La porte-parole du gouvernement et députée sortante des Hauts-de-Seine, Prisca Thévenot, et sa suppléante, ont été prises à partie à Meudon ce mercredi par une dizaine de personnes. Quatre personnes, dont trois mineurs, ont été placées en garde à vue.
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00:00Quand on entend ce que dit Prisca Thévenot, on ne peut à la fois que condamner les violences subies par les militants et les militantes qui l'entouraient.
00:08Je pense que vous participez à ce climat de violence qui marque notre campagne.
00:13Je fais de la politique maintenant depuis 20 ans et pendant mes années de militantisme, à aucun moment je n'ai ni pratiqué ni cautionné les violences.
00:22Ni subies ?
00:25Des insultes, ça arrive.
00:27Et je sais que par le passé, avant que je milite, il y a eu des campagnes particulièrement violentes.
00:34Des militants m'ont suffisamment raconté comment parfois ils étaient pourchassés par des militants d'extrême droite lors de collages ou de distributions.
00:42Et c'était vrai y compris dans ma circonscription.
00:45Si je fais de la politique, c'est parce que je considère justement que l'affrontement, le conflit, il se règle par la politique, par le débat qui peut être conflictuel,
00:53mais qu'il ne se règle que comme ça et que c'est la voie de la paix civile.
00:58Je veux dire aussi qu'il y a un niveau de tension très fort dans la société.
01:02Il est vrai vis-à-vis de candidats, il est vrai vis-à-vis de militants, mais il est vrai partout.
01:06Moi j'ai fini ma campagne de premier tour, je suis élue du premier tour, donc je peux parler de ma circonscription.
01:13J'ai vu une colère extrêmement forte chez les gens.
01:17Et je peux dire combien, y compris la dissolution a créé de la colère, de l'incompréhension.
01:22Je crois que la donnée majeure, il ne faudrait pas qu'on s'échappe, il faut traiter le sujet.
01:26Je comprends que vous le traitez ce soir, c'est une ministre, elle est agressée, donc c'est normal que nous traitions le sujet.
01:32Mais il ne faudrait pas non plus qu'on ne s'intéresse pas à toutes celles et ceux qui depuis des semaines subissent la libération de la parole raciste et des actes racistes.
01:41Je pense à ce chauffeur de bus il y a 10 jours.
01:43Mais je l'ai vu aussi dans ma circonscription, je discutais ce matin avec des candidats.
01:48Vous faites un lien avec ce qui s'est passé hier ?
01:50Là, visiblement d'ailleurs, je voulais vous dire, la délinquance n'est pas que l'apanage de la banlieue, puisque vous avez utilisé le terme de voyous de banlieue.
01:58Malheureusement la délinquance elle est présente dans tous les milieux sociaux.
02:01C'est parce qu'on était dans une banlieue.
02:03Je comprends, mais je préfère le dire en tant qu'élue de banlieue.
02:08Ce que je crois c'est que là cet acte il a l'air à peu près isolé.
02:11Qu'il ressemble à des violences qui s'exercent partout dans la société.
02:14Il y a un jeune qui dans ma ville aujourd'hui s'est fait agresser par un autre à coup de couteau.
02:18Et je vois que c'est des choses qui se multiplient.
02:21En revanche, je constate que la violence politique aujourd'hui, elle est l'apanage de l'extrême droite de manière extrêmement importante.
02:29Et qu'elle développe une libération, et pas simplement une libération de la parole, mais aussi d'actes racistes, antisémites, misogynes.
02:37Et que ça c'est une donnée importante, je crois, de la période.