Camille Lecointre et Jeremie Mion dans les secrets de l'Equipe de France / Fédération Française de Voile 2024

  • il y a 2 mois
Dans les secrets de l'Equipe de France

Découvrez dans cette websérie de la #ffvoile, en 10 épisodes, les 7 femmes et les 7 hommes qui défendront les couleurs de la France, la voile, à Marseille du 28 juillet au 08 août.

Dans cet épisode, rencontrez Camille Lecointre et Jeremie Mion, sélectionnés en dériveur double mixte (470).

Une série produite par la FFVoile en collaboration avec ‪@voilesetvoiliers‬

Réalisation ‪@ffvoile‬ ‪@GUILAINGRENIER‬ ‪@voilesetvoiliers‬
Transcript
00:00À quelques jours du début des Jeux Olympiques de Paris,
00:02Voiles et Voiliers et la Fédération Française de voile
00:04vous emmènent à la rencontre des 14 athlètes sélectionnés pour représenter la France.
00:08Des femmes et des hommes, tous tournés vers le même objectif,
00:12rafler des médailles et tous unis autour d'une même passion, la mer.
00:16C'est l'occasion d'entrer dans l'esprit des Jeux Olympiques de Paris,
00:20et d'entrer dans l'esprit des Jeux Olympiques de Paris.
00:27Bonjour Camille.
00:28Bonjour.
00:29Bonjour Jeremy.
00:30Bonjour.
00:31Ce sera tes 3e Jeux Olympiques, mais tes premiers en mixte.
00:35Est-ce que tu penses que ce sera différent de par ton nouvel équipier, nouvelle équipière ?
00:41Ce sera forcément différent parce qu'à chaque fois que j'ai changé d'équipier,
00:45ça a été différent avec les uns et les autres.
00:47Il n'y a pas la même manière d'appréhender le bateau,
00:50il n'y a pas la même manière de gérer un événement en général.
00:55Donc ça a été différent avec Sofiane, ça a été différent avec Kevin,
00:58et ce sera différent avec Camille, c'est certain.
01:00Mais par contre, pour moi, il n'y a pas de différence du fait que ce soit une femme,
01:04à part le fait que physiquement, il y a des choses qu'on ne peut pas demander aux femmes
01:07qu'on demandera aux hommes.
01:09Mais sinon, sur le plan mental, collaboration, synchronisation,
01:12ce n'est pas différent.
01:13Il faut juste qu'on s'adapte avec Camille à des nouvelles choses et ça marche bien.
01:16Ça a vraiment apporté de la nouveauté, de la fraîcheur de passer en équipage mixte,
01:21de recréer un équipage.
01:23Moi, j'étais vraiment très contente de pouvoir reconstruire un équipage avec Jérémy.
01:29Et puis au niveau mondial, ça a pas mal rebattu les cartes
01:32et la hiérarchie a un petit peu changé entre maintenant en flotte mixte
01:36et précédemment chez les féminines.
01:40Donc ça rend aussi les choses intéressantes.
01:42Si tu te remets dans la peau du petit garçon que tu étais,
01:46est-ce que tu t'imaginais arriver là, à tes troisièmes Jeux olympiques
01:50et en plus les courir en France ?
01:52Non, pas du tout.
01:53J'ai commencé sur le lac de Sargy-Pontoise à 11 ans.
01:56Donc déjà, je n'ai pas commencé très tôt.
01:58Quand j'ai commencé, il y en avait déjà qui savaient faire de la voile beaucoup mieux que moi.
02:01Je n'ai pas trop cette culture-là dans ma famille,
02:04donc je n'aurais pas du tout pensé que ça pourrait me mener un jour aux Jeux olympiques
02:07ou à faire une Transat Jacques Vabre comme j'ai fait.
02:11Aujourd'hui, j'en suis là et je pense que ça montre vraiment
02:14qu'en y croyant au quotidien, juste en se mettant à fond dans ce qu'on fait,
02:19on peut soulever un peu des montagnes et arriver à des endroits improbables.
02:23Quand tu fermes les yeux, est-ce qu'il y a une image des Jeux auxquels tu as participé
02:28qui te reste en tête ?
02:30Je pense qu'il y a quand même l'image des premiers Jeux que j'ai vécus à Londres
02:34où il y a quand même la magie de la première fois.
02:37Je me rappelle être galvanisée par la cérémonie d'ouverture,
02:43l'allumage de la flamme olympique, tous ces symboles qui font les Jeux
02:48et l'entrée dans le stade pour la cérémonie d'ouverture.
02:52Ce sont des moments vraiment très forts et ils n'ont jamais été aussi forts
02:55que quand je les ai vécus la première fois.
02:57Ça, ça restera gravé à jamais.
02:59La médaille, c'est quelque chose que tu as envie de revivre,
03:03le moment où tu sais que tu es médaillée ?
03:06Oui, évidemment. Après, il y a eu les JO avec la médaille.
03:11C'est aussi une sensation, un sentiment qu'on a envie de revivre.
03:16Pour être passée aussi à côté de la médaille, je sais ce que ça fait aussi.
03:20Forcément, j'ai plutôt envie d'être du côté de ceux qui repartent avec une médaille.
03:24Ça, c'est évident.
03:26Le mix, c'était important pour toi de partager justement ça,
03:29d'autant plus une Olympiade qui est très engageante ?
03:34Déjà, ce qui est top, c'est qu'on est quand même dans les seuls sports,
03:38on est avec le NACRA aussi, où c'est vraiment que mixte.
03:41Parce qu'il y a plein de sports où ils ont de la mixité, c'est top.
03:44C'est vraiment des épreuves qui rajoutent aux épreuves individuelles
03:47qu'ils ont hommes et femmes séparés.
03:49Nous, c'est une épreuve mixte.
03:51C'est vraiment beau comme message et ça marche super bien.
03:54Je suis très content de le faire pour plusieurs raisons.
03:57Déjà, en termes de gabarit, ça m'a permis d'être un peu plus relax
04:00parce que Camille est plus légère.
04:02Je ne suis pas très loin de mon poids d'avant,
04:04mais je me prends un peu moins la tête là-dessus,
04:06donc ça, c'est quand même vraiment top.
04:08De deux, ça a relancé une toute nouvelle aventure
04:10dans une discipline que je connaissais déjà.
04:12En termes de technique, je n'ai pas eu beaucoup de trucs à apprendre,
04:15même pas grand-chose.
04:16Par contre, on a dû juste se réadapter avec Camille
04:18et c'était vraiment un renouveau.
04:20Ça a enlevé la lassitude qu'on peut avoir des fois de plusieurs Olympiades
04:23où on fait toujours le même support.
04:25Là, c'était le même support, mais avec un fonctionnement complètement différent.
04:28Tu te souviens de tes premiers bords ?
04:30Mes premiers bords, c'était au Havre, sur un des bassins,
04:33sur le bassin du Commerce, en optimiste.
04:35C'était un de mes premiers stages l'été en optimiste.
04:38J'avais cette sensation de liberté une fois qu'on partait du ponton.
04:45C'était vraiment l'aventure et aussi des peurs.
04:48À l'époque, on naviguait sur le bassin,
04:51donc il y avait quand même les murs qui étaient proches
04:53et j'avais toujours peur d'aller foncer dans le mur.
04:56C'est bon, tu as enlevé toutes tes peurs là maintenant ?
04:59Tu n'en as plus quand tu vas sur l'eau ?
05:01Si, les peurs ont changé.
05:03On a toujours le trac, la peur d'échouer.
05:07Après, les peurs évoluent et on apprend aussi à vivre avec.
05:13Quel rapport tu entretiens avec la mer ?
05:16Parce que tu passes beaucoup de temps pour travailler sur l'eau,
05:19mais est-ce que tu apprécies quand même juste de prendre plaisir sur l'eau ?
05:25J'aime beaucoup le milieu marin, ça m'intéresse.
05:27J'ai aussi fait des études dans ce domaine-là.
05:30Je ne suis pas très sport nautique,
05:33parce que rapidement, j'ai envie de me confronter aux autres
05:36et je ne peux pas m'enlever de cette idée
05:38de toujours aller plus vite que les autres.
05:41Quand je vais sur l'eau, ce n'est pas pour le loisir.
05:43J'apprécie toute manière de faire un sport en extérieur et dans la nature.
05:47C'est évident.
05:48Cet esprit de compétition, tu l'as tout le temps ?
05:53Oui, je pense que je l'ai toujours plus ou moins eu
05:56parce que quand j'étais petite, j'ai aussi fait d'autres sports en compétition
06:03et ça me plaisait.
06:05J'aurais pu faire un autre sport en compète.
06:08Après, mon choix s'est porté vers la voile,
06:10mais je pense que j'aurais toujours été dans la compète en tout cas.
06:14Vous vous entendez bien là-dessus, justement ?
06:17Oui, je m'ennuie un peu pendant les entraînements,
06:21plus ou moins, mais j'ai toujours besoin qu'il y ait cette petite compétition dans le truc.
06:25D'ailleurs, quel que soit le support, je fais du 4-7,
06:28mais après, ça peut être sur des plus gros bateaux.
06:30Au bout d'un moment, la vitesse importe peu
06:33parce que tu veux juste être un peu plus rapide que le voisin.
06:35C'est ça que je recherche un peu dans le plein d'activités.
06:37C'est pour ça que j'adore la période qu'on vit maintenant.
06:40On a passé la période hivernale qui était très importante
06:43et où on a réussi à passer des petits crans techniques.
06:46Mais maintenant qu'on revient dans la compète,
06:48c'est vraiment là que je me régale vraiment.
06:51Et ça, tu le vis mal quand tu passes derrière les autres ?
06:56Ça dépend un petit peu du contexte.
07:00Là, en ce moment, par exemple, on n'est pas encore au jeu.
07:03Et si on n'est pas devant-devant, je ne vais pas m'inquiéter
07:06parce que ce qui m'importe, c'est vraiment plus pendant ces compétitions,
07:09de voir qu'on peut être rapide, de voir qu'on arrive à faire les bons coups.
07:13Si on fait des erreurs, on en fera forcément.
07:15Je préfère qu'on les fasse maintenant plutôt qu'au jeu,
07:17donc je ne vais pas être compétiteur au mauvais moment.
07:20Mais quand même, il n'y a pas beaucoup de manches
07:22où je n'ai pas envie de gratter une petite place ou deux,
07:24même des petites manches d'entraînement,
07:25même la manche de retour au port,
07:26comme on l'appelle souvent à la dernière manche de la journée.
07:29Toujours un peu envie de les gagner.
07:31Tu as déjà mentalisé un peu ces Jeux à Marseille ?
07:35Toi qui connais l'exercice, mais là, ce sera à la maison ?
07:40Non, pas trop parce que déjà, je n'aime pas trop anticiper tous ces trucs-là.
07:46Je pense que c'est vraiment important d'être dans le moment présent.
07:50Je pense que je partage ça avec d'autres athlètes,
07:55mais on est tellement nés dans le guidon qu'on n'a pas le temps d'y réfléchir.
07:58On a tellement de choses à améliorer tous les jours.
08:01On est tout le temps en train de se dire qu'il faut encore progresser,
08:05grappiller des petits dixièmes de nœud et aller toujours plus vite.
08:09En fait, on n'a pas le temps de réfléchir à comment ça va se passer.
08:12On est en train de monter en puissance.
08:14Après, il ne faut pas non plus penser que ce serait le rêve, ce serait génial.
08:18Mais après, il ne faut pas non plus penser qu'on va absolument survoler tout le monde pour gagner.
08:22Ça se fera aussi très probablement dans la douleur si ça se fait.
08:26Ça ne se fera peut-être pas.
08:27On va essayer de tout faire pour gagner.
08:29On va essayer de tout faire pour avoir une médaille et on va essayer de ne pas avoir de regrets.
08:32Mais je rêverais qu'on arrive à passer un cran de fou et que les Jeux se passent bien
08:37et qu'on soit là-dessus et qu'on va tout donner pour ce qu'on fait en ce moment.
08:42Merci.
08:43Au top.
08:48Rendez-vous à Marseille du 28 juillet au 8 août pour suivre l'équipe de France.

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