire tes premiers bords en kite ?
01:03Au début, j'ai juste commencé à faire énormément de kitesurf
01:05parce que j'adorais ça,
01:06donc c'était un peu les rendez-vous familiaux du week-end,
01:08tout le temps aller faire du kite.
01:10Et puis quand je me suis mise à faire du kitefoil,
01:12il y avait donc toujours notre entraîneuse Ariane Imbert,
01:15qui a aussi son pôle espoir ailleurs,
01:17qui m'a vue faire du kitefoil et qui s'est dit
01:19« Tiens, toi, tu vas venir t'entraîner avec nous ? »
01:21parce qu'elle n'avait pas beaucoup de filles à l'époque dans son équipe.
01:24Et donc de là, j'ai commencé à prendre du plaisir
01:28à aller m'entraîner parce qu'en plus derrière,
01:29après, je pouvais montrer à mon père et mon frère
01:31que je pouvais potentiellement aller plus vite qu'eux.
01:35Donc c'est vrai que j'ai vraiment kiffé m'entraîner
01:38et de là, j'ai commencé à faire mes premières compètes
01:40et j'ai vu que j'avais un bon gabarit du potentiel
01:45et donc on a toujours poussé le bouchon plus loin.
01:48Cet esprit de compétition, il est né avec le kitefoil
01:51ou tu l'avais déjà avant ?
01:53J'avais déjà cet esprit de compétition
01:55et je pense que cet esprit de compétition,
01:57c'est vachement construit grâce à mon frère,
02:00que j'ai un grand frère, mais qui n'est pas si éloigné de moi en âge.
02:05Et donc je pense que toute notre vie,
02:06on a toujours été en compétition dans tout, dans tout ce qu'on faisait.
02:11C'était quand même bonne enfance et ce n'était pas une mauvaise compétition,
02:13mais donc c'est vrai que j'aime bien me comparer
02:17et j'aime bien être la meilleure tout simplement.
02:19Avec Ariane, vous avez créé un petit cocon un peu,
02:23vous avez réussi à trouver un fonctionnement
02:26visiblement qui marche bien.
02:28Comment vous avez fait ?
02:29C'est juste parce que le feeling est bien passé entre vous
02:32ou vous avez beaucoup travaillé là-dessus ?
02:34Oui, non, je pense qu'en fait, avec Ariane,
02:36on a une relation plus qu'une relation de coach entraîné.
02:42Ariane, en fait, on a commencé hyper tôt à bosser ensemble
02:45avant même que je fasse des compétitions ou quoi,
02:49je ne sais pas, elle a vu quelque chose en moi
02:51et elle n'a jamais rien lâché.
02:52Et en fait, la petite histoire, c'est que moi,
02:55quand j'ai commencé le kitesurf,
02:56je voulais aller à fond dans le kitesurf.
02:58Je voulais dire, mais moi, je ne veux plus faire que du kitesurf.
03:00Les études, c'est bon, j'arrête, je veux faire du kite moi.
03:03Et mes parents m'ont dit, non, c'est mort, tu vas finir tes études
03:05parce que j'étais en master, tu vas finir tes études
03:08et après, on verra si tu fais une carrière sportive ou pas.
03:13Et je me rappelle Ariane qui téléphonait mes parents,
03:15qui disait, mais il faut qu'elle vienne s'entraîner,
03:17il faut qu'elle puisse se libérer, elle a un vrai potentiel,
03:19laissez-la venir s'entraîner.
03:21Et c'est vrai que rien que pour ça,
03:23j'ai toujours senti ce support qu'Ariane croit en moi.
03:28Et je pense que c'est vraiment ce qui m'a permis
03:29et ce qui m'a porté jusqu'à aujourd'hui.
03:31Savoir que nos entraîneurs, comme ça,
03:34ils ont une confiance absolue en nos compétences,
03:36c'est incroyable quand même.
03:38Tu te souviens de tes premiers bords et tes premiers vols en kite foil ?
03:42Je m'en souviens, oui, parce que mon père a tout filmé.
03:46Et c'est assez marrant à regarder.
03:48Oui, je suis tout le temps en déséquilibre, à faire que tomber,
03:53mais assez impressionnant comme sensation au début.
03:57Parce que de base, le kitesurf, on est tout le temps en contact de l'eau,
04:00donc c'est une planche qui n'a pas de foils, donc qui touche l'eau.
04:03Alors qu'en kite foil, notre planche décolle grâce aux foils.
04:06Et donc là, on a vraiment une sensation de décoller et de voler
04:09et que plus rien ne nous freine.
04:11Donc presque les premières sensations, ça fait peur
04:13parce que je n'arrive plus à freiner.
04:15Mon père me voit, je suis comme ça, en train d'accélérer, d'accélérer.
04:19Et ce qui va me freiner, c'est la chute en fait.
04:22Mais moi, j'adore ça, je recommence, je recommence, je recommence.
04:25Et j'adore toujours autant ça.
04:27La chute, justement, c'est quelque chose qui peut faire perdre une régate.
04:32Tu l'as en tête quand tu pars sur une manche ?
04:35Oui, la chute, ça fait vraiment partie intégrante de notre sport
04:39parce qu'en fait, on évolue à des vitesses telles
04:42que c'est un peu comparer ça à comme si pendant une course de Formule 1,
04:47il y en a un qui va tirer le frein à main et faire une petite marche arrière.
04:51Nous, c'est exactement pareil.
04:52Pendant que les autres, ils sont encore à je ne sais pas combien de kilomètres heure.
04:54Donc une chute, c'est une manche de perdu, clairement, pour nous en kite.
04:58En plus, ça fait mal les chutes parce qu'on va vite
05:01et à de telles vitesses, l'eau commence à être assez solide.
05:05Donc oui, ça fait partie intégrante,
05:07mais je pense que ça fait aussi partie de notre préparation
05:10et d'ailleurs de la préparation mentale de mettre le plus d'engagement possible
05:14sur l'eau et d'avoir le moins peur possible.
05:17Là, les Jeux, ce sera à Marseille cet été.
05:19C'est juste à côté de chez toi.
05:23C'est une pression que ce soit à côté de chez toi ou au contraire,
05:25tu te dis c'est bon, j'ai ma carte à jouer.
05:27C'est génial.
05:28Il y a énormément de personnes qui vont pouvoir nous suivre,
05:31qui n'auraient pas pu si on avait été à l'autre bout du monde.
05:35Je pense par exemple à mes grands-parents ou des personnes
05:37pour qui c'est compliqué de se déplacer.
05:39Là, ce n'est pas loin, donc c'est génial.
05:41Et même pour nous, je pense que déjà, ça nous enlève un beau poids
05:44sur les épaules de toute la logistique et de se dire quand est-ce que je voyage ?
05:48Le jet lag, toutes ces choses-là, nous, on est à la maison.
05:52Je pense que ça, c'est une vraie chance.
05:55Merci.
06:09Rendez-vous à Marseille du 28 juillet au 8 août pour suivre l'équipe de France.
06:18Sous-titrage Société Radio-Canada

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