Louis Boyard face à Christophe Barbier:
" Ça fait 10 ans que vous n'avez pas foutu le pied dans un quartier".
" Ça fait 10 ans que vous n'avez pas foutu le pied dans un quartier".
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00:00La gauche et ce téléspectateur, il y a une nostalgie d'une gauche qui serait vraiment pour la république laïque universaliste et vraiment sociale.
00:08Il est pour votre politique fiscale. Ce qu'il ne veut pas, c'est vos ruptures par rapport aux valeurs républicaines.
00:12Écoutez, ça devient ridicule. Vous me prenez quelqu'un qui a voté Macron...
00:16Justement, par deuil de la gauche, par deuil de la gauche...
00:19Laissez-moi terminer. Vous me prenez quelqu'un devant moi qui a voté Macron.
00:22Vous, M. Barbie, qui n'êtes pas quelqu'un de gauche, vous pouvez avoir votre avis,
00:25mais laissez-moi vous dire que la gauche, c'est la 6e République, c'est l'augmentation des salaires, c'est le retour de l'impôt sur la fortune,
00:31c'est la planification écologique, l'abrogation des projets...
00:34Mais ce n'est plus la laïcité, votre gauche.
00:36Mais bien sûr que c'est la laïcité. La laïcité, ce n'est pas de politique en religion, pas de religion en politique.
00:40Vous êtes pour la baïa à l'école. Ce n'est pas la laïcité.
00:42Mais la baïa n'est pas un vêtement religieux.
00:44Écoutez, M. Barbie, je vais vous raconter quelque chose.
00:46Il y a une lycéenne qui est venue me voir dans ma circonscription et elle m'a raconté.
00:50Elle a mis la même robe que son amie, qui a la couleur de peau blanche.
00:54Et celle qui est venue me voir est arabe.
00:56Elle a dit qu'on avait la même robe.
00:58Et moi, on m'a dit que je ne peux pas rentrer parce que je porte une robe ample et on m'a dit que c'est un abaya.
01:02Et quand vous avez cette élève-là, qui d'ailleurs n'était même pas musulmane, elle a dit
01:05« Mais en fait, attendez, moi je n'ai pas le droit de rentrer dans l'école parce que je porte une robe ample, l'autre a le droit. »
01:09Et c'est là où la laïcité a attaqué.
01:11C'est quand vous avez des concitoyennes et des concitoyens qui se disent
01:14« En fonction de mon origine ou de ma religion, la loi n'est pas appliquée de la même manière selon les autres. »
01:18Et laissez-moi vous dire, c'est vous qui attaquez la laïcité.
01:21Donc c'est vous qui attaquez la laïcité.
01:23En réponse à ce malaise-là, vous, vous ouvrez les écoles aux islamistes.
01:25Mais pardon.
01:26À l'islam politique, non ?
01:28Monsieur Barbier, je vous ai entendu un jour parler de quartiers islamisés de la République.
01:32Laissez-moi vous dire quelque chose.
01:33Ça fait dix ans que vous n'avez pas foutu le pied dans un quartier.
01:35Quand vous avez des gens des quartiers populaires qui vous entendent parler de ça, vous n'y venez pas des quartiers populaires.
01:41Je prends le métro tous les jours.
01:42Je ne vous permettrai pas de parler des quartiers populaires de cette manière.
01:45Monsieur Boyard, je prends le métro tous les jours.
01:47Pas en même temps, mais ce n'est pas en même temps.
01:48Je prends le métro tous les jours à 6h30 du matin et je vois les gens qui sont vraiment du peuple et qui viennent de ces quartiers.
01:52Mais ce n'est pas là le problème.
01:53Vous avez un député qui s'appelle Raphaël Arnault.
01:55Quand Raphaël Arnault dit, le 7 octobre, c'est une attaque de la résistance palestinienne, une offensive contre l'État colonial Israël,
02:02est-ce que vous êtes d'accord avec lui ou pas ?
02:03Mais écoute, pardon.
02:04C'est ça que ce téléspathe créateur vous dit.
02:07Il a eu l'intention que vous franchissez des lignes jaunes sur des thèmes républicains qui lui tenaient à cœur.
02:12Et sur la fiscalité, il est d'accord avec vous.
02:14Et les super profits, même des centristes étaient d'accord avec vous.
02:16Vous voyez pourquoi votre curseur républicain ne peut pas bouger vers une possibilité de restaurer une gauche républicaine ?
02:24Mais pardon, mais vous n'êtes personne pour me dire ce qu'elle a dit.
02:26Attendez, vous prenez une question.
02:27Si vous le déjoutez.
02:28Moi, je ne me suis pas présenté.
02:29Si vous le déjoutez.
02:30Pardon, mais je ne vais pas me laisser insulter de cette manière.
02:33Alors parlons de ce qu'il s'est passé.