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[Reportage] Affouragement et robot

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Transcription
00:00Au GAEC de la Bellegarde, on semble avoir trouvé un système qui permet de réduire
00:13la part de maïs en silage et de concentré sans soigner.
00:16Après une récolte catastrophique de maïs en silage et des problèmes de stock de fourrage
00:21important en 2013, le GAEC de la Bellegarde, situé dans la Manche, a investi dans une
00:27remorque faucheuse-autochargeuse pour affourager en verre son troupeau de 110 vaches laitières.
00:32Le pâturage est rendu impossible par la disposition du parcellaire.
00:35D'une situation sous tension, le GAEC est aujourd'hui passé à un système économiquement
00:41rentable et performant.
00:42On est passé à la ration avec de l'herbe affouragée pour deux raisons, parce qu'on
00:50a changé de système, on est passé maintenant avec des robots de traite, on était en salle
00:55de traite traditionnelle avant, et deuxième raison, parce qu'on voulait donner du verre
01:00aux vaches et que notre surface pâturable autour du bâtiment est un peu faible, et
01:07en plus la récolte 2012 de maïs en silage avait été très moyenne, donc nous avions
01:15des stocks qui étaient un peu limités, donc c'était une manière d'alimenter les vaches
01:21en plus du maïs.
01:22Après deux années d'affouragements en verre, Jean-Marie Duval ne se pose plus la
01:29question de l'intérêt de cette alternative.
01:31Les 12 hectares consacrés à la production et la remorque faucheuse-autochargeuse-distributrice
01:36Jeulin remplissent parfaitement leur rôle.
01:39Sa principale motivation aujourd'hui, valoriser l'herbe de son parcellaire éclaté en évitant
01:44d'avoir recours à l'ensilage d'herbe qui se destine plutôt à l'élevage des
01:48génises.
01:49Une bonne valorisation de l'herbe fauchée, on n'a pas le problème des refus qu'on
01:59pouvait avoir au pâturage à certaines saisons, et puis en plus ça nous donne une bonne alimentation,
02:07le niveau d'étable a augmenté, en plus le taux de protéines est meilleur que quand
02:12on ne donnait que du maïs, donc pour nous c'est quand même un avantage au niveau de
02:18la qualité du lait.
02:19Au niveau du taux protéique, on prend un point en général quand on coupe de l'herbe
02:31par rapport à quand elle n'a aucune réaction avec du maïs et de l'ensilage d'herbe,
02:36et au niveau, on a gagné aussi environ 1000 litres de lait sur la campagne par l'affouragement
02:42et par la mise en place des robots.
02:44D'un point de vue économique, Jean-Marie Duval considère avoir trouvé un certain équilibre.
02:51Durant les 6 mois d'affouragement, il économise 2 kilos de tourteau de colza par jour soit
02:56environ 5600 euros à l'année, ainsi que 2500 euros de production de maïs en tenant
03:02compte des frais culturaux des 12 hectares de prairies exploités.
03:06Dans la balance, il faut ajouter 5600 euros d'amortissement annuel de la remorque et
03:12environ 2600 euros de coût de traction.
03:14Le tout sans prendre en compte le temps de travail et le coût de l'ensilage.
03:19Selon lui, c'est une opération blanche.
03:22Pour nous, ça ne coûte pas plus cher parce que si on compte le temps qu'on mettait
03:28avant à aller conduire les vaches au pâturage, il fallait traverser la route, il fallait
03:33quelquefois être deux pour emmener les vaches, donc on y passait beaucoup de temps et c'était
03:38pas plus intéressant.
03:39On ne pense pas perdre d'argent, on économise du tourteau de colza, le maïs coûte plus
03:46cher que l'herbe, donc si on compte la différence entre le maïs et l'herbe, on récupère
03:55quand même de l'argent.
03:56Suivant la distance de la parcelle à Faucher, c'est entre 30 minutes et une heure, c'est
04:03pas une vraie contrainte, une fois qu'on a pris l'habitude, c'est un travail comme
04:08d'aller à la traite, c'est un travail comme d'alimenter avec du maïs, c'est à
04:15peu près pareil pour nous.

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