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  • 02/07/2024
Regardez RTL Matin - Spéciale Législatives avec Amandine Bégot et Yves Calvi du 02 juillet 2024.

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Transcription
00:009h, l'heure du débat désormais sur RTL, vous le savez, nous sommes ensemble jusqu'à
00:1210h pour décrypter cette folle campagne des législatives, et l'heure ce matin est
00:16aux toutes dernières tractations.
00:18Les candidats ont jusqu'à 18h ce soir pour se déclarer en préfecture, se déclarer
00:23ou pas d'ailleurs.
00:25Voulez-vous, oui ou non, donner la France à la famille Le Pen ?
00:28C'est une alliance du déshonneur de voir un président de la République venir au secours
00:32d'une mouvance violente.
00:33Les français lui ont dit, lâchez le pouvoir monsieur le président, lâchez le pouvoir.
00:37Vous avez d'un côté ceux qui aiment la France, d'autre ceux qui aiment le Hamas.
00:39J'aime pas la France et j'aime le Hamas.
00:41Faut comprendre le séisme qui s'est passé quand même bon sang.
00:44Oui ou non, parce que maintenant ça suffit les conneries.
00:46Madame Garrido je suis à côté de vous, c'est pas la peine de crier, je vais avoir un acte
00:49de faim donc merci.
00:51Moi je veux un gouvernement sur ce républicain, et d'ailleurs moi ce que je souhaiterais c'est
00:54que le président de la République ne reste pas le silencieux de l'Elysée.
00:56Soit vous avez une assemblée nationale plurielle.
00:59Moi là je prends la main de toutes celles et tous ceux.
01:01Une assemblée nationale plurielle, une assemblée plurielle.
01:04Qui sont prêts à empêcher une majorité absolue du Rassemblement National.
01:07C'est bon pour vous ? C'est bon pour tout le monde ?
01:09RTL matin, Yves Calvi, Amandine Bégaud.
01:13Et c'est donc le mot du jour, désistement, désistement pour empêcher une majorité
01:17absolue au Rassemblement National.
01:19Ce matin dans un tiers des circonscriptions, un candidat s'est retiré pour faire battre
01:23l'ORN.
01:24Bonne stratégie ou pas ? On va en débattre dans un instant.
01:26Mais d'abord l'essentiel de l'actualité, Olivier Voix.
01:28Et ce mot effectivement, désistement, les derniers chiffres, 180 désistements sur les
01:32plus de 300 triangulaires initialement recensés dimanche soir.
01:35120 candidats de gauche arrivés troisième se sont retirés, 60 au sein de la majorité
01:39présidentielle.
01:40Mais ce front républicain pour faire barrage au ORN n'est pas suivi par une quinzaine
01:44de candidats du camp Macron.
01:46Ils n'ont pas été convaincus hier malgré le mot d'ordre du président de la République.
01:50Et donc en réaction à ces désistements, le président du ORN, Jordan Bardella, a parlé
01:54d'alliance du déshonneur.
01:56Gabriel Attal lui a évoqué l'hypothèse hier qu'il n'y a aucune majorité à l'Assemblée,
02:00parlant d'une possible assemblée plurielle au sein de laquelle différents groupes collaboreraient.
02:05Et il a d'ailleurs ainsi justifié sa décision de suspendre la réforme de l'assurance chômage
02:09à laquelle la gauche était opposée.
02:11Le président Les Républicains de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, a été sur
02:14RTL ce matin, vous venez de l'entendre, et il appelle lui, c'est ça, en expression à
02:18la formation d'un gouvernement de sursauts républicains.
02:21Dans le reste de l'actualité, les cinéastes Jacques Doyon et Benoît Jacot sont en garde
02:25à vue depuis hier.
02:26Accusés par plusieurs actrices, dont Judith Gonrèches, de violences sexuelles, ce qu'ils
02:31contestent, ils pourraient être confrontés aujourd'hui à d'autres comédiennes qui
02:35les mettent en cause.
02:36La France affrontera le Portugal en quart de finale de l'Euro, ce sera vendredi soir
02:4021h et ce sera à suivre sur RTL et sur M6.
02:43Hier, les Bleus ont battu la Belgique 1-0, un but à la 85ème minute, frappe de Kolomoigny
02:49déviée par un défenseur belge.
02:50Et puis le Tour de France, quatrième étape, départ d'Italie, Pinirolo, mais les coureurs
02:55vont passer à la frontière.
02:56Trois cols au programme, dont le Galibier avec une arrivée à Valoire, ce sera à suivre
03:01là encore toute la journée sur RTL.
03:13C'est la dernière cartouche d'Emmanuel Macron, est-ce que ça peut marcher ? C'est la question
03:17du jour.
03:18Pour en débattre ce matin, Jean-Michel Apathie, éditorialiste et Alexandre Devecu, rédacteur
03:22en chef des pages Débats du Figaro, auteur du livre Les Nouveaux Enfants du Siècle,
03:26portrait d'une génération fracturée, bonjour à tous les deux et bienvenue.
03:29Et on va commencer, c'est désormais la tradition, vous le savez, avec notre chanson du jour.
03:43Résiste, clin d'œil, bien sûr, à France Gall, clin d'œil aussi à ces deux unes
03:50ce matin.
03:51Si vous nous regardez sur rtl.fr, je vous les montre, la une de Libé, désiste, prouve
03:55que tu résistes, la une de l'Humanité, c'est la même, deux unes, pareil, c'est
04:01pas forcément des bonnes unes, Jean-Michel Apathie, ça.
04:03Si, je ne sais pas, c'est très rare que deux rédactions qui travaillent chacune de
04:07leur côté arrivent, non pas à formuler la même idée, mais à la formuler exactement
04:12de la même manière, oui, ça c'est rare.
04:14L'Humain et Libération.
04:15Mais c'est marrant comme titre.
04:16Mais oui, c'est marrant comme titre, et c'est plutôt bien vu, c'est le jour J, vous l'avez
04:20compris, pour le grand désistement, les candidats ont jusqu'à 18h pour se déclarer en préfecture
04:24ou alors pour jeter leur dossier à la poubelle pour faire battre un candidat RN.
04:29Juste avant de vous entendre, messieurs, un point, j'allais dire, désistement avec vous,
04:34Arthur Bélier, où est-ce qu'on en est ce matin, à 9h05 ?
04:36On est autour des 180-185 désistements selon notre décompte RTL, appuyé par les chiffres
04:42du journal Le Monde, ce qui fait que les 306 triangulaires annoncés dimanche soir,
04:46ce chiffre a nettement fondu, on devrait être autour de 120 triangulaires pour le second
04:50tour finalement.
04:51Dans le détail, ça fait 120 désistements à gauche, tous les troisièmes du nouveau
04:55Front populaire ont quitté la ligne de départ pour dimanche.
04:58Dans le camp présidentiel, 61 candidats se sont désistés, mais il en reste quelques-uns
05:03des irréductibles qui font la sourde oreille aux consignes du Président, la plupart refusent
05:07de se désister pour laisser la place à un insoumis, mais aussi parfois à des socialistes
05:11ou des écologistes.
05:12Merci beaucoup Arthur.
05:13Jean-Michel Lappaty, ça peut changer la donne ces désistements ou pas ?
05:16Non, je ne crois pas, je pense qu'il y a une dynamique aujourd'hui pour le rassemblement
05:20national, tout est tellement cafouilleux que les électeurs sont autonomes.
05:25On demande à des électeurs de gauche par exemple, dans la circonscription de Mme Borne,
05:32de sauver sa tête alors que ces gens-là l'ont combattu sur la réforme des retraites, c'est
05:37la même chose à Roubaix pour Gérald Darmanin.
05:40La situation est trop complexe aujourd'hui pour que la dynamique du rassemblement national
05:47soit profondément contrariée.
05:49Ça peut peut-être l'empêcher d'avoir une majorité absolue, il faudra regarder
05:53au détail, tout ça est très cafouilleux, mais à part l'écoeurement de la part des
05:58électeurs, je ne vois pas bien quel sentiment peut dominer aujourd'hui.
06:02Alexandre de Vécu.
06:03Je pense que je suis assez d'accord avec Jean-Michel Lappaty sur le constat, d'abord
06:07on constate de plus en plus une autonomisation des électeurs par rapport aux états-majors
06:12des partis, même par rapport aux médias, on voit bien, les scores du rassemblement
06:18national le montrent et ensuite je crois qu'il y a quand même en réalité un choix démocratique
06:25qui se présente, c'est entre le rassemblement national et le front populaire et qu'aujourd'hui
06:30pour beaucoup d'électeurs, notamment Macroniste, il y a une partie d'électeurs de centre-droite
06:34chez Emmanuel Macron, le front populaire effraie sans doute plus que le rassemblement
06:39national, donc l'idée d'un barrage contre le rassemblement national apparaît beaucoup
06:44moins évidente qu'il y a des années, donc ça suffira peut-être pour effectivement
06:50empêcher une majorité absolue du rassemblement national, mais là on déboucherait sur une
06:54nouvelle crise politique, donc c'est ce qui est inquiétant et sans doute un sentiment
06:58de frustration démocratique et de déni des électeurs du RN, moi je regrette qu'on n'essaye
07:03pas de faire l'analyse de ce scrutin quand même, parce que le RN à 34% c'est quelque
07:10chose d'historique, je ne parlais pas des médias, je parlais des politiques qui n'ont
07:18que le mot barrage à la bouche plutôt que d'essayer de comprendre les raisons de leur
07:23échec.
07:24Ils disent voter rassemblement national, mais sur la crise politique je n'y crois pas du
07:28tout.
07:29Si le RN n'a pas la majorité absolue, Jordan Bardella ira quand même en attignant, parce
07:35qu'on n'abandonne pas un pays à son destin comme ça, on ne l'abandonne pas.
07:40Vous allez trop vite, je voulais vous faire entendre Raphaël Glucksmann, vous dites Alexandre
07:44Devecchio, le chef, le choix c'est soit le RN, soit le Nouveau Front Populaire, pour
07:51Raphaël Glucksmann c'est plutôt un référendum, écoutez.
07:52Ces élections législatives ne sont même plus des élections législatives si on est
07:57honnête.
07:58C'est un référendum.
07:59Voulez-vous, oui ou non, de l'extrême droite au pouvoir en France ? Ce qui m'obsède c'est
08:05les désistements.
08:06Pour quelqu'un de droite de voter pour quelqu'un de gauche parce que simplement il refuse de
08:10donner la France à la famille Le Pen.
08:12Si on arrive à retourner la situation, il y aura une assemblée éclectique, éclatée
08:18et nous devrons faire quelque chose qui n'a jamais été fait dans l'histoire de France,
08:21nous comporter en adultes.
08:23Un référendum.
08:24Tout sauf le RN.
08:25La majorité absolue était en train de s'éloigner pour le Rassemblement National.
08:28Nous sommes avec Louis Alliot qui est vice-président du parti.
08:31A tout de suite.
08:32RTL Matin, RTL Matin, avec Yves Calvi et Amandine Bégaud.
08:38Et bientôt 9h12 sur RTL, nous sommes ensemble, bien sûr, je vous le rappelle, jusqu'à
08:4310h désormais pour débattre, échanger autour de cette campagne de l'entre-deux-tours.
08:48En studio avec nous, Louis Alliot, vice-président du Rassemblement National, maire de Perpignan.
08:53Bonjour.
08:54Bonjour.
08:55Et bienvenue Loïc Signor, candidat Renaissance à ces élections législatives dans le Val-de-Minde.
08:59Bonjour.
09:00Bonjour.
09:01Et Pierre Jouvet, secrétaire général du parti socialiste heureux député.
09:03Bonjour.
09:04Bonjour.
09:05Bienvenue à vous également.
09:06Toujours avec nous Jean-Michel Lappaty et Alexandre Devecchio.
09:08Juste avant la pause, Louis Alliot, on entendait Raphaël Glucksmann, pardon, je cherchais
09:14son prénom, dire que ce second tour est un référendum pour ou contre l'ORN au pouvoir.
09:19Qu'est-ce que vous répondez ce matin ?
09:20Qu'est-ce que vous voulez lui répondre ?
09:23Ça vous laisse sans voix, presque.
09:25Je ne sais pas, c'est quelqu'un qui s'est fait insulter toute la campagne européenne
09:28par aujourd'hui des gens pour qui il va appeler à voter.
09:31Je crois que ça ne fonctionne plus aujourd'hui tout ça.
09:34J'écoutais monsieur Lappaty tout à l'heure et monsieur Devecchio, les Français sont
09:37des citoyens libres.
09:39Avant, ça marchait, c'était automatique, barrage, bon ben voilà, on se désistait,
09:43ça marchait automatiquement.
09:44Moi, j'ai fait l'expérience à Perpignan que ça ne marche plus.
09:46J'ai eu tout le monde contre moi au deuxième tour, ça ne m'a pas empêché d'être élu.
09:49Parce que je pense que les citoyens aujourd'hui, ils ont vu la gauche au pouvoir, vu la droite
09:55au pouvoir, vu la gauche au pouvoir, vu la droite au pouvoir et aujourd'hui, ils se
09:58disent de toute façon, les uns aux autres, ils ont eu pareil eux-mêmes, il faut qu'on
10:00tourne une page.
10:01Donc, on peut raconter n'importe quoi, on peut dire ce que l'on veut et je pense que
10:05c'est un projet éculé, que ça va fonctionner évidemment dans quelques coins de France
10:11parce qu'il y a une sociologie particulière, mais moi, je peux vous dire, là où je suis,
10:16donc Perpignan, j'étais dans l'eau de la semaine dernière, je m'excuse du terme,
10:20les gens ne s'en foutent complètement de ce que disent soit les états-majors parisiens,
10:24soit les personnalités diverses et variées, les gens s'en foutent.
10:27Sauf qu'en cas de retrait, quand il ne reste plus que deux candidats, mathématiquement…
10:30Eh bien, une partie ira à la pêche, une partie ira faire barrage et une autre partie
10:33votera pour nous, vous n'en faites pas.
10:34Il y a des gens de renaissance que je regrette, d'ailleurs, c'est pour ça que j'ai été
10:39élu moi-même, il y a des gens de renaissance qui ne veulent pas du projet de M. Mélenchon
10:44et qui ne joueront pas les béquilles d'appoint du Front Populaire, voilà.
10:49Loïc Signor, le Président de la République, a tiré sa dernière cartouche.
10:52Écoutez, moi je crois que nous sommes dans une confusion assez certaine quand on voit
10:56effectivement que des membres de la France Insoumise viennent au secours de candidats
11:04du Parti Socialiste qu'ils ont insultés pendant des mois pendant les élections européennes.
11:10Quand on voit chez moi, par exemple, que des électeurs LR se font avoir par une alliance
11:16de la Carpe et du Lapin avec un candidat qui se présente sous les couleurs Marion Maréchal,
11:21Jordan Bardella.
11:22On est dans une grande confusion alors qu'on espérait une clarification et je crois que
11:25demain, la clarification devra s'opérer.
11:27Pardonnez-moi, au témoin à doute, c'est bien le Président de la République qui vient
11:31de faire une dissolution ?
11:32Oui, mais je crois aujourd'hui que le pays mérite mieux que cette grande confusion et
11:36que demain nous devrons avoir une grande clarification.
11:38Mais la grande confusion, pardon, c'est lui qui l'a semé.
11:41La confusion, c'est les partis, c'est les partis qui, pour garder quelques sièges,
11:45parfois s'organisent alors qu'ils étaient adversaires il y a encore peu de temps.
11:50Quand vous voyez, pardon, que le candidat du Nouveau Front Populaire, par exemple, a
11:56décidé de se retirer dans la circonscription d'Elisabeth Borne pour qu'elle soit élue
12:02face au Rassemblement National, j'imagine que ça vous a prouvé ?
12:05Je souhaite qu'Elisabeth Borne soit élue, mais je souhaite que demain on puisse travailler
12:08ensemble.
12:09C'est ça moi, ce qui m'anime, c'est qu'il y a des choix qui sont faits pendant les élections,
12:14mais ce qui doit avoir lieu demain, c'est une clarification à l'Assemblée Nationale.
12:18Vous savez qu'on ne comprend plus rien du qu'on vous dit qu'il y a une confusion ?
12:21Je vais essayer M.
12:23de vous expliquer plus clairement.
12:24Vous savez, je suis assez d'accord avec ce que vous venez de dire avant, c'est qu'en
12:28fait les consignes, bon, c'est une chose, les gens les écoutent, les gens ne les écoutent
12:32pas.
12:33Mais demain, pourquoi le Parti Socialiste a tant frappé sur Elisabeth Borne pendant
12:38deux ans quand elle était au pouvoir, alors que nous aurions pu trouver des terrains d'entente
12:42? Des terrains d'entente, je ne dis pas de donner un blanc-seing ou de donner quitus
12:45au Président de la République ou à la Première Ministre à l'époque, mais de trouver des
12:48terrains d'entente là où certains, y compris au Parti Socialiste, ont fait passer Elisabeth
12:52Borne pour une Première Ministre autoritaire, quasi dictatoriale.
12:56Et Pierre Jouvet ! Et c'est là, c'est cette situation précise que nous vivons aujourd'hui,
13:01c'est à cause de comportements comme ceux-ci… Mais alors, il ne voudrait pas s'y retirer
13:03face à Elisabeth Borne ? Non mais je ne vous dis pas ça, en fait, je n'ai pas envie de
13:06vous répondre sur les retraits.
13:07J'ai envie de vous dire demain… Vous répondez sur ce qu'il y a dans votre… Non, j'ai
13:10envie de vous dire demain, essayons-nous de nous entendre sur un projet qui n'appartiendra
13:15à personne en réalité, parce que nous allons avoir une majorité… C'est compliqué de
13:18s'entendre quand vous n'arrivez pas à vous entendre sur les consignes… Alors,
13:19si on peut s'entendre sur les élections, je pense qu'on peut s'entendre sur un
13:22projet.
13:23Voilà.
13:24C'est ce que je vous dis.
13:25Je vous ai vu réagir plusieurs fois pendant l'intervention de Louis XIer… Non, non,
13:27parce que je n'y comprends rien, c'est pour ça que je réagis, non, mais je me permets
13:30de vous dire, on va se parler de manière assez claire… Vous êtes sur la ligne apathie
13:33! Oui, oui, je suis sur la ligne apathie, et moi j'essaye d'être sur une ligne claire,
13:36c'est-à-dire que nous, on a appelé, et on ne sera pas d'accord avec Monsieur Aliot,
13:40nous, on a fait un appel simple, qui est de faire barrage partout à l'extrême droite.
13:43J'entends que peut-être les électeurs ne le respecteront pas, et nous, on a fait
13:46ce choix-là dans la clarté politique.
13:49Dans cette élection, dans ce second tour, notre adversaire, c'est l'extrême droite,
13:52c'est Jordan Bardella.
13:53La réalité, c'est qu'on est dans ce moment politique où seuls les amis de Monsieur
13:59Aliot, ou mes amis, peuvent avoir la majorité dimanche soir, on le sait, les uns et les
14:02autres autour de ce plateau.
14:03Et donc nous, nous disons maintenant, allons dans la confrontation politique sur le fond,
14:07sur le projet, sur les propositions pour les Français, c'est ça qui intéresse les
14:10gens.
14:11Les appareils politiques, on dit ce qu'ils avaient à dire.
14:13J'ai dit ce que j'avais à dire, maintenant, allons sur le fond.
14:16Le pouvoir d'achat, les retraites, la question de l'immigration dans ce pays, la question
14:20des services publics, la question de la santé, je crois que c'est ça qui doit amener les
14:24Français à voter dimanche.
14:25Pourquoi j'ai l'impression que Louis Aliot compte les points ?
14:27Je pense qu'on m'avait très bien compris.
14:30C'est quand même une confusion générale, on a l'impression d'une mêlée ouverte pour
14:34reprendre une expression rugbistique.
14:35Moi, je l'ai fermée la mêlée, Louis Aliot.
14:38Oui, mais pas trop, parce qu'hier, j'écoutais Madame Delga, qui est quand même dans votre
14:41top 3 des personnalités du PS ou du top 4, je n'en sais rien, qui disait à Mélenchon
14:46écartez-vous, effacez-vous, parce que vous nous ennuyez, vous n'avez rien à faire là,
14:50nous sommes majoritaires.
14:51Elle disait un truc qui était bizarre, elle disait mais nous sommes majoritaires dans
14:54le Front Populaire, donc écartez-vous.
14:56Je ne sais pas si vous avez vu ce tweet assez curieux.
14:58Et derrière, vous avez un autre tweet de Mme Chiricou qui lui dit non, non, mais attendez,
15:01on a un accord.
15:02Si demain, il y a une majorité, ce sera la France insoumise qui sera première ministre.
15:06Bon, voilà.
15:07Donc, on ne sait plus, en fait, où on en est et je suppose que ça aura des conséquences
15:10sur le terrain.
15:12Ce qu'on sait, c'est que Mélenchon ne sera pas premier ministre et je vous le redis ce
15:14matin sur le plateau.
15:15Comme ça, les choses sont claires.
15:17Jean-Luc Mélenchon, on ne le sait pas.
15:18Loïc Signor, on ne le sait pas.
15:19Alors, dans ce cas-là…
15:20C'est lui qui était là le soir, le Prima Hassan, qui s'est aimé en premier, il ne
15:25sera pas premier ministre.
15:26Alors, qu'est-ce que Loïc Signor fait ?
15:27Je suis à côté de M. Jouvet, du Parti Socialiste, qui a signé l'accord avec Jean-Luc Mélenchon
15:32au moment de la création de la NUPES.
15:34Oui, c'est vrai, c'est vrai, totalement.
15:35Et donc, aujourd'hui, vous nous dites que M. Mélenchon ne sera pas premier ministre,
15:38alors que vous venez de vous réaligner avec Jean-Luc Mélenchon dans un nouveau front
15:42populaire qui emmènera, de fait, en groupe majoritaire, à gauche, la France Insoumise.
15:46Non, c'est faux.
15:47Je peux ajouter une question ? Vous êtes sûrs ? Vous avez obtenu l'engagement de
15:50qui ne sera pas premier ministre ? Parce que, pardon, j'avais Manuel Bompard ici, même
15:54à votre place, hier matin, et quand je lui ai demandé, et je lui ai dit texto comme
15:58ça, les yeux dans les yeux, vous pouvez me dire que ce ne sera pas Jean-Luc Mélenchon,
16:01il était incapable de me répondre.
16:02Moi, je vous dis les yeux dans les yeux, ce ne sera pas Jean-Luc Mélenchon.
16:04Et je vous dis une chose simple, dimanche soir, il y aura des députés du nouveau
16:10front populaire, issus d'une coalition politique venant d'Europe Écologie Les Verts, du Parti
16:15Communiste, du Parti Socialiste et de la France Insoumise.
16:16Il y aura, dimanche soir, a priori, on ne va pas parler avant que les électeurs votent,
16:20mais a priori, dans les projections de siège, il y aura le même nombre de députés socialistes
16:24que de députés insoumis dimanche soir.
16:26Ça, c'est la première chose.
16:27La deuxième chose, mais c'est une information triée sur projection et faite travailler
16:31Vous êtes riche en France, c'est un assureur, vous concernant.
16:34Et projection par projection.
16:35Je vous dis, une autre chose, si vous avez un doute sur l'égalité entre le PS et la
16:39France Insoumise, c'est qu'il y aura plus de députés écologistes et de députés socialistes
16:43réunis que de députés de la France Insoumise et que les écologistes comme les socialistes
16:46ont dit clairement que Jean-Luc Mélenchon ne serait pas Premier ministre.
16:49Nous avons dit une chose simple, si nous sommes majoritaires dimanche soir, les élus du nouveau
16:54front populaire qui seront élus à l'Assemblée Nationale voteront pour désigner leur candidate
16:59ou leur candidat au poste de Premier ministre.
17:01Et je vous le dis, avec certitude, ce ne sera pas Jean-Luc Mélenchon.
17:04Quant à votre question, je vais vous répondre parce que je pense qu'il ne faut pas esquiver
17:07les débats.
17:08Oui, j'ai fait la NUPES dans un moment politique qui n'était pas le même que celui du nouveau
17:11front populaire.
17:12Mais ça, c'est votre choix, mais ça, c'est des éléments de langage qui ne servent à
17:16rien si je peux me permettre.
17:17Mais faites vos éléments de langage, vous, vous avez fracturé le pays et vous êtes
17:23en train de le donner à l'extrême droite.
17:25Voilà ce que vous avez fait.
17:26Mais juste un mot sur la NUPES et la différence.
17:30Il faut qu'on entend Louis Alliot là-dessus.
17:32On vous redonnera la parole, bien entendu, ne vous inquiétez pas, Pierre Jouret.
17:35Vous êtes prêt à gouverner, Louis Alliot ? C'est la question que tout le monde se pose.
17:38Êtes-vous prêt à gouverner ?
17:39Évidemment.
17:40Majorité absolue ou majorité relative ?
17:43Avec une majorité relative.
17:44On a l'impression que vous vous cachez derrière ça depuis quelques jours.
17:48Une majorité absolue pour une raison simple, pour ne pas être sorti non plus des grandes
17:53écoles.
17:54Si vous n'avez pas de majorité absolue, vous êtes donc, dès le départ, vous pouvez
18:00être victime d'une motion de censure qui vous renvoie, qui vous renvoie finalement
18:04à rien puisqu'on ne peut pas redissoudre l'Assemblée Nationale derrière.
18:07Donc, vous avez...
18:08Sauf que c'est une responsabilité d'arriver en tête.
18:10Non, la responsabilité, oui, mais ça c'est une responsabilité, mais la responsabilité
18:15incombera au Président de la République qui devra lui trouver les moyens de faire
18:19fonctionner un gouvernement.
18:20Ce n'est pas pareil.
18:21Écoutez, moi je suis un peu spécialiste de ces questions et j'ai regardé tous les
18:26constitutionnalistes qui ont...
18:27C'est le vieux débat de 86, allez voir les...
18:30Oui, non mais ça existe ! C'est un vieux débat.
18:32Vous avez plein de constitutionnalistes qui vous disent, avec une majorité relative,
18:36vous ne pouvez pas gouverner en période de cohabitation, point.
18:38Jean-Michel Abati.
18:39Prêt à gouverner le Rassemblement National, moi je ne crois pas.
18:42Quand on entend Jordan Bardella faire sa sortie sur les binationaux, c'est pas moi qui l'ai
18:48inventée celle-là.
18:49C'est quand même vous qui l'avez faite tout seul.
18:52C'est la caricature, tout ça.
18:53Ah c'est la caricature ? Je parle de propos de Jordan Bardella.
18:56Non, non, il n'a pas dit ça, je regrette.
18:58Comment il n'a pas dit ça ? Les binationaux, ce n'est pas lui qui en a parlé ?
19:00Les marines de pénètre.
19:01Les pédalistes.
19:02Personne, personne...
19:03Personne...
19:04Comment ?
19:05Personne...
19:06C'est en conférence de presse tout seul qu'il n'en a parlé ?
19:07Excusez-nous, mais on a des candidats, nous-mêmes, qui sont binationaux, on a des militants...
19:11Mais pourquoi vous avez mis ça sur le tapis alors ?
19:13On n'a pas mis ça sur le tapis !
19:14C'est Jordan Bardella qui en a parlé.
19:15C'est Chenu qui a commencé à en parler.
19:16Pas du tout.
19:17C'est la voix de Sébastien Chenu.
19:18Non, non, non, je ne parle pas de la séquence entre Sébastien Chenu et Cyril Hanouna.
19:24Je parle de Jordan Bardella tout seul, lorsqu'il présente son programme des législatives
19:30qui parle tout seul des binationaux.
19:32Donc il répond à une question sur des emplois particulièrement sensibles que l'on retrouve
19:39partout, dans tous les pays, que ce soit, ah bon ? Allez voir en Australie, allez voir
19:44aux Etats-Unis, allez voir partout.
19:46La preuve, vous n'arrêtez pas de reculer.
19:48Vous n'arrêtez pas de reculer là-dessus.
19:49Gérald Darmanin a expliqué sur les binationaux, ça existe déjà.
19:53Pour moi, c'est un peu l'écume des jours, tout ça, c'était la polémique du moment.
20:03Je ne sais pas si le Rassemblement National est prêt à gouverner ou pas, mais je crois
20:07moi qu'il y a une clarification qui a été opérée malgré le brouillard.
20:10On veut nous faire croire, tout le monde nous parle de Jean-Luc Mélenchon comme si c'était
20:13le seul problème.
20:14Excusez-moi, vous avez signé, les socialistes ont signé un programme, on a David Giraud
20:21qui a un problème, on a Daniel Obono, on a Aymeric Caron, il y a des gens qui partagent
20:25une inidéologie.
20:26Je vous parle du programme, oui, une forme de spoliation, une forme de spoliation fiscale,
20:35des aquatances avec le communautarisme, avec l'antisémitisme, tout cela, où est-ce que
20:40c'est écrit dans le programme ?
20:41Je précise que c'est Alexandre Devecchio du Figaro qui réagit et que vous pouvez l'interpeller
20:46Pierre Jouvel.
20:47Tout ça pour vous dire qu'il y a quand même une clarification, qu'en réalité, le Nouveau
20:50Front Populaire a une idéologie commune, quoi qu'on en dise, c'est pour ça qu'ils
20:54sont ensemble, et en face, il y a le Rassemblement National, donc on a une forme d'idéologie
21:00qui est celui d'une gauche communautariste extrêmement radicale.
21:04Vous pensez que les socialistes sont communautaristes ?
21:05On peut juste revenir à notre question qui était juste majorité absolue ou majorité
21:15relative, est-ce que le RN peut gouverner ? Ma question, avec une majorité relative,
21:20pourquoi continuez-vous à dire que vous n'y allez pas, Louis Alliot ?
21:24Il faudra bien, normalement, c'est le parti gagnant qui…
21:27Non, non, je regrette, c'est le parti gagnant qui a la majorité relative.
21:30Alors ce sera qui, si vous avez une majorité relative ?
21:32Non, mais attendez, la responsabilité de nommer un Premier Ministre, c'est au Président
21:36de la République quel incombe, s'il n'a pas de majorité, il faudrait qu'il trouve
21:39une solution lui.
21:40Et donc, vous allez à la pêche pendant un an ?
21:41Non, on ne va pas à la pêche, on sera Président de l'Assemblée Nationale.
21:44On ne peut pas abandonner un pays à son destin, si vous avez 280 députés, vous irez gouverner.
21:50Il en faut 289, je rappelle.
21:52Il en faut 289.
21:53Si vous en avez 280, vous allez gouverner.
21:56C'est une question auxquelles on ne peut pas répondre, et effectivement, il y a une
21:59différence entre le fait d'avoir 280 députés, comme vous dites, et le fait d'en avoir 250.
22:04Oui, d'accord.
22:05Donc, la notion de majorité absolue ou relative, vous devez l'apprendre différemment.
22:09On verra l'étendue des majorités relatives, absolues, ou…
22:13Mais qui est le vrai Rassemblement National ?
22:15Je peux vous poser une question, M. Alliaud, vous êtes maire de Perpignan.
22:17Moi, j'ai été très choqué d'apprendre qu'il y a un an ou deux ans, vous avez inauguré
22:22à Perpignan une place Pierre Sergent.
22:23Ça, ça vous tourmente ?
22:24Moi, ça me tourmente.
22:25Une place Pierre ?
22:26Pierre Sergent est un ancien dirigeant de l'OAS, qui a participé au financement de
22:30l'attentat contre Charles de Gaulle en 1962, au Petit Clamart.
22:35Alors, vous souriez, M. Alliaud.
22:36Ah oui, totalement.
22:37Mais donner la place de sa ville à quelqu'un qui a voulu faire assassiner le général
22:42de Gaulle montre que le Rassemblement National demeure ancré dans ce qu'il est.
22:47Antigoliste, Algérie française, et peut-être pire que ça.
22:50Louis Alliaud vous répond.
22:51Pierre Sergent a d'abord été un résistant.
22:54Ça ne m'échappe pas.
22:55Voilà.
22:56Quelqu'un qui a porté l'étoile jaune en solidarité avec ses camarades au lycée pendant
23:00que le parti communiste collaborait avec les Allemands.
23:03Déjà.
23:04Il a porté l'étoile jaune.
23:05Exact.
23:06Je sais très bien que vous êtes un ancien militant socialiste, donc pas objectif sur
23:09la question.
23:10Je suis très objectif.
23:11Non.
23:12Et Sergent a été amnistié.
23:15Il a été élu conseiller municipal de Perpignan.
23:20Il a été député des Pyrénées-Orientales et réhabilité.
23:25Est-ce qu'il a essayé de faire assassiner le général de Gaulle ?
23:27Il a fait partie d'un groupe, effectivement, qui a utilisé…
23:29Vous ne répondez pas à la question.
23:31Est-ce qu'il a essayé de faire assassiner le général de Gaulle ?
23:35Mais ce n'est pas la question.
23:36Mais c'est ma question.
23:37Mais ce n'est pas la question.
23:38Mais je n'aurai pas votre réponse.
23:39Ça n'est pas la vôtre, en tout cas.
23:40Écoutez.
23:41Et en plus, c'est un projet qui a été soutenu par l'ancien maire LR de Perpignan.
23:45Je vous parle à vous.
23:46Non, non, mais moi je vous dis.
23:47Et en plus, il avait…
23:49Il avait le soutien du député socialiste de l'époque des Pyrénées-Orientales.
23:57Donc, c'était quelqu'un qui faisait une certaine unanimité à Perpignan.
24:01Dans un instant, qui va gouverner, si ce n'est pas le Rassemblement national ?
24:04Vous entendrez notamment Gabriel Attal qui a tout prévu.
24:06Et on vous remercie, Louis Hallyau, parce que vous devez y aller, je crois.
24:09On vous avait promis de vous libérer à 9h30.
24:11On ne vous met pas dehors, mais c'est votre emploi du temps.
24:14Comme vous voulez.
24:15A tout de suite.
24:19RTL Matin, avec Yves Calvi et Amandine Bégaud.
24:239h30 sur RTL, nous sommes ensemble jusqu'à 10h30.
24:25Encore deux débats, je voulais vous faire réagir, messieurs, sur cette proposition signée Gabriel Attal.
24:31On connaissait la gauche plurielle, voici l'Assemblée plurielle.
24:35Il y a un troisième chemin qui est celui que je défends,
24:38qui est celui d'avoir une Assemblée nationale plurielle, une Assemblée plurielle
24:41où on est en situation de protéger les Français contre les hausses d'impôts.
24:45Maintenant, désistement ne veut pas dire ralliement.
24:47Aujourd'hui, l'alternative, elle est claire.
24:49Soit le Rassemblement national a une majorité absolue,
24:51soit vous avez une Assemblée nationale plurielle,
24:53plusieurs groupes politiques, de droite, de gauche, du centre,
24:56qui, projet par projet, travaillent ensemble au service de l'intérêt des Français.
25:00L'Assemblée plurielle, c'est un bon concept ou c'est encore dû en même temps, Pierre Jouvet ?
25:05Non, c'est dû en même temps. Je comprends ce que dit Gabriel Attal.
25:09Moi, je vais dire une chose simple, parce que Louis Aliot s'est dérobé sur le sujet,
25:12mais en fait, comme toujours avec l'extrême droite...
25:13Alors, il est parti, il ne peut plus vous répondre.
25:15Comme toujours, parce que l'extrême droite ne veut pas gouverner en réalité.
25:17Mais moi, je vais vous préciser une chose.
25:19Nous, on se bat pour avoir une majorité dimanche.
25:21La priorité pour nous, c'est ça.
25:23Arrêtez, thématiquement parlant, c'est compliqué.
25:26La réalité, c'est que nous pouvons avoir jusqu'à 220, 230, 240 députés selon les projections.
25:31Moi, je vous le dis ce matin, si nous avons plus de 200 députés du Nouveau Front Populaire,
25:35nous prendrons nos responsabilités pour gouverner ce pays.
25:38Et sur notre projet, et sur les propositions, nous irons partout chercher celles et ceux qui veulent travailler avec nous
25:46pour plus de pouvoir d'achat pour les Français, pour renforcer les services publics...
25:49Vous irez voir un à un tous les députés du centre, LR, pour y aller voir Loïc Signor, si jamais il est élu...
25:56Nous avons un projet que nous proposons aux Français.
25:59Ce projet, ce projet, ce projet...
26:02Avec ou sans Boyard, avec ou sans Bonneau, avec ou sans Panot, avec ou sans...
26:07Vous parlez de projet pour les Français.
26:09Oui, mais c'est important, LR.
26:11Je vous dis une chose simple.
26:13Votre projet, oui, mais le projet de Bonneau, non.
26:15Notre projet, oui, mais le projet du Nouveau Front Populaire...
26:18Mais il n'y a pas un projet du Front Populaire de Daniel Obono et un projet du Front Populaire de Pierre Jouffet.
26:22C'est pour ça, Loïc Signor.
26:23Alors, pas tous en même temps.
26:25Vous faites de la confusion.
26:27Non, pas du tout.
26:28Nous vous présentons un projet de 360...
26:30C'est intéressant, parce qu'on voit bien que...
26:32Juste Loïc Signor répond, et vous répondez juste après.
26:35D'accord.
26:36On va dans le sens, dans ce que dit Pierre Jouffet, de quelque chose qui pourrait aller sur du texte par texte.
26:39Ce qui a d'ailleurs déjà existé dans cette majorité relative.
26:41Absolument.
26:42Vous parlez du projet du Nouveau Front Populaire.
26:44D'accord.
26:45Mais vous avez dit juste avant, allons chercher au cas par cas des majorités...
26:48Sur notre projet.
26:49Sur votre projet.
26:50C'est ce que je conteste, parce que je pense que dans la situation telle que vous décrivez,
26:53personne n'est propriétaire de son projet.
26:54En revanche, d'aller chercher du texte par texte sur le nucléaire, sur les énergies renouvelables,
26:58sur un certain nombre de projets qui peuvent nous unir, sur le pouvoir d'achat aussi.
27:03Il y a des moyens.
27:04Nous l'avons fait sur la taxation des énergéticiens au moment de la crise énergétique en juillet 2022.
27:09Nous avons trouvé une majorité de projets avec des socialistes, avec des écologistes,
27:13et avec la droite modérée.
27:15Moi, je suis favorable à ce genre d'entente.
27:17Mais il faut être très clair.
27:18Ce n'est pas sur le projet du Nouveau Front Populaire.
27:20Ah ben non.
27:21C'est sur des textes qui peuvent nous unir, sans la France Insoumise et sans l'Assemblée Nationale.
27:27Je trouve que c'est très intéressant parce que ça confirme ce que je disais,
27:31c'est-à-dire que cette histoire de majorité plurielle est une illusion.
27:36En réalité, il n'y a pas de majorité plurielle possible.
27:38On vient de le voir sur ce plateau.
27:39Vous n'êtes pas d'accord.
27:41Vous n'êtes pas d'accord sur les modalités de cet accord puisqu'il y en a un qui dit
27:44qu'on va appliquer le programme du Nouveau Front Populaire,
27:46et l'autre qui dit que votre programme est caduque.
27:48Donc, en réalité, il faut respecter l'esprit des institutions.
27:51Si le RN laisse la place, qu'est-ce qu'on fait ?
27:53Le RN ne laissera pas la place.
27:56Pour l'instant, il y a un deuxième tour très clair, il faut l'expliquer aux Français.
27:59Il y a le Nouveau Front Populaire d'un côté, il y a le RN de l'autre.
28:02Les Français sont grands, ils choisiront projet contre projet.
28:06Ce qu'on aimerait savoir, c'est quels sont les projets.
28:08Parce que là, on est dans un brouillard démocratique qui est incroyable.
28:11Est-ce qu'on peut évoquer les propos de Gabriel Attal que nous avons entendus,
28:14qui moi me font sourire, assemblée plurielle ?
28:17Mais c'était exactement le discours que tenait Emmanuel Macron,
28:21avec Elisabeth Borne, puis avec Gabriel Attal entre 2022 et 2024.
28:25Il leur demandait de négocier un peu à gauche, un peu à droite.
28:28Sur des projets, des majorités qui seront tantôt composées comme ceci,
28:33et tantôt composées comme cela.
28:35Et si Emmanuel Macron a dissout le 9 juin,
28:37c'est précisément en disant que ça ne pouvait pas continuer comme ça.
28:40Et voilà que hier soir, Gabriel Attal nous dit
28:42« J'ai une bonne idée, faisons ça ! »
28:44C'est-à-dire ce que nous avons fait pendant deux ans,
28:46et dont nous avons dit nous-mêmes que ça n'était pas possible,
28:48qu'il ne fallait pas continuer comme ça.
28:50C'est vous dire à quel point Emmanuel Macron, et donc Gabriel Attal,
28:54sont paumés, perdus, disent tout et leur contraire.
28:57Le propos de Gabriel Attal rend totalement,
29:00invalide totalement la décision de dissolution.
29:03Puisque Gabriel Attal dit « Mais reprenons ce que nous avons arrêté ».
29:07C'est n'importe quoi quand même.
29:09Loïc Signor, ce matin sur RTL, Xavier Bertrand nous disait
29:12« Il faut que le Président parle avant ce second tour ».
29:16Non, je dis que Xavier Bertrand...
29:18Vous voyez, Xavier Bertrand,
29:20quelqu'un qui aurait pu bosser avec nous,
29:22quelqu'un qui aurait pu travailler main dans la main
29:24avec le Président de la République,
29:26et qui par obsession anti-Macron,
29:28par opposition systématique à tout et sur tout,
29:30a fait de la petite politique politicienne.
29:32Alors il dit qu'il est prêt sur un gouvernement provisoire.
29:34Ah bah tiens, enfin, sept ans après,
29:36candidat à tout, tout le temps,
29:38à chaque primaire, à chaque présidentielle,
29:40et qui a donné aujourd'hui,
29:43qui a contribué aujourd'hui à la situation dans laquelle nous sommes.
29:46Je parle de Xavier Bertrand,
29:48je suis prêt à passer outre mes rancunes et mes rancœurs,
29:50et je parle de la gauche de la même manière
29:52quand vous avez topé avec Jean-Luc Mélenchon.
29:54Moi ça me rebute, ça me dégoûte, je vais vous le dire.
29:56La NUPES, ça m'a dégoûté.
29:58Mais nous c'est sur le fond le sujet,
30:00c'est pas les personnes, c'est le fond.
30:02Le fond, monsieur Jouvet-Mélenchon, il y a du fond derrière.
30:04Quand l'antisémitisme est résiduel en France,
30:06ça c'est du fond.
30:08Mais c'est pas des éléments de langage,
30:10regardez notre projet.
30:13Quand l'antisémitisme est résiduel en France, ça vous choque ou pas ?
30:15On ne vous entend pas.
30:17Si vous parlez comme ça, on ne vous entend pas.
30:19Juste répondez à mes questions.
30:21Est-ce qu'il faut que le Président parle ?
30:23Non, je ne crois pas que ça soit utile,
30:25parce que nous sommes dans une élection, aujourd'hui,
30:27où les dés sont jetés, les propositions sont claires,
30:29et que nous avons un second tour à jouer.
30:31Ensuite, le Président de la République, oui, garant des institutions,
30:33devra s'exprimer, et devra aller outre, justement,
30:35ses rancunes, ses rancœurs, ses désaccords passés,
30:37pour essayer de trouver un pays
30:39sans le Rassemblement National.
30:41Sans le Rassemblement National au pouvoir,
30:43et avec, d'ici à 2027,
30:45et qu'on rejoue la présidentielle,
30:47un projet clair, avec des gens de bonne volonté,
30:49qui se reconnaissent dans les valeurs de la République,
30:51qui ne transigent pas avec Mélenchon,
30:53et qui ne transigent pas avec Bardella,
30:55qui préfèrent donner un peu à Macron que tout à Mélenchon.
30:57Voilà ce que n'ont pas fait une certaine partie de la gauche.
30:59Si la NUPES vous dégoûte, vous venez de le dire,
31:01vous devez récuser les voix des candidats...
31:07J'ai pas dit la NUPES.
31:09Vous avez dit que la NUPES vous dégoûtait.
31:11Vous avez dit que la NUPES vous dégoûtait.
31:13Vous avez dit que la NUPES vous dégoûtait.
31:15On va récuter la bande.
31:17C'est candidats de la NUPES qui se désistent
31:19pour vos candidats, alors...
31:21Vous en dites quoi ?
31:23Vous ne croyez pas que le problème, c'est que le Bloc central
31:25n'arrive pas à digérer sa défaite ?
31:27En réalité, il a terminé 3ème de cette élection.
31:29Et je crois que le grand enseignement, c'est qu'on a
31:31un Bloc central qui s'effrite,
31:33en réalité, un projet
31:35mamacroniste qui ne fonctionne plus,
31:37je sais que ça vous fait plaisir, Alexandre Devecchio.
31:39Je sais que ça vous fait extrêmement plaisir
31:41que le macronisme soit dans un état...
31:43Je constate l'effet. La gauche radicale
31:45ne me fait pas plaisir. Je pense qu'elle est dangereuse
31:47pour le pays et qu'il faut y faire rempart.
31:49Il y a une partie de l'échiquier politique qui vous fait plaisir, monsieur Devecchio,
31:51et je pense que vous participez à la confusion des esprits
31:53quand un journaliste s'exprime avec autant de militantisme
31:55pour le Rassemblement national. Mais ce que je vais vous dire,
31:57monsieur Devecchio, c'est qu'aujourd'hui,
31:59nous devons nous entendre justement, précisément,
32:01pour lutter contre la remise en cause de l'état de droit
32:03d'une certaine partie de l'échiquier politique.
32:05Et je pense que l'extrême-droite, c'est leur projet.
32:07Quand j'entends des gens comme Pierre Gentillet,
32:09comme Guillaume Bigot, que vous connaissez bien,
32:11qui ont trusté les plateaux de CNews...
32:13Je les connais et ils me font peur.
32:15Ils me font peur parce que, justement,
32:17leur seul projet, c'est de remettre en cause l'état de droit.
32:19Et ils pensent qu'aujourd'hui, l'État est trop protecteur
32:21d'un certain nombre de personnalités.
32:23Oui, mais parce que...
32:25Sans aucune preuve, donc...
32:27Après, j'ai des idées, j'ai une sensibilité idéologique,
32:29mais je décris un paysage...
32:31Je décris un paysage idéologique
32:33qui est en recomposition.
32:35Excusez-moi, ceux qui sont arrivés en tête
32:37du premier tour, c'est le Nouveau Front Populaire
32:39et c'est le Rassemblement National.
32:41J'y peux rien, ce sont les faits.
32:43Ensuite, sur l'état de droit, il y a un vrai débat
32:45idéologique qui dépasse
32:47le Rassemblement National,
32:49c'est où est-ce qu'on place le curseur
32:51entre la souveraineté populaire et les contre-pouvoirs.
32:53Moi, c'est vrai, j'estime qu'on est
32:55beaucoup trop loin dans les institutions
32:57européennes, dans la place qu'on donne
32:59au Conseil Constitutionnel, qui n'a pas toujours été celle-ci.
33:01On parlait du Général de Gaulle, le Conseil Constitutionnel
33:03avait une place beaucoup moins importante.
33:05Moi, je pense effectivement qu'il faut donner
33:07davantage la parole au peuple et qu'il y a une frustration
33:09démocratique, et c'est pour ça aussi que le
33:11Rassemblement National est aussi haut.
33:13J'essaie de comprendre ce qui se passe et je regrette que les hommes politiques
33:15refusent de comprendre
33:17pourquoi les Français votent comme ils votent
33:19aujourd'hui.
33:20Jean-Michel, l'apathie, ça va être long, non ? Trois ans
33:22pour le Président de la République ?
33:24Je ne sais pas si c'est pour lui ou pour nous, d'ailleurs.
33:26Si il y a une majorité absolue
33:28au Rassemblement National
33:30ou bien si Jordan Bardella trouve
33:32avec quelques députés LR
33:34le moyen d'aller à Matignon,
33:36je doute qu'Emmanuel Macron tienne trois ans
33:38à l'Élysée. J'en doute
33:40d'abord parce que
33:42dans l'intimité
33:44de sa personne, il doit quand même ressentir
33:46la violence de l'échec
33:48qu'il a lui-même fabriqué avec
33:50la dissolution. Il doit bien avoir
33:52un instant de lucidité, quand même.
33:54Il a mis le pays pratiquement
33:56à feu et à sang par une
33:58décision irresponsable. Comment
34:00vit-il cette responsabilité
34:02personnelle ? Ensuite, la Constitution
34:04de la Ve République est fabriquée de telle
34:06façon qu'une lecture
34:08exigeante par le Premier ministre
34:10dépouille de ses pouvoirs le Président
34:12de la République. Comment vivre dans
34:14l'humiliation, jour après
34:16jour, cette situation ? Et puis
34:18enfin, Emmanuel Macron, politiquement,
34:20est isolé, esselé.
34:22On lit ce matin dans un journal
34:24qu'il reçoit des messages d'insultes
34:26des gens qui sont candidats sur le terrain,
34:28des gens de sa famille politique.
34:30Comment voulez-vous qu'Emmanuel
34:32Macron... Et puis, il y a un dernier élément.
34:34Marine Le Pen ne lui fera aucun cadeau.
34:36Aucun. D'ailleurs, elle l'a dit...
34:38Elle l'a dit ce matin sur France Inter
34:40une démission du Président de la
34:42République est possible avant le terme. Et ce n'est
34:44pas parce que Marine Le Pen le dit que c'est faux.
34:46Juste, Loïc Signor, vous n'avez pas vu le Président
34:48récemment, mais vous discutez
34:50entre candidats de la majorité, tout ce que
34:52raconte Jean-Michel Apathy, tout ce qu'on entend, nous tous,
34:54on a vu des ministres aussi, qui arrivent et
34:56qui lui envolent
34:58terriblement, qui sont très en colère. C'est ça, aujourd'hui,
35:00la majorité, sortante ? – Non, je ne crois
35:02pas. Vous avez des gens qui sont sur le terrain. Non, mais
35:04je ne vais pas vous dire de mensonges. La
35:06vérité, c'est qu'il y a des gens qui sont, comme moi, depuis
35:08deux semaines sur le terrain. Et je n'entends pas
35:10exactement, d'ailleurs, le même récit, quand on
35:12rencontre les gens, que ce qui est parfois fait sur les
35:14plateaux de télévision. J'entends des gens qui disent, effectivement,
35:16tout n'a pas été parfait. Mais pendant le Covid,
35:18heureusement qu'Emmanuel Macron était là.
35:20Plutôt que Marine Le Pen ou Jean-Luc Mélenchon.
35:22Heureusement qu'Emmanuel Macron était là au moment
35:24de la guerre en Ukraine. Heureusement qu'Emmanuel Macron
35:26a fait telle ou telle action
35:28pendant son quinquennat. Tout n'est pas
35:30parfait, mais les gens sont beaucoup moins radicaux que...
35:32Heureusement qu'il était là dans des moments...
35:34– Et aujourd'hui, la Macrononie est terminée.
35:36– Excusez-moi, heureusement,
35:38la remise en cause doit aussi
35:40être profonde, parce que vous avez
35:42quand même lourdement perdu les élections dimanche.
35:44Vous avez mis le pays dans une situation
35:46de grande difficulté. Les Français
35:48sont totalement en rejet
35:50de votre politique. Vous ne l'entendez pas
35:52et vous ne vous remettez pas en cause.
35:54– La cinquième république va-t-elle craquer ?
35:56Est-elle encore adaptée à la France de 2024 ?
35:58Les cadres votent Front Populaire et les ouvriers
36:00Rennes. On en débat dans un instant.
36:02– RTL Matin
36:04RTL Matin, avec Yves Calvi et Amandine Bégaud.
36:08– Il est 9h45, nous sommes rejoints par Henri Guaino,
36:10ancien député et ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy
36:12à l'Élysée, et Bruno Cotteres,
36:14chercheur CNRS au Cévipof et enseignant
36:16à Sciences Po.
36:18– Jean-Michel Lappaty et Alexandre Devecque sont toujours
36:20avec nous. Je voulais vous faire entendre,
36:22Xavier Bertrand qui était ce matin l'invité
36:24de RTL, le président de la région Hauts-de-France,
36:26veut un gouvernement
36:28provisoire. Écoutez.
36:30– Moi ce que je souhaiterais, c'est que le président de la République
36:32ne reste pas le silencieux de l'Élysée.
36:34C'est lui et personne d'autre qui nous a mis
36:36dans cette situation catastrophique.
36:38Alors il doit dire qu'il a non seulement compris le message
36:40mais surtout qu'il ne mettra pas de bâton
36:42dans les roues à un gouvernement provisoire de la France
36:44qui permettra au moins
36:46de redresser le pays. Il faut un sursaut républicain.
36:48Ça existait à une époque quand il a fallu reconstruire.
36:50– Henri Guénot,
36:52un gouvernement provisoire, c'est ce qu'on a connu
36:54après-guerre, c'est ça la solution ?
36:56– Le gouvernement
36:58provisoire de l'après-guerre,
37:00d'abord on était situé dans un contexte
37:02qui n'a absolument rien à voir avec celui
37:04d'aujourd'hui, et d'autre part c'était un gouvernement
37:06qui avait déjà un programme,
37:08ça s'appelle le programme du Conseil National
37:10de la Résistance qui avait été négocié
37:12par Jean Moulin,
37:14qui a fait l'unité des mouvements de résistance
37:16pendant l'occupation.
37:18Donc on n'est pas du tout dans cette situation.
37:20D'abord on n'a
37:22personne de ce calibre,
37:24c'est-à-dire ni du calibre du général de Gaulle
37:26ni du calibre de tous les gens
37:28qui avaient traversé l'épreuve
37:30de la guerre, donc beaucoup dans la Résistance
37:32ou dans la France libre,
37:34et ça n'a pas duré.
37:36Je veux dire,
37:38le but c'était d'éviter la guerre civile.
37:40Le principe c'est que ce soit provisoire, c'est ce que disait
37:42M. Transmatin.
37:44Ce qu'on pourrait appeler
37:46les extrêmes n'étaient pas
37:48autour de la table, ils avaient été
37:50disqualifiés par la collaboration,
37:52et il y avait une unité avant
37:54la formation de ce gouvernement.
37:56Il y avait un gouvernement déjà allégé,
37:58ça n'a rien à voir,
38:00je ne vois pas comment aujourd'hui on peut
38:02imaginer de reproduire
38:04cette solution. Et la question
38:06est surtout qu'il n'y a pas que
38:08l'Assemblée qui doit accepter un gouvernement
38:10dans les conditions où nous sommes
38:12aujourd'hui, il y a aussi la société,
38:14les Français. Est-ce qu'aujourd'hui
38:16les Français sont prêts
38:18à accepter
38:20la radicalisation
38:22et la polarisation du paysage ? Est-ce qu'ils sont prêts
38:24à accepter un gouvernement de ce genre ?
38:26Bruno Cotteres, ces élections, c'est
38:28une simple poussée de fièvre ou c'est
38:30une crise de régime ? Le début de la
38:32fin de la Vème République, c'est la question qu'on se posait avant de
38:34vous accueillir.
38:36C'est clairement quelque chose qui vient de loin,
38:38donc ce n'est pas seulement une poussée de fièvre
38:40sans lendemain.
38:42Si le chef de l'État avait la possibilité
38:44de dissoudre à nouveau et qu'il le fasse
38:46à nouveau, je n'ai aucun doute que ça donnerait à peu près
38:48le même résultat. Dans le propos
38:50de Xavier Bertrand d'ailleurs, il y a deux aspects.
38:52Il y a un aspect,
38:54au fond il est en train d'expliquer qu'un chef d'État
38:56qui subit deux défaites, deux suites
38:58à quelques semaines d'écart,
39:00le message du pays est de lui demander
39:02de se mettre en retrait, c'est ça que dit
39:04Xavier Bertrand. Il y a l'autre aspect
39:06qui est effectivement cette idée de gouvernement
39:08provisoire, et je rejoins
39:10Xavier Guénaud. Or, Guénaud, pardon,
39:12ça repose sur l'idée que
39:14ça a été explicité aux yeux
39:16du corps électoral
39:18qui à un moment donné doit valider
39:20en disant, ben oui, ils ont des choix
39:22qui correspondent à ce qu'on a voulu.
39:24On ne peut pas être dans
39:26un pays où les élections
39:28n'ont pas de traduction
39:30au niveau de qui gouverne
39:32le pays, et de ce point de vue là...
39:34Donc ceux qui gouvernent reflètent...
39:36C'est quand même la base...
39:38de la démocratie, on est d'accord.
39:40La base de la démocratie électorale, c'est que celui qui exerce le pouvoir
39:42a reçu l'onction du suffrage universel,
39:44il a un mandat, il a affiché
39:46des préférences, il a annoncé un certain
39:48nombre de mesures.
39:50C'est pour ça que Xavier Bertrand dit d'ailleurs
39:52gouvernement provisoire, l'adjectif,
39:54est très important à ce moment-là. Jean-Michel Lapati.
39:56Je voudrais reprendre vos mots, Yves.
39:58Il n'y a pas de poussée de fièvre et il n'y a pas de crise des institutions.
40:00Il y a un fonctionnement
40:02normal de la démocratie.
40:04D'abord, les institutions fonctionnent
40:06remarquablement bien.
40:08Le Président dissout, il en a le droit,
40:10et l'Assemblée dissoute va être
40:12remplacée par une autre Assemblée.
40:14Donc la Ve République fonctionne très bien, c'est pas elle qui a pris le coup de vieux.
40:16Ah mais formidable ! C'est une mécanique qui fonctionne
40:18admirablement bien !
40:20Elle n'est pas faite pour le compromis, elle est faite pour des majorités absolues cette Ve République.
40:22Ah ça c'est autre chose ! Non non, je ne dirai pas
40:24les choses comme ça. Mais en tout cas,
40:26le mécanisme institutionnel
40:28fonctionne. Pas de poussée de fièvre,
40:30parce que c'est l'expression du corps électoral.
40:32Et visiblement, dans sa majorité,
40:34le corps électoral veut
40:36essayer une autre politique.
40:38Donc tout cela fonctionnera.
40:40La notion de gouvernement provisoire,
40:42dommage que Xavier Ertrang ne soit pas là, mais je ne sais pas
40:44de quel chapeau elle peut sortir. Il y aura
40:46un gouvernement après les élections législatives.
40:48Tout fonctionne normalement.
40:50C'est soit un gouvernement qui est assis
40:52sur une majorité absolue à l'Assemblée nationale,
40:54qui serait plus simple, on est d'accord.
40:56Soit c'est un gouvernement
40:58qui est assis sur la majorité
41:00relative à l'Assemblée nationale,
41:02forte, avec
41:04quelques alliés complémentaires,
41:06qui forment une coalition,
41:08et roule ma poule, si je puis dire.
41:10Soit le Rassemblement national...
41:12Roule ma poule, je m'excuse, mais il faut la faire cette coalition.
41:14Pour l'instant, t'as gagné.
41:16Jordan Bardella peut décrocher une dizaine
41:18de députés LR si j'en ai besoin.
41:20Vous voyez des députés LR
41:22aujourd'hui aller pendant
41:2410 jours à cette alliance ?
41:26Ou pas ?
41:28C'est très possible, mais je ne suis pas sûr
41:30que ça résolve le problème.
41:32S'il leur manque 3 sièges, 5 sièges,
41:34peut-être 10 sièges, mais
41:36s'il en manque plus,
41:38je ne vois pas ce que ça va résoudre.
41:40Et puis, même s'il y a
41:42une majorité absolue,
41:44rien n'est résolu pour autant.
41:46Ce n'est pas un hasard
41:48si nous en arrivons là, comme
41:50dit Bruno Cotter. Ça vient de loin.
41:52Il y a un cadre, on va dire,
41:54économique, politique, juridique,
41:56européen, etc., institutionnel,
41:58qui, s'il n'est pas
42:00du tout amendé,
42:02reconduira aux mêmes politiques.
42:04Or, la vision optimiste
42:06de Jean-Michel Apathie...
42:08On voulait sortir de l'Europe, c'est autre chose.
42:10C'est pas les institutions qui sont en cause.
42:12Arrêtez là.
42:14Je ne fais pas un débat politique, donc vous direz ça
42:16aux gens du rassemblement national.
42:18Il n'y a pas de problème.
42:20S'il y a une majorité, le problème n'est pas résolu.
42:22Et le problème, c'est que, pour répondre
42:24aux attentes des gens, on ne peut pas faire exactement la même politique
42:26qu'on l'a fait depuis le début.
42:28C'est ce que vous disiez tout à l'heure, il faut s'attaquer aux causes.
42:30De toute manière.
42:32Après, on peut vouloir sortir de l'Europe,
42:34vouloir amender, vouloir modifier à la marge,
42:36mais, de toute façon, on ne peut pas s'en empêcher.
42:38Si on ne le fait pas,
42:40le problème des institutions de la Vème République,
42:42c'est qu'elles ne peuvent pas fonctionner indépendamment
42:44de l'état de la société. Donc, si la société
42:46n'accepte pas ce qui va se passer,
42:48si la société, en tout cas,
42:50notamment les couches populaires
42:52et une bonne partie des couches moyennes,
42:54voient qu'on ne répond pas à leurs attentes,
42:56alors on va aller vers plus de désordre
42:58et de violence, et je ne vois pas comment
43:00les institutions vont pouvoir y résister.
43:02Il faut changer les institutions ? C'est ça que vous dites ?
43:04Il ne faut pas changer les institutions.
43:06Tout le monde les respecte.
43:08Ce qui n'est pas encore assuré.
43:10La cohabitation ne sera pas du tout
43:12la même que celle des trois précédentes.
43:14Donc, on va vers l'inconnu.
43:16Je ne sais pas ce qu'il en sortira,
43:18mais les institutions
43:20qui ne sont pas encore menacées
43:22peuvent être mises en danger gravement.
43:24Pour ce qui est de la Vème République,
43:26on n'est plus dans une crise de régime,
43:28ce ne sont pas les institutions
43:30qui sont en cause, ce sont plutôt les partis
43:32qui ont dominé ces 40 dernières décennies.
43:34C'est effectivement le centre droit
43:36et le centre gauche qui se sont réunis
43:38autour d'Emmanuel Macron, et aujourd'hui,
43:40on voit bien qu'ils sont
43:42désavoués par une grande partie,
43:44une majorité des Français.
43:46En ce sens-là, il y a une crise
43:48du régime, du système politique
43:50plus qu'une crise des institutions de la Vème République
43:52qui fonctionnent. Après, pour aller dans le sens
43:54d'Henri Guaino, il y a la Vème République,
43:56mais il y a aussi les institutions européennes,
43:58il y a un appareil
44:00juridique,
44:02et tout cela aujourd'hui
44:04est vécu, je pense, par une partie des Français
44:06comme une forme de dépossession démocratique,
44:08c'est-à-dire que la souveraineté populaire
44:10n'arrive pas à faire entendre sa voix.
44:12Il y a une forme d'impuissance politique face à certaines questions,
44:14la question de l'immigration
44:16notamment, mais aussi la question de qu'est-ce qu'on fait
44:18économiquement face aux marchés financiers,
44:20et ça c'est une crise très profonde.
44:22Il faudra peut-être adapter
44:24et si l'Assemblée nationale
44:26ouvre la voie, effectivement, ce qu'on appelle
44:28ce qu'on appelle les préférents droits,
44:30on peut faire des réformes constitutionnelles,
44:32on peut changer les institutions
44:34européennes de l'intérieur, on n'est pas obligé,
44:36c'est pas tout ou rien, Jean-Michel Abbati
44:38ne soyez pas caricatural,
44:40mais en tout cas, c'est une question qui se pose.
44:42Aujourd'hui, je crois que les Français et les peuples occidentaux
44:44de manière générale, c'est pour ça qu'ils votent
44:46populistes, ont le sentiment de ne plus avoir prise
44:48sur leur destin et que pour le coup,
44:50l'appareil d'État, le système
44:52juridique, les institutions
44:54indépendantes ont aujourd'hui
44:56trop de pouvoir et nient, je dirais,
44:58la volonté du peuple qui est quand même la base de la démocratie.
45:00Bruno Cotteres,
45:02justement, que veulent les gens ?
45:04Qu'est-ce que... Vous qui avez
45:06tout analysé, qui savez ça parfaitement.
45:08Clairement, dans le premier tour,
45:10une dimension de volonté d'alternance
45:12est clairement affichée, il suffit de regarder
45:14les résultats.
45:16Très clairement.
45:18Après, que veulent les gens exactement ?
45:20Je pense qu'effectivement, la première
45:22dimension avant tout, c'est qu'ils veulent
45:24le sentiment d'avoir été entendu.
45:26Donc, changer, c'est pas changer pour changer seulement.
45:28C'est pas changer pour changer, ça correspond,
45:30mais nous, on a accumulé tellement de données,
45:32les chercheurs sur ces questions-là, on voit très bien
45:34depuis maintenant 15, 20,
45:3630 ans, qu'il y a eu un sentiment d'avoir été
45:38abandonné par la politique.
45:40Le sentiment qui est qu'on vit
45:42dans un monde où le politique n'arrive plus
45:44à expliquer où est-ce qu'on va, très simplement.
45:46Beaucoup de gens se posent des questions extrêmement simples.
45:48Pourquoi je vis dans un pays riche et je galère
45:50quand même ? Voilà, et avec le sentiment que
45:52le politique n'arrive pas à répondre simplement
45:54à ça en disant, mais tout est compliqué,
45:56etc. Donc, il y a
45:58cette dimension qui est très, très, très importante
46:00d'avoir un politique
46:02qui répond
46:04à cette attente de base
46:06qui est écouter davantage ce qui se passe.
46:08Je vais vous donner un exemple.
46:10On vient d'avoir une campagne sur les élections européennes,
46:12passionnante, campagne
46:14très intéressante. Personne
46:16n'a fondamentalement parlé de l'élargissement
46:18qui arrive.
46:20Les études d'opinion montrent que les Françaises
46:22et les Français sont parmi les Européens les plus
46:24opposés à un prochain élargissement
46:26de l'Europe. Qui en a parlé pendant cette campagne ?
46:28C'est demain matin, c'est 2030
46:30l'horizon.
46:32Donc, voilà un exemple où on n'a pas
46:34de débat national sur une question
46:36qui touche beaucoup, qui concerne
46:38beaucoup de gens.
46:39Henri Guénon, le politique peut-il encore
46:41écouter et répondre aux attentes
46:43des Français ? C'est presque philosophique
46:45comme question, mais il faut que ce soit
46:47concret.
46:48C'est très concret parce que les conséquences, elles,
46:50sont et seront de plus en plus concrètes.
46:52D'abord, le fait est
46:54que le politique en général n'écoute pas,
46:56et on le voit bien avec les débats pendant cette
46:58campagne, comme d'ailleurs en partie pendant la campagne
47:00des Européennes. On parle de tout,
47:02des stratégies, des tactiques, des
47:04désistements, des alliances...
47:06Bon, mais personne
47:08n'analyse
47:10ce que
47:12nous disent les résultats
47:14du premier tour des Européennes
47:16de l'état de la société.
47:18L'état psychologique,
47:20économique, matériel,
47:22moral de la société.
47:24Et ça, ça montre que
47:26en fait, ça n'intéresse pas
47:28la classe politique
47:30et même la classe dirigeante en général.
47:32La deuxième,
47:34c'est que depuis des
47:36décennies, la politique ou
47:38le politique, en Occident, la plupart
47:40des pays occidentaux d'ailleurs, et en particulier en Europe,
47:42c'est des faits,
47:44des leviers qui lui
47:46permettaient de gouverner, de peser sur
47:48les choses, sans les remplacer par
47:50d'autres. Et donc le résultat
47:52aujourd'hui, c'est qu'il y a une impuissance
47:54organisée du
47:56politique qui est devenue
47:58intenable. Et enfin, pour revenir à un
48:00exemple sur la
48:02question européenne et plus largement sur celle
48:04du droit international, c'est que
48:06la hiérarchie des normes
48:08qui est une invention
48:10d'il y a une quarantaine,
48:12cinquantaine d'années,
48:14qui permet à tous les juges
48:16d'écarter la loi française au profit des
48:18conventions internationales, des directives européennes,
48:20etc., quel que soit le vote
48:22des électeurs,
48:24le fait que des élections
48:26législatives, par exemple, viennent
48:28de plus en plus sans
48:30effet. Donc c'est cette fois-ci,
48:32c'est le discours caché. Comme il y a des imams
48:34cachés, c'est le discours caché.
48:36C'est le discours nationaliste qui
48:38veut qu'on sorte de l'Europe.
48:40Dans votre propos, il était caché, Alexandre,
48:42et dans votre propos, il est caché.
48:44Il faut mettre les choses sur la table.
48:46Ça s'appelle la grenade à pâtis,
48:48qu'on a découpée juste avant la fin de l'émission.
48:50Vous avez le droit à une phrase, Enrique.
48:52Je ne suis pas un nationaliste, ça n'a rien à voir.
48:54Mais ce sont des sujets qu'il faut mettre
48:56sur la table, parce que sinon, ces élections-là
48:58n'auront pas plus d'effet que les autres.
49:00Et à ce moment-là, compte tenu de ce qu'est l'état d'esprit,
49:02la colère, les frustrations, les souffrances
49:04aussi, ça finira très mal.
49:06Et nous continuerons de le mettre sur la table
49:08dans ce studio et tous les jours, entre 9h
49:10et 10h.

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