• il y a 4 mois

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00:00Le grand rendez-vous de l'épargne, une émission présentée par Capital et Radio Patrimoine, en partenariat avec Fortuneo.
00:11On va peut-être parler quand même de l'actualité, notamment commencer peut-être par la première baisse des taux de la BCE,
00:19qui a été annoncée le 6 juin. Un quart de point, c'est le minimum en même temps.
00:26Ce n'est pas non plus extraordinaire, mais c'est annonciateur normalement d'une série.
00:31On a coutume de dire que la baisse des taux, c'est favorable aux actifs risqués, donc les actions en premier.
00:39Antoine, Andréa, est-ce que la baisse des taux de la BCE, ça a véritablement un impact sur les cours des actions actuelles ?
00:47Alors moi, avant toute chose, je suis quelqu'un de dossier positif et tout. Je vous prépare juste un petit peu le terrain.
00:53Si vous prenez un graphique et vous regardez l'évolution des taux directeurs, que ce soit pour la BCE ou la Fed,
01:00et vous comparez avec le cours de l'indice référent, donc le CAC 40 ou le DAX ou le S&P 500 aux Etats-Unis,
01:08vous allez voir que dès qu'une baisse de taux est amorcée, comme ça a été le cas récemment avec la BCE de moins de 0,25%,
01:16il y a un top dans les actions qui est soit imminent, soit qui a déjà eu lieu.
01:20Par anticipation ?
01:22Peut-être par anticipation, mais en tout cas, quelle que soit la raison, c'est factuel.
01:27Donc ça a été le cas en 2000, ça a été le cas en 2007. Donc ça, c'est peut-être pas une bonne nouvelle, en fait, que la baisse des taux arrive.
01:34Et paradoxalement, le marché, en général, attend avec impatience que les taux baissent.
01:39Alors pour l'économie, on dit souvent que c'est positif, mais une fois que la baisse a été effective, mais là, on n'a rien fait.
01:46On a juste baissé de moins de 0,25%. Donc la Fed, a priori en septembre, va baisser ses taux également, va suivre un petit peu la BCE.
01:53C'est une première. C'est assez rare que la BCE...
01:56C'est historique. D'habitude, c'est la Banque centrale européenne qui suit la Fed.
02:01Et voilà, on n'a rien fait, en fait. On n'a pas commencé à baisser les taux.
02:06Et une fois que les taux seront bien bas, là, oui, les valeurs cycliques pourront être éventuellement stimulées.
02:11Mais pour l'instant, attention, c'est encore un indicateur en plus pour signaler éventuellement un top dans les actions qui pourrait être imminent.
02:20— Donc là, pour qu'il y ait un vrai impact sur l'économie et sur les marchés élections, il faudrait quoi ? 3, 4 baisses de suite des taux ?
02:27— Oui, il faudrait qu'on arrive au niveau de l'inflation. Et la Fed a prévu des taux directeurs qui iraient au niveau de l'inflation dans 3 ans. Donc ça va prendre du temps.
02:37— Après, c'est pas du tout la même économie aux États-Unis. — Non, mais les raisonnances sont plus ou moins les mêmes.
02:41— Et là, on voit ce qui se passe en Europe aussi. Bon, on va en parler, les élections législatives. Mais c'est totalement différent. C'est deux contextes.
02:47— C'est surtout l'économie qui est différente. Aux États-Unis, ça va bien mieux qu'en Europe. L'Europe est beaucoup plus touchée par le conflit russo-ukrainien.
02:56Enfin a été plus touchée notamment l'Allemagne. Mais dans l'ensemble, les raisonnements des banquiers sont toujours les mêmes.
03:01La BSE va suivre ce que fait la Fed. Et donc voilà. Voilà ce que je peux vous dire là-dessus.
03:08— Et Grégory, pas d'arbitrage chez les clients de Fortuneo vers des actions... Alors ceux qui sont hors PEA, évidemment, sur un compte-titres.
03:15Arbitrage Europe ou France vers les États-Unis, actuellement, rien de tel ?
03:20— Alors conjoncturellement, non. Par contre, ce qu'on voit, c'est que la baisse des taux de la BSE avait été un peu anticipée.
03:26Et puis donc du coup, pour le consommateur, il y a deux impacts. Il y a l'impact baisse des taux qui commencent à arriver sur des livrets d'épargne,
03:34par exemple, ou des comptes à terme. Vous commencez à avoir des baisses encore timides. Je suis d'accord, encore timide. Mais c'est le début.
03:41Et à l'inverse, le crédit immobilier, ça avait été assez anticipé, parce que le crédit immobilier...
03:46— Anticipé par les banques. — Anticipé par les banques et le marché, qui avaient déjà bien anticipé cette baisse, cette première baisse.
03:54Et depuis quelques mois, le taux du crédit immobilier pour emprunter a légèrement baissé.
04:00Gématiquement, on était plutôt à 4,50 pour des emprunts à 20 ans. On est en dessous de 4 aujourd'hui. Donc il y a eu... Voilà.
04:06— Ce qui est non négligeable pour les emprunteurs. — Ce qui est non négligeable. Alors il faut dire que c'était monté très rapidement.
04:11On était passé sur des taux de crédit de 1% à 4,5 en 2 ans. Donc là, c'est un peu baissé.
04:16Et effectivement, il faudra surtout attendre de voir ce que fait la BCE dans les prochains trimestres pour que ça se concrétise un peu plus, que ce soit un peu plus marqué.
04:24— C'est vrai qu'on parle de la baisse des taux de la BCE. Bon, on a eu des hausses brutales. On a eu quoi, 10 hausses successives, je crois,
04:31de taux depuis l'été de 2022 jusqu'à fin 2023. Et pour autant, les marchés financiers se sont pas mal portés, vu qu'on a atteint des records dans cette période-là.
04:40— Oui. Et parfois, on a un lag. C'est-à-dire qu'on a les effets un petit peu après coup. Donc voilà, ça peut s'expliquer aussi comme ça.
04:49Mais grosso modo, oui, attention quand même aux marchés. — Parce qu'on avait l'impression que c'était totalement indépendant, en fait,
04:56que les marchés financiers... Parce que Thibault l'a dit, il y a eu 10 hausses successives, une stabilisation. Là, ça baisse.
05:04Et on a l'impression qu'il n'y a pas trop de conséquences sur les marchés financiers.
05:07— Oui. Ces marchés, ils sont avant tout drivés par le TEP de l'intelligence artificielle depuis octobre 2023 et la baisse des taux directeurs de la Fed,
05:16qui n'a été sans cesse repoussée. Mais le véritable moteur, pour moi, ça reste les poches de liquidité qui se baladent depuis que la Fed et la BCE,
05:27conjointement, ont imprimé 9 000 milliards de dollars pendant la pandémie. Donc vous avez Nvidia, par exemple, qui passe de 280 milliards de capitalisation.
05:37C'était en octobre 2022 et qui passe à 9 000 milliards. C'est absolument phénoménal. Donc ces marchés-là, ils sont un petit peu déconnectés.
05:46Et vous avez la tech qui drive tout ça, l'énorme locomotive. Et on est un petit peu déconnectés des fondamentaux, de l'Allemagne en récession.
05:56On s'en fiche. Ça continue de monter. Et vous avez ça symbolisé par Nvidia, qui est une véritable bulle et qui est en lévitation totale actuellement.
06:04— On parle de la baisse des taux de la BCE, future baisse des taux de la Fed. Est-ce que, concrètement, Antoine,
06:10il y a des secteurs géographiques qui vont mieux s'en tirer ou moins mal ? On va vous écouter.
06:18— En théorie, les cycliques devraient en bénéficier au bout d'un moment de cette baisse de taux. Mais comme je vous l'ai dit, vraiment, la tech cannibalise tout.
06:27C'est-à-dire que la tech surperforme tous ces secteurs. Et au niveau géographique, c'est toutes les zones qui seront proches, par exemple de l'immobilier.
06:39Là, je parle vraiment en France. Voilà. Toutes les régions immobilières, par exemple, vont peut-être en bénéficier plus.
06:47Mais je vous le dis, c'est un marché qui est un petit peu fou, qui est vraiment drivé par la spéculation. Donc c'est dur de répondre à ces questions, parce que...
06:54— C'est définitivement prévisible. — Voilà. C'est pas évident. C'est rare que le marché soit aussi fou. Je pense que la dernière fois qu'il a été aussi fou,
07:01c'était pendant la bulle immobilière en 2000. On est un peu dans le même type de psychologie, ou en 1987, ou en 1929. C'est... Voilà.
07:12— C'est quand même pas très rassurant. C'est pas rassurant, mais on peut continuer de monter.
07:17— Est-ce que vous comprenez du coup certains économistes qui disent que cette politique monétaire est un peu obsolète, justement, par rapport à ce qui se passe sur les marchés financiers ?
07:28Des réactions qu'on a pu avoir par rapport à la politique monétaire menée par la BCE ?
07:32— Le fait qu'on ait imprimé autant d'argent, qu'on ait défaussé tellement les prix fait qu'après, on sait plus où on en est.
07:38Et donc voilà, les marchés... C'est vraiment un marché de prétextes. Il adore les prétextes. Là, par exemple, il y a eu l'événement en France.
07:47Voilà, on baisse. C'est un prétexte pour vendre. Et malheureusement... Enfin malheureusement. Depuis le début, heureusement, il n'y a eu que des prétextes pour acheter.
07:56Vous voyez ? Et peut-être qu'à un moment donné, on va switcher et on va basculer dans un monde où tous les prétextes sont bons pour vendre.
08:01Mais pour l'instant, a priori, on est encore loin. Il faut beaucoup de signaux. Il faut que les planètes soient alignées, notamment dans la technique, pour en arriver là.
08:11Mais le S&P 500, lui, par exemple, est en train d'atteindre cette zone de cible. Le VIX, non. Et à un moment donné, on va avoir des planètes alignées.
08:18Je reste un peu technique. Désolé. On va être un peu alignés. Et là, par exemple, on sera à risque.

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