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00:00:0033 degrés, à Figueres, chez nos cousins de Catalogne.
00:00:05France Bleu, matinale spéciale législative 2024.
00:00:09Ce retournement de situation au second tour des législatives vous a-t-il surpris ?
00:00:13Êtes-vous plutôt confiants ou inquiets pour la suite ?
00:00:1504 68 35 5000, les auditeurs sont invités à s'exprimer.
00:00:19Stéphanie Mora, bonjour.
00:00:20Bonjour, bonjour à tous et bonjour Dominique Sistac.
00:00:23Bonjour.
00:00:24Politologue et maître de conférence à l'université de Perpignan,
00:00:26vous nous accompagnez pour ces élections législatives anticipées,
00:00:30et donc ce deuxième tour ce matin, en attendant l'appel des auditeurs sur le 04 68 35 5000.
00:00:36Un premier point avec vous Dominique,
00:00:38est-ce que les résultats d'hier et le fait que le nouveau Front Populaire se retrouve en tête en nombre de sièges
00:00:45par rapport aux autres blocs, aux autres deux blocs dans la future Assemblée Nationale,
00:00:52est-ce que c'est le signe que la France a dit non au Rassemblement National ?
00:00:56Ou est-ce que c'est plus compliqué que ça ?
00:00:59Déjà ce matin nous parlons avec le peu d'informations que nous a laissées la nuit.
00:01:05C'est-à-dire, il faut toujours quand même avoir toutes les informations pour pouvoir prendre position,
00:01:11et ça demande du temps et après de la réflexion et du travail.
00:01:15Sur ce que l'on peut imaginer et sur ce que l'on sait,
00:01:19on voit très très bien qu'il y a eu quand même un blocage, un incident dans la campagne
00:01:23qui a fait quand même assez long feu pour l'ERN,
00:01:27c'est qu'ils ne se sont pas trouvés en mesure de gouvernementabilité.
00:01:31C'est-à-dire, ils ne sont pas positionnés avant le premier tour, après le premier tour,
00:01:36comme étant un parti de gouvernement.
00:01:38Vous vous souvenez, on les avait vus déliter leurs propres programmes,
00:01:43puis après être en position fâcheuse, ça c'est surtout dans la campagne de deuxième tour,
00:01:48parce que des dizaines de candidats semblaient assez peu vertueux.
00:01:52Donc, quelque part ça veut dire aussi pour l'électorat frontiste traditionnel,
00:01:58mais ça veut dire aussi pour tous ceux qui luttent contre le RN,
00:02:02qu'il y avait là quand même une faille majeure, ça c'est une certitude.
00:02:06Je pense qu'on pourrait, si on suivait un peu précisément comment a réagi l'opinion,
00:02:11chaque fois qu'il y a eu des renoncements politiques, chaque fois qu'il est apparu des affaires politiques,
00:02:16des jeunes femmes avec la casquette de l'aviation nazie par exemple,
00:02:20quel impact sur le vote ?
00:02:22Donc on le voit bien, il doit y avoir déjà un premier registre.
00:02:25L'autre registre, il est peut-être plus sentimental, si vous me permettez.
00:02:29C'est-à-dire le fait qu'une part de l'électorat en France a toujours peur du RN.
00:02:34On le sait dans les grands indices de sollicitations,
00:02:38une majorité de l'électorat français est toujours relativement rétif au vote pour le parti d'extrême droite.
00:02:45Ça c'est une constante, malgré les avancées électorales du parti.
00:02:49Donc on le voit bien, là aussi il y a encore des gens en France,
00:02:52quand ils pensent au RN, ils le retransmettent en termes d'inquiétude,
00:02:57et peut-être qu'il y a aussi là une forme d'instabilité.
00:03:00Donc la dédiabilisation n'est pas arrivée au bout du cheminement ?
00:03:04Ah non, du tout, du tout.
00:03:06En tout cas on ne les a jamais vus prendre à 50% le pays, des zones du pays,
00:03:11l'arc brun méditerranéen, comme le dit mon ami géographe David Gibbon.
00:03:15Toutes ces zones-là, oui il y a des majorités,
00:03:18mais pour le reste, en France, on est quand même très rétif à ce vote.
00:03:22Donc aujourd'hui on peut dire que le plafond de verre du RN n'est pas encore cassé.
00:03:27Il est remonté par rapport à 2002, mais en termes de voix et en tout cas d'images,
00:03:33c'est ça politique que le RN renvoie, on n'en est pas encore à lui confier les clés du pays.
00:03:39Loin s'en faut, loin s'en faut.
00:03:41La question c'est la visibilité.
00:03:43Le RN est le premier parti de France, c'est la première organisation politique.
00:03:46Ils vont recevoir un chèque substantiel de plus de 20 millions d'euros.
00:03:50Son nombre de voix c'est le cas, il y a plus de 8 millions.
00:03:52Carrément.
00:03:53Donc ça c'est inexpugnable.
00:03:55Par contre ce qu'il ne faut pas oublier, c'est que les autres partis sont décousus,
00:04:00mais que si on les additionne tous face au RN, ils sont largement majoritaires.
00:04:05Il y a surtout aujourd'hui dans notre pays une crise des partis politiques très forte
00:04:09qui fait que les grands partis politiques ont tous été presque dissous, quelque part,
00:04:14par la montée du frontisme, par la radicalisation politique ou par d'autres phénomènes
00:04:19qui montrent bien que le RN est un parti, lui, on va dire, dans sa vieille forme,
00:04:24qui est toujours opérationnel, unitaire, avec un leader, etc.
00:04:28Les autres c'est vraiment la déconstruction.
00:04:31Dominique Sistac, on va passer la matinée ensemble pour la matinale,
00:04:34en tout cas jusqu'à 9h, pour décrypter ces résultats,
00:04:37comprendre un petit peu ce qui se joue, ce qui va se passer aussi à partir d'aujourd'hui
00:04:40en termes d'institution, comment la France va être dirigée.
00:04:43Mais d'abord je crois qu'on a un premier appel, un premier auditeur.
00:04:46O0468355000, bonjour Philippe.
00:04:49Bonjour.
00:04:50On vous écoute.
00:04:52Bonjour Philippe.
00:04:53Bonjour.
00:04:54Votre réaction.
00:04:55Je voulais vous dire que le Front populaire n'arrivera jamais à diriger la France.
00:05:01Parce que si les deux formations se mettent d'accord,
00:05:04motion de censure sur motion de censure,
00:05:07ça fera exactement comme en Italie,
00:05:09tous les mois ou tous les quinze jours ou tous les deux mois,
00:05:12on changera de gouvernement jusqu'à une dissolution l'année prochaine.
00:05:16Ça vous inquiète ça Philippe ?
00:05:18Ah oui, oui.
00:05:19Parce que vous savez, je suis arri-arrière petit-fils de pied-noir,
00:05:22nous étions en Algérie quand on est partis en 62.
00:05:25Et vous savez que,
00:05:27on ne veut pas revivre ce qu'on a connu là-bas.
00:05:31Surtout avec le Front populaire.
00:05:33Quand vous voyez des gens du Front populaire,
00:05:36comment ils ont été, comment ils ont parlé,
00:05:40c'est une moindre racaille.
00:05:42Alors donc pour vous, en gros, cette instabilité institutionnelle
00:05:47ne suffit pas ou en tout cas ne vous rassure pas.
00:05:51Est-ce qu'on peut parler Dominique Sistac
00:05:53d'une période trouble désormais pour la France,
00:05:56d'instabilité institutionnelle,
00:05:58avec comme le craint Philippe,
00:06:00motion de censure sur motion de censure ?
00:06:02Alors oui, c'est sûr qu'on est beaucoup plus en instabilité
00:06:05qu'à la bonne vieille époque de la droite et de la gauche,
00:06:07dans des alternances plus ou moins chroniques.
00:06:11Effectivement, là il va y avoir des jeux d'alliances.
00:06:13Mais par contre, il ne faut pas penser
00:06:15qu'une des factions, un des trois blocs,
00:06:18puisse gouverner seul.
00:06:19Il va falloir trouver des alliances plus horizontales
00:06:22pour faire que la droite, le centre droit, la gauche, etc.
00:06:26s'organisent.
00:06:27Même le Rassemblement National d'ailleurs
00:06:29pourrait être porteur et pourvoyeur,
00:06:31même si le Président de la République
00:06:33ne les appelle pas puisqu'ils ne sont pas en tête.
00:06:35Elle y est prête, notre classe politique, à ça ?
00:06:37À ce côté parlementariste,
00:06:39comme on voit dans d'autres pays européens ?
00:06:41On a l'impression que chez nous,
00:06:42ce n'est pas dans le logiciel.
00:06:43Ça le fut très longtemps dans notre logiciel.
00:06:46Ça ne l'est plus alors ?
00:06:47Ça ne l'est plus, oui.
00:06:48Oui, non, c'est vrai qu'on a perdu un peu la mémoire
00:06:51de ce qu'il y a vendredi matin.
00:06:53On évoquait ici même la question de la Grande Union
00:06:56dans l'Allemagne contemporaine
00:06:58avec le SPD, la CDU, etc.
00:07:00On le voit en Italie, c'est vrai aussi.
00:07:02On le voit dans tous les partis.
00:07:03En Espagne ?
00:07:04En Espagne.
00:07:05En Grande-Bretagne aussi.
00:07:06Il y a des formes presque logiques
00:07:08dans les alternances,
00:07:09dans les coalitions qui sont mises à jour.
00:07:11La France a une tradition qui, il est vrai,
00:07:14remonte à l'effondrement de la Quatrième République.
00:07:17Après et pendant la guerre d'Algérie.
00:07:19Et qu'on a été obsédé par l'unité,
00:07:23le fait majoritaire,
00:07:24par le fait de vouloir donner une unité nationale
00:07:27par la voie de la représentation.
00:07:29Là, ça rebat les cartes
00:07:31et il va falloir se réinventer littéralement.
00:07:33Je pense que c'est la fonction de la politique
00:07:35de se réinventer.
00:07:36On va remercier Philippe qui était avec nous,
00:07:38qui nous a appelé ce matin au 0468 35 5000.
00:07:41Et on va accueillir un deuxième invité, Edith.
00:07:44Oui, il est 7h15.
00:07:47France Bleu, matinale spéciale législative 2024.
00:07:51Et on vous rappelle que vous pouvez, comme Philippe,
00:07:53nous appeler et réagir au 0468 35 5000.
00:07:56On parlait de coalition,
00:07:58on parlait de ce retournement de situation.
00:08:00Qu'en pensez-vous ?
00:08:01Êtes-vous confiants ou inquiets
00:08:03pour ce qui va se passer pour la suite ?
00:08:05Stéphanie Mora, Simon Kolbock et Dominique Sista
00:08:09qui sont avec nous pour cette matinale.
00:08:11Simon Kolbock avec votre invité.
00:08:12Avec Julien Baraillé.
00:08:13Bonjour à vous.
00:08:14Bonjour.
00:08:15Julien Baraillé, vous êtes le numéro 1
00:08:16spécialiste dans les Pyrénées-Orientales.
00:08:18Candidat Nouveau Front Populaire
00:08:19battu hier soir sur la quatrième circonscription.
00:08:21C'est celle des Aspes, du Valais-Pyr et de la Côte-Vermeille.
00:08:24D'ailleurs, qu'est-ce qui domine ce matin,
00:08:26au-delà de la fatigue ?
00:08:27Parce que les dernières semaines ont été difficiles.
00:08:29Mais au-delà de la fatigue, qu'est-ce qui domine ?
00:08:30C'est le sentiment, la déception de votre défaite
00:08:32personnellement dans la quatrième ?
00:08:33Ou est-ce que c'est le soulagement de ne pas voir le RN
00:08:36avec une majorité absolue à l'Assemblée ?
00:08:38D'abord, avant de commencer,
00:08:39je voudrais remercier les électrices et électeurs
00:08:41qui m'ont fait confiance et qui ont fait confiance
00:08:43à ma suppléante Brigitte Baranoff.
00:08:45Effectivement, on a ce double sentiment.
00:08:48On aurait préféré gagner hier soir.
00:08:51On avait quand même de sérieux doutes
00:08:53sur la capacité d'y arriver.
00:08:55Il y avait un retard assez important
00:08:57à la fin du premier tour.
00:08:58Pour rappeler que Michèle Martinez,
00:08:59qui a été élue avec 58% des suffrages hier,
00:09:02avait obtenu quand même 48% au premier tour.
00:09:05Elle avait frôlé la victoire dès dimanche dernier.
00:09:07C'était effectivement très compliqué.
00:09:09L'écart d'ailleurs reste important, 58-42.
00:09:11Tout à fait. L'écart reste important.
00:09:13Néanmoins, si on compare au résultat
00:09:15qu'avait fait Mme Martinez en 2022,
00:09:18on n'est pas dans des résultats qui sont extrêmement...
00:09:21Il n'y a pas une énorme progression,
00:09:22on va dire, Mme Martinez,
00:09:24mais c'est que quelques pourcents...
00:09:25Deux points de plus.
00:09:2714 000 voix de plus quand même, je viens de me barrer.
00:09:2914 000 voix de plus, oui.
00:09:3114 000 voix qui sont dues essentiellement
00:09:33à une participation beaucoup plus importante.
00:09:35Et finalement, nous aussi,
00:09:37nous avons une progression assez importante d'envoi.
00:09:39On a 10 000 voix de plus entre le premier et le deuxième tour.
00:09:41C'est vrai qu'on est un peu déçus
00:09:43sur le fait que finalement, on a eu une campagne
00:09:45un peu trop courte qui ne nous a pas permis peut-être
00:09:47de pouvoir progresser autant qu'on aurait pu.
00:09:49Après, pour revenir à votre question,
00:09:51par contre, sur le plan national,
00:09:53évidemment, on est heureux de voir
00:09:55que nous sommes dans une situation
00:09:57où la gauche pourra gouverner.
00:09:59Et ça, c'est vraiment important parce que je pense
00:10:01que c'est moteur d'espoir en tout cas dans notre pays.
00:10:03La gauche pourra gouverner ?
00:10:05Je vais vous expliquer le mode d'emploi dans quelques minutes.
00:10:07D'abord, revenons sur cette quatrième circonscription
00:10:09où vous avez raison, on a beaucoup voté.
00:10:11C'est d'ailleurs la circonscription où la participation
00:10:13a été la plus forte hier dans le département.
00:10:1569% de participation.
00:10:17Les résultats, vous les avez décortiqués
00:10:19comme nous ce matin.
00:10:21Il y a des communes, traditionnellement de gauche,
00:10:23Thuire, Elne, Argelès, Amélie
00:10:25qui placent le RN en tête et pas qu'un peu.
00:10:27Ça vous inspire quoi ça ?
00:10:29Dans les différentes villes que vous citez,
00:10:31vous avez quand même Thuire où il y a effectivement
00:10:33le RN arrive en tête mais de que quelques pourcentages.
00:10:35La différence d'Argelès,
00:10:37effectivement d'Elne
00:10:39et d'Amélie Lesbens où là les écarts sont
00:10:41extrêmement importants.
00:10:43Ça veut dire tout simplement qu'il va falloir qu'on se mette sérieusement
00:10:45au travail, davantage de ce qu'on a
00:10:47fait précédemment. Je crois qu'il faut
00:10:49qu'on aille au contact de la population
00:10:51ce qui n'a pas pu se faire autant
00:10:53qu'on l'aurait souhaité pendant cette campagne
00:10:55pour aller expliquer
00:10:57que finalement aujourd'hui le Rassemblement National
00:10:59n'est pas une solution pour notre territoire.
00:11:01Je ne vous cacherai pas que dans cette campagne
00:11:03ce qu'on a bien compris c'est qu'une grande majorité
00:11:05des électeurs qui ont voté
00:11:07pour Michel Martinez ont voté pour
00:11:09Jordan Bardella et pour la plupart
00:11:11ne connaissaient même pas la députée actuelle.
00:11:13Donc je crois qu'il y a une vague de fond
00:11:15qui est arrivée par le National
00:11:17dès le premier tour qui a été difficile pour nous
00:11:19à finalement contrecarrer. Maintenant je crois
00:11:21que si on veut pour la contrecarrer sur le plan local
00:11:23ça demande de revenir
00:11:25au fondamentaux de la politique, c'est-à-dire
00:11:27venir au contact des électeurs pour pouvoir
00:11:29expliquer et convaincre.
00:11:31Et si on allergie un petit peu le champ, l'ancien
00:11:33Languedoc-Roussillon, 23 circonscriptions
00:11:35en tout, 17 députés
00:11:37RN. Oui, tout à fait
00:11:39et je veux dire que si vous regardez la carte
00:11:41clairement on voit que l'arc méditerranéen
00:11:43est RN et puis après à partir du moment où on recule
00:11:45un petit peu, là le RN
00:11:47recule de manière importante.
00:11:49La gauche va pouvoir gouverner
00:11:51vous nous l'avez dit il y a quelques instants. Comment on fait
00:11:53Julien Baraillé ? Comment on fait aujourd'hui alors que
00:11:55la gauche, 178 députés
00:11:57donc pour le nouveau Front Populaire
00:11:59on rappelle que la majorité absolue c'est 289.
00:12:01Tout à fait. Comment on fait ?
00:12:03Alors je pense qu'il faut revenir en fait au fondamental
00:12:05de l'Assemblée Nationale
00:12:07normalement une Assemblée Nationale c'est un endroit
00:12:09où il y a du débat, c'est un endroit où finalement
00:12:11texte par texte, les textes doivent être
00:12:13débattus et votés par l'ensemble
00:12:15des députés et ceux quel que soit
00:12:17leur origine politique
00:12:19et je crois qu'aujourd'hui on est dans un moment
00:12:21de responsabilité où clairement
00:12:23la population a besoin de réelles
00:12:25réformes en termes de pouvoir d'achat
00:12:27en termes de sécurité, en termes de
00:12:29réhabilitation des services publics. Avec qui on s'allie ?
00:12:31Mais je crois qu'on peut avoir une union
00:12:33assez large. Avec le camp macroniste ?
00:12:35Mais je pense que sur des textes bien sûr
00:12:37alors c'est même pas forcément des
00:12:39alliances, c'est tout simplement des
00:12:41textes sur lesquels l'ensemble des
00:12:43partis républicains peuvent se retrouver
00:12:45pour trouver des solutions pour la population
00:12:47je crois qu'aujourd'hui, suite à ce qui
00:12:49s'est passé au premier tour, je pense que l'ensemble
00:12:51des personnes dans notre pays qui sont des démocrates
00:12:53ont bien compris qu'il fallait trouver des solutions
00:12:55pour faire baisser la colère qu'il peut y avoir
00:12:57dans notre pays, parce que c'est la seule
00:12:59solution si on souhaite faire reculer
00:13:01l'extrême droite aujourd'hui en France.
00:13:03Les insoumis, les macronistes peuvent travailler
00:13:05ensemble. Vous qui êtes au milieu, avec le parti socialiste
00:13:07vous pouvez être le trait d'union ?
00:13:09Je pense qu'on peut être le trait d'union et puis je pense
00:13:11Vraiment, après tout ce qui est les invectives
00:13:13les mêmes parfois même
00:13:15les querelles entre socialistes et insoumis
00:13:17après toutes les attaques avant le
00:13:19premier tour des législatives
00:13:21où le camp macroniste renvoyait dos à dos
00:13:23Nouveau Front Populaire et RN
00:13:25Je pense qu'au-delà
00:13:27des problématiques personnelles
00:13:29des uns et des autres, nous sommes
00:13:31des élus, des élus qui sont là
00:13:33pour au service de la population, et quand on est
00:13:35au service de la population, il y a un moment donné, il faut
00:13:37mettre de côté... C'était pas personnel, c'était idéologique
00:13:39Non, je pense qu'il faut mettre de côté
00:13:41les querelles qu'il y a pu y avoir pendant
00:13:43la campagne, pour essayer de trouver des solutions
00:13:45pour la population, et c'est ça qui attend
00:13:47la population aujourd'hui. Et qui peut être premier ministre
00:13:49dans ces conditions. Alors moi
00:13:51je vais vous donner un peu le portrait robot, je vous donnerai
00:13:53pas de nom, moi en tout cas le portrait robot
00:13:55du premier ministre et de l'ensemble des ministres
00:13:57qu'il doit y avoir dans notre pays. C'est un socialiste ?
00:13:59Pas forcément, en tout cas il faut forcément
00:14:01je crois une chose, c'est que ce soit des personnes qui soient
00:14:03capables d'apaiser et de trouver des solutions
00:14:05pour la population. Jean-Luc Mélenchon c'est non ?
00:14:07Oui, Jean-Luc Mélenchon c'est non
00:14:09parce que je pense qu'il incarne
00:14:11quelque chose qui à mon avis est trop
00:14:13exacerbé, et qui peut
00:14:15créer des tensions plutôt que
00:14:17finalement apaiser, alors que je crois qu'on est vraiment
00:14:19dans un moment où il faut arriver à apaiser
00:14:21les tensions. On a
00:14:23vécu ces derniers temps
00:14:25et ces dernières années,
00:14:27beaucoup trop de moments où on a fragmenté
00:14:29la population, on a fragmenté notre pays
00:14:31et je crois qu'aujourd'hui il faut essayer de recoller
00:14:33tous ces morceaux pour faire en sorte qu'on puisse
00:14:35avancer. La présidente de la région, Carole Delga ?
00:14:37Pourquoi pas ?
00:14:39Pourquoi pas ? Je crois que c'est effectivement
00:14:41une personnalité qui peut
00:14:43aussi rassembler, alors il y a Carole Delga
00:14:45mais il y a d'autres personnalités, bien sûr.
00:14:47On voit mal quand même, vous nous parlez,
00:14:49vous nous dites que c'est possible de s'entendre
00:14:51avec les macronistes, mais sur la réforme des retraites
00:14:53il y a eu un bras de fer intense
00:14:55il y a juste un an
00:14:57où la réforme a été maintenue
00:14:59malgré la mobilisation
00:15:01qui était très importante dans les rues.
00:15:03Comment est-ce qu'on peut s'entendre
00:15:05avec un parti
00:15:07après avoir tant bataillé
00:15:09dans l'hémicycle, dans la rue, sur la réforme des retraites
00:15:11quand la France Insoumise propose
00:15:13un financement à 1600 euros ?
00:15:15Les macronistes ne veulent pas en entendre parler.
00:15:17Ça va être du donnant-donnant, ça va être forcément
00:15:19des échanges, des compromis à trouver, mais là
00:15:21c'est tellement des positions éloignées, on ne verra pas trop comment faire.
00:15:23Il y a un événement dont vous ne parlez pas entre les deux.
00:15:25C'est la possibilité,
00:15:27le risque qu'on a tous couru d'avoir
00:15:29le Rassemblement National au pouvoir.
00:15:31Et je crois que ça, c'est un électro-choc
00:15:33dans la classe politique
00:15:35et ça ne vous aura pas échappé que la réforme
00:15:37de l'assurance-chômage est passée à la trappe
00:15:39sans même attendre la fin de ces élections
00:15:41Et pas la réforme des retraites ?
00:15:43Pas la réforme des retraites, mais je crois que
00:15:45il faut y revenir parce que ça fait partie
00:15:47de ces réformes qui ont fragmenté la population
00:15:49et je pense qu'il faut y revenir
00:15:51et ensuite revenir au débat
00:15:53pour essayer de voir comment on fait aujourd'hui
00:15:55pour refaire une nouvelle réforme des retraites
00:15:59mais une réforme des retraites
00:16:01qui va être beaucoup plus juste sur un plan social
00:16:03parce qu'aujourd'hui c'est ça dont on a besoin.
00:16:05Clairement cette victoire
00:16:07ce n'est pas un cadeau empoisonné
00:16:09parce que là, vous n'allez pas pouvoir
00:16:11mettre en place tout ce que vous souhaitez dans votre programme.
00:16:13Non, ce n'est pas un cadeau empoisonné
00:16:15je pense qu'à un moment donné, il faut respecter
00:16:17aussi le vote de la population
00:16:19si on a cette Assemblée Nationale
00:16:21finalement divisée en trois, c'est quand même bien
00:16:23la population en France, les électeurs
00:16:25qui l'ont souhaitée, maintenant qu'ils ont
00:16:27souhaité cela, à nous, les politiques
00:16:29de faire en sorte de trouver les solutions
00:16:31pour pouvoir gouverner et pouvoir trouver des solutions
00:16:33pour la population et pour la France.
00:16:35Stéphanie Morat.
00:16:37Une question, si je vous dis de choisir
00:16:39le Premier Ministre entre Carole Delga, François Ruffin
00:16:41Raphaël Glucksmann ou Valéry Rabeau
00:16:43député qui a été député...
00:16:45Alors je vais vous dire, moi je ne vais pas choisir
00:16:47parce que ce n'est pas à moi de choisir.
00:16:49Vous êtes le numéro un du PS
00:16:51dans le département.
00:16:53Lequel ou laquelle aurait vos faveurs ?
00:16:55Bien sûr que la personne que je connais le mieux
00:16:57en tout cas par rapport à ses qualités
00:16:59ses capacités de rassembler
00:17:01et de travailler vraiment sur les sujets
00:17:03de fond, bien évidemment c'est Carole Delga
00:17:05présidente de région.
00:17:07Mais vous étiez collicier de Raphaël Glucksmann aussi ?
00:17:09Tout à fait, mais je connais moins Raphaël Glucksmann
00:17:11que Carole Delga.
00:17:13Merci beaucoup Julien Baraillé, je rappelle que
00:17:15vous êtes le numéro un du PS dans le département
00:17:17et vous étiez
00:17:19jusqu'à hier le candidat Front Populaire
00:17:21dans la quatrième circonscription
00:17:23où c'est donc la candidate Rassemblement National
00:17:25Michel Martinez qui a été élu 58%
00:17:27des suffrages. Merci Julien Baraillé.
00:17:29Bonne journée. Merci beaucoup.
00:17:35Le retournement de situation
00:17:37au second tour des législatives
00:17:39vous a-t-il surpris ? Vous entendez
00:17:41depuis 6h ce matin les représentants
00:17:43politiques, les analyses aussi
00:17:45de Dominique Sistac et les reportages
00:17:47de nos journalistes. Est-ce que vous êtes
00:17:49plutôt confiants ou inquiets pour
00:17:51la suite ? Vous nous appelez au 04
00:17:5368 35 5000
00:17:55Stéphanie Mora, Simon
00:17:57Colboc, édition spéciale. On vous propose
00:17:59une petite pause peut-être avant de revenir sur
00:18:01le journal de 7h30 ?
00:18:03C'est un grand plaisir de partir à la plage pour une petite
00:18:05météo parce que c'est vraiment le jour
00:18:07idéal pour aller aussi à la plage.
00:18:33Barre de fer, chauffe-eau à blanc au soleil, tu m'aidais la main.
00:18:37Renseignements sur festival-colioure.com
00:18:39Le Festival de Colioure
00:18:41Un événement France-Bleu-Roussillon
00:18:43Les petits princes
00:18:45des échecs. Leur école a mauvaise
00:18:47réputation et alors ? Si on se donne les moyens
00:18:49on peut amener ses enfants au meilleur
00:18:51niveau national. A 10 ans, Ryan, Nour
00:18:53Janice et leurs camarades de l'école
00:18:55Rousseau à Perpignan se sont fixés un
00:18:57immense défi, devenir champion de
00:18:59France du jeu d'échecs. Notre rêve
00:19:01ce serait d'être champion de France.
00:19:03Les petits princes des échecs, c'est l'histoire d'une
00:19:05folle aventure qui chamboule le quotidien
00:19:07d'une école de quartier en éducation
00:19:09prioritaire. Vous pouvez aux échecs, c'est leur
00:19:11vie en fait. Un podcast à découvrir sur
00:19:13notre site francebleu.fr
00:19:15J'espère qu'elle m'attendra
00:19:29Et dans l'info, une bonne nouvelle
00:19:31la cabane des tontons à Lecate sera ouverte
00:19:33depuis quelques jours. Il va faire super beau
00:19:35à Lecate pour aller déguster quelques vitres. Aujourd'hui
00:19:37c'est votre météo des plages avec un temps ensoleillé
00:19:39sur les plages du bar carresse
00:19:41de Port Lecate. Cet après-midi
00:19:43vous aurez jusqu'à 24 degrés
00:19:45ressentis. Il y aura une petite
00:19:47marinade à 15 kilomètres par heure.
00:19:49La température de l'eau au bar carresse
00:19:51pour Lecate, 20 degrés. Indice
00:19:53UV, attention, protégez-vous
00:19:55vous qui arrivez en ce moment
00:19:57dans notre beau département. Indice
00:19:59UV à 9. Argelès
00:20:01température de l'eau, 21 degrés
00:20:03plus chaud qu'à Lecate
00:20:055 kilomètres par heure pour la marinade
00:20:07un temps ensoleillé et
00:20:09on attend 25 degrés
00:20:11à cet après-midi sur les plages de Sablonneuse
00:20:13La météo des plages
00:20:15avec les galeries Lafayette de Perpignan
00:20:17destination shopping avec plus
00:20:19de 400 marques mode, beauté, maison
00:20:21accessoires, chaussures sur 5 niveaux
00:20:23en face du Castillet
00:20:41Musique
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00:21:31Musique
00:21:33Musique
00:21:35Musique
00:21:37Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
00:22:07Musique et chants d'animaux
00:22:36Un petit Elvis qui fait du bien
00:22:38Musique et chants d'animaux
00:23:01Bonjour je suis en direct des Pyrénées orientales avec Frédéric
00:23:05qui nous explique comment il s'adapte à la sécheresse
00:23:07en réduisant de plus de 50% sa consommation d'eau du robinet.
00:23:10Moi j'ai installé des économiseurs d'eau à tous mes robinets.
00:23:13C'est facile à mettre en place, en quelques secondes c'est réglé.
00:23:15Mais je ne m'arrête pas là.
00:23:16Je lance aussi toutes mes machines pleines en programme court.
00:23:19On n'y pense pas mais ça m'a permis d'économiser encore plus d'eau.
00:23:22On ne rappellera jamais assez à quel point on a tous de la ressource pour économiser l'eau.
00:23:25Découvrez les bons gestes à suivre sur vjo.gouv.fr
00:23:29Ceci est un message du gouvernement.
00:23:31Musique
00:23:33Quand vous écoutez France Bleu, vous n'êtes pas n'importe où.
00:23:36Vous êtes chez vous.
00:23:38France Bleu, au coeur de nos régions, de nos villes, de nos villages.
00:23:43France Bleu Roussillon, ici on parle d'ici.
00:23:47Il est 7h31.
00:23:49France Bleu, matinale spéciale législative 2024.
00:23:54L'info ce matin c'est mon call box, pas de majorité mais une énorme surprise à l'Assemblée Nationale.
00:23:59Le Front Populaire en tête, le Camp Macroniste en deux et le Rassemblement National seulement troisième.
00:24:06Le tiercé des sondeurs, finalement très différent du tiercé des électeurs.
00:24:10Les derniers résultats donnés ce matin par le ministère de l'Intérieur.
00:24:13178 députés pour le nouveau Front Populaire.
00:24:16150 pour le Camp Macroniste.
00:24:18143 pour le Rassemblement National et ses alliés.
00:24:21Le RN donc très loin de la majorité absolue attendue.
00:24:25Audrey Tison, vous étiez hier soir avec les militants du RN, prêts pour faire la fête.
00:24:29Mais la soirée a tourné court.
00:24:31C'est une stupeur qui s'empare de la salle au moment des résultats.
00:24:37Quelques cris timides qui retombent bien vite.
00:24:40Des militants qui écarquillent les yeux.
00:24:42Philippe s'attendait à beaucoup mieux.
00:24:44J'étais choqué.
00:24:45Choqué par rapport au sondage.
00:24:47Et là en voyant que c'est la NUPES qui est à la place de siège, ça fait mal.
00:24:51Ça fait vraiment mal.
00:24:52Pour moi c'est la NUPES c'est non.
00:24:53D'après lui, cette contre-performance est surtout due au désistement et au fameux Front Républicain.
00:24:58C'est aussi ce que pense Véronique.
00:25:00C'est encore et de nouveau ces alliances contre-nature qui vont empêcher le peuple
00:25:05d'avoir leur légitimité au sein de l'Assemblée Nationale.
00:25:08Les électeurs vont se rappeler qu'on leur a volé cette élection.
00:25:12Pour moi ça va ouvrir un boulevard au RN.
00:25:15D'ailleurs, sa voisine Stéphanie ne veut retenir que le positif.
00:25:18Le parti a de plus en plus d'élus.
00:25:20C'est déjà vraiment pas mal qu'il y a eu cette petite vague.
00:25:24Jusqu'à ce que la grande victoire arrive.
00:25:26La grande vague qui mènerait à quoi alors ?
00:25:28Qui mènerait à la Marine pour les présidentielles en 2027.
00:25:33Et pourquoi pas avant ?
00:25:34Étant donné la nouvelle configuration de l'Assemblée,
00:25:37certains rêvent déjà d'une nouvelle dissolution dans un an.
00:25:41La claque au RN.
00:25:43Le défi pour le Front Populaire.
00:25:45Comment former une majorité à l'Assemblée ?
00:25:47Qui pour devenir Premier ministre ?
00:25:49La France Insoumise et le Parti Présidentiel peuvent-ils vraiment cohabiter ?
00:25:52Les premières tractations ont démarré cette nuit.
00:25:55Il faut se comporter en adulte, explique le socialiste Raphaël Glucksmann.
00:25:59Les écologistes sont prêts, dit de son côté Nicolas Berjouan.
00:26:02C'est le chef de file des écologistes dans les Pyrénées-Orientales.
00:26:05Notre idée à nous écologistes, c'est que nous devons prendre notre part
00:26:08dans la mission que nous ont donnée les Français,
00:26:10c'est-à-dire essayer de transformer ce pays
00:26:12en menant des politiques plus sociales, plus écologiques
00:26:15et sans doute en menant une réflexion aussi
00:26:17sur l'état de notre situation démocratique.
00:26:20Il faudra peut-être réfléchir à l'état de nos institutions.
00:26:22Mais une coalition à l'Assemblée dans ces conditions,
00:26:25Xavier Baudry a du mal à y croire.
00:26:27Xavier Baudry, l'état adjoint au maire de Perpignan,
00:26:29conseiller régional RN.
00:26:31Je constate quand même qu'il y a des lignes extrêmement divergentes,
00:26:34que ce soit la ligne Glucksmann ou la ligne Mélenchon.
00:26:37Vous savez, les gauches plurielles, on les a déjà vues dans des exécutifs,
00:26:41notamment au niveau régional.
00:26:43Il y a très régulièrement certaines tensions
00:26:46et j'ai peur, très peur en tout cas pour l'avenir,
00:26:49que ça n'amène pas un certain apaisement dont la France a besoin.
00:26:52Louis Alliot parle d'un futur chaos à l'Assemblée nationale.
00:26:55Le maire de Perpignan était notre invité ce matin sur France Bleue
00:26:58à 6h45, tout à l'heure.
00:27:01Gabriel Attal, lui c'est l'usage, va remettre sa démission
00:27:03au président de la République.
00:27:05On verra si Emmanuel Macron l'accepte
00:27:07à deux semaines du début des Jeux Olympiques
00:27:09et sans majorité pour l'instant à l'Assemblée.
00:27:11Gabriel Attal s'est proposé hier soir
00:27:13pour, si besoin, rester en poste le temps qu'il faudra.
00:27:17Grosse surprise au niveau national,
00:27:19en revanche dans les Pérennies-Orientales, il n'y a pas de suspens hier soir.
00:27:21Oui, dans le département, le Rassemblement national
00:27:23de nouveau reçu 4 sur 4, 4 circonscriptions.
00:27:26Et ce matin de nouveau 4 députés RN chez nous.
00:27:28Dans la troisième circonscription,
00:27:30c'est celle qui va de Perpignan à la Montagne,
00:27:32en longeant la tête, ça passe de nouveau facilement
00:27:34pour Sonnerine d'Augorsuch, 56%
00:27:36face à la nouveau front populaire de Nathalie Culey.
00:27:39Dans les As pour la Côte-Vermeille et le Val-Espire,
00:27:4158% pour Michèle Martinez, face à Julien Baraillé.
00:27:45Pas de suspens non plus dans la première circonscription,
00:27:47c'est une partie de Perpignan,
00:27:49les communes de Bonpass, Cabestanie, Toulouge,
00:27:51Poyestre et Canoës, et bien là Sophie Blanc,
00:27:53elle aussi tranquillement réélue,
00:27:55là encore, quasiment 58% François David.
00:27:59Et à voir le grand sourire de Sophie Blanc
00:28:01quelques minutes après les résultats,
00:28:03pas vraiment la peine de lui demander si elle passe une bonne soirée.
00:28:05Oui, très très bonne, je suis très heureuse.
00:28:07Il faut dire qu'en l'espace de deux ans,
00:28:09la députée sortante gagne 4 points,
00:28:11elle passe de 15 000 à 25 000 électeurs,
00:28:13et elle fait mentir tous ceux qui disaient
00:28:15qu'elle n'avait pas de réserve de voix.
00:28:17Ça veut dire que les personnes n'ont pas écouté
00:28:19les consignes de vote pour faire
00:28:21barrage au Rassemblement National.
00:28:23C'est surtout sur les zones périurbaines de Perpignan
00:28:25que Sophie Blanc réalise un véritable carton.
00:28:27Sur les villes comme Poyestre, Canoës,
00:28:29Bonpass, Toulouge,
00:28:31de très très bons scores,
00:28:33entre presque 50 et plus de 70%.
00:28:35Bonpass, le candidat du Nouveau Front Populaire,
00:28:37ne peut que constater les dégâts.
00:28:39C'est une évolution qui existe depuis 4-5 ans.
00:28:41Désormais le périurbain est vraiment pour l'extrême droite.
00:28:43Mais Francis Dasp se console
00:28:45en observant ses bons résultats
00:28:47dans les bureaux de vote de Perpignan.
00:28:49Ça montre que Louis Alliot, maire de Perpignan,
00:28:51ne crée pas de désirs,
00:28:53ne crée pas de dynamique.
00:28:55À Perpignan, Francis Dasp récolte plus de 46% des voix,
00:28:57alors qu'à Bonpass, par exemple,
00:28:59il n'a séduit que 33% des électeurs.
00:29:01Tous les résultats dans votre commune,
00:29:03c'est évidemment sur notre site internet.
00:29:05Michel Martinez, Sandrine Dogorsuch,
00:29:07Sophie Blanc, et aussi Anaïs Sabatini,
00:29:09qui avait, elle, été élue dès le premier tour dimanche dernier.
00:29:11Ce sont donc nos 4 députés
00:29:13ici dans les Pyrénées-Orientales.
00:29:15Ce matin, matinale spéciale législative
00:29:17sur France Bleu, en compagnie de Dominique Sistac,
00:29:19politologue, maître de conférence
00:29:21à l'Université de Perpignan,
00:29:23avec aussi nos invités, à 7h45,
00:29:25Christophe Ezez, ancien député macroniste.
00:29:27On va lui demander évidemment son regard
00:29:29sur cette nouvelle Assemblée Nationale.
00:29:31C'est ce qu'il va faire avec nous à 7h45.
00:29:33Et vous aussi, on vous attend ce matin,
00:29:35vous avez la parole, d'ici quelques minutes,
00:29:37on entendra Pierre-Ed Simon.
00:29:39Exactement, amis auditeurs, auditrices,
00:29:41on vous attend, ce retournement de situation au second tour des législatives.
00:29:43Est-ce que ça vous a surpris hier ?
00:29:45Est-ce que vous êtes confiants, plutôt inquiets,
00:29:47pour la suite ? Le numéro de téléphone,
00:29:4904 68 35 5000.
00:29:51Il est 7h38, dans le reste de l'actualité
00:29:53à Canet, un enfant de 9 ans va se baigner
00:29:55et disparaître pendant plus d'une demi-heure.
00:29:57C'était hier après-midi, sur la plage de Canet,
00:29:59une famille de touristes parisiens.
00:30:01Leur enfant de 9 ans se baigne en mer. D'un coup, plus rien.
00:30:03Les parents vont alerter les secours.
00:30:05Un hélicoptère survole la zone.
00:30:07Des plongeurs se mettent à l'eau.
00:30:09Finalement, tout est bien qui finit bien. L'enfant a pu
00:30:11regagner la plage, mais sans doute un peu
00:30:13désorienté. Il s'est mis à marcher sur la plage
00:30:15dans la mauvaise direction, cet enfant
00:30:17sain et sauf. Un appel à la grève
00:30:19aujourd'hui à La Poste. Les facteurs appelaient à se rassembler
00:30:21tout à l'heure à 10h devant le bureau
00:30:23de Saint-Denis des Fontaines. Il s'agit de
00:30:25soutenir un de leurs collègues, convoqué par la direction.
00:30:27La CGT dénonce une chasse aux
00:30:29sorcières. Et puis, les résultats du bac,
00:30:31c'est pour aujourd'hui. Dès le milieu de la matinée
00:30:33sur Internet, dès 14h à l'entrée des lycées
00:30:35dans l'Académie de Montpellier.
00:30:37La météo 100%
00:30:39locale avec sémillante, l'eau de source
00:30:41catalane, naturelle ou pétillante.
00:30:43Actualité à retrouver sur la page
00:30:45Facebook Sémillante. Une météo
00:30:47rapide, Simon, puisque c'est du soleil pour
00:30:49tout le monde. Pas de vent, des températures
00:30:51estivales à l'ombre.
00:30:53Cet après-midi, entre 27 et 29°C
00:30:55sur le bas des terres, 24-25°C
00:30:57va faire doux et chaud en Cerdagne et Cap-Cyr
00:30:59et 33°C, très très chaud chez nos amis
00:31:01de Catalogne du Sud. C'est parfait pour les bacheliers
00:31:03qui vont pouvoir fêter ça à la plage cet après-midi donc.
00:31:05A mon avis, ils ont déjà fêté ça un peu hier.
00:31:07France Bleu
00:31:09matinale spéciale législative
00:31:112024. Vous entendez
00:31:13les hommes politiques et
00:31:15les femmes politiques exprimer
00:31:17leur point de vue depuis 6h ce matin.
00:31:19Que pensez-vous de ce retournement de
00:31:21situation au second temps des législatives ?
00:31:23Est-ce qu'ils sont plutôt confiants ou inquiets
00:31:25par la suite ? Stéphanie Morin en donne
00:31:27la parole aux auditeurs et Pierrette est avec nous.
00:31:29Bonjour Pierrette.
00:31:31Bonjour tout le monde. Alors je suis vraiment
00:31:33satisfaite bien sûr pour les résultats
00:31:35dans les Pyrénées-Orientales
00:31:37par contre inquiète sur le plan national.
00:31:39Maintenant simplement je me pose la
00:31:41question, pourquoi la NUPES est-elle
00:31:43cachée sous l'étiquette Front Populaire ?
00:31:45Est-ce que ce n'est pas pour ça
00:31:47qu'ils ont eu d'ailleurs autant de candidats
00:31:49élus ? Parce que je me demande si les
00:31:51Français savaient pour qui vraiment ils votaient.
00:31:53Quand j'entends qu'un fichier
00:31:55S a été élu,
00:31:57est-ce que les Français qui votaient
00:31:59dans ce département, dans cette ville,
00:32:01est-ce qu'ils savaient vraiment pour
00:32:03qui ils votaient ? Il y a beaucoup de choses
00:32:05dans ce que vous nous dites Pierrette. Donc vous êtes
00:32:07satisfaite pour le 4 sur 4
00:32:09du Rassemblement National dans les Pyrénées-Orientales ?
00:32:11C'est ça la réélection des députés ?
00:32:13Alors la NUPES cachée
00:32:15derrière le nouveau Front Populaire, il me semble
00:32:17quand même que l'affiche,
00:32:19l'image avait été clairement identifiée
00:32:21dès le départ de cette
00:32:23alliance.
00:32:25Est-ce qu'ils savaient qu'ils
00:32:27n'étaient pas bien partis sur ce nom-là ?
00:32:29Pour moi
00:32:31il me semble, Dominique Sista que
00:32:33je vous prends à témoin politologue
00:32:35pour France Bleu Roussillon, que les choses étaient
00:32:37clairement annoncées. Elles ont été
00:32:39beaucoup dites, y compris par les adversaires
00:32:41et le Rassemblement National qui a dénoncé
00:32:43cette alliance. Et vous n'êtes pas étonnée
00:32:45qu'un fichier S soit élu ?
00:32:47Alors le fichier S c'est Raphaël Arnaud
00:32:49c'est dans le Vaucluse qu'il était fichier S
00:32:51pour des manifestations
00:32:53ultra-gauches si je puis dire.
00:32:55Dans le Vaucluse effectivement.
00:32:57C'est la Voix démocratique,
00:32:59non Pierrette ? Vous ne croyez pas ?
00:33:01Tout à fait. Mais est-ce que les gens savaient vraiment
00:33:03qui était ce candidat ?
00:33:05Il me semble qu'on en a beaucoup
00:33:07parlé au niveau national, y compris
00:33:09Pierrette.
00:33:11Je vous coupe deux secondes par Jordan Bardella
00:33:13qui me semble-t-il, dans
00:33:15toutes les interviews qu'il a données la semaine dernière
00:33:17sur tous les plateaux télé et radio
00:33:19a rappelé cet exemple-là systématiquement.
00:33:21Oui, mais on se demande
00:33:23alors les gens qui votent pour un
00:33:25fichier S, ça veut dire quoi ?
00:33:27Pierrette...
00:33:29On va laisser cette question en suspens et on va
00:33:31proposer aux auditeurs de donner leur point de vue.
00:33:33Merci beaucoup Pierrette.
00:33:35C'est le cas de Nicolas qui est avec nous, Stéphanie
00:33:37Mora. Nicolas qui va peut-être réagir aussi
00:33:39à ce qu'il a entendu et ce qu'a dit Pierrette.
00:33:41Bonjour Nicolas, bienvenue.
00:33:43Bonjour.
00:33:45D'abord, oui, c'est une satisfaction.
00:33:47Ça prouve que
00:33:49déjà de part la
00:33:51participation, je pense que ça a été un succès
00:33:53démocratique, quand même
00:33:55un succès républicain.
00:33:57Voilà, donc
00:33:59c'est un problème que quand même
00:34:01le président Macron avait raison.
00:34:03Cette élection
00:34:05était nécessaire pour
00:34:07remettre tout à plat, un peu plus de
00:34:09clarté et de donner la
00:34:11parole au peuple de ce qu'il attendait.
00:34:13Je pense que c'est vraiment
00:34:15un vote de
00:34:17message républicain, avec certaines
00:34:19revendications, des doutes, des peurs
00:34:21et peut-être aussi des espoirs.
00:34:23Voilà, on en voit la gauche qui a
00:34:25un léger avantage.
00:34:27Donc il va falloir peut-être créer
00:34:29un gouvernement de coalition
00:34:31avec la gauche
00:34:33et l'écologie. Certains gauches vont
00:34:35être progressistes, espérons que tout le monde mette son égo
00:34:37de côté et qu'on puisse
00:34:39créer ce gouvernement comme il existe
00:34:41en Europe.
00:34:43Déjà, mais
00:34:45l'extrême droite, quand même, a reculé de moitié
00:34:47même si elle s'enracine.
00:34:49C'est quand même un vote, un parti qui s'est
00:34:51banalisé, qui s'enracine dans certaines régions
00:34:53de France.
00:34:55Nicolas, vous n'êtes pas du point de vue de Pierrette, qui trouve
00:34:57que la gauche est avancée,
00:34:59masquée. Vous vous dites que ce vote,
00:35:01il a permis de tout clarifier.
00:35:03Oui, quelque part, oui. Après,
00:35:05on sait que pendant deux ans,
00:35:07ils ont tous tiré dans les pattes, depuis
00:35:09certains années. C'est sûr qu'il y a peut-être
00:35:11des unions un peu contre-nature,
00:35:13des liaisons dangereuses.
00:35:15Enfin, on sait que le cartel
00:35:17des gauches a tout le temps fait gagner
00:35:19la gauche dans l'histoire
00:35:21de France, dans l'histoire politique
00:35:23de France. On sait que c'est comme en 1981,
00:35:25comme
00:35:27toute l'histoire,
00:35:29en 1944, le gouvernement improvisoir
00:35:31avec Charles de Gaulle,
00:35:33qui est communiste. Donc c'est sa totalité
00:35:35historique.
00:35:37C'est vrai que la gauche a tout le temps
00:35:39joué le jeu. Après,
00:35:41il faut clarifier même chez eux
00:35:43et qu'on puisse
00:35:45trouver des coalitions intelligentes
00:35:47et que ce ne soit pas le plus gilat
00:35:49depuis deux ans. C'est-à-dire que
00:35:51la colère de l'Assemblée nationale
00:35:53se ressurgit, je ne sais pas,
00:35:55dans la rue,
00:35:57avec des frondes, de la violence
00:35:59et qu'il fasse monter
00:36:01de nouveau les extrêmes et l'extrême droite
00:36:03en particulier.
00:36:05Merci Nicolas d'avoir donné votre
00:36:07point de vue et merci à Pierrette aussi.
00:36:09Dominique Sistac,
00:36:11deux points de vue radicalement différents entre
00:36:13une auditrice, une électrice, quel sentiment
00:36:15que tout n'a pas été dit dans cette campagne
00:36:17et un autre pour qui il y a une réclarification ?
00:36:19Oui, deux salles,
00:36:21deux ambiances, c'est ce que disent les jeunes.
00:36:23Et puis, deux types
00:36:25d'électorats aussi
00:36:27qui ne se retrouvent pas
00:36:29dans l'élection puisque
00:36:31avec toutes les bizarreries qu'on peut avoir,
00:36:33on retrouve une candidate d'extrême droite
00:36:35qui est ici,
00:36:37enfin une candidate, une supportrice
00:36:39de l'extrême droite qui se retrouve insatisfaite
00:36:41de l'élection et quelque part c'est
00:36:43assez logique, le Rassemblement national
00:36:45c'est 8 millions d'électeurs et il se retrouve
00:36:47en troisième position. Et de l'autre
00:36:49côté, le satisfait-cite d'un
00:36:51électeur de gauche
00:36:53qui lui se trouve satisfait de la dissolution
00:36:55d'Emmanuel Macron, autrement dit,
00:36:57avec des points de liaison là aussi qui sont
00:36:59un peu compréhensibles. Je crois que
00:37:01ce matin, en tout cas, on a
00:37:03un pays qui est relativement bouleversé,
00:37:05il est moins polarisé quelque part
00:37:07puisqu'il y a cette forme presque des
00:37:09trois blocs, presque triangulaire
00:37:11mais qui se retrouve quand même
00:37:13dans une espèce d'espace d'incertitude
00:37:15qui est, somme toute, assez
00:37:17novateur. On va rappeler effectivement que
00:37:19les résultats quasi
00:37:21définitifs nous donnent pour le nouveau Front Populaire
00:37:23178 sièges, pour la majorité
00:37:25présidentielle 150
00:37:27ou en tout cas pour ensemble l'ancienne majorité
00:37:29présidentielle, pour être précise,
00:37:31pour le Rassemblement National 143 sièges
00:37:33en comptant les siotistes,
00:37:35les Républicains 39 sièges
00:37:37et ensuite on a des divers droites,
00:37:39divers gauches, autour de 27-12 sièges
00:37:41et les régionalistes 9 sièges. Voilà
00:37:43donc pour la première photo
00:37:45de l'Assemblée Nationale qui est encore un petit peu
00:37:47floue, on attend que ça se précise.
00:37:49On va redonner la parole aux auditeurs d'ici
00:37:51quelques minutes, 0468 35
00:37:535000, vous avez
00:37:55la parole, que pensez-vous de ce retournement de situation ?
00:37:57Êtes-vous confiants ou inquiets ?
00:37:59On vous écoute.
00:38:01France Bleu, matinale
00:38:03spéciale législative 2024.
00:38:057h45, Stéphanie
00:38:07Mora, vous êtes avec Christophe Ezez.
00:38:09Notre troisième invité de cette matinale
00:38:11spéciale législative, ancien député de
00:38:13Léros, candidat battu la semaine dernière au premier
00:38:15tour sur la première circonscription
00:38:17des Pyrénées-Orientales. Bonjour
00:38:19Christophe Ezez. Bonjour Stéphanie Mora.
00:38:21Merci d'être avec nous ce matin pour commenter les résultats
00:38:23de ce second tour. Résultats inattendus,
00:38:25inédits, 150 sièges
00:38:27pour Ensemble. On peut
00:38:29parler d'une résurrection de votre camp
00:38:31ce matin ? Non, je crois que
00:38:33ce sont des questions qui intéressent assez peu les Français.
00:38:35C'est un ouf de soulagement parce que ça témoigne
00:38:37du fait que nous n'avons pas disparu
00:38:39contrairement à tout ce qui avait été prédit.
00:38:41Il y a un corps central dans
00:38:43l'édifice politique français qui existe
00:38:45et qui a vocation à demeurer. C'est surtout
00:38:47un énorme ouf de soulagement de voir
00:38:49mis de côté le programme
00:38:51mortifère de
00:38:53Jordan Bardella qui
00:38:55manifestement a fait état du fait que
00:38:57le RN était resté, demeuré
00:38:59un parti d'opposition, un parti de contestation
00:39:01et qui a fait état cette semaine de son
00:39:03incapacité à rassembler des troupes crédibles
00:39:05et de l'incapacité qu'il a apporté
00:39:07à un projet cohérent. Un ouf,
00:39:09mais vous passez désormais d'une majorité relative
00:39:11à l'obligation
00:39:13de vous entendre avec un bloc
00:39:15de gauche avec qui ça n'a pas
00:39:17toujours été simple. Est-ce qu'aujourd'hui
00:39:19la France est gouvernable ce matin ?
00:39:21Christophe Heuset. Je crois qu'il ne faut pas se voiler la face.
00:39:23Les choses vont être compliquées parce que quand on regarde
00:39:25les chiffres de près, on se rend bien compte
00:39:27que pour gouverner il va falloir faire une
00:39:29coalition, une alliance qui va au trait
00:39:31très large et si on écarte, parce que je pense
00:39:33que c'est le trait qui va se dessiner
00:39:35progressivement la France insoumise de ce
00:39:37bloc de coalition, il va falloir aller
00:39:39très large des socialistes, des écologistes,
00:39:41des communistes jusqu'au bloc
00:39:43central et peut-être même probablement
00:39:45sur sa droite ceux qui vont...
00:39:47Sur les républicains ?
00:39:49Si on compte le détail, on n'est pas loin de devoir
00:39:51solliciter quelques voix des républicains.
00:39:53Ça veut dire une alliance extrêmement large.
00:39:55Moi je crois qu'il faut surtout prendre un temps
00:39:57de respiration maintenant, savourer
00:39:59les Jeux Olympiques, laisser le pays
00:40:01se reposer un peu, se remettre
00:40:03de ses émotions avant de rentrer dans des
00:40:05péripéties qui vont s'avérer relativement compliquées.
00:40:07Qui vous choisissez comme Premier ministre
00:40:09si vous en avez l'opportunité demain
00:40:11entre Raphaël Glucksmann, Valéry Rabeau,
00:40:13Gabriel Attal, François Ruffin ?
00:40:15Écoutez, vous connaissez la Constitution
00:40:17aussi bien que moi, vous savez que c'est le Président de la République
00:40:19qui choisit le Premier ministre. Mais le fait de le
00:40:21choisir n'est pas l'élément essentiel. L'élément essentiel
00:40:23c'est de choisir un Premier ministre qui soit capable
00:40:25de constituer une coalition,
00:40:27une majorité de gouvernement.
00:40:29Et dans ces noms-là, vous voyez quelqu'un qui pourrait
00:40:31faire cet aïoli ?
00:40:33Je pense que le Président de la République est mieux habilité que moi
00:40:35à choisir la personnalité
00:40:37qui fera consensus autour d'elle encore une fois.
00:40:39Pour être très honnête avec vous,
00:40:41moi j'ai l'impression que la coalition qui va être
00:40:43mise en place, qui passe par l'éclatement
00:40:45du Nouveau Front Populaire,
00:40:47c'est-à-dire la mise à l'écart de la France Insoumise,
00:40:49je ne vois pas comment on pourrait faire autrement, va demander
00:40:51des personnalités de très large consensus
00:40:53pour essayer de faire fonctionner le pays
00:40:55pendant au moins une période d'un an,
00:40:57de façon consensuelle, apaisée.
00:40:59Vous vous préparez déjà dans un an
00:41:01à ce qu'on revote ?
00:41:03Une nouvelle dissolution ?
00:41:05Il faut être licite sur la situation du pays.
00:41:07On va avoir un gouvernement d'une très large
00:41:09coalition, extrêmement
00:41:11large sur les ventailles politiques.
00:41:13On va passer l'été, je vous l'ai dit,
00:41:15en regardant les JO, en s'apaisant un petit peu sur la plage.
00:41:17A la rentrée, il va falloir voter le budget.
00:41:19Et puis on va rentrer dans une réalité de la vie politique
00:41:21qui fait qu'on doit gouverner
00:41:23un pays avec des tendances politiques
00:41:25qui sont relativement opposées.
00:41:27Mais je crois que l'essentiel n'est pas là.
00:41:29Vous êtes prêt à revenir
00:41:31sur la réforme de l'assurance chômage,
00:41:33à voter un SMIC à 1 600 euros ?
00:41:35Il ne vous aura pas échappé que j'ai perdu l'élection,
00:41:37que je ne serais pas en situation
00:41:39de voter. Hélas !
00:41:41J'aurais aimé prendre part au débat et savoir
00:41:43ce qui va sortir de tout ça.
00:41:45Je ne suis pas sûr que ce soit pour l'abolition
00:41:47des retraites
00:41:49que les Français
00:41:51se soient exprimés.
00:41:53Et pourtant, hier soir, le Nouveau Front Populaire était clair.
00:41:55Tout le programme, rien que le programme.
00:41:57Oui, Jean-Luc Mélenchon a même appelé à nommer
00:41:59un Premier Ministre de la France Insoumise.
00:42:01Je crois qu'il faut être sérieux, arrêter
00:42:03de prendre les Français
00:42:05pour des enfants.
00:42:07C'est pour ça que je voulais vous dire un mot.
00:42:09On ne va pas pouvoir continuer comme ça.
00:42:11Il va falloir qu'on redevienne un petit peu sérieux.
00:42:13Il va falloir qu'on se mette autour de la table
00:42:15et il va falloir qu'on parle.
00:42:17On ne peut pas se jeter dans les bras d'une dictature
00:42:19fascisante parce qu'il y a quelques femmes
00:42:21voilées dans la rue et qu'on voit passer
00:42:23les caravanes de gitanes l'été.
00:42:25On ne peut pas ignorer la radicalité grandissante
00:42:27d'une partie de la population. Il faut pousser
00:42:29le curseur de façon à être suffisamment
00:42:31crédible d'un point de vue répressif.
00:42:33On ne peut pas faire croire comme le fait
00:42:35Jean-Luc Mélenchon qu'on va prendre
00:42:37tout l'argent aux riches pour le donner aux pauvres.
00:42:39Tels euros, ce n'est pas sérieux.
00:42:41Ce n'est pas digne d'un pays, d'une grande démocratie comme la nôtre
00:42:43qui a parlé et qui a dit les extrêmes, nous n'en voulons pas.
00:42:45Émission spéciale législative
00:42:47aujourd'hui sur France Bleu Russie.
00:42:49France Bleu, matinale spéciale
00:42:51législative 2024.
00:42:53Stéphanie Morin.
00:42:55Il y a une heure, Louis Alliot, à ce micro,
00:42:57évoquait un chaos à l'Assemblée nationale.
00:42:59Vous lui donnez raison.
00:43:01À la rentrée, il va y avoir un chaos.
00:43:03Non, pas du tout.
00:43:05Il n'est pas question de chaos, il est question de discuter.
00:43:07On est dans un pays dans lequel on n'a pas l'habitude de discuter.
00:43:09Pour une fois, on va devoir se mettre autour de la table
00:43:11et discuter d'un certain nombre
00:43:13de choses. Il va falloir qu'on apprenne
00:43:15c'est assez inédit dans notre pays
00:43:17non pas à avancer les uns contre les autres
00:43:19mais à avancer ensemble.
00:43:21Je le disais tout à l'heure, il y a un certain nombre de choses sur lesquelles il va falloir venir
00:43:23mais je crois quand même qu'on ne peut pas
00:43:25continuer dans notre société
00:43:27avec une telle méconnaissance
00:43:29de l'opinion de l'autre,
00:43:31avec une telle méconnaissance d'ailleurs
00:43:33du système dans lequel nous vivons.
00:43:35J'ai battu campagne, je me suis rendu compte du fait que
00:43:37beaucoup de gens ignorent à peu près tout
00:43:39du système institutionnel dans lequel nous vivons.
00:43:41Il faudrait qu'on remette en question
00:43:43peut-être cette lobotomie de groupes
00:43:45que nous proposent CNews
00:43:47et BFM TV et qui conduit
00:43:49à des comportements absolument incompréhensibles
00:43:51de la même façon que les réseaux sociaux
00:43:53dont on voit bien les défauts.
00:43:55Jordan Bardella a surfé sur les réseaux sociaux
00:43:57pendant une période de la campagne
00:43:59et il a pris les réseaux sociaux
00:44:01en boomerang dans la figure
00:44:03sur le deuxième tour parce que tout le monde a vu
00:44:05qu'en fait ces candidats étaient des candidats
00:44:07fantastiques, des candidats qui n'avaient rien de sérieux
00:44:09pour représenter le pays.
00:44:11Alors vous dites qu'il va falloir apprendre à se parler, en même temps la charge
00:44:13que vous venez de mettre à la France Insoumise
00:44:15nous laisse penser que ça risque d'être compliqué.
00:44:17Le RN de son côté parle de tambouille électorale
00:44:19par rapport à ce front républicain
00:44:21qui l'a empêché d'accéder à une majorité
00:44:23absolue, ça paraît compliqué.
00:44:25Christophe faisait localement sur la
00:44:27circonscription sur laquelle vous étiez candidat.
00:44:29Sophie Blanc a été réélu.
00:44:31Il semble que beaucoup de vos électeurs se soient
00:44:33abstenus. Quel sentiment,
00:44:35quel enseignement vous en tirez-vous
00:44:37de ce second tour sur Perpignan ?
00:44:39Moi je crois qu'au-delà de Perpignan,
00:44:41sur les Pyrénées-Orientales, globalement,
00:44:43les électeurs ont baissé les bras pensant que le combat
00:44:45était perdu.
00:44:47Mais moi je crois qu'il faut donner des
00:44:49gages d'espoir à nos
00:44:51concitoyens des Pyrénées-Orientales.
00:44:53Je crois très honnêtement
00:44:55d'être représenté par
00:44:57quatre députés EES du
00:44:59Rassemblement National, le doigt sur la couture,
00:45:01qui n'ont même pas le droit de parler,
00:45:03au niveau national, qui ne prennent même pas la parole
00:45:05entre deux tours au niveau
00:45:07local et qui témoignent du fait que
00:45:09le Rassemblement National n'a absolument rien à produire.
00:45:11De la même façon, au niveau
00:45:13local, je crois qu'il faut en terminer
00:45:15avec Louis Alliot,
00:45:17qui ne représente que lui-même,
00:45:19qui n'aime pas la ville, qui n'aime pas les Catalans,
00:45:21qui n'a aucun projet pour celle-ci,
00:45:23d'ailleurs d'être ministre à côté de ses fonctions
00:45:25municipales. Je crois que nous
00:45:27devrions arrêter de nous administrer la fessée
00:45:29nous-mêmes. Les Catalans veulent mieux,
00:45:31valent mieux que ce projet mortifère
00:45:33pour la ville de Pérignan.
00:45:34Mais si les Catalans, au contraire, ils veulent du changement,
00:45:36ils estiment que le Rassemblement National, c'est
00:45:38un parti qui peut les écouter
00:45:40et qui peut porter...
00:45:42Est-ce que ce n'est pas aussi une défaite de voir réélu
00:45:44ici dans ce département, alors qu'il y a
00:45:46un renversement au niveau national,
00:45:48de voir réélu aussi confortablement ces quatre députés ?
00:45:50Est-ce que ce n'est pas une défaite de la gauche,
00:45:52de votre camp aussi ?
00:45:54C'est justement ce que j'étais en train de vous dire. Je crois qu'il faut
00:45:56amorcer quelque chose de nouveau,
00:45:58faire en sorte de réintégrer la charrette. Nous sommes
00:46:00aujourd'hui dans une situation dans laquelle
00:46:02ni le maire de Pérignan,
00:46:04ni aucun des quatre députés qui nous représentent ici
00:46:06à l'Assemblée Nationale ne sont en mesure
00:46:08de porter des projets et des propositions
00:46:10au niveau national. Nous n'existons plus
00:46:12au niveau national. Je trouve qu'il est extrêmement
00:46:14préjudiciable, au regard de l'histoire
00:46:16de nos Pyrénées-Orientales,
00:46:18d'être à la marge d'une société politique
00:46:20qui va continuer à avancer alors que
00:46:22nous nous reculons.
00:46:24Il va falloir compter sur vous
00:46:26en 2026 pour le municipal à Perpignan ?
00:46:28Je n'ai pas cette prétention,
00:46:30mais en tout état de cause, je me mobiliserai
00:46:32avec ceux qui se mobiliseront pour
00:46:34mettre un terme à cette gestion calamiteuse
00:46:36de la ville qui a été récemment
00:46:38dénoncée par un collègue à vous,
00:46:40de la presse écrite Le Point.
00:46:42Pas forcément tête de liste, mais en tout cas
00:46:44dans une liste qui ira
00:46:46sur cette campagne. On est à deux ans désormais.
00:46:48Franchement, je crois que ça n'intéresse
00:46:50pas les Perpignanais aujourd'hui.
00:46:52Je leur dis de savoir qui sera candidat
00:46:54aux élections en mars 2026.
00:46:56Je vous dis que je serai
00:46:58mobilisé en coeur de ville,
00:47:00dans l'université qui est la mienne, puisque j'enseigne
00:47:02au coeur de ville désormais et à l'université
00:47:04de Perpignan depuis 25 ans, pour
00:47:06faire en sorte que cette tragédie
00:47:08qui se passe à Perpignan trouve une
00:47:10issue favorable. Christophe Eusé,
00:47:12pour Ensemble,
00:47:14le groupe de la majorité
00:47:16présidentielle, vous étiez candidat
00:47:18sur la première circonscription. Et on a bien compris,
00:47:20on vous entendra encore sur nos ondes, sur France 4.
00:47:22Bonne journée à vous.
00:47:24Dans un instant, le débrief avec Dominique Sistac.
00:47:28Le festival de Coglioure,
00:47:30les 26, 27 et 28 juillet.
00:47:32Trois jours de spectacle autour
00:47:34de Mathieu Madénian sur un nouveau site derrière
00:47:36l'église, face à la plage.
00:47:38Vendredi 26 juillet,
00:47:40à 19h, les talons d'Occitanie.
00:47:42Et à 21h30, le grand gala
00:47:44d'ouverture avec Alex Vizorek.
00:47:46Je suis belge.
00:47:48Est-ce que vous avez envie de rigoler ?
00:47:50Laurie Perret. Je ne me suis jamais sentie aussi bien
00:47:52qu'aujourd'hui. Jean-Luc Lemoyne.
00:47:54Et bien d'autres. Renseignements sur
00:47:56festival-coglioure.com
00:47:58Le festival de Coglioure, un événement
00:48:00France Bleu Roussillon.
00:48:06L'accueil rénové du siège
00:48:08de la CAF, ancienne route de Canet à
00:48:10Perpignan, rouvre ses portes uniquement sur
00:48:12rendez-vous. L'accueil temporaire de l'antenne
00:48:14CAF Sainte-Gaudérique de Perpignan est
00:48:16définitivement fermé.
00:48:18Allocations familiales.
00:48:20Être là pour vous.
00:48:22France Bleu
00:48:24matinale spéciale législative 2024.
00:48:267h56
00:48:28et le standard toujours ouvert pour
00:48:30vos réactions. Comment trouvez-vous ?
00:48:32Que pensez-vous de ce retournement
00:48:34de situation au second tour des législatives ?
00:48:36Est-ce que vous avez été surpris par ça ?
00:48:38Est-ce que vous êtes plutôt confiants,
00:48:40après avoir entendu les différents témoignages
00:48:42sur France Bleu Roussillon, ou au contraire,
00:48:44est-ce que vous êtes encore plus inquiets qu'avant d'écouter
00:48:46cette matinale spéciale ?
00:48:48On vous donne la parole au 0468 35 5000.
00:48:50Le débrief
00:48:52à 7h57. Stéphanie Morat.
00:48:54Avec Dominique Sistac, notre politologue.
00:48:56On vient d'entendre Christophe Eusé
00:48:58pour Ensemble et Renaissance.
00:49:00Christophe Eusé qui considère
00:49:02que désormais il va falloir que
00:49:04les députés apprennent à se parler
00:49:06et gouvernent ensemble.
00:49:08La coalition qu'il a évoquée,
00:49:10en gros, des écologistes
00:49:12jusqu'à horizon, voire même
00:49:14les républicains, est-ce que ça vous paraît
00:49:16jouable sur le papier
00:49:18Dominique Sistac, ou est-ce que là on est en train
00:49:20de marier la carpe et le lapin, comme disait
00:49:22Olivier Faure, le patron du PS hier soir ?
00:49:24De toute façon, une coalition
00:49:26elle ne peut se faire que sur
00:49:28ses plus-values, sur ses
00:49:30moyennes et sur ses tendances
00:49:32de convergence. Il faut faire
00:49:34le calcul, bien entendu, de tous les points de rupture
00:49:36et ils sont nombreux, quels sont les points
00:49:38de convergence ? Les points de convergence
00:49:40dans la République française, c'est toujours les mêmes.
00:49:42D'où qu'on parte, de la droite et de la gauche
00:49:44opposées, aujourd'hui,
00:49:46droite, extrême droite, gauche,
00:49:48extrême gauche opposée, il faut
00:49:50converger vers le centre.
00:49:52Toute l'histoire de la Ve République,
00:49:54on a vu dans un premier temps des chefs d'État élus
00:49:56et c'est eux qui cristallisaient
00:49:58ceci, ils partaient bien de la droite
00:50:00ou de la gauche et ils arrivaient par
00:50:02un gouvernement, on va dire modéré
00:50:04la plupart du temps, il n'y a jamais eu
00:50:06de contre-exemple, jamais eu.
00:50:08Donc on le sait très très bien, aujourd'hui, ça n'est plus
00:50:10dans la figure du chef de l'État que cela se joue,
00:50:12c'est plus complexe, ça se
00:50:14joue avec des centaines de députés,
00:50:16des tendances, des partis, c'est peut-être
00:50:18ça la nouveauté, tout d'un coup, on redécouvre
00:50:20ce qu'est notre démocratie,
00:50:22c'est-à-dire aussi un régime parlementaire.
00:50:24Et là, il n'y a pas
00:50:26d'alternance possible,
00:50:28il n'y a pas d'alternative possible,
00:50:30il faut converger vers une forme, on va dire
00:50:32modérée, centriste,
00:50:34d'où l'impact du bloc central
00:50:36qui fait toujours force d'attraction
00:50:38quand il s'agit de gouverner.
00:50:40Ça veut dire qu'Emmanuel Macron pourrait
00:50:42gagner son pari pour de bon et garder
00:50:44quand même la main avec un Premier Ministre
00:50:46plus proche de ses convictions ?
00:50:48Absolument, ou trouver une personnalité
00:50:50politique qui puisse faire
00:50:52le lien médian avec toutes ces
00:50:54formes de gouvernement envisageables
00:50:56sur lesquelles on va pouvoir trouver
00:50:58des points de convergence, puisque par exemple,
00:51:00si vous prenez ce que
00:51:02propose au départ
00:51:04le Pôle
00:51:06Front Populaire,
00:51:08il y a bon nombre de leurs propositions
00:51:10qui ne seront pas acceptables,
00:51:12ni par les centristes, ni par,
00:51:14dans une certaine mesure, les modérés de gauche,
00:51:16etc. Donc, il faut les enlever.
00:51:18D'où peut-être le fait
00:51:20que Christophe Eusée enlevait
00:51:22de rechef la participation
00:51:24de la France Insoumise, trop radicale,
00:51:26trop extrémiste, etc.
00:51:28Les 71 députés ce matin, quand même ?
00:51:30Tout à fait.
00:51:32Et qu'il faudra retrouver par ailleurs,
00:51:34il l'a bien dit, au centre, voire à droite.
00:51:36Donc, on le voit. L'idée
00:51:38aujourd'hui, c'est que la seule
00:51:40possibilité pour pouvoir avoir une union
00:51:42de gouvernement, c'est de trouver ces points
00:51:44de convergence. Hormis les questions
00:51:46de société, aujourd'hui, où il peut y avoir
00:51:48ces convergences de la gauche à la droite.
00:51:50Donc, du genre la fin de vie,
00:51:52des propositions de loi de cet ordre-là ?
00:51:54Absolument. On peut avoir des grands textes de ce type,
00:51:56des questions de société ou sociétale,
00:51:58et plus difficile
00:52:00pour ce qui est de la politique économique, de la politique financière.
00:52:02La France va être convoquée par
00:52:04l'Union Européenne pour dépassement excessif
00:52:06de ses comptes publics.
00:52:08Toutes ces questions-là vont appeler, forcément,
00:52:10pour avoir un gouvernement,
00:52:12on va dire potentiel, à des lignes
00:52:14de convergence qui l'amènent à une modération.
00:52:16Et je ne perds pas de vue ce que nous disait
00:52:18Christophe Eusée quand il disait un gouvernement
00:52:20pour un an. Donc, quelque part dans sa tête,
00:52:22le candidat Renaissance se met
00:52:24en configuration de potentiellement
00:52:26rappeler des Français aux urnes dans un an,
00:52:28pour une nouvelle dissolution.
00:52:30Là encore, si un gouvernement arrive à trouver
00:52:32ses voies médianes, ça peut aller jusqu'à
00:52:34la fin du mandat d'Emmanuel Macron.
00:52:36Mais c'est vrai que le risque dans
00:52:38des coalitions parlementaires
00:52:40d'avoir une motion de censure
00:52:42est très, très important. Donc, effectivement,
00:52:44il peut y avoir de la fragilité parlementaire.
00:52:46Allez, vous restez avec nous Dominique Sista, qu'on va parler de ce qui se passe
00:52:48après, à partir d'aujourd'hui,
00:52:50juste après le journal de 8h.
00:52:52Et on rappelle qu'à 8h15, c'est Francis
00:52:54d'Aspres qui sera invité de la rédaction.
00:53:06Il est 8h.
00:53:10L'info cette matinale spéciale
00:53:12législative en Simon Colbeau.
00:53:14Et maintenant, à Simon, on fait quoi ?
00:53:16Ce matin, notre pays se réveille sans majorité
00:53:18absolue à l'Assemblée nationale, peut-être même
00:53:20sans Premier ministre. Gabriel Attal va remettre
00:53:22tout à l'heure sa démission au président Macron.
00:53:24On verra si cette démission a été acceptée.
00:53:26Dans les Pyrénées-Orientales, pas de surprise,
00:53:28le RN réalise de nouveau le grand chelem.
00:53:30On va en reparler. La grosse surprise,
00:53:32c'est au niveau national, le nouveau Front populaire
00:53:34en tête, 178 députés.
00:53:36Deuxième, le Parti présidentiel,
00:53:38150 sièges. Troisième,
00:53:40seulement troisième, le
00:53:42Rassemblement national, 143
00:53:44députés avec ses alliés.
00:53:46Clairement, les sondeurs se sont plantés.
00:53:48D'où la surprise générale hier soir
00:53:50dans les rues de Perpignan.
00:53:52Je suis ravie, je trouve qu'on a vraiment échappé peine.
00:53:54Je suis un peu déçu. Je m'attendais
00:53:56pas forcément à une majorité du RN,
00:53:58mais mieux placé quand même.
00:54:00C'est les autres qui ont fait les couillons, c'est tout.
00:54:02Au dernier moment,
00:54:04rester dans la Macronie.
00:54:06Agréablement surprise. Soulagé, on va voir.
00:54:08Scandalisé, déçu.
00:54:10Une campagne pendant l'entretour
00:54:12absolument scandaleuse de tous les médias.
00:54:14Un scandale.
00:54:16Franchement, les lois
00:54:18qu'ils allaient passer avec le RN,
00:54:20ça n'allait pas trop nous arranger.
00:54:22Les lois sur le halal,
00:54:24sur les femmes voilées,
00:54:26tout ce qui peut nous concerner
00:54:28dans la communauté musulmane.
00:54:30Tout est contre les étrangers dans leur programme.
00:54:32C'est la gauche qui l'a remporté.
00:54:34Ça soulage un peu.
00:54:36Je suis déçue. Je m'attendais à un changement,
00:54:38un revirement du français
00:54:40qui aille jusqu'au bout de ces idées.
00:54:42La déception des uns, le soulagement
00:54:44des autres. Julien Berthélémy,
00:54:46le numéro 1 de la CGT dans les Pyrénées-Orientales.
00:54:48C'est vrai qu'on a vécu
00:54:50deux, trois semaines
00:54:52où franchement, on avait la boule au ventre.
00:54:54On avait la crainte qu'il puisse y avoir une majorité,
00:54:56voire une majorité absolue pour le Rassemblement National.
00:54:58Moi, sincèrement,
00:55:00une véritable satisfaction.
00:55:02Les habitants, les électeurs, c'est pas des racistes.
00:55:04Et qu'il y ait une vraie réaction
00:55:06populaire, républicaine.
00:55:08Ça ne résout pas les problèmes des Françaises, des Français
00:55:10sur la question des salaires, sur la question des retraites,
00:55:12sur la question de l'amélioration des conditions de vie et de travail.
00:55:14Nous, notre responsabilité,
00:55:16elle est là. On va mettre sous pression
00:55:18les patrons et on va mettre aussi sous pression
00:55:20les députés nouvellement élus.
00:55:22Hier soir, environ 150 sympathisants
00:55:24de gauche se sont retrouvés devant la mairie de Perpignan
00:55:26sous les fenêtres de Louis Alliot
00:55:28pour fêter la victoire de la gauche.
00:55:30Louis Alliot qui, lui, n'était pas présent hier
00:55:32en mairie, il était sur les plateaux
00:55:34de télé à Paris. Oui, le maire de Perpignan
00:55:36était ce matin sur France Bleu Roussillon.
00:55:38Louis Alliot parle de gueule de bois pour la France,
00:55:40de défaite pour les Français.
00:55:42Le RN espérait, on le rappelle, la majorité
00:55:44absolue. Il se retrouve avec moitié moins
00:55:46de députés. On a fait des erreurs
00:55:48dans cette campagne, reconnaît à demi-mot
00:55:50Louis Alliot, le maire de Perpignan
00:55:52très remonté, en revanche,
00:55:54sur les propos haineux ou racistes
00:55:56tenus par différents candidats du RN
00:55:58à travers la France. Ça, c'est le seul truc
00:56:00qui me rend dingue et auquel je vais d'ailleurs
00:56:02réagir
00:56:04dès ce matin. D'ailleurs, on a une réunion
00:56:06avec Marine et Jordan parce qu'effectivement
00:56:08ce leurre de candidats ne pourra plus passer
00:56:10entre les mailles de notre cité.
00:56:12Ça a pesé ce deuxième tour.
00:56:14Oui, d'accord, mais si vous voulez,
00:56:16577 candidats multipliés par deux,
00:56:18mais quand vous voyez des fichés S,
00:56:20des gens qui ont tenu des propos abominables...
00:56:22Mais là, vous parlez encore du nouveau Front Populaire,
00:56:24pourquoi est-ce qu'on ne parle pas du RN ?
00:56:26Pourquoi il n'y a pas d'autocritique, de mea culpa,
00:56:28d'analyse de votre camp ce matin ?
00:56:30Parce qu'il y a la politique
00:56:32du deux poids deux mesures pour
00:56:34dix imbéciles et dix abrutis qu'on a chez nous.
00:56:36Vous en avez une centaine chez les autres,
00:56:38mais ceux-là ne font pas la une des journaux.
00:56:40Et pourtant, ils sont beaucoup plus dangereux
00:56:42que les dix imbéciles qui sont chez nous.
00:56:44Louis Alliot ce matin sur France Bleu-Roussillon,
00:56:46le maire de Perpignan qui parle désormais d'une France
00:56:48ingouvernable. Louis Alliot promet
00:56:50le chaos à l'Assemblée.
00:56:52La gauche doit s'entendre, tendre la main
00:56:54aux autres, explique en substance
00:56:56le socialiste Raphaël Glucksmann.
00:56:58Ce qu'il va falloir faire, c'est commencer
00:57:00une nouvelle ère politique
00:57:02où on agit de manière responsable.
00:57:04En adulte. On sort des postures.
00:57:06On sort de soi-même. On a un projet.
00:57:08On a des mesures.
00:57:10Mais il va falloir débattre. Il va falloir
00:57:12discuter. Il va falloir dialoguer.
00:57:14Et ça, c'est quelque chose qui en France
00:57:16n'est pas commun. Moi, je suis député
00:57:18européen, vous savez. Au Parlement européen,
00:57:20c'est ce qu'on fait tout le temps. Et on
00:57:22essaye de porter des mesures qui parfois peuvent être
00:57:24radicales, de transformation véritable,
00:57:26écologique, sociale de la société.
00:57:28Mais on le fait en essayant de convaincre
00:57:30au-delà de soi-même. Mais Jean-Luc Mélenchon
00:57:32lui, n'est déjà pas sur la même longueur
00:57:34d'onde. Le leader des Insoumis explique hier soir
00:57:36que le nouveau Front Populaire n'appliquera
00:57:38rien que son programme
00:57:40mais tout son programme.
00:57:42Dès hier, les premières discussions,
00:57:44les premières tractations ont démarré au sein de la gauche
00:57:46pour former une coalition
00:57:48des accords de gouvernement. Ce matin,
00:57:50l'écologiste Yannick Jadot explique
00:57:52nous proposerons un gouvernement
00:57:54dans la semaine. Dans le détail,
00:57:56178 sièges de députés pour le Front Populaire,
00:57:5871 pour les Insoumis,
00:58:0064 pour le Parti Socialiste,
00:58:0232 pour les écologistes
00:58:04et 9 pour le Parti Communiste.
00:58:06Le RN de Lille peut au moins
00:58:08se réjouir de ses résultats chez nous,
00:58:10un pays catalan. Oui, parce que chez nous, on prend les mêmes.
00:58:12Et on recommence, 4 députés RN
00:58:14élus il y a 2 ans, toutes les 4 réélus
00:58:16et même mieux élus
00:58:18qu'il y a 2 ans. Dans la 3ème circonscription,
00:58:20c'est celle qui va de Perpignan à la Montagne
00:58:22en longeant la tête, en passant par
00:58:24Millas et Prades, ça passe de nouveau facilement
00:58:26pour Sandrine Degorsuch. 56%
00:58:28face à la candidate de Nouveau Front Populaire
00:58:30Nathalie Culey. Ça passe aussi
00:58:32tranquillement pour Sophie Blanc dans la 1ère
00:58:34circonscription, 58%
00:58:36contre 42 pour l'Insoumis Francis Dasp
00:58:38même écart dans la 4ème circonscription
00:58:40celle des Aspres, du Vallès-Pire,
00:58:42de la Côte-Vermeille, où Michel Martinez
00:58:44est donc réélu sans trembler
00:58:46Baptiste Guillet. Oui, pari perdu pour
00:58:48la gauche et pas besoin de photo finish
00:58:50Michel Martinez, la candidate RN
00:58:52l'emporte encore plus largement
00:58:54qu'il y a 2 ans, plus de 56%
00:58:56en 2022
00:58:58plus de 58 ce dimanche
00:59:00Je suis très très fière parce qu'en plus
00:59:02le score a augmenté, il y a ce Front Populaire
00:59:04qui s'est mis en face de moi, qui ne m'a pas fait de cadeau
00:59:06il y a eu des lettres
00:59:08de beaucoup de maires de communes
00:59:10contre moi, et c'est vraiment
00:59:12une fierté personnelle parce que ça a été très très dur
00:59:14j'ai prouvé une fois de plus que c'était plus du tout
00:59:16un fief de gauche, et ça j'en suis très très fière
00:59:18Michel Martinez arrive en tête largement
00:59:20elle n'a tué à Argelès
00:59:22asserré en revanche la gauche
00:59:24et devant, Julien Baraillé, lui
00:59:26relativise la défaite
00:59:28Déception, pas forcément, on s'y attendait, plus ou moins
00:59:30bien évidemment, la dynamique
00:59:32nationale qu'il y a pu avoir au premier
00:59:34tour, a forcément un impact
00:59:36sur le deuxième tour pour des députés qui étaient
00:59:38déjà députés avant le scrutin
00:59:40Avec 69% de
00:59:42participation, la 4ème circonscription
00:59:44est celle où l'on a
00:59:46le plus voté hier dans les Pyrénées-Orientales
00:59:48et tous les résultats dans
00:59:50votre commune, les résultats
00:59:52la participation, tout est évidemment sur notre
00:59:54site internet, les 4
00:59:56députés RN
00:59:58les 4 même, donc il y a 2 ans
01:00:00Michel Martinez, Sandrine Degorsuch, Sophie Blanc
01:00:02Anaïs Sabatini aussi qui avait
01:00:04été élue elle dès le premier tour
01:00:06dimanche dernier, 4 sur 4 pour le RN
01:00:08dans les Pyrénées-Orientales, 3 sur
01:00:103 pour le RN dans l'Aude, globalement
01:00:12le RN, particulièrement
01:00:14fort, puissant dans l'ancien Languedoc-Roussillon
01:00:1617 députés
01:00:18sur 23 circonscriptions
01:00:20Dans l'héros par exemple, la députée sortante
01:00:22Emmanuelle Ménard, l'épouse du maire
01:00:24de Béziers, Robert Ménard,
01:00:26elle a été battue par le candidat
01:00:28RN.
01:00:308h18, ça ne va pas chômer du côté des politiques
01:00:32après ces résultats des législatives, en revanche pour eux
01:00:34après ces résultats, ils vont pouvoir
01:00:36enfin souffler. En tout cas ceux qui l'ont,
01:00:38ceux qui ont le bac parce que les résultats vont tomber cet après-midi
01:00:40dans l'Académie de Montpellier, 14h
01:00:42les résultats affichés devant les centres d'examen
01:00:44L'an dernier dans les Pyrénées-Orientales
01:00:46avant rattrapage
01:00:4887% de réussite
01:00:50pour les candidats, 87% toutes filières
01:00:52confondues
01:00:54Cette frayeur hier à Cannes, et cette grosse frayeur
01:00:56un garçon de 9 ans, il se baigne dans la mer
01:00:58il disparaît, les parents
01:01:00ont prévenu les secours
01:01:02des plongeurs, un hélicoptère ont été
01:01:04mobilisés, on imagine l'angoisse des parents
01:01:06mais finalement, une heure et demie plus tard
01:01:08le garçon retrouvé,
01:01:10sain et sauf, après avoir dérivé
01:01:12il était revenu sur la plage, il était alors parti
01:01:14à pied, mais dans la mauvaise direction
01:01:16Le bonheur de Nawal Menikeur
01:01:18La riveuse altaise, elle va bien participer aux Jeux Olympiques
01:01:20de Paris, Nawal Menikeur
01:01:22spécialiste du saut en hauteur, elle n'a pas réalisé
01:01:24les minima, 1m97, mais la catalane
01:01:26quand même repêchée, qualifiée
01:01:28grâce à son classement mondial
01:01:30et hier, Nawal Menikeur a battu son record
01:01:32personnel, elle est en forme, la riveuse altaise
01:01:341m95
01:01:36lors du meeting de Paris
01:01:38Le Tour de France, repos aujourd'hui pour les
01:01:40coureurs à Orléans, hier nouvelle
01:01:42victoire française, succès d'Anthony Turgis
01:01:44au classement général Pogacar, le
01:01:46sloven, toujours en jaune, et puis les
01:01:48excuses hier soir de Melvin Jaminet
01:01:50J'ai honte, écrit l'ancien joueur de l'USAP
01:01:52Melvin Jaminet qui a été écarté
01:01:54du groupe de l'équipe de France, après des
01:01:56propos racistes publiés sur son compte Instagram
01:01:58propos inacceptables
01:02:00a réagi la Fédération Française de Rugby
01:02:02le 15 de France, en ce moment
01:02:04en tournée en Argentine
01:02:06La météo 100%
01:02:08locale, avec sémillante, l'eau
01:02:10de source catalane, naturelle ou pétillante
01:02:12Actualité à retrouver sur la page
01:02:14Facebook Sémillante
01:02:16Beaucoup de ciel bleu, pas beaucoup de vent, et des
01:02:18températures très agréables, c'est l'été
01:02:20Ca c'est un temps pour aller à la plage
01:02:22pas de vent, pas de sable dans les yeux
01:02:24des températures agréables, on a des suivis
01:02:26attention élevés, à neuf, soyez
01:02:28prudents, protégez votre
01:02:30peau, mettez un petit bobin aux
01:02:32enfants, attention aux insolations, il fera très chaud
01:02:3429 degrés
01:02:36maximum, sur le littoral on sera
01:02:3830 degrés, en Vallée Spire
01:02:40en Fenouillet, 28-29
01:02:42degrés, pour le Conflon, il fera doux
01:02:44en montagne, même chaud, 24
01:02:46degrés, pour la Cerdagne, 25 degrés
01:02:48pour le Cap-Cir, et 33 degrés
01:02:50chez nos voisins de Catalogne-Sud
01:02:52France Bleu
01:02:54matinale spéciale, législative
01:02:562024
01:02:58Stéphanie Morave
01:03:00Avec Dominique Sistac, on va prendre un petit temps d'analyse
01:03:02surtout de prospective
01:03:04Dominique, ensemble, avant d'accueillir
01:03:06Francis Dasp, notre dernier invité
01:03:08de la matinale, les députés
01:03:10sont convoqués à partir du 18 juillet
01:03:12le deuxième jeudi après l'élection
01:03:14comme le prévoit la Constitution
01:03:16qu'est-ce qui peut se passer là ?
01:03:18Est-ce qu'on peut avoir un Premier Ministre dans cet intervalle ?
01:03:20Est-ce que Gabriel Attal va faire
01:03:22du rab jusqu'après les JO ?
01:03:24Comment on peut imaginer les choses ?
01:03:26Alors déjà
01:03:28c'est assez simple, on a
01:03:30un peu de mal en France puisqu'on ne connait pas
01:03:32la particularité des régimes parlementaires
01:03:34mais les choses ne peuvent pas se faire
01:03:36le soir même comme quand
01:03:38on avait des majorités stables
01:03:40et une filiation entre le Président
01:03:42et le chef du gouvernement politique
01:03:44ça va prendre beaucoup plus de temps
01:03:46donc il y a de grandes chances pour que le Président
01:03:48de la République demande à Gabriel Attal
01:03:50de conserver le pouvoir
01:03:52à Matignon pour gérer les affaires courantes
01:03:54Donc il refuse ce matin
01:03:56sa démission ?
01:03:58Il refuserait potentiellement sa démission
01:04:00le chef du gouvernement détient le pouvoir
01:04:02réglementaire, il peut tout à fait gouverner
01:04:04sans l'Assemblée Nationale
01:04:06de toute façon celle-ci n'est plus
01:04:08aujourd'hui opérationnelle
01:04:10ça permettrait aussi de faire la transition
01:04:12on pourrait avoir ainsi une gestion
01:04:14on va dire
01:04:16olympique de la politique française
01:04:18et ça permettrait
01:04:20aux partis de pouvoir s'accorder
01:04:22sur un projet, c'est-à-dire
01:04:24quel projet peut permettre aux trois blocs
01:04:26de trouver un point d'alliance
01:04:28ce qu'on a évoqué tout à l'heure
01:04:30c'est-à-dire des points de convergence politique
01:04:32On est obligé, entre guillemets
01:04:34ils sont obligés de trouver un premier ministre
01:04:36en gouvernement d'ici le 18 juillet
01:04:38ou est-ce que ça peut prendre encore plus de temps
01:04:40c'est-à-dire les députés élus
01:04:42s'installent au 18 juillet mais pas de gouvernement
01:04:44avant août
01:04:46début septembre, est-ce que ça c'est envisageable ?
01:04:48Alors constitutionnellement c'est envisageable
01:04:50c'est-à-dire on peut repousser
01:04:52s'il n'y a pas de majorité
01:04:54le chef de l'Etat étant le seul
01:04:56habilité par la Constitution
01:04:58à nommer le premier ministre
01:05:00il y a beaucoup de coutumes constitutionnelles
01:05:02par rapport à ceci et le texte même
01:05:04de la Constitution ne dit pas
01:05:06comment il doit choisir, qui il doit choisir
01:05:08et quelles sont les règles
01:05:10entre guillemets. C'est lui qui va fixer
01:05:12les conditions mêmes de l'attribution
01:05:14en fonction d'une majorité probable
01:05:16si vous proposez par exemple
01:05:18si le Rassemblement National propose
01:05:20avec simplement
01:05:22les députés élus plus ceux des
01:05:24républicains sciotis élus
01:05:26un programme de gouvernement, il le refusera
01:05:28et il le refusera essentiellement
01:05:30parce qu'ils n'ont pas la majorité
01:05:32mais ça vaut également pour la gauche
01:05:34ça vaut aussi pour son parti, il faut donc
01:05:36trouver une modalité d'accord
01:05:38comment on gouverne sur ces trois blocs
01:05:40et quelles sont les articulations à trouver.
01:05:42C'est ça qu'on appelle le gouvernement technique
01:05:44on entend beaucoup ce mot-là depuis
01:05:46quelques jours sur les plateaux télé
01:05:48de la part des analystes, c'est ce que ça regroupe ?
01:05:50Ah non, le gouvernement technique
01:05:52il vient de la politique italienne
01:05:54et dans la politique italienne
01:05:56il s'agit de dire, parce que nous ne trouvons
01:05:58pas de gouvernement possible, parce que nous
01:06:00n'avons pas d'alliance possible, et Dieu sait
01:06:02que les italiens peuvent en faire de toute nature
01:06:04on met en place un gouvernement
01:06:06de décideur administratif
01:06:08par voie de substitution à l'échec du parlementarisme
01:06:10avec des hauts fonctionnaires
01:06:12des technocrates
01:06:14Mario Draghi par exemple était l'incarnation
01:06:16même du technocrate
01:06:18en France on ne sait pas du tout ce que ça veut dire
01:06:20ceci, il va falloir
01:06:22par contre à rebours
01:06:24trouver une alliance
01:06:26possible, avec des mathématiques
01:06:28de l'arithmétique, alors on l'a bien vu tout à l'heure
01:06:30Christophe Eze lui excluait
01:06:32la France Insoumise pour faire
01:06:34un accord, on voit qu'il y a une tradition
01:06:36française, c'est de gouverner
01:06:38avec pondération et au centre
01:06:40dans les institutions de la Vème République
01:06:42plus prosaïquement, il faut trouver
01:06:44tous les points de convergence, c'est-à-dire
01:06:46sur quoi une majorité
01:06:48de parlementaires dans la nouvelle assemblée
01:06:50va pouvoir converger, c'est-à-dire où on aura
01:06:52une majorité qualifiée pour répondre
01:06:54à telle question, telle question, telle question
01:06:56et donc par voie de conséquence il va falloir
01:06:58aussi trouver toutes les lignes rouges
01:07:00qu'est-ce que d'aucun participant
01:07:02à un gouvernement n'accepterait pas
01:07:04en matière d'imposition
01:07:06avec un des enjeux qui sera la question
01:07:08de la politique des retraites en France
01:07:10est-ce qu'on peut trouver un accord de
01:07:12consensus aujourd'hui sur le
01:07:14retrait de la réforme, on le voit bien c'est complexe
01:07:16je vous rappelle qu'entre temps quand même
01:07:18dans l'entre-détour, Gabriel Attal
01:07:20a retiré la réforme de l'assurance chômage
01:07:22donnant aussi un indicateur
01:07:24s'enlevant au moyen de négocier aussi
01:07:26on voyait un signal très clairement à gauche
01:07:28Dominique Sistac on vous retrouve dans quelques minutes
01:07:30mais d'abord un auditeur je crois avec nous
01:07:32est-ce que les citoyens se retrouvent dans tout ça
01:07:34on va prendre le point de vue de Jacques
01:07:36qui nous a appelé au 04 68 35 5000
01:07:38bonjour Jacques
01:07:40bonjour à tout le monde
01:07:42monsieur Sistac
01:07:44j'apprécie toujours
01:07:46votre
01:07:48comment on dit ça
01:07:50analyse
01:07:52alors moi ce que j'en pense
01:07:54c'est que la digue
01:07:56du front populaire
01:07:58a joué
01:08:00mais le
01:08:02RN pour moi
01:08:04reste tapis
01:08:06je m'explique
01:08:08on va vers trois scénarios
01:08:10nous avons un tiers
01:08:12un tiers, un tiers
01:08:14faut pas oublier que le
01:08:1618 juillet
01:08:18il y aura à l'assemblée nationale
01:08:20la formation des groupes
01:08:22cette formation
01:08:24certains parlent
01:08:26à partir de là
01:08:28d'une éventuelle
01:08:30possibilité
01:08:32d'un premier ministre
01:08:34mais entre temps
01:08:36sans cette
01:08:38sans ces formations
01:08:40sans ce que vient de dire
01:08:42monsieur Sistac
01:08:44je vois monsieur Attal
01:08:46poursuivre le 18 juillet
01:08:48et est-ce que vous êtes satisfait
01:08:50de cette situation Jacques ce matin
01:08:52oui
01:08:54oui parce que
01:08:56pour la bonne raison
01:08:58c'est que
01:09:00à mon avis
01:09:02la France est à droite
01:09:04personnellement mais bon
01:09:06ça c'est mon avis, j'ai 71 ans
01:09:08mais cela dit
01:09:10il faudra
01:09:12prendre la responsabilité
01:09:14il faudra être capable d'ouvrir
01:09:16ce que j'appelle un chemin
01:09:18donc ce côté dialogue
01:09:20et obligation de dialogue entre les parties
01:09:22ça vous séduit si je résume
01:09:24bien sûr il va falloir mouliner
01:09:26et pour mouliner
01:09:28je crois que ce Sistac il voit ce que je veux dire
01:09:30Dominique Sistac
01:09:32Dominique vous êtes là
01:09:34vous pouvez agir
01:09:36merci Jacques pour votre point de vue
01:09:38je vous bouscule un peu parce qu'on a Francis Dasp
01:09:40qui est en studio avec nous
01:09:42notre invité
01:09:44merci à vous en tout cas
01:09:46de nous avoir appelé ce matin pour nous donner votre avis
01:09:48France Bleu Roussillon émission spéciale
01:09:50il est 8h18
01:09:52France Bleu matinale spéciale
01:09:54législative 2024
01:09:56nouvelle invitée de cette matinale spéciale
01:09:58Simon nous sommes à présent avec le porte-parole
01:10:00de la France Insoumise et candidat perdant
01:10:02sur la première circonscription des Pyrénées-Orientales
01:10:04oui la première c'est une partie de Perpignan
01:10:06mais aussi les communes de Bonpas, Cabestany,
01:10:08Maître Toulouge et Canoès
01:10:10bonjour à vous Francis Dasp
01:10:12hier soir vous étiez devant l'hôtel de ville de Perpignan
01:10:14avec vos militants et vous vous avez qualifié
01:10:16votre camp de vainqueur au 3 quarts
01:10:18qu'est-ce que vous voulez bien dire par là ?
01:10:20le dernier quart ce sera
01:10:22appliquer le programme
01:10:24pour lequel on a gagné
01:10:26au 3 quarts, c'est-à-dire qu'en fait
01:10:28il faudra appliquer le programme, il n'y a pas d'autre alternative
01:10:30c'est-à-dire, je n'ai toujours pas compris
01:10:32c'est-à-dire que nous n'avons pas
01:10:34la majorité absolue
01:10:36il faudra quand même appliquer ce programme là
01:10:38pour lequel nous avons fait campagne
01:10:40exemple, la réforme des retraites
01:10:42on ne peut pas continuer avec la réforme
01:10:44à 64 ans
01:10:46ça veut dire que votre programme vous comptez l'appliquer en entier ?
01:10:48ou au 3 quarts ?
01:10:50vous êtes prêt à faire des concessions ?
01:10:52pleinement et entièrement
01:10:54parce qu'il va falloir une majorité
01:10:56à l'Assemblée Nationale, 289 députés
01:10:58pour abroger la réforme des retraites par exemple
01:11:00j'ai écouté les interventions précédentes
01:11:02depuis ce matin et il y a un grand absent
01:11:04le peuple
01:11:06à 80%, 90%
01:11:08il ne veut pas de la réforme des retraites
01:11:10à 64 ans, donc il va falloir que
01:11:12certains élus prennent en compte
01:11:14on ne va pas les brutaliser
01:11:16à nouveau parce que Macron a brutalisé
01:11:18les français avec la réforme
01:11:20contre laquelle
01:11:2280, 90% selon les sondages
01:11:24n'en voulaient pas, donc effectivement
01:11:26c'est ça qui va être l'enjeu, parce que si
01:11:28on n'applique pas ce programme là
01:11:30qui a été donné gagnant
01:11:32pas avec une majorité absolue
01:11:34certes, là on va
01:11:36au devant de grandes désillusions
01:11:38notamment par rapport au RN
01:11:40et je suis presque d'accord avec l'intervenant précédent
01:11:42qui disait, attention si on ne tient pas nos promesses
01:11:44c'est aussi un carburant pour
01:11:46l'extrême droite cette fois-ci
01:11:48mais vous savez bien aussi que la politique c'est de l'arithmétique aussi
01:11:50il va falloir trouver des alliés
01:11:52qui pour gouverner avec vous
01:11:54et de la responsabilité parce qu'il faudra
01:11:56bien que les députés
01:11:58macronistes qui ont été réélus
01:12:00ceux qui ont voté la réforme des retraites
01:12:02vont désormais voter contre
01:12:04pour vous faire plaisir finalement
01:12:06pour faire plaisir au peuple en fait
01:12:08parce qu'en fait il va falloir qu'ils comprennent
01:12:10ils ne sont pas des représentants du peuple eux ?
01:12:12disons qu'ils ne représentent pas les 80%
01:12:14des gens qui ne veulent pas de la réforme des retraites
01:12:16va falloir peut-être mettre de l'eau dans son vin et se dire
01:12:18j'ai pas raison contre le peuple
01:12:20et c'est ça qui va être vraiment la difficulté
01:12:22parce que là, j'ai entendu précédemment
01:12:24ce qui se disait
01:12:26on avait l'impression que c'était uniquement des carambouilles
01:12:28entre un petit cercle d'élus
01:12:30on va se faire des concessions
01:12:32pour les uns, pour les autres
01:12:34c'est pas au centre qu'on va gouverner
01:12:36on va gouverner avec le peuple
01:12:38et celui qui est en position centrale c'est le peuple
01:12:40le peuple veut l'augmentation des salaires
01:12:42veut du pouvoir d'achat et ce n'est pas un caprice du peuple
01:12:44c'est une modalité de partage des richesses qui est différente
01:12:46et ça va être je crois peut-être une révolution au Parlement
01:12:48mais le peuple aurait pu donner une majorité absolue
01:12:50au nouveau front populaire, il ne l'a pas fait
01:12:52oui, mais il a donné un des aveux
01:12:54aux deux autres blocs
01:12:56parce qu'en fait, il y a deux grands perdants
01:12:58dans cette élection
01:13:00c'est d'abord les politiques macronistes qui ont été désavouées
01:13:02déjà lors des européennes
01:13:04puis lors du premier tour
01:13:06puis lors du second tour
01:13:08et puis il y a bien sûr l'extrême droite qui a été désavouée alors qu'elle pensait avoir la majorité absolue
01:13:10on entend donc dans votre voix
01:13:12Francis Dasp pas de compromis
01:13:14en tout cas sur les axes forts du programme
01:13:16pas de compromission, c'est différent
01:13:18Raphaël Glucksmann pour le Parti Social
01:13:20vous l'avez entendu peut-être dans les infos
01:13:22de 8h explique, il va falloir maintenant se comporter
01:13:24en adulte
01:13:26oui, en adulte c'est voir ce que pense le peuple
01:13:28ce que veut le peuple
01:13:30et moi, la démocratie ne se fait pas sans le peuple
01:13:32alors votre stratégie
01:13:34du coup, expliquez-moi
01:13:36j'ai toujours pas compris comment vous faites
01:13:38parce que je ne vois pas les députés macronistes
01:13:40voter contre la réforme des retraites
01:13:42Christophe Lezé, il était là à 8h45 sur France Bleu Roussillon
01:13:44il ne veut pas gouverner avec les insoumis
01:13:46par exemple, lui il parle d'un spectre
01:13:48PS, écologiste, centre droit
01:13:50vous seriez sur la bouche
01:13:52il ne demande pas à gouverner avec les macronistes
01:13:54mais vous ne pouvez pas vous en passer, c'est mathématique
01:13:56nous devons faire preuve de responsabilité
01:13:58il y a aussi une abstention possible parfois au Parlement
01:14:00en se disant, désolé
01:14:02la réforme des retraites nous l'avons fait passer
01:14:04au forceps, en brutalisant le peuple
01:14:06là, on a compris que
01:14:08ça nous a été très préjudiciable parce qu'une grande partie
01:14:10de la défaite des macronistes s'explique par
01:14:12la réforme des retraites
01:14:14par la politique qui en fait
01:14:16a donné plus aux plus riches et moins
01:14:18aux plus modestes
01:14:20le peuple, c'est lui qui nous a dit ce matin en disant
01:14:22c'est comme ça alors que vous avez 178 députés
01:14:24et le peuple, c'est lui qui a
01:14:26le peuple il a parlé hier
01:14:28massivement
01:14:30il nous a positionné en première position
01:14:32donc il va falloir que nous appliquions ce programme
01:14:34parce que si on n'applique pas le programme
01:14:36pour lequel on a été vainqueur
01:14:38aux trois quarts, parce que le dernier quart il faudra
01:14:40le valider au Parlement
01:14:42là, ça va créer de la désespérance
01:14:44et c'est sur cette désespérance
01:14:46que le RN a toujours proliféré
01:14:48et c'est aussi sur
01:14:50il y a 10 ans, 15 ans, l'idée
01:14:52que la gauche de l'époque
01:14:54et la droite faisaient des politiques à peu près
01:14:56identiques au centre, justement
01:14:58que l'extrême droite a gagné
01:15:00Qui pour devenir Premier Ministre, Francis Dasp ?
01:15:02Quelqu'un qui tiendra les promesses
01:15:04du programme. Jean-Luc Mélenchon ?
01:15:06Il a eu une très belle formule
01:15:08il ne s'élimine pas
01:15:10il ne s'impose pas
01:15:12très belle formule
01:15:14Et vous êtes favorable à ce que Jean-Luc Mélenchon
01:15:16prenne la tête d'un gouvernement ?
01:15:18Je pense qu'il a les qualités, mais il n'est pas le seul
01:15:20et puis encore une fois, ça sera
01:15:22lors de la délibération collective des différentes composantes
01:15:24du nouveau Front Populaire. Parce que là, les socialistes
01:15:26et les écologistes, ils ont dit Mélenchon, c'est non,
01:15:28depuis le début. Pas un socialiste
01:15:30pas un écologiste pour dire Mélenchon, d'accord.
01:15:32Ils ont dit ça, mais le premier groupe
01:15:34au sein du Front Populaire, c'est le groupe
01:15:36Insoumis, donc il faudra compter.
01:15:38Légèrement devant les socialistes ? Oui, légèrement.
01:15:40Ce n'est pas non plus une majorité écrasante au sein de...
01:15:42C'est pour ça, il ne s'impose pas, il ne s'élimine pas.
01:15:44Donc c'est impossible ?
01:15:46Qui sait ?
01:15:48Non, rien n'est exclu.
01:15:50Vous avez dit hier soir aussi au micro
01:15:52de France Bleu Roussillon que le RN avait pris
01:15:54une raclée, ce sont vos mots.
01:15:56Est-ce qu'on peut vraiment dire ça ?
01:15:58Ils avaient seulement 7 députés
01:16:00il y a 2 ans et une semaine. 89
01:16:02il y a encore une semaine, ils en ont
01:16:04143 ce matin avec leurs alliés.
01:16:06La marée monte,
01:16:08elle n'est pas montée assez, c'est ce qu'a dit Marine Le Pen
01:16:10hier soir. Oui,
01:16:12quand on était presque persuadé,
01:16:14c'est-à-dire le RN,
01:16:16d'avoir une majorité aux mains relatives,
01:16:18voire absolue, c'est une défaite.
01:16:20C'est vraiment une défaite.
01:16:22Et un désaveu.
01:16:24Un désaveu, malgré le 4 sur 4 encore une fois
01:16:26en pays catalan ?
01:16:28Oui, parce que je parle national.
01:16:30Dans le pays catalan, comme vous dites,
01:16:32on partait de loin,
01:16:34le Fonds Populaire a beaucoup progressé, nous sommes la vraie
01:16:36alternative à la domination
01:16:38de l'extrême droite dans les Pyrénées-Orientales désormais.
01:16:40Ce n'est plus la Macronie.
01:16:42Donc effectivement, il y a quelques éléments d'espérance.
01:16:44Mais on part de loin.
01:16:46Ce territoire est-il définitivement perdu
01:16:48pour la gauche ? On voit bien que les Pyrénées-Orientales,
01:16:504 sur 4 pour l'Assemblée nationale,
01:16:52mais c'est du 3 sur 3 dans l'Aude,
01:16:54c'est sur l'ancien Languedoc-Roussillon,
01:16:56et sur l'ensemble de l'arc militaire aréen,
01:16:58le RN est particulièrement puissant.
01:17:00En politique, ce qui compte, ce sont les dynamiques
01:17:02nationales. Et c'est vrai que la dynamique nationale
01:17:04aujourd'hui, le péril rubin
01:17:06passe de plus en plus à l'extrême droite.
01:17:08On le voit dans ma circonscription
01:17:10ou à Perpignan, je suis assez proche
01:17:12de la candidate d'extrême droite.
01:17:14Par contre, le péril rubin nous
01:17:16plombe. Et c'est ça qui est important.
01:17:18Le péril rubin sur votre circonscription, c'est Poyestre,
01:17:20Cabestanie, Bonpass, Toulouge
01:17:22et Canoës. Pourquoi d'ailleurs ?
01:17:24Pourquoi est-ce que dans cette première couronne autour de
01:17:26Perpignan, première couronne sud essentiellement,
01:17:28pourquoi est-ce que ça vote autant
01:17:30RN selon vous ?
01:17:31Il y a eu des évolutions depuis 5-6 ans,
01:17:33notamment la crise des gilets jaunes qui l'avaient
01:17:35mise en valeur. C'est des gens qui se
01:17:37considèrent quand même un peu mis à l'écart, où il n'y a pas
01:17:39beaucoup de vie associative, où les
01:17:41mobilités sont un problème.
01:17:43On vit plutôt bien à Cabestanie, à Bonpass, à Poyestre,
01:17:45c'est des villes où l'immobilier monte,
01:17:47c'est des secteurs assez prisés tout de même. Toulouge, Canoës,
01:17:49ça construit beaucoup.
01:17:51C'est comme pour Perpignan, où il y a des
01:17:53secteurs de lotissement, où justement les gens
01:17:55considèrent que
01:17:57la gauche n'est pas la solution.
01:17:59Il y a aussi
01:18:01un élément historique ancien
01:18:03où le RN
01:18:05avait déjà été fort dans
01:18:07les Pyrénées-Orientales, dans l'arc méditerranéen.
01:18:09C'est multifactoriel.
01:18:11Invitez-moi et je parlerai pendant une heure de ça.
01:18:13On fera ça peut-être
01:18:15une autre fois. Merci Francis Dast, je rappelle que vous êtes
01:18:17le porte-parole de la France Insoumise
01:18:19ici dans le département des Pyrénées-Orientales.
01:18:21Vous étiez candidat dans la première circonscription
01:18:23et c'est dans cette circonscription
01:18:25Sophie Blanc, la candidate RN, qui l'a
01:18:27emporté 58% des suffrages
01:18:29hier. Et beaucoup de réactions
01:18:31au 04-68-35-5000.
01:18:33France Bleu
01:18:35matinale spéciale législative
01:18:372024
01:18:39Nous avons André en direct
01:18:41avec nous. André, bonjour.
01:18:43Bonjour. Nous vous écoutons.
01:18:45Eh bien moi je voulais dire
01:18:47que j'aurais voulu que ce soit
01:18:49le RN qui soit élu pour essayer
01:18:51un peu ce parti, ce qui va aller
01:18:53aux commandes du pays.
01:18:55Mais bon, nous avons
01:18:57le nouveau Front de Gauche qui a été élu.
01:18:59Mais vont-ils réussir
01:19:01à s'entendre entre eux ?
01:19:03Déjà ça commence.
01:19:05Mélenchon, les uns le veulent, les autres ne le veulent pas.
01:19:07Alors ça va être de rigolade
01:19:09pendant un an ou deux ans.
01:19:11Voilà, c'est...
01:19:13En fait, ils vont s'arranger entre eux.
01:19:15Ils vont se partager.
01:19:17Lors d'une amnité de député
01:19:19en avant guingamp.
01:19:21C'est toujours la même ringuelle.
01:19:23On ne va pas avancer beaucoup plus avec ces élections.
01:19:25Pourquoi pour vous le Rassemblement
01:19:27National aurait fait mieux que...
01:19:29Écoutez, écoutez, on ne les a jamais eus au gouvernement.
01:19:31On ne les a jamais laissés gouverner.
01:19:33On aurait pu si les Français
01:19:35avaient eu un peu plus de courage.
01:19:37Parce qu'apparemment, beaucoup de gens
01:19:39ont tourné leur veste.
01:19:41Il fallait les laisser essayer pendant deux ans.
01:19:43Deux ans, deux ans et demi. Jusqu'à son arrivée à la présidentielle.
01:19:45Maintenant, ce qui va se passer
01:19:47pendant deux ans, ça va être une porte
01:19:49grande ouverte pour le Rassemblement National.
01:19:51Parce qu'ils vont faire que des bêtises
01:19:53les unes des autres. Ils ne s'entendent pas entre eux.
01:19:55Ce n'est pas possible de gouverner avec des gens pareils.
01:19:57Deux millions d'électeurs en moins
01:19:59entre le premier et le deuxième tour pour le Rassemblement National.
01:20:01Des personnes qui finalement
01:20:03n'y ont plus cru André.
01:20:05Ce n'est pas qu'ils n'y ont plus cru.
01:20:07C'est qu'on leur a fait croire n'importe quoi.
01:20:09C'est tout.
01:20:11Ça a été une campagne
01:20:13de fanfarons. Ils sont ridicules
01:20:15tous ces politiques. Jusqu'à maintenant
01:20:17je pense que je n'irai plus voter
01:20:19parce que ce soit les uns ou les autres
01:20:21ils nous racontent que des conneries.
01:20:23Alors voilà.
01:20:25Un tel dégoût ce n'est même pas
01:20:27la peine. Maintenant ils vont abroger la retraite.
01:20:29Maintenant qu'on a réussi à l'avaler
01:20:31il va bien falloir que les gens travaillent
01:20:33pour payer toutes ces retraites.
01:20:35C'est comme ça. Moi-même le premier
01:20:37je devais prendre la retraite il y a trois mois.
01:20:39Je vais attendre un an et demi de plus.
01:20:41Qu'est-ce que vous voulez faire ? Il faut bien payer tout ça.
01:20:43On ne peut pas vivre sans travailler.
01:20:45Ce qu'il faut faire surtout c'est remettre
01:20:47tout le monde au travail et arrêter
01:20:49de payer des gens à rien foutre à la maison
01:20:51parce qu'il y en a beaucoup des gens comme ça.
01:20:53Merci André pour votre point de vue
01:20:55ce matin sur cette élection.
01:20:57On sent votre désarroi.
01:20:59Et je crois qu'on a Michel avec nous.
01:21:01Voilà au 04 68 35 5000.
01:21:03Bonjour Michel.
01:21:05Bonjour. J'ai toujours voté à gauche
01:21:07lorsqu'il a fallu battre le Front National
01:21:09parce que c'était facile pour moi.
01:21:11Pas les électeurs.
01:21:13Je dis bien pas les électeurs.
01:21:15Maintenant la gauche
01:21:17est passée première mais la gauche n'a pas la majorité.
01:21:19Donc vouloir
01:21:21appliquer le programme intégral
01:21:23de l'RFI, non.
01:21:25De toute façon on n'y arrivera pas.
01:21:27Donc il faut un peu oublier
01:21:29son égo, oublier
01:21:31son idéologie
01:21:33et essayer de faire avancer la France.
01:21:35Voilà. Parce que
01:21:37on n'a pas la majorité et ils disent
01:21:39on va appliquer notre programme.
01:21:41C'est complètement stupide.
01:21:43Voilà c'est tout ce que j'ai à dire. C'est stupide.
01:21:45Si on veut que la France
01:21:47parce que s'ils continuent
01:21:49à faire comme ça, les prochaines élections
01:21:51alors là oui, le Front National
01:21:53il sera premier.
01:21:55Parce qu'on aura prouvé qu'on n'est pas foutu
01:21:57de se mettre d'accord pour que
01:21:59la France se rétablisse.
01:22:01Michel, restez avec nous. Je voudrais qu'on fasse
01:22:03réagir Francis Daspe qui est resté
01:22:05avec nous de la France insoumise.
01:22:07Vous entendez la colère de ces électeurs de gauche
01:22:09qui disent arrêtez de nous dire que vous allez
01:22:11appliquer le programme de manière totale
01:22:13alors que vous n'avez pas la majorité absolue ?
01:22:15Je lui répondrai que 80%
01:22:17voire 90% des salariés
01:22:19étaient contre la réforme des retraites. Il faudra bien
01:22:21appliquer cette proposition que nous avons faite.
01:22:23Sinon, on va trahir
01:22:25encore une fois l'électorat et c'est là où
01:22:27le Front National
01:22:29pourra proliférer.
01:22:31Merci Francis Daspe. Michel,
01:22:33un mot rapidement où on considère
01:22:35que vous nous avez dit...
01:22:37C'est complètement ridicule parce que
01:22:39on n'arrivera pas à le faire.
01:22:41Ce programme, on ne pourra pas le faire.
01:22:43La seule chose qu'on va faire c'est mettre encore plus
01:22:45de pagaille qu'il y en a déjà et cette
01:22:47pagaille qu'on y commettra,
01:22:49le Front National va en profiter justement.
01:22:51Voilà, c'est tout ce que j'ai à dire.
01:22:53Continuer à vouloir appliquer,
01:22:55à vouloir être à 100% pour eux,
01:22:57il faut oublier
01:22:59ses égaux, il faut oublier
01:23:01l'idéologie si on veut que la France
01:23:03s'éloigne du Front National. Et on a entendu votre
01:23:05point de vue ce matin, Michel,
01:23:07pour ce coup de gueule. Merci de nous avoir appelés.
01:23:09Michel qui fait réagir d'autres
01:23:11auditeurs qu'on entendra tout à l'heure après.
01:23:13Le point info, 8h30,
01:23:15émission spéciale sur France Bleu Réussi.
01:23:19Bonjour, je suis en direct
01:23:21des Pyrénées-Orientales à la rencontre de Manon
01:23:23qui nous explique comment elle s'adapte à la sécheresse
01:23:25en économisant plus de 100 litres d'eau par jour.
01:23:27Maintenant, je prends des douches plus courtes,
01:23:29de 4 à 5 minutes au max. Et avant que l'eau
01:23:31soit chaude, je la récupère pour arroser les plantes
01:23:33de mon jardin. Dans ma cuisine,
01:23:35je récupère l'eau de rinçage et de cuisson
01:23:37de mes légumes pour arroser mon jardin potager
01:23:39et tout ça sans faire couler d'eau en plus.
01:23:41On ne rappellera jamais assez à quel point
01:23:43on a tous de la ressource pour économiser l'eau.
01:23:45Découvrez les bons gestes à suivre sur vigio.gouv.fr.
01:23:47Ceci est un message du gouvernement.
01:23:51Quand vous écoutez France Bleu,
01:23:53vous n'êtes pas n'importe où.
01:23:55Vous êtes chez vous.
01:23:57France Bleu, au cœur
01:23:59de nos régions, de nos villes, de nos villages.
01:24:01France Bleu Roussillon,
01:24:03ici, on parle d'ici.
01:24:05Et Aïcha vous accueille en 0468
01:24:0735 5000 si vous désirez vous exprimer.
01:24:09France Bleu
01:24:11matinale spéciale
01:24:13législative 2024.
01:24:15À 8h32,
01:24:17Shannon Marigny,
01:24:19la percée du Nouveau Front Populaire,
01:24:21crée la surprise et arrive en première position.
01:24:23Oui, avec 178 sièges,
01:24:25l'Union de la Gauche proposera
01:24:27un gouvernement dans la semaine,
01:24:29affirme ce matin l'écologiste Yannick Jadot
01:24:31chez nos confrères de France Info.
01:24:33On va y revenir bien sûr, mais avant
01:24:35dans les Pyrénées-Orientales, c'est bien
01:24:37l'Assemblement National qui s'impose.
01:24:39Toutes les députés sortantes chez nous
01:24:41sont réélus et améliorent même leur
01:24:43score par rapport à 2022.
01:24:45Dans la troisième circonscription, celle qui va
01:24:47de la Cerdagne au Conflans, qui couvre
01:24:49aussi la Vallée de la Tête et un bout de
01:24:51Perpignan, Sandrine Degorsuch
01:24:53obtient 56% des voix
01:24:55largement devant Nathalie Culey
01:24:57de l'Alliance de Gauche-Baptiste Guillet.
01:24:59Sandrine Degorsuch
01:25:01qui confirme et qui fait même mieux
01:25:03qu'il y a deux ans, face à la même adversaire,
01:25:05victoire encore plus large.
01:25:07Deux points de plus pour la candidate
01:25:09et près de 10 000 voix supplémentaires
01:25:11par rapport à 2022.
01:25:13Soulagement et satisfaction. J'ai effectué
01:25:15un travail sur deux ans et il fallait que je continue.
01:25:17Je vais prouver mon travail
01:25:19et je vais continuer à le faire.
01:25:21Dès demain, je réattaque.
01:25:23Pas de revanche pour Nathalie Culey, la candidate
01:25:25Nouveau Front Populaire, qui dit-elle a vécu
01:25:27un entre-deux tout réprouvant.
01:25:29On s'en sort pas si mal. Après, il ne faut pas se voiler la face.
01:25:31Le score du RN est écrasant.
01:25:33J'ai vu dans cette campagne une explosion
01:25:35de la violence. Moi-même, j'ai été
01:25:37molestée dans un bureau de vote par une dame.
01:25:39C'est très grave. La bonté du RN,
01:25:41c'est aussi la libération de
01:25:43cette violence-là et il ne faut pas que ça arrive.
01:25:45Le retrait de la candidate macroniste
01:25:47Laurence Gayt avant ce second tour
01:25:49n'a donc pas empêché le
01:25:51Rassemblement National de l'emporter
01:25:53très largement dans cette troisième circonscription.
01:25:55Baptiste Guillet, voilà pour cette
01:25:57troisième circonscription.
01:25:59Je vous rappelle ce chiffre.
01:26:01178 députés en tout pour le
01:26:03Nouveau Front Populaire. Arrive ensuite
01:26:05le camp présidentiel, 150 députés
01:26:07et 143 pour
01:26:09le Rassemblement National.
01:26:11Dans la quatrième circonscription des PO,
01:26:13celle de la Côte-Vermeille, des Alberts, des Aspres,
01:26:15du Val-Espire, la gauche n'a
01:26:17pas réussi à pousser le RN dehors.
01:26:19Julien Baraillé a été battu.
01:26:21Il a rassemblé 41%
01:26:23des voix. C'est insuffisant
01:26:25mais le numéro un du Parti Socialiste
01:26:27dans le département se réjouit du
01:26:29résultat national. Confiant,
01:26:31même si la tâche qui attend les députés de la gauche
01:26:33à l'Assemblée s'annonce compliquée.
01:26:35Je crois qu'aujourd'hui, on est dans un moment
01:26:37de responsabilité, où clairement
01:26:39la population a besoin de
01:26:41réelles réformes en termes de pouvoir d'achat,
01:26:43en termes de sécurité, en termes de
01:26:45réhabilitation des services publics.
01:26:47Avec qui ? Je crois qu'on peut avoir une union
01:26:49assez large. Avec le camp macroniste ?
01:26:51Je pense que sur des textes, bien sûr.
01:26:53C'est même pas forcément des alliances.
01:26:55C'est tout simplement des textes sur lesquels
01:26:57l'ensemble des partis républicains
01:26:59peuvent se retrouver pour trouver des solutions
01:27:01pour la population. Je crois qu'aujourd'hui,
01:27:03suite à ce qui s'est passé au premier tour,
01:27:05je pense que l'ensemble des personnes dans notre
01:27:07pays, qui sont des démocrates, ont bien compris
01:27:09qu'il fallait trouver des solutions pour faire
01:27:11baisser la colère qu'il peut y avoir dans notre pays.
01:27:13Pour essayer de trouver des solutions
01:27:15pour la population. Et c'est ça qu'attend la population
01:27:17aujourd'hui. Julien Baraillé, sur
01:27:19France Bleu Roussillon ce matin,
01:27:21qu'il s'y fallait donner un nom. On verrait bien
01:27:23Carole Delga, la présidente de la région Occitanie
01:27:25comme première ministre.
01:27:27La participation dans
01:27:29les Pyrénées-Orientales a atteint 66%.
01:27:31Sensiblement le même
01:27:33chiffre qu'au niveau national. C'est une première
01:27:35depuis 27 ans. Malgré tout,
01:27:37un Français sur trois n'est pas allé
01:27:39voter. Il y a les vacances, il y a le
01:27:41ras-le-bol. À Canet-en-Roussillon, par exemple,
01:27:43beaucoup ont préféré la plage au bureau
01:27:45de vote. C'est soleil et vacances
01:27:47pour nous. On a marre d'être pris pour des clowns.
01:27:49Je suis abstentionniste.
01:27:51Si j'avais voté, j'aurais voté Bolland, tout simplement.
01:27:53Pas de bureau de vote aujourd'hui pour nous.
01:27:55Parce qu'on s'est décidé au dernier moment de profiter du soleil.
01:27:57Je suis en vacances et je voulais pas embêter mon fils
01:27:59pour ça. Et puis c'est vrai que la dernière
01:28:01semaine je voulais donner ma procuration
01:28:03mais de les voir se déchirer les uns les autres
01:28:05comme ça, ça m'a plus dégoûté
01:28:07que de me donner envie d'aller voter.
01:28:09De voir une telle campagne de haine
01:28:11de part et d'autre. Je me suis dit
01:28:13ils sont tous les mêmes et je crois pas qu'on peut
01:28:15attendre quelque chose de ces gens-là
01:28:17donc je suis pas allée. C'est la première
01:28:19fois en
01:28:2150 ans. Je sais même pas si j'y retournerai.
01:28:23Je suis pas allée voter. Juste parce que
01:28:25j'ai pas fait le changement
01:28:27du bureau de vote à temps.
01:28:29Je me suis pris trop tard. J'ai l'impression de ne pas
01:28:31avoir fait mon devoir.
01:28:33Alors qu'aux admissions ou non, une nouvelle ère
01:28:35commence, a dit hier soir le Premier
01:28:37ministre, Gabriel Attal.
01:28:39Oui, Gabriel Attal, une nouvelle ère qui commence
01:28:41sans lui, puisqu'il va remettre sa
01:28:43démission au président de la République
01:28:45dans la matinée.
01:28:47Ce soir, la formation politique que j'ai représentée
01:28:49dans cette campagne, quand bien même
01:28:51elle a réalisé un score trois fois supérieur
01:28:53à ce qui était prédit ces dernières semaines,
01:28:55ne dispose pas d'une majorité.
01:28:57Ainsi,
01:28:59fidèle à la tradition républicaine
01:29:01et conformément à mes principes,
01:29:03je remettrai ma démission
01:29:05au président de la République.
01:29:07Notre pays connaît une situation politique
01:29:09sans précédent et se prépare
01:29:11à accueillir le monde dans quelques semaines.
01:29:13Aussi,
01:29:15j'assumerai bien évidemment mes fonctions
01:29:17aussi longtemps que le devoir l'exigera.
01:29:19Il ne peut en être autrement
01:29:21à la veille d'échéances si importante
01:29:23pour notre pays. Gabriel Attal
01:29:25qui, dans son allocution d'hier soir,
01:29:27a aussi voulu se démarquer d'Emmanuel Macron.
01:29:29Cette dissolution, je ne l'ai pas
01:29:31choisie, mais j'ai refusé de la
01:29:33subir. Un garçon de neuf
01:29:35ans a disparu pendant une heure, une heure et demie
01:29:37hier à Canet en Roussillon.
01:29:39De quoi faire une grosse frayeur aux parents
01:29:41des touristes parisiens. Leur fils
01:29:43était parti se baigner, introuvable
01:29:45que pendant un moment, des sauveteurs et des pompiers
01:29:47ont été appelés. Un hélico
01:29:49a même survolé la zone. La plage
01:29:51a été évacuée pour faciliter les recherches.
01:29:53Et puis l'enfant a finalement été retrouvé
01:29:55plus loin, sain et sauf.
01:29:57Il a été sorti de l'eau tout seul
01:29:59après avoir dérivé.
01:30:01Les facteurs en grève aujourd'hui.
01:30:03Un rassemblement doit avoir lieu à dix heures
01:30:05devant le bureau de poste de Saint-Génis des Fontaines.
01:30:07Rassemblement pour soutenir
01:30:09des collègues convoqués par la direction
01:30:11de la CGT dénonce une chasse
01:30:13aux sorcières. Et puis pour finir ce journal
01:30:15Nawel Menikier est qualifiée
01:30:17pour les JO en saut en hauteur.
01:30:19C'est fait. La rive saltaise
01:30:21n'a pas passé la barre des
01:30:231,97m mais obtient son
01:30:25billet grâce à son classement mondial.
01:30:27Elle est aussi numéro une française.
01:30:29Elle qui a porté la flamme olympique à Collioure
01:30:31ira donc à Paris à la fin du mois.
01:30:43Et ça, ça fait bien plaisir.
01:30:45Ça fait plaisir comme le soleil qui va briller toute la journée.
01:30:47Toute la journée. Alors pas une grosse
01:30:49chaleur contrairement à ce qui va se passer en Catalogne-le-Sud.
01:30:51Nous là on va dépasser les 33
01:30:53voire même 34 degrés
01:30:55en plein soleil. Chez nous on va rester
01:30:57sous la barre des 30 degrés
01:30:59sur le littoral, sur la plaine du Roussillon
01:31:01même en montagne entre 24-25 degrés
01:31:03pour la Cerdagne et le Cap-Cyr.
01:31:05Sans trop de vent. Donc c'est vraiment une belle journée
01:31:07estivale sur tout le pays
01:31:09catalan aujourd'hui.
01:31:11C'est vraiment idéal pour ceux ou celles
01:31:13de ceux qui ont la chance d'être en vacances
01:31:15et de pouvoir aller profiter
01:31:17des plages catalanes.
01:31:19France Bleu, matinale spéciale
01:31:21législative 2024.
01:31:23Depuis 6 heures ce matin
01:31:25on entend les acteurs locaux s'exprimer
01:31:27suite à ce
01:31:29retournement de situation.
01:31:31On vous entend aussi nombreux.
01:31:33Selon vous,
01:31:35est-ce qu'on doit être confiants ?
01:31:37On doit être inquiets ? L'êtes-vous confiant ?
01:31:39L'êtes-vous inquiet ? Vous nous dites ça
01:31:41au 04-68-35-5000. Stéphanie Mora
01:31:43Evelyne nous appelle
01:31:45pour donner son point de vue. Bonjour Evelyne.
01:31:47Bonjour.
01:31:49Evelyne, avec nous au 04-68-35-5000
01:31:51il y a ce qui se passe avec
01:31:53le Front Populaire de manière nationale
01:31:55et puis chez nous
01:31:57le Rassemblement National qui a eu les
01:31:59cas de circonscription. Est-ce que Evelyne est toujours
01:32:01avec nous ? On a perdu...
01:32:03Peut-être la retrouver.
01:32:05Sinon, ben voilà,
01:32:07on est en direct
01:32:09évidemment avec Aïcha
01:32:11qui vous accueille si vous voulez vous exprimer.
01:32:13Si vous êtes plutôt confiante, que vous avez
01:32:15de l'espoir, après avoir entendu les candidats
01:32:17des Pyrénées-Orientales, si vous pensez qu'il peut y avoir
01:32:19une coalition, une entente
01:32:21à l'Assemblée, vous pouvez aussi
01:32:23nous le dire au 04-68-35-5000.
01:32:25Stéphanie Mora, vous êtes aussi avec Dominique Sistac.
01:32:27Avec Dominique Sistac, politologue et maître
01:32:29de conférence à l'Université de Perpignan.
01:32:31En attendant peut-être qu'Evelyne nous rappelle.
01:32:33Dominique, un petit focus
01:32:35sur ce qui s'est passé à Perpignan
01:32:37où on a vu
01:32:39deux députées sortantes réélues certes
01:32:41mais en difficulté sur les quartiers
01:32:43perpignanais. A peine 1700
01:32:45et quelques voix d'avance
01:32:47pour Sophie Blanc et en revanche
01:32:49Sandrine Daugor sur la troisième circonscription
01:32:51dans les quartiers perpignanais, battue de
01:32:53456 voix par
01:32:55Nathalie Culey du Nouveau Front Populaire.
01:32:57Est-ce que ça dit quelque chose
01:32:59finalement d'une ville qui serait
01:33:01pas si pro-allio
01:33:03que ça ou est-ce qu'on est sur des scrutins
01:33:05trop différents ?
01:33:07Alors ça, nous l'avons
01:33:09étudié en long, en large et en travers
01:33:11avec David Giban
01:33:13et Nicolas Lebourg. David Giban
01:33:15a encore fait un travail là-dessus
01:33:17après les élections de 2022
01:33:19et on montre bien que si
01:33:21dans l'espace périurbain
01:33:23du Roussillon et même dans la remontée
01:33:25du Piémont vers Prades,
01:33:27l'électorat nationaliste
01:33:29semble parfaitement intégré
01:33:31à cette France déclassée
01:33:33à ce monde périurbain,
01:33:35Perpignan reste une zone paradoxalement
01:33:37beaucoup plus fragile électoralement.
01:33:39C'est-à-dire depuis 2020
01:33:41là où on voit une progression sur
01:33:43l'ensemble du territoire,
01:33:45Perpignan est en quelque sorte
01:33:47le ventre mou ou l'aspect un peu
01:33:49creux de cet électorat
01:33:51ce qui rebat considérablement
01:33:53la donne dans la perspective des
01:33:55municipales. C'est-à-dire que c'est l'espace
01:33:57peut-être le plus fragile de l'électorat
01:33:59franciste ici
01:34:01et ça ne met pas Louis Alliaud en position
01:34:03ultra favorable, il se retrouve
01:34:05probablement à la différence
01:34:07des autres secteurs périurbains
01:34:09beaucoup plus en difficulté.
01:34:11Ce qui veut dire donc que 2026 ne sera pas
01:34:13forcément une réélection qui irait
01:34:15de soi pour Louis Alliaud, il va falloir batailler.
01:34:17Il va falloir batailler, notamment s'il y a
01:34:19et on peut toujours rêver,
01:34:21s'il y a des unités qui se font
01:34:23à gauche mais
01:34:25il y a aussi quand même un parti ou des formes
01:34:27partisanes qu'on a tendance à oublier
01:34:29puisqu'ils ont quasiment disparu.
01:34:31Les conservateurs, la droite républicaine
01:34:33peut elle aussi
01:34:35escompter, il y a potentiellement
01:34:37des candidats ou des candidates
01:34:39qui pourront se révéler à ce moment-là.
01:34:41Ce n'est pas forcément post-Covid
01:34:43des gens qui ont quitté les grandes villes
01:34:45qui sont venus s'installer à Perpignan et qui changent un peu la sociologie
01:34:47il n'y a pas que ça en fait à Perpignan.
01:34:49Non, c'est beaucoup plus durable que ça, on le voit.
01:34:51Ce département
01:34:53en 1981
01:34:55votait quasiment
01:34:57à 65% à gauche.
01:34:59Il y avait un vote socialiste, un vote communiste établi
01:35:01la vallée du Vallée Spire
01:35:03certains espaces se retrouvent
01:35:05en haute montagne un peu plus conservateurs
01:35:07on le voyait dans la haute vallée de la Grille
01:35:09ou autre, il y avait quelques poches conservatrices
01:35:11mais c'était un département
01:35:13fondamentalement à gauche.
01:35:1540 ans après, c'est dans tout cet arc
01:35:17brum méditerranéen, ce que j'appelle moi
01:35:19le midi noir en fait,
01:35:21on se retrouve avec un changement qui est structurel
01:35:23dans la société, c'est-à-dire
01:35:25on a remplacé les travailleurs pauvres
01:35:27qui votaient à gauche
01:35:29par des travailleurs ou des inactifs la plupart du temps
01:35:31qui sont déclassés
01:35:33c'est-à-dire qui ont le sentiment
01:35:35de ne pas avoir, soit une juste
01:35:37rémunération, la bonne maison
01:35:39le bon collège
01:35:41le bon lycée, tout ce paramétrage
01:35:43du niveau de vie
01:35:45du lieu où on habite, de la scolarisation
01:35:47de ces enfants, on a bien
01:35:49montré qu'il y avait là une incidence structurelle
01:35:51dans la société.
01:35:53Et ça va s'illustrer peut-être avec le témoignage d'Evelyne
01:35:55qu'on a retrouvé, bonjour Evelyne
01:35:57Bonjour, vous écoutons
01:35:59Moi je suis
01:36:01d'accord avec le monsieur qui a parlé tout à l'heure
01:36:03au sujet de
01:36:05l'ARN parce que je trouve que nous n'avons pas
01:36:07essayé, maintenant nous avons
01:36:09été mangés, c'est vrai que depuis 40 ans
01:36:11je change un peu ma donne
01:36:13c'était le parti de gauche qui passait
01:36:15et devant les échecs que nous subissons
01:36:17et bien quand j'entends des jeunes
01:36:19qui disent je préfère
01:36:21rester à la maison, je gagne plus que si j'allais au travail
01:36:23ça m'horripile de voir
01:36:25les pauvres vieux qui n'ont pas une retraite
01:36:27décente et encore on aide
01:36:29ces gens, on aide
01:36:31par la maladie partout
01:36:33et ceux qui en ont vraiment besoin
01:36:35ils nous ont mis dehors de chez eux
01:36:37et bien maintenant ils essaient de nous mettre
01:36:39dehors de chez nous, alors ils n'ont qu'à retourner
01:36:41chez eux. Evelyne,
01:36:43vous étiez électrice de gauche ?
01:36:45Ils ont qu'à les prendre à la maison.
01:36:47Vous étiez électrice de gauche ?
01:36:49Il y a 40 ans quand vous faites le parallèle ?
01:36:51Mon grand-père il portait le drapeau rouge à l'époque
01:36:53j'ai 83 ans
01:36:55madame, j'ai vécu,
01:36:57j'ai travaillé, j'ai couru,
01:36:59j'ai travaillé à Narbonne
01:37:01et j'allais à Toulouse travailler par le train
01:37:03maintenant il faut tout devant la porte
01:37:05il faut les chuchoter, il faut leur
01:37:07donner tout ce qu'ils veulent
01:37:09ils n'en ont pas assez sinon
01:37:11ils nous rendent la vie impossible dans les quartiers
01:37:13perpignans. Evelyne, on vous a entendue
01:37:15je ne travaille plus
01:37:17pour tout l'ordre du monde, je plaine les gens
01:37:19qui habitent ce quartier et d'autres quartiers
01:37:21d'ailleurs, je suis saine d'esprit
01:37:23on n'a pas dit le contraire Evelyne
01:37:25le Front National, peut-être
01:37:27qu'on aurait une autre rupture, on aurait quand même
01:37:29essayé. Et on a entendu votre point
01:37:31de vue ce matin, on a
01:37:33Jean-François juste après vous s'il vous plaît
01:37:35Jean-François qui est avec nous, bonjour
01:37:37Jean-François. Bonjour à vous
01:37:39merci de
01:37:41votre antenne et on peut
01:37:43discuter un petit peu. Donc je
01:37:45disais que c'était dommage que le Front
01:37:47National n'ait pas passé
01:37:49parce que ça fait des années
01:37:51qu'on essaye
01:37:53et personne ne connait
01:37:55ce que ça donne. Donc on avait
01:37:57deux ans devant nous pour essayer
01:37:59et si ça n'allait pas
01:38:01il y avait les présidentielles qui étaient derrière
01:38:03et là on a préféré
01:38:05jouer Mélenchon
01:38:07et toute la clique
01:38:09et qu'est-ce que vous obtiendrez ?
01:38:11Rien. Vous n'aurez rien.
01:38:13N'ayez pas peur.
01:38:15Même les retraités, qu'est-ce qu'ils ont ?
01:38:17On en a parlé des retraités ? On n'a pas
01:38:19parlé des retraités.
01:38:21On a parlé que pour les
01:38:23retraites à 64 ans. Et nous
01:38:25les retraités, qu'est-ce qu'on attend pour avoir
01:38:27la rallonge ? On n'a rien.
01:38:29On a des 20 euros, 30 euros.
01:38:31Vous croyez que c'est assez ça par rapport à ce qu'on
01:38:33vit actuellement ?
01:38:35Et vous trouviez que dans le programme du
01:38:37Rassemblement National il y avait plus que dans
01:38:39celui par exemple d'Ensemble de Gabriel
01:38:41Attal qui a parlé des retraites ?
01:38:43Déjà, on aurait
01:38:45gagné sur l'élevance, comme il avait dit,
01:38:47l'électricité. Quand vous
01:38:49avez déjà deux atouts comme ça
01:38:51qui vous tombent en moins
01:38:53sur votre retraite,
01:38:55c'est déjà ça de ramasser
01:38:57si c'est 20 ou 40 euros par mois
01:38:59avec ça vous achetez à manger
01:39:01vous achetez selon
01:39:03vos besoins.
01:39:05Jean-François, quand le nouveau Front Populaire annonce
01:39:07des prix bloqués pour justement
01:39:09aider à finir les fins de mois, ça ne vous parle pas ?
01:39:11Vous n'y croyez pas ?
01:39:13Non, je n'y crois pas. Pas vraiment.
01:39:15Ils vont vous ramasser,
01:39:17ils vont donner,
01:39:19ils vont, si vous voulez,
01:39:21ils vont vous donner quelque chose
01:39:23mais ils vont le reprendre
01:39:25autrement.
01:39:27Donc finalement on revient au point zéro.
01:39:29Merci d'avoir
01:39:31appelé ce matin.
01:39:33France Bleu Roussillon, Jean-François.
01:39:35Au 0468 35 000, vous avez la parole
01:39:37émission spéciale législative
01:39:39sur France Bleu Roussillon.
01:39:41France Bleu, matinale spéciale
01:39:43législative 2024.
01:39:45Au 0468 35 000,
01:39:47Fayzoulis est avec nous. Bonjour.
01:39:49Oui, bonjour.
01:39:51Nous vous écoutons.
01:39:53Oui, je suis
01:39:55Fayzoulis, je suis d'origine colombienne
01:39:57et aujourd'hui je
01:39:59exprime ma tristesse
01:40:01de ne pas avoir
01:40:03eu le Rassemblement national
01:40:05en majorité.
01:40:07On n'a pas perdu, je ne me sens pas triste
01:40:09parce qu'on n'a pas perdu mais on n'a pas eu
01:40:11la majorité tant souhaitée.
01:40:13D'origine colombienne, je viens
01:40:15tout juste d'avoir ma nationalisation
01:40:17française et
01:40:19je me retrouve
01:40:21totalement dans
01:40:23les propos et dans les objectifs
01:40:25et valeurs du Rassemblement national.
01:40:27J'ai voté pour, je milite
01:40:29et
01:40:31c'est une faille politique qu'on a
01:40:33diabolisée et que
01:40:35malheureusement aujourd'hui on n'a pas
01:40:37obtenu la majorité.
01:40:39Fayzoulis, est-ce que je peux vous demander
01:40:41ce qui ORN
01:40:43représente vos valeurs et votre
01:40:45vision justement de la France
01:40:47puisque vous êtes venu, vous le dites,
01:40:49vous avez la nationalité, en quoi
01:40:51le Rassemblement national, il porte
01:40:53cette image de la France que
01:40:55vous souhaitez ou que vous voulez, vous aimez ?
01:40:57Oui, parce qu'en fait
01:40:59c'est un parti politique qui a été
01:41:01diabolisé, c'est un
01:41:03parti politique que
01:41:05il y a
01:41:07très très temps en arrière, il y a eu un passé
01:41:09et que ça nous fait
01:41:11payer aujourd'hui encore, mais
01:41:13les choses ont évolué, la preuve,
01:41:15moi, et que
01:41:17je me sens tout à fait
01:41:19dans ma famille
01:41:21avec le Rassemblement
01:41:23national et qu'il faut
01:41:25que les gens échangent d'avis et
01:41:27qu'il faut que les gens viennent voir pour eux-mêmes
01:41:29ce que le Rassemblement national
01:41:31veut pour la France et que
01:41:33en fait, on dit la France
01:41:35pour les Français, mais non, en fait
01:41:37l'unique que veut le Rassemblement national
01:41:39c'est vraiment
01:41:41que la France y trouve
01:41:43son identité, c'est vraiment les valeurs
01:41:45républicaines que le parti
01:41:47y défend et c'est là où je m'en retrouve
01:41:49en fait. Merci Fayzoulis d'avoir
01:41:51pris le temps de nous parler ce matin sur
01:41:53France Bleu Roussillon, bonne journée à vous.
01:41:55Au 04-68-35-5000,
01:41:57les témoignages
01:41:59se succèdent,
01:42:01Philippe est avec nous, bon
01:42:03bonjour Philippe.
01:42:05Oui, bonjour France Bleu Roussillon.
01:42:07Nous vous écoutons.
01:42:09Après les résultats
01:42:11du premier tour, la bourse est montée de
01:42:132,5%, je pense
01:42:15qu'aujourd'hui elle va continuer, noturer
01:42:17à moins 5%. Les investisseurs
01:42:19vont se sauver,
01:42:21les grandes entreprises ne pourront pas payer
01:42:23les promesses de la France Insoumise,
01:42:25on va vers un chaos total.
01:42:27Donc vous êtes inquiet ce matin,
01:42:29Philippe, c'est ce que vous nous dites. Je suis très inquiet,
01:42:31je ne vois pas des
01:42:33petites entreprises se payer un SMIC et gagner 600 euros,
01:42:35le patron ne pourra même pas se payer un salaire.
01:42:37Alors on rappelle
01:42:39que pour les très petites entreprises
01:42:41et les petits et moyennes entreprises, le programme
01:42:43du Nouveau Front Populaire prévoyait
01:42:45un accompagnement de la part de l'État,
01:42:47on rappelle aussi que, vu la composition
01:42:49ce matin de l'Assemblée Nationale, ces mesures-là,
01:42:51pour l'instant, elles ne sont pas encore d'actualité.
01:42:53Les témoignages au 0468 35 5000,
01:42:55Alain est avec nous.
01:42:57Bonjour Alain et merci Philippe.
01:42:59Alain, on vous écoute.
01:43:01Oui, bonjour, je suis
01:43:03retraité, je vis à Tézat,
01:43:05et je suis un peu
01:43:07indigné d'entendre
01:43:09ce nombre de retraités
01:43:11dire que les mesures
01:43:13du Front de Gauche ne sont pas possibles.
01:43:15On a entendu 136,
01:43:17on a entendu 145,
01:43:19on a entendu 168, et pourtant
01:43:21la France existe encore. Et d'autre part,
01:43:23je voudrais dire à tous ces amis retraités
01:43:25qu'ils arrêtent de stigmatiser
01:43:27les jeunes qui sont sans emploi,
01:43:29la plupart aimeraient trouver du travail,
01:43:31et hélas, il n'y en a pas dans ce département.
01:43:33Alors, c'est bien
01:43:35d'avoir toujours un ennemi,
01:43:37qui est le jeune quand on est vieux,
01:43:39l'arabe quand on est français, mais il faut arrêter avec ça.
01:43:41Essayons de faire un pays
01:43:43où on est capable de s'entendre
01:43:45et de vivre un peu plus en harmonie,
01:43:47tandis que tout le monde y trouvera du ciel.
01:43:49Voilà, c'est ce que je voulais dire.
01:43:51Et bien, vous concluez cette ligne ouverte,
01:43:53Alain, avec ce message.
01:43:55Merci de nous avoir appelés.
01:43:57Bonne journée à vous.
01:43:59Merci à vous, au revoir. Il est 8h52.
01:44:07Une émission que vous pourrez réécouter
01:44:09sur francebleu.fr, émission spéciale
01:44:11depuis 6h du matin.
01:44:13Stéphanie Mora, on va conclure
01:44:15avec Dominique Sistac.
01:44:17Dominique Sistac, on l'a entendu avec les auditeurs,
01:44:19la France est divisée.
01:44:21Trois blocs, trois visions,
01:44:23peut-être même plus d'eux chez nous.
01:44:25On est vraiment sur des appels assez polarisés.
01:44:27On s'attend
01:44:29donc définitivement à des mois
01:44:31compliqués, à des mois de tensions.
01:44:33Christophe Ezez, tout à l'heure, disait
01:44:35on va partir en vacances, il va y avoir les JO,
01:44:37mais la rentrée risque d'être un peu rude.
01:44:39Obligatoirement.
01:44:41Le Président de la République avait, souvenez-vous,
01:44:43dit sous l'Assemblée nationale
01:44:45pour avoir plus de clarté.
01:44:47C'est peut-être un peu la clarté dans la confusion,
01:44:49comme dans un célèbre film français.
01:44:51En tout cas,
01:44:53on a l'impression que plus on a
01:44:55changé les choses, plus on se retrouve sur
01:44:57la même structure politique
01:44:59qui façonne notre pays,
01:45:01avec des pôles relativement fragmentés
01:45:03autour du Rassemblement National.
01:45:05Ce que je retiens malgré tout,
01:45:07c'est que le parti de Marine Le Pen,
01:45:09entre le premier et le deuxième tour,
01:45:11perd deux millions d'électeurs.
01:45:13Vous l'avez rappelé tout à l'heure.
01:45:15Oui, c'est à peu près ça.
01:45:17On est à 8 745 076 voix ce matin.
01:45:19Ça confirme donc
01:45:21l'hypothèse
01:45:23qu'on a un peu
01:45:25un électorat en forme d'oignon
01:45:27avec des fidèles, des affidés,
01:45:29des sympathisants,
01:45:31des militants, etc.
01:45:33Et plus on arrive au bord du précipice,
01:45:35plus on retrouve des votes
01:45:37de mœurs,
01:45:39d'angoisse,
01:45:41mais aussi un électorat hyper volatil.
01:45:43100 ou 200 000 électeurs
01:45:45perdus, on n'en discute pas.
01:45:47Deux millions d'électeurs perdus
01:45:49dans l'entre-deux tours, ça montre
01:45:51bien aussi que si le parti de Marine Le Pen
01:45:53est aujourd'hui le premier parti de France,
01:45:55c'est un parti qui n'est pas stabilisé.
01:45:57L'autre point, c'est aussi
01:45:59quelque chose que la presse
01:46:01et que les commentateurs politiques ont enlevé,
01:46:03c'est le Front Républicain.
01:46:05C'est-à-dire le Front Républicain...
01:46:07Que tout le monde croyait mort, que tout le monde avait enterré,
01:46:09etc. Tout compte fait, on se retrouve
01:46:11ce matin, on se rend compte qu'il a opéré
01:46:13magnifiquement, puisque et la gauche
01:46:15et le camp macroniste
01:46:17d'ensemble ne constituent pas
01:46:19séparément des forces politiques supérieures
01:46:21au Rassemblement National. Mais en coalition,
01:46:23ils mettent en échec le Rassemblement National.
01:46:25Donc on le voit bien aussi,
01:46:27ce qui est important, c'est pas tant
01:46:29aujourd'hui la fragmentation, maintenant on y est habitué,
01:46:31on va dire. Ce qui est important,
01:46:33c'est de voir que les jeux d'alliances
01:46:35constituées aujourd'hui,
01:46:37c'est implicitement ce que les Français
01:46:39ont amené dans leurs
01:46:41décisions complexes.
01:46:43Ils mettent en position ceux qui doivent
01:46:45collaborer pour collaborer, et ils
01:46:47marginalisent ceux qui ne veulent pas collaborer,
01:46:49littéralement. Donc on a un
01:46:51résultat aujourd'hui qui est un peu...
01:46:53Entre chien et loup,
01:46:55il est un peu trouble, parce que ce que les
01:46:57radicaux demandent, et on les voit, ils sont aux manettes
01:46:59que ce soit à gauche ou à l'extrême droite,
01:47:01n'est pas possible et n'est pas
01:47:03envisageable. Et le consensus
01:47:05que tout le monde désirerait
01:47:07consciemment et inconsciemment,
01:47:09il est difficile à penser.
01:47:11Ça nous laisse une sacrée impasse politique.
01:47:13Est-ce que dans les 3 ans qui viennent, le RN
01:47:15peut stabiliser son électorat au point
01:47:17de remporter l'élection en 2027 ?
01:47:19On a entendu plusieurs auditeurs ce matin
01:47:21nous dire, c'est pas grave,
01:47:23on aurait pu l'essayer et puis voir en
01:47:252027, ben là c'est pas grave,
01:47:27ils reviendront en 2027. Est-ce que ça c'est
01:47:29un scénario envisageable ?
01:47:31C'est possible, mais on connaît les enjeux
01:47:33politiques pour le RN.
01:47:35Tant qu'ils ne fidélisent pas
01:47:37des représentants, entre guillemets,
01:47:39respectables, tant qu'ils n'ont pas
01:47:41une structure partisane,
01:47:43et ils vont en avoir les moyens financiers désormais,
01:47:45qu'ils soient opérationnels.
01:47:47Ça nous amène à une réflexion,
01:47:49puisque quand on donne, par exemple,
01:47:51la candidature ou des mandatures
01:47:53à des gens à qui on n'a pas vérifié,
01:47:55et en disant, Jordan Merdela l'a fait,
01:47:57on n'a pas eu le temps de tout vérifier,
01:47:59on fait manque quand même
01:48:01d'un manque de professionnalisme certain.
01:48:03Donc ça veut dire aussi que
01:48:05le discours de Marine Le Pen
01:48:07qui était de dire le plan
01:48:09Matignon, on est prêts pour gouverner,
01:48:11c'était pas vrai. Ils ne sont pas prêts pour gouverner.
01:48:13Donc il y a aussi cet impasse-là,
01:48:15parce que si ce matin le RN
01:48:17avait présenté une copie
01:48:19impeccable qui se trouve dans cette situation,
01:48:21il y aurait quelque chose vraiment
01:48:23incompréhensible de la part des Français,
01:48:25qui pourraient s'expliquer pour des raisons mécaniques,
01:48:27de triangulaire, avorté, etc.
01:48:29mais qui ne pourraient pas tout expliquer.
01:48:31En partie aussi,
01:48:33le parti de Jordan Merdela aujourd'hui
01:48:35n'est toujours pas en phase de professionnalisation.
01:48:37A montrer ses failles, en tout cas,
01:48:39sur les dix derniers jours de campagne.
01:48:41C'est une évidence.
01:48:43Merci Dominique Sistac de nous avoir accompagné
01:48:45sur cette séquence d'élections législatives
01:48:47qui n'était pas prévue, mais vous avez répondu présent
01:48:49et on vous en remercie beaucoup.
01:48:51C'est toujours important d'avoir des éclairages comme ça
01:48:53dans ces moments troublés.
01:48:55Merci à la rédaction qui a beaucoup travaillé
01:48:57pendant cette séquence des élections législatives.
01:48:59Je voulais leur tirer un petit coup de chapeau ce matin,
01:49:01Edith.
01:49:03Merci la Ferrari de France Bleue,
01:49:05merci Stéphanie Morave,
01:49:07merci Dominique Sistac.
01:49:09Alors il y avait le deuxième tour,
01:49:11évidemment des législatives,
01:49:13mais il y a aussi un autre tour qui nous inspire.
01:49:15Le tour, the big tour.

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