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Le Dr Kierzek revient sur la condamnation d'une opératrice du SAMU pour non assistance à personne en danger. 

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Transcription
00:00On va revenir à présent avec vous sur une actualité, un drame qui a beaucoup fait parler avec la condamnation d'une opératrice du SAMU,
00:07condamnée pour non-assistance à personne en danger après la mort d'une jeune femme dont l'opératrice n'avait pas réalisé l'état de santé.
00:13Alors évidemment, on se pose une question assez simple, qui répond, qui décroche quand on compose le 15, docteur ?
00:18Ça c'est une bonne question parce qu'il y a plein de numéros d'urgence, 15, 17, 18, etc.
00:22Naomi, elle avait appelé les secours, elle avait d'abord appelé les pompiers, puis comme c'était un problème médical,
00:26elle avait été basculée sur le numéro du SAMU. On rappelle, c'est le numéro d'urgence.
00:30Le 15, c'est le SAMU, tout problème médical. Le 15, vous avez un médecin au téléphone et un opérateur, on va en parler dans un instant.
00:37Le 18, vous avez un pompier, un stationnaire, qui n'est pas médecin, mais pour tout ce qui est problème d'accident de voiture, d'incendie,
00:43évidemment, vous pouvez appeler les pompiers, mais même pour un malaise également, mais vous n'aurez pas de diagnostic médical
00:48puisqu'il n'y a pas de médecin de l'autre côté du téléphone. Evidemment, les problèmes de sécurité, la police.
00:52Et puis le 112, le numéro européen, c'est un numéro où on peut le joindre dans toute l'Europe, y compris en France,
00:57mais on ne sait pas bien. En fonction de l'endroit où vous vous appelez, vous tombez soit chez la police, soit chez les pompiers,
01:02soit chez les CRS, soit sur une autoroute, par exemple, où vous tombez au niveau de la régulation autoroutière.
01:08Bref, le numéro de 112, c'est vraiment plutôt quand on est à l'extérieur de l'Europe. Alors, on parlait des pompiers.
01:12Les pompiers, par exemple, qui répondent très, très vite avec un maillage territorial extrêmement important.
01:17Vous tombez sur un stationnaire-pompier, c'est une grande salle de régulation comme ça, avec un volume d'appels
01:22qui est traité, c'est majeur, je reprenais les chiffres des volumes d'appels, c'est 1,4 million d'appels rien qu'à Paris en 2023, par exemple.
01:29Quasiment 500 000 interventions et 82 % des cas, c'est du secours à victimes. C'est justement pour des malaises,
01:35c'est justement pour un problème médical, même s'ils essayent de passer tous ces problèmes médicaux au SAMU.
01:41Et on voit bien que tous les services sont interconnectés. Et parfois, cette interconnection, elle cafouille.
01:46Et le drame qui a été vécu, c'est justement au moment où ça a été basculé au SAMU.
01:50Dans le cas de Naomi, en effet, son appel a abouti auprès de cette opératrice du SAMU qui n'est pas médecin.
01:56Elle n'est pas médecin. Quand vous vous appelez SAMU, quand vous vous appelez le 15, vous allez tomber d'abord sur un standardiste.
02:01Ce n'est pas un standardiste, en fait, ça s'appelle un assistant de régulation médicale.
02:04C'est un peu une nouvelle profession, d'ailleurs, qui a été réglementée avec une formation qui a été bien codifiée.
02:09C'est un auxiliaire de régulation médicale, c'est l'assistant du médecin régulateur.
02:13En fait, au SAMU, c'est la première personne qui décroche, qui va prendre toutes les informations administratives,
02:18la gravité, qui va commencer déjà à avoir tous les éléments et qui ne prend pas de décision, qui passe au médecin régulateur.
02:24Et c'est la spécificité du service français, c'est-à-dire que vous avez un médecin avec lequel vous allez pouvoir dialoguer
02:28et on va vous donner un conseil, on va vous envoyer une ambulance, on va vous envoyer un service de réanimation.
02:32Cette personne-là ne filtre pas. Elle prend les informations et elle transmet les infos.
02:35Elle filtre que quand c'est extrêmement grave ou elle peut déclencher les secours.
02:38Mais sinon, ce n'est pas elle qui fait le diagnostic par téléphone. Elle passe à un médecin et c'est le médecin qui décide.
02:43Il faut appeler qui, alors ?
02:44C'est ?
02:45Il faut appeler qui, alors ?
02:45Il faut appeler le 15, 18 ou 17, je vais dire peu importe, problème médical, plutôt le 15.
02:50Problème d'incendie de voie publique, c'est plutôt les pompiers, mais tous sont censés être interconnectés.
02:55Alors le SAMU, le gros avantage, c'est que vous pouvez discuter, ça peut être un simple conseil médical par exemple.
02:59Et puis il faut quand même, parce que là c'est un drame, on pense à la famille de la victime, on pense à la victime bien évidemment.
03:05Mais il faut penser aussi à la difficulté de ce métier, parce que vous imaginez le stress, vous imaginez le nombre d'appels.
03:10Au SAMU, il y a 100 SAMU en France, il y en a un par département.
03:13Chez vous, vous avez chacun un département avec un SAMU par département.
03:17C'est 27,8 millions d'appels qu'il faut traiter.
03:2040%, ça relève plutôt de la médecine générale, donc plutôt des médecins traitants.
03:24Et on sait la difficulté de ne pas avoir de médecins traitants.
03:26Et du coup, tout ça se déverse sur le SAMU et ça rend extrêmement compliqué.
03:30Donc on voit bien qu'il y a un problème d'organisation des soins, d'organisation de l'urgence.
03:33On parlait politique, dans la future Assemblée, le futur ministre de la Santé qui sera nommé, ça va être un sujet prioritaire.
03:39L'organisation des soins, médecine générale, etc.
03:41Vous n'êtes pas candidat, vous, pour être ministre de la Santé, non ?
03:42Non, mais en même temps, on tient à vous. Il y a du boulot aujourd'hui en ce cas.

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