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ÉducationTranscription
00:00Eh bien Sandy Boulanger, on a envie de faire durer son couple, donc j'ai préparé ce love
00:10conseil avec trois principes qui permettent de faire durer le couple. Alors, premier principe,
00:14vouloir d'abord que ça dure et le meilleur pour son couple. En tout cas, avoir envie de devenir
00:22meilleur ensemble et c'est important parce que ça se travaille ça. Oui, c'est une décision en fait
00:29à chaque fois. On a l'impression que voilà, ça se fait tout seul mais ça se décide à deux. Même
00:33s'il y en a un qui peut mettre plus d'énergie, c'est quand même une décision à deux. Deuxième
00:38principe, même s'il y a des divergences entre vous, il faut être capable de s'intéresser à
00:41ce qui se passionne l'autre et puis avoir quand même des intérêts communs. Moi, je remarque par
00:48exemple qu'un animal de compagnie, ça peut devenir un lien solide entre les partenaires, mais ça peut
00:54être une passion, ça peut être une occupation commune. Alors, les enfants, certes, c'est quand
01:02même autre chose. Donc, pour moi, je les exclue de ce que j'appelle ce deuxième principe. Et
01:09troisième principe, un soutien réciproque. Aider son partenaire à se réaliser, à accomplir ce qui
01:15est important pour lui, savoir lui dire ce qu'il fait de bien, mais aussi savoir l'aider quand il
01:22prend une mauvaise piste, ne pas hésiter à lui signaler. Alors, évidemment, de manière sympathique.
01:30Oui, c'est dans le fond, je suis complètement d'accord. La solidarité dans le couple, c'est
01:35d'ailleurs une chose très difficile à maintenir. Mais c'est essentiel. Et nous avons le plaisir de
01:41l'accueillir Didier Mellerand. Bonjour. Bonjour Brigitte, je suis toujours très heureux de vous
01:46voir. Et c'est pas failloté. Non, mais c'est réciproque. Vous partagez de la vie. Alors, vous êtes au départ
01:53journaliste, vous êtes ensuite expert en santé mentale et surtout fondateur du Psychodon,
02:00qui est quand même quelque chose de formidable que vous avez créé et qui va passer
02:08sur France 2 maintenant. Oui, on a fait cinq Olympias avec les plus grandes stars de la pop. J'ai eu le
02:12plaisir de vous recevoir sur un plateau de télé. La dernière fois, oui, j'étais venue. C'était très
02:17impressionnant de monter sur la scène de l'Olympia pour parler de la santé mentale. En tout cas,
02:22vous l'avez raconté dans un autre livre, votre parcours, votre frère schizophrène, etc.
02:29Il faut toujours le rappeler, en France, on est tous concernés par la santé mentale parce que
02:35si ce n'est pas nous, c'est un proche ou un ami. Et c'est un sujet qui est délicat.
02:42Parce que c'est quand même une maladie, quand on a un problème psychique. Et en même temps, ce n'est
02:50pas forcément quelque chose qui se voit, mais c'est quelque chose qu'on peut améliorer, qu'on peut guérir.
02:5612 millions de personnes sont concernées par un trouble psychique en France, vous le savez.
03:01Je vous entendais parler du couple. Parfois, le couple est aussi à l'épreuve de la maladie
03:06psychique de l'autre, du conjoint ou de la conjointe. Lorsque celle ou celui qu'on aime
03:12traverse un épisode dépressif ou vit avec une dépression chronique ou avec une bipolarité,
03:18et l'expérience de l'autre avec cette maladie, avec cette perturbation psychique est une opportunité
03:28pour l'amour aussi. Et c'est une opportunité de vie de regarder l'autre avec sa différence et de
03:34se dire comment on va faire ensemble.
03:37Moi, ce que je remarque aussi, je ne sais pas si vous êtes d'accord avec ça Sandi Boulanger,
03:40mais je remarque que quand quelqu'un a une fragilité psychique, qui n'est pas forcément une maladie,
03:45mais une fragilité, le fait d'être en couple ou en tout cas d'être entouré par de la famille,
03:50ça soutient beaucoup. Et je trouve que dans notre société où les gens sont de plus en plus
03:55éparpillés, je trouve que c'est d'autant plus un sujet important.
04:03Oui, c'est du moine-peau, on revient sur la psychanalyse et en yeux. Mais du coup, dans cette pratique
04:08concrète aussi du toucher, et on arrive vraiment dans tout ce qu'on s'est partagé aujourd'hui sur
04:13nos zones de confort et d'inconfort, de proximité, de contact, je pense que dans la santé mentale
04:19aussi, c'est très important de prendre en compte que ça peut être un vrai contenant aussi, au-delà
04:24des mots, avec un O et un U, de pouvoir avoir un contact physique. C'est ce qui peut être le réceptacle
04:31de toutes les émotions et de toute l'horreur que l'on peut vivre autour.
04:35Oui, et puis le corps, le corps nous parle de notre santé mentale. Vous connaissez bien les expressions
04:40« j'ai la gorge nouée », ça peut empêcher d'être à l'autre, « j'ai la boule au ventre ». Mais en fait, ce corps,
04:48on peut l'entendre à travers les mots qui nous sont dits et qui nous parlent de la santé mentale de
04:53l'autre. Et si c'est pas facile, il y a des vecteurs, des activateurs, des stigmatisations. C'est pour ça
05:02que nous avons choisi la pop et que nous avons fait cinq Olympias et que je publie cinq ans de
05:06chansons pour la santé mentale. C'est parce que les chansons nous ramènent tous, toutes, à notre
05:12inconscient collectif, à notre histoire, à une rencontre, à un slow, à une waltz, à une joie où on a mis
05:19la musique à fond dans la voiture. On a tous un souvenir avec une chanson et ça peut nous aider
05:25à être avec l'autre parce que c'est facilitant de passer par les paroles et la musique. Et si on a
05:31du mal au toucher, on peut déjà tenter de chanter ensemble, c'est facile et c'est un beau prétexte
05:37pour être avec l'autre. En tout cas, la musique, on le sait, est aussi un bon moyen d'aller mieux.
05:45Et donc justement, moi j'ai beaucoup, vraiment beaucoup aimé ce livre « Cinq ans de chansons
05:50pour la santé mentale ». C'est aux éditions RS, c'est en partenariat avec le Psychodon évidemment.
05:56C'est distribué partout par le groupe Gallimard que nous saluons. Absolument et c'est un livre
06:01qui a ce mérite de faire comprendre à quel point une chanson... Et d'ailleurs, il faut absolument
06:07que je vous présente Christophe Médici qui a sorti un livre sur les chansons et nos missions de vie.
06:13Et je crois que vous allez vraiment vous entendre parce que, quelque part, les chansons qu'on aime,
06:19ça parle de nous et c'est ce que vous dites, enfin c'est ce que vous écrivez finalement dans ce livre.
06:26Vous avez pris 50 tubes de chansons françaises.
06:29Oui, d'Édith Piaf à Joe Dassin, à Aurel San, à Maître Guinz ou à Angèle.
06:34Et toutes, j'ai essayé de les observer par le prisme de la psy, à regarder à ce qu'elles nous disent
06:42de notre santé mentale, à ce qu'elles nous disent de nous, à ce qu'elles nous disent de notre relation au monde,
06:47de notre relation aux autres. Et il y a, vous parliez du couple, autant de chansons que d'histoires.
06:55Alors quand Dalida nous chante « Il venait d'avoir 18 ans », quelle belle histoire !
06:59Cougar avant l'heure !
07:00Cougar avant l'heure, exactement !
07:02Non mais ce qui est intéressant aussi, c'est que vous les avez mis par ordre chronologique
07:06et on voit bien l'évolution de notre société, ça je trouve ça très très intéressant.
07:10Quand Charles Trenet, il y a très longtemps, chantait « Il y a de la joie »,
07:14moi j'ai pas l'impression, ce week-end, qu'il y a beaucoup de monde qui chantera « Il y a de la joie ».
07:18Les notions positives de « Il y a de la joie » de Charles Trenet, oui.
07:23On aimerait bien une chanson comme ça qui sortirait et qui ferait un vrai tube, non ?
07:29Mais parce que je pense qu'à l'époque, ça a beaucoup soutenu, qui chante ça.
07:34Peut-être que nous sommes dans une période où nous pourrions,
07:38bon je sais pas quelle chanson vous choisirez,
07:41mais où on pourrait évoquer « Désenchanté » de Mylène Farmer,
07:44parce que peut-être que c'est ce qu'il se passe en trame de fond.
07:48Mais vous Brigitte...
07:50Qui est d'ailleurs, c'est une chanson qui date des années 90, je crois.
07:55Et elle est intéressante cette chanson parce qu'en effet,
07:58elle annonçait ce qui est en train de se passer depuis les années 2010 à peu près.
08:05Et le Covid a remis encore un coup sur ce désenchantement des adolescents.
08:13Alors moi, vous m'avez demandé de choisir une chanson.
08:17En fait, j'ai choisi une chanson d'abord que j'aime beaucoup,
08:21parce que je trouve qu'elle vieillit très très bien.
08:25C'est la chanson de Juliette Gréco, « Déshabillez-moi ».
08:46Et quand on écoute les paroles...
08:57En fait, elle n'a pas pris une ride cette chanson,
09:00parce que c'est une chanson où c'est la femme qui décide,
09:03contrairement à ce qu'on pourrait croire.
09:05Ça rejoint votre sujet d'aujourd'hui, du toucher.
09:08Ce toucher de l'ascension.
09:09Prenons le temps.
09:11Et d'être touchée, oui.
09:13Moi, ce que j'entends aussi beaucoup,
09:15c'est cette pudeur extravertie que vous pouvez avoir aussi, Brigitte.
09:22Oui, Brigitte, là, elle a aussi une pudeur extravertie qui est très contraste.
09:27Et Juliette Gréco avait cela aussi.
09:30Je signale que dans les livres, parce qu'à la fois vous expliquez la chanson,
09:34ce qu'elle signifie sur le plan humain, psychique,
09:37et ensuite vous donnez des conseils de lecture.
09:39Alors, c'est parce que vous n'aviez pas encore rencontré Sandy Boulanger,
09:42parce que vous donnez comme conseil de lecture
09:45François Solem et L'Âge de la caresse.
09:48Ah bah oui, qui a fait des poèmes magnifiques.
09:50Mais je le cite d'ailleurs dans mon livre, là, qui sort,
09:55parce que c'est magnifique ce qu'il décrit.
09:57C'est de la poésie, mais c'est toucher et être touché,
10:01au-delà des cinq sens qu'on connaît d'ailleurs.
10:04C'est fascinant.
10:05Oui, c'est un livre qui m'a beaucoup marqué, L'Âge de la caresse.
10:09Je trouve qu'il y a une invitation au toucher,
10:13qui est une invitation très particulière,
10:19qui nous demande à tous aussi,
10:22et peut-être aux hommes que nous sommes,
10:24un apprentissage, un effort.
10:28Parce que nous n'avons peut-être pas grandi,
10:31en étant, en tout cas c'est peut-être mon sentiment,
10:34en étant éduqués à la caresse.
10:36On a dû apprendre,
10:39et en fait, ce sont les femmes qui nous ont appris.
10:45Oui, oui, bien sûr.
10:46Mais on est quand même encore dans une culture, dans une éducation,
10:50où on ne se touche pas trop.
10:52Et avec les rapports hommes-femmes qui sont compliqués aujourd'hui,
10:58je dirais que ça ne s'arrange pas trop.
11:01Alors qu'en fait, se toucher c'est indispensable.
11:04On a besoin d'être touchés.
11:06Et je me demande d'ailleurs dans quelle mesure,
11:08là je vous pose la question à tous les deux,
11:10Didier Mellerand, Sandy Boulanger,
11:12dans quelle mesure des problèmes psychiques
11:14ne peuvent pas venir aussi d'un mauvais toucher,
11:17ou d'un manque de toucher ?
11:19Ah bah si, ça on le sait quand même.
11:21Il y a eu énormément d'études qui ont été faites dans les années 50-60,
11:25dans les orphelinats aux Etats-Unis,
11:27ou dans les pays de l'Est.
11:29Des enfants qui ne recevaient que des soins primaires basiques,
11:32sans aucun contact,
11:33avaient des retards de développement moteur,
11:36des troubles psychiques.
11:38Donc le fait d'être touchés mais d'être mal touchés
11:41fait des ravages,
11:42qui sont d'ailleurs en psychothérapie dans les cabinets
11:45très complexes à déceler,
11:47parce que justement,
11:48les personnes souvent décrivent une enfance géniale,
11:50parfaite, fabuleuse.
11:52C'est vraiment quand on va après dans le pli de la patte du millefeuille
11:56qu'on se rend compte effectivement que
11:58ces touchés n'étaient absolument pas constructeurs ni sains.
12:02Ni fondateurs parfois.
12:04Parce que vous savez bien que la façon avec laquelle
12:07la mère a touché l'enfant dès la naissance,
12:09comment elle l'a porté ?
12:11Avec force ?
12:12Avec caresse ?
12:13Avec tendresse ?
12:14Comment le père l'a porté, l'a touché,
12:16l'a présenté au monde ?
12:18C'est cela qui va faire de nous des êtres
12:21plus ou moins sécures,
12:23plus ou moins aimants.
12:25Donc les premiers touchés sont évidemment fondateurs
12:29de ce jeune être qui se développera.
12:32Et pour revenir à la musique et à la chanson,
12:35le toucher est une expérience à travers la parole
12:38et la musique des chansons.
12:40C'est l'occasion de danser et de se toucher.
12:43Quand on danse un rock, il y a des touchés.
12:46Quand on danse un slow, il y a des touchés.
12:49Et ces touchés-là sont extrêmement
12:54très subtils,
12:56mais en même temps ils sont très intéressants pour la santé mentale.
12:58Cela déploie des émotions.
13:00Et nos émotions, c'est du déploiement d'hormones,
13:03des hormones de bonheur,
13:04des hormones qui nous donnent envie d'être heureux,
13:07de danser, d'être amoureux.
13:09Donc il ne faut pas éviter, hésiter,
13:11et ne pas éviter la danse, le toucher.
13:14Et j'ai pris une chanson qui s'appelle
13:16« Viens danser » sous les sons de l'idée tropique de Gilbert Montagnier,
13:19parce qu'elle marche tout le temps.
13:21Je suis sûr que rien qu'en vous donnant le titre,
13:23vous entendez les paroles et les musiques.
13:25Mais vous avez raison Didier Malgrand,
13:27il n'y a pas que les mots qui peuvent faire aller mieux.
13:30Il y a la musique, il y a la danse,
13:32et c'est important.
13:34On va faire une petite pause et on se retrouve dans un instant.
13:37On continue à essayer de vous toucher,
13:39vous qui nous écoutez sur Sud Radio.
13:41A tout de suite.