وثائقي «عبور الباب السابع» (2017) لـ علي الصافي
CROSSING THE SEVENTH GATE A film by All Essafi
الفيلم الوثائقي المغربي "عبور الباب السابع" للمخرج «علي الصافي» متاحاً للمشاهدة مجاناً حتى يوم 14 أيار
يُظهر الفيلم، الذي استغرق إنجازه سبع سنوات، جوانب من حياة "محمد البوعناني"، رائد الإخراج السينمائي في المغرب، وتحدث عنها في بوح نادر، رغم أن مساره الفني والأدبي وفكره، لن يتسع لعمل واحد، إلا أن «عبور الباب السابع» يظل مبادرة شجاعة قاربت بين البوعناني الإنسان والفنان وأهدت المشاهد، ليس فقط المغربي بل حتى الأجنبي، لمحة عن حياة شخصية مغربية كبيرة تفوقت علـى عصـرها.
CROSSING THE SEVENTH GATE A film by All Essafi
الفيلم الوثائقي المغربي "عبور الباب السابع" للمخرج «علي الصافي» متاحاً للمشاهدة مجاناً حتى يوم 14 أيار
يُظهر الفيلم، الذي استغرق إنجازه سبع سنوات، جوانب من حياة "محمد البوعناني"، رائد الإخراج السينمائي في المغرب، وتحدث عنها في بوح نادر، رغم أن مساره الفني والأدبي وفكره، لن يتسع لعمل واحد، إلا أن «عبور الباب السابع» يظل مبادرة شجاعة قاربت بين البوعناني الإنسان والفنان وأهدت المشاهد، ليس فقط المغربي بل حتى الأجنبي، لمحة عن حياة شخصية مغربية كبيرة تفوقت علـى عصـرها.
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00:00:00Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
00:00:03Présentation d'un film
00:00:27Pardonnez-moi si je vous parle de temps en temps,
00:00:30mais cette histoire n'est pas simple.
00:00:32Ce n'est pas une histoire d'ancien temps, ni d'une histoire étrange.
00:00:36Si vous avez vu un oiseau pleurer, ne l'admirez pas.
00:00:39Et si vous avez vu quelque chose brûler, ce n'est qu'un autre monde.
00:00:44Un oiseau bleu s'éloigne du vent,
00:00:46et le porteur d'or est le même.
00:00:49Il est ouvert par la lumière du soleil.
00:00:52Il est ouvert par des pensées sans pensées.
00:01:02Il est ouvert par des pensées sans pensées.
00:01:32Un oiseau s'éloigne du vent.
00:02:02Un oiseau s'éloigne du vent.
00:02:32Dieu guide nos pas dans le désert, disent les vieux du campement.
00:02:35Les vieux du campement ont toujours parlé du poète fabuleux
00:02:38qui faisait naître les sources,
00:02:41et commandait aux montagnes et aux collines.
00:02:44Ils parlaient de lui en regardant vers l'est.
00:02:47Alors je pris la route de l'est,
00:02:50avec l'espoir de rencontrer un jour, sur ma route,
00:02:53le poète fabuleux qui faisait naître les sources,
00:02:56et commandait aux montagnes et aux collines.
00:02:59Avec l'espoir de rencontrer un jour, sur ma route,
00:03:02le poète qui m'apprendrait la grande sagesse du monde.
00:03:05Ceci est le surplus d'un quartier en Aita.
00:03:08Plus de 1000 vides artistes et de 100 000 élus
00:03:11sont présents dans l'arrière-plan.
00:03:14La p announcée n'a été réalisée que par des gens
00:03:17qui participent et qui, au contraire,
00:03:20ont supprimé le mouvement et l'artiste.
00:03:23C'est la même chose avec les artistes françaises.
00:03:26Ils ne peuvent pas se consulter sur leur situation.
00:03:29Il est impossible de soutenir les artistes français
00:03:32Jusqu'à aujourd'hui, il n'y a même pas eu de coups de poing.
00:03:35Et il n'y a même pas eu de coups de poing dans l'art.
00:03:40La boxe !
00:03:44Tu es lui ou la Marcel Cerdan ?
00:03:47Juste un coup de poing et je suis tombé sur la terre !
00:03:51Les clones sont le plus grand chapiteau du monde !
00:03:58Le plus grand acteur du cinéma !
00:04:00La danse, le chant...
00:04:03Pour le chant, je m'excuse, aujourd'hui je ne suis pas en forme.
00:04:06Mais pour le danse, j'aimerais bien qu'on me donne des coups de poing.
00:04:10Hollywood !
00:04:12Paris !
00:04:14New York !
00:04:15Madrid !
00:04:19Tu ne peux pas imaginer les gens qui sont mes amis !
00:04:23Charlie Chaplin !
00:04:25Laurie Hardy !
00:04:27Fichara Joaquim !
00:04:28Tonty Flash !
00:04:30Henry Bougard !
00:04:32Yusif Abid !
00:04:34Qui a mangé l'appelle ?
00:04:36J'ai été tué par un leopard !
00:04:38C'est toi qui connais tout ça ?!
00:04:40Ne m'en parles pas !
00:04:42Mohammed !
00:04:46Tu sais ce que c'est ?
00:04:49C'est le plus grand acteur du monde !
00:04:51Le plus grand acteur du monde !
00:04:53C'est pas la peine d'en faire un.
00:04:56C'est pas grave.
00:04:58Les problèmes se résolvent.
00:05:00Il n'y a pas d'enfermé.
00:05:02Il n'y a pas de Suleyman.
00:05:04Je ne connais pas son nom.
00:05:08Tu n'as pas d'autre nom?
00:05:10Non.
00:05:23C'est pas grave.
00:05:25Il n'y a pas d'enfermé.
00:05:27Il n'y a pas d'enfermé.
00:05:29Il n'y a pas d'enfermé.
00:05:31Il n'y a pas d'enfermé.
00:05:33Il n'y a pas d'enfermé.
00:05:35Il n'y a pas d'enfermé.
00:05:37Il n'y a pas d'enfermé.
00:05:39Il n'y a pas d'enfermé.
00:05:41Il n'y a pas d'enfermé.
00:05:43Il n'y a pas d'enfermé.
00:05:45Il n'y a pas d'enfermé.
00:05:47Il n'y a pas d'enfermé.
00:05:49Il n'y a pas d'enfermé.
00:05:51Il n'y a pas d'enfermé.
00:05:53Il n'y a pas d'enfermé.
00:05:55Il n'y a pas d'enfermé.
00:05:57Il n'y a pas d'enfermé.
00:05:59Il n'y a pas d'enfermé.
00:06:01Il n'y a pas d'enfermé.
00:06:03Il n'y a pas d'enfermé.
00:06:05Il n'y a pas d'enfermé.
00:06:07Il n'y a pas d'enfermé.
00:06:09Il n'y a pas d'enfermé.
00:06:11Il n'y a pas d'enfermé.
00:06:13Il n'y a pas d'enfermé.
00:06:15Il n'y a pas d'enfermé.
00:06:17Il n'y a pas d'enfermé.
00:06:19C'est à toi que je vais faire mon travail.
00:06:26Je vais te faire un petit déjeuner.
00:06:49Je vais te faire un petit déjeuner.
00:06:51Je vais te faire un petit déjeuner.
00:06:53Je vais te faire un petit déjeuner.
00:06:55Je vais te faire un petit déjeuner.
00:06:57Je vais te faire un petit déjeuner.
00:06:59Je vais te faire un petit déjeuner.
00:07:01Je vais te faire un petit déjeuner.
00:07:03Je vais te faire un petit déjeuner.
00:07:05Je vais te faire un petit déjeuner.
00:07:07Je vais te faire un petit déjeuner.
00:07:09Je vais te faire un petit déjeuner.
00:07:11Je vais te faire un petit déjeuner.
00:07:13Je vais te faire un petit déjeuner.
00:07:15Je vais te faire un petit déjeuner.
00:07:17Je vais te faire un petit déjeuner.
00:07:19Je vais te faire un petit déjeuner.
00:07:21Je vais te faire un petit déjeuner.
00:07:23Je vais te faire un petit déjeuner.
00:07:25Je vais te faire un petit déjeuner.
00:07:27Je vais te faire un petit déjeuner.
00:07:29Je vais te faire un petit déjeuner.
00:07:31Je vais te faire un petit déjeuner.
00:07:33Je vais te faire un petit déjeuner.
00:07:35Je vais te faire un petit déjeuner.
00:07:37Je vais te faire un petit déjeuner.
00:07:39Je vais te faire un petit déjeuner.
00:07:41Je vais te faire un petit déjeuner.
00:07:43Je vais te faire un petit déjeuner.
00:07:45C'est quoi ça ?
00:07:47C'est filmé par ton frère.
00:07:49Ah bon ?
00:07:51C'est lui qui m'a remis ce...
00:07:53Je suis en train d'écouter la musique d'une...
00:07:55de la scène d'une...
00:07:57de la scène d'une...
00:07:59française.
00:08:01Un enfant.
00:08:03Un enfant.
00:08:13Tu vois qui c'est ?
00:08:17Elle s'est reconnue.
00:08:19Oui.
00:08:21Et toi ?
00:08:25Il est mort ce dieu.
00:09:31C'est pour ça qu'on s'est dit qu'il fallait qu'on s'occupe d'eux.
00:09:33C'est pour ça qu'on s'est dit qu'il fallait qu'on s'occupe d'eux.
00:09:35C'est pour ça qu'on s'est dit qu'il fallait qu'on s'occupe d'eux.
00:09:37C'est pour ça qu'on s'est dit qu'il fallait qu'on s'occupe d'eux.
00:09:39C'est pour ça qu'on s'est dit qu'il fallait qu'on s'occupe d'eux.
00:09:41C'est pour ça qu'on s'est dit qu'il fallait qu'on s'occupe d'eux.
00:09:43C'est pour ça qu'on s'est dit qu'il fallait qu'on s'occupe d'eux.
00:09:45C'est pour ça qu'on s'est dit qu'il fallait qu'on s'occupe d'eux.
00:09:47C'est pour ça qu'on s'est dit qu'il fallait qu'on s'occupe d'eux.
00:09:49C'est pour ça qu'on s'est dit qu'il fallait qu'on s'occupe d'eux.
00:09:51C'est pour ça qu'on s'est dit qu'il fallait qu'on s'occupe d'eux.
00:09:53C'est pour ça qu'on s'est dit qu'il fallait qu'on s'occupe d'eux.
00:09:55C'est pour ça qu'on s'est dit qu'il fallait qu'on s'occupe d'eux.
00:09:57C'est pour ça qu'on s'est dit qu'il fallait qu'on s'occupe d'eux.
00:09:59C'est pour ça qu'on s'est dit qu'il fallait qu'on s'occupe d'eux.
00:10:29C'est pour ça qu'on s'est dit qu'il fallait qu'on s'occupe d'eux.
00:10:31C'est pour ça qu'on s'est dit qu'il fallait qu'on s'occupe d'eux.
00:10:33C'est pour ça qu'on s'est dit qu'il fallait qu'on s'occupe d'eux.
00:10:35C'est pour ça qu'on s'est dit qu'il fallait qu'on s'occupe d'eux.
00:10:37C'est pour ça qu'on s'est dit qu'il fallait qu'on s'occupe d'eux.
00:10:39C'est pour ça qu'on s'est dit qu'il fallait qu'on s'occupe d'eux.
00:10:41C'est pour ça qu'on s'est dit qu'il fallait qu'on s'occupe d'eux.
00:10:43Je ne sais pas si je l'aurai maintenant.
00:10:45Je ne sais pas si je l'aurai maintenant.
00:10:49Je crois que c'est le grain de folie nécessaire pour faire un film.
00:10:51Je crois que c'est le grain de folie nécessaire pour faire un film.
00:10:53Absolument.
00:10:55C'est ce que les jeunes actuellement n'ont pas.
00:10:57C'est ce que les jeunes actuellement n'ont pas.
00:10:59Tu le sens quand quelqu'un a un grain de folie.
00:11:01Tu le sens quand quelqu'un a un grain de folie.
00:11:03Au moins il pense trop.
00:11:05Au moins il pense trop.
00:11:07Il pense trop et c'est pas ça qu'il faut faire.
00:11:09Il pense trop et c'est pas ça qu'il faut faire.
00:11:11Dès qu'on est à plein tube,
00:11:13Dès qu'on est à plein tube,
00:11:15si on veut faire du cinéma,
00:11:17si on veut faire du cinéma,
00:11:19de toute façon au Maroc,
00:11:21si tu fais du cinéma, tu es fou.
00:11:23si tu fais du cinéma, tu es fou.
00:11:29Moi j'ai fait du cinéma parce que
00:11:31je pensais que c'était un langage international.
00:11:33je pensais que c'était un langage international.
00:11:35Après j'ai compris que c'était pas un langage international.
00:11:37Après j'ai compris que c'était pas un langage international.
00:11:39Je savais que je ne pourrais jamais écrire en arabe.
00:11:41Je savais que je ne pourrais jamais écrire en arabe.
00:11:43Je n'écrivais qu'en français,
00:11:45une langue étrangère pour le Maroc.
00:11:49Alors je me suis dit,
00:11:51alors le cinéma, peut-être que j'aurai une chance.
00:12:01J'ai compris que le cinéma
00:12:03n'était pas un langage international.
00:12:05C'est très simple.
00:12:07C'est très simple.
00:12:09J'étais au Moussomme des Mille-Filles.
00:12:11J'étais au Moussomme des Mille-Filles.
00:12:15Il y avait à l'époque les caravanes cinématographiques.
00:12:17Il y avait à l'époque les caravanes cinématographiques.
00:12:19Et ils passaient les charlots.
00:12:23Je restais avec les paysans,
00:12:25des berbères,
00:12:27aucun ne riait.
00:12:31Aucun ne riait.
00:12:33Le charlot, il riait.
00:12:35Le charlot, il riait.
00:12:39Quelqu'un a eu le courage de me répondre sincèrement.
00:12:41Quelqu'un a eu le courage de me répondre sincèrement.
00:12:43Il m'a dit, le caïd ne riait pas.
00:12:49C'est tout ce que j'ai retenu.
00:12:51C'est tout ce que j'ai retenu.
00:12:53Donc le caïd n'avait pas compris le charlot non plus.
00:12:55Donc le caïd n'avait pas compris le charlot non plus.
00:12:57Il était caïd.
00:13:03Il était caïd.
00:13:05Il était caïd.
00:13:07Le ministère d'information était aux mains des gestapistes.
00:13:09Le ministère d'information était aux mains des gestapistes.
00:13:11De l'intérieur.
00:13:13De l'intérieur.
00:13:27Justement j'avais trouvé,
00:13:29Justement j'avais trouvé,
00:13:31Je ne sais pas en quelle année tu as dit ça dans une interview ou dans un journal.
00:13:37Qu'il n'y a pas de meilleur projet d'avenir pour un cinéaste que de participer avec ses petits moyens à la transformation radicale et systématique de sa société pour la construction d'un monde qui ne soit pas traumatisant.
00:13:50Oui, ce n'était pas une interview, c'était une fausse interview.
00:13:56C'est Stahil à l'époque qui écrivait dans Marlèbe Information à l'époque.
00:14:06Il m'a dit tu inventes tes questions et tu les réponds. Je lui ai dit à la condition de tout laisser passer.
00:14:15Il m'a dit oui et il a tenu parole.
00:14:18Je me suis posé des questions auxquelles je répondais.
00:14:23Donc tu t'es posé à ce moment-là la question sur le rôle d'un cinéaste dans une société comme la nôtre.
00:14:29Bien sûr, oui. Je ne sais pas, c'était mon problème numéro un.
00:14:38Est-ce que tu crois toujours à ce rôle-là du cinéaste dans sa société ?
00:14:48Je ne sais pas ce qui se fait actuellement comme cinéma.
00:14:55Mais tous les gars qui ont touché à la pellicule, ils te diront que chaque film est une aventure.
00:15:05Bien sûr.
00:15:07Je t'en prie, Othmane, je t'en prie.
00:15:34N'abandonne pas l'esprit du monde.
00:15:38N'écoute pas l'inconnu.
00:15:41N'abandonne pas l'égoïsme.
00:15:48Le jour où la terre est en fleurs.
00:15:52Le jour où l'esprit est dans l'espoir.
00:15:55Le jour où l'esprit est dans l'espoir.
00:15:58Le jour où l'esprit est dans l'espoir.
00:16:00Le jour où l'esprit est dans l'espoir.
00:16:02Le jour où l'esprit est dans l'espoir.
00:16:04Le jour où l'esprit est dans l'espoir.
00:16:06Le jour où l'esprit est dans l'espoir.
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00:16:10Le jour où l'esprit est dans l'espoir.
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00:16:14Le jour où l'espoir est dans l'espoir.
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00:16:18Le jour où l'espoir est dans l'espoir.
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00:16:34Le jour où l'espoir est dans l'espoir.
00:16:36Le jour où l'espoir est dans l'espoir.
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00:16:50Le jour où l'espoir est dans l'espoir.
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00:16:54Le jour où l'espoir est dans l'espoir.
00:16:56Le jour où l'espoir est dans l'espoir.
00:16:58Le jour où l'espoir est dans l'espoir.
00:17:00Le jour où l'espoir est dans l'espoir.
00:17:02Le jour où l'espoir est dans l'espoir.
00:17:04Le jour où l'espoir est dans l'espoir.
00:17:06Le jour où l'espoir est dans l'espoir.
00:17:08Le jour où l'espoir est dans l'espoir.
00:17:34Justement je comprenais pas comment ça s'est passé
00:17:36ce contact avec le Festival des Arts Populaires.
00:17:43Madame Ardane est allée à Paris pour me rencontrer.
00:17:49Elle m'a dit « est-ce que tu veux travailler dans mon institut ? »
00:17:56C'était pour moi une aubaine.
00:17:58Pourquoi ?
00:17:59Parce que ça allait me permettre de connaître le Maroc
00:18:05mieux que personne.
00:18:09On a mené des enquêtes dans toutes les tribus.
00:18:13Des tribus les plus reculées comme Tazarine.
00:18:19Ça m'a beaucoup aidé dans mes travaux.
00:18:26C'était le premier travail d'exploration des arts populaires ?
00:18:31Oui.
00:18:33On a voulu créer l'École des Arts Populaires.
00:18:39On nous a appelés.
00:18:42On nous a dit « allez-vous-en ».
00:18:47Et ça a duré deux ans.
00:18:49Et on est partis.
00:18:51Ça a duré deux ans la collaboration avec ce...
00:18:54Oui, enfin, si on veut.
00:18:59Puis on est partis.
00:19:03C'est dommage.
00:19:05Vraiment, c'est une chose que je regrette.
00:19:09Il aurait fallu insister et lutter.
00:19:13On était jeunes.
00:19:18Il y avait des tas de choses à faire encore.
00:19:21Il y avait tout à faire.
00:19:25Malheureusement, on était seuls.
00:19:29C'est terrible quand on est seuls.
00:19:35Tu ne peux rien faire.
00:19:37Rien.
00:19:42C'est ce qui m'arrive en ce moment à moi.
00:19:45Tu ne seras pas le seul.
00:19:47Tu ne seras pas le seul.
00:19:49Tu ne seras pas le seul.
00:19:51Tu ne seras pas le seul.
00:19:53Tu ne seras pas le seul.
00:19:55Tu ne seras pas le seul.
00:19:57Tu ne seras pas le seul.
00:20:01Il y en aura d'autres.
00:20:07Il y a un...
00:20:09À l'époque, il y avait un grand acteur,
00:20:13Mohamed Goss,
00:20:15qui était...
00:20:17Il est là, à la septième porte.
00:20:21Tu sais comment il a fini, ce type ?
00:20:29Il est devenu fou.
00:20:35Il est devenu fou parce qu'il était seul.
00:20:41C'est tout.
00:20:45Qui se rappelle maintenant de lui ?
00:20:47Personne.
00:20:51C'est terrible.
00:21:16Les pierres ne parlent pas.
00:21:19La paix n'a pas de règle.
00:21:21Mais la crie de la paix,...
00:21:23C'est le cri du cœur.
00:21:25Il n'y a pas de réponse.
00:21:27Il n'y a pas de partenaire.
00:21:29Il est isolé.
00:21:31Il est égoïste.
00:21:33Il est démuni.
00:21:35Il est démuni.
00:22:48Voici les lieux. Voici les hommes. Voici le chant. Élargissez le cercle, que Dieu élargisse
00:23:07vos tombes. Que béni soit le poète et le conteur. Que notre chant soit digne de ceux
00:23:14qui nous écoutent. Je n'ai pas appris dans le livre sacré. Je ne commande ni aux montagnes
00:23:34ni aux collines. Mais je sais où naissent les sources.
00:24:04Et quand tu es revenu de Paris ? En quelle année ?
00:24:19Je suis rentré en France. J'ai refusé de rester en France. Parce que je pouvais travailler
00:24:29à l'ORTF à l'époque. J'ai dit bon, il vaut mieux rentrer au Maroc. Après tout, merde.
00:24:59Et en 1963, quand tu es revenu, tu es tout de suite rentré au CSA ?
00:25:14Oui, j'ai fait vivre. Et on m'a envoyé faire un film sur Émile Full. C'était mon premier
00:25:24film interdit. Quand je suis allé là-bas, j'ai filmé ce que je voyais et non ce que
00:25:30je voulais voir. Ce que je voyais, c'était uniquement des militaires armés de mitraillettes
00:25:37avec un peuple silencieux en train de danser, de faire le folklore et tout le bazar. Et
00:25:42moi, je filmais des militaires en train de regarder. C'était terrifiant. Je m'en
00:25:48suis dégoûté. Ah ben, ils n'ont pas aimé. César n'était pas content.
00:25:55C'était qui à l'époque César ?
00:26:01Al-Annam. Et Hassan II, bien sûr. En fait, il n'y avait que Hassan II. Mais tout le
00:26:15monde interdisait en son nom. Alors que lui, il n'est même pas au courant. Je suis sûr
00:26:21qu'il n'aurait pas fait ça. Il était plus intelligent que tous ces crapauds.
00:26:30Pour eux, les archives, ça ne doit pas exister. Il ne faut pas qu'il y ait une mémoire.
00:26:48Ils avaient peur tout le temps de la mémoire. Résultat, tu prends d'une façon générale
00:26:55le Maroc. Le Maroc n'a d'existence réelle qu'avec le retour de Mohamed V. Avant Mohamed V,
00:27:06il n'y avait rien. Tu prends toutes les archives maintenant et il n'y a que ça. Dès que tu
00:27:13touches un sujet tabou, comme la guerre du Rif, ou l'Arabie, tu deviens très louche.
00:27:21Tu deviens un fouille de merde.
00:29:13Le Maroc, c'est la guerre du Rif, c'est la guerre de l'Arabie, c'est la guerre de l'Arabie.
00:29:39Le Maroc, c'est la guerre de l'Arabie, c'est la guerre de l'Arabie, c'est la guerre de l'Arabie.
00:30:07C'était sur quelle base le collectif? C'était quoi la base du collectif? La fondation du collectif
00:30:33Géciquement 3. Il y avait Taji, Scarte et moi. Et ma femme bien sûr. Parce qu'on nous dit tout le
00:30:45temps ma femme. Or ma femme faisait tout. Elle faisait les costumes, les décors, la régie.
00:30:55Elle faisait tout. Ils l'ont radié. Au départ, vous étiez parti sur la base de faire le film
00:31:15ensemble tous les 4, tous les 5, je veux dire avec Naïma, ou c'était comment? Non, chacun devait
00:31:21faire son film. On a fait le premier, c'était Ousmane. Le type a pris son film et il est parti.
00:31:31C'est tout. C'est tout ce qu'il voulait lui. Et nous on s'est trouvé grosons comme devant. Il nous
00:31:47a trahis. Et je pourrais lui dire maintenant. Beaucoup de copains à moi m'ont conseillé de ne
00:31:57pas travailler avec lui. Et pourtant je l'ai fait. Mais quand j'ai fait Ousmane, il était absent.
00:32:08Je t'assure. Tu peux comparer Ousmane au Mirage. Et tu ne peux pas comparer Ousmane avec les films
00:32:23qu'il a fait. Qui était autre chose. Non, c'est moi qui ai fait ça. Bon, mais j'ai jamais voulu le
00:32:35dire. Je préfère qu'il vive sur, je ne sais pas. Après tout, Ousmane, ce n'est pas la fin du monde.
00:32:50On s'en fout de Ousmane. Mais dans les années 70, il n'y avait pas de film. Et Ousmane était le
00:33:04premier. C'est terrible. J'ai lutté pour ça. J'ai volé pour ça. J'ai menti pour ça. Bon.
00:33:34Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, O
00:34:04Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, O
00:34:34Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, Ousmane, O
00:35:04O
00:35:14O
00:35:18O
00:35:24O
00:35:34La première fois, il me fermait les doigts.
00:35:36J'avais un problème de paracord.
00:35:39Il était au-dessus de mes pieds.
00:35:42J'étais en train de me faire des soins de la tête,
00:35:45et j'ai besoin de son aide.
00:35:48La deuxième fois, il me fermait les doigts.
00:35:51J'avais un problème de paracord.
00:35:54J'étais en train de me faire des soins de la tête,
00:35:57et j'ai besoin de son aide.
00:36:00Vous avez vu le chef?
00:36:03...
00:36:17J'ai faim.
00:36:18...
00:36:24C'est joué.
00:36:25...
00:36:40...
00:36:45...
00:36:49...
00:36:59-"Heureux celui dont la mémoire repose en paix.
00:37:03Que la terre enfante ou n'enfante pas,
00:37:05que les ruisseaux coulent de miel ou de sang,
00:37:08que notre regard s'aveugle ou s'arrête,
00:37:11notre mémoire est longue."
00:37:13...
00:37:19...
00:37:26...
00:37:33...
00:37:38...
00:37:48...
00:38:01...
00:38:06...
00:38:12...
00:38:17...
00:38:24...
00:38:28J'ai dit au vent,
00:38:29tu parcours le monde par les vallées et par les monts.
00:38:33N'as-tu pas vu ce que j'ai vu ?
00:38:35...
00:38:40Le vent s'est éloigné en hurlant
00:38:43et ne m'a pas répondu.
00:38:45...
00:38:50...
00:38:57...
00:39:02...
00:39:08...
00:39:13...
00:39:18...
00:39:23Il y avait comme il n'y avait pas,
00:39:25comme il n'y a que Dieu qui soit présent en tout lieu.
00:39:28Au temps où les paralytiques sautaient les murailles,
00:39:31où les aveugles cousaient avec du fil très fin.
00:39:34En ces temps-là,
00:39:35mais approchez, approchez donc !
00:39:38Venez écouter la fabuleuse aventure.
00:39:40...
00:39:45...
00:39:50...
00:39:55...
00:40:01...
00:40:06...
00:40:11...
00:40:16...
00:40:21...
00:40:26...
00:40:32...
00:40:37...
00:40:42...
00:40:47...
00:40:52...
00:40:57...
00:41:03...
00:41:08...
00:41:13...
00:41:18...
00:41:23...
00:41:28...
00:41:33...
00:41:39...
00:41:44...
00:41:51...
00:41:56Quand j'ai fait les mois 14,
00:42:01j'étais...
00:42:04parce que la seule projection était en bas,
00:42:08de l'ancien CCM.
00:42:10Et c'est là où la censure...
00:42:13J'étais convoqué tout le jour.
00:42:16Pourquoi tu as fait ça ?
00:42:18Pourquoi tu as fait ça ?
00:42:20Pourquoi ça ?
00:42:21...
00:42:26Même un film comme Oushma,
00:42:29même un film comme Oushma,
00:42:31c'est moi qu'on convoquait,
00:42:32ce n'est pas Hamid Benoui.
00:42:34...
00:42:37Ils m'ont censuré le premier plan.
00:42:41Je ne savais même pas pourquoi,
00:42:44alors que moi je filmais Beb Mounsour.
00:42:47Tu vois, avec la place et tout.
00:42:49Et maintenant,
00:42:51en bas de l'image,
00:42:54il y avait des sireurs.
00:42:55Je n'ai même pas vu.
00:42:58Alors c'est à cause de ça que moi...
00:43:01...
00:43:07Mais ça m'a permis de...
00:43:09La censure,
00:43:10ça m'a permis d'utiliser
00:43:12toutes les armes du montage.
00:43:15Tu sais, c'est terrible.
00:43:17...
00:43:19Les vieux,
00:43:21l'enterrement,
00:43:22qui gueulent avec des bouches édentées,
00:43:25et tout ça.
00:43:26On m'a dit,
00:43:28c'est terrible.
00:43:30Alors que pour moi,
00:43:32ils étaient beaux.
00:43:35Il y avait 3 ou 4 plans.
00:43:37Je les ai...
00:43:39changés de place.
00:43:41Et on m'a dit, voilà,
00:43:43c'est comme ça qu'il faut.
00:43:46Je n'avais rien à enlever.
00:43:48...
00:43:50...
00:43:52...
00:43:54...
00:43:56...
00:44:28Le pays est devenu un lieu de vie pour nous.
00:44:33On a même fait de la chandeleur.
00:44:39La vie de ceux qui sont morts et qui ne se sont jamais vus.
00:44:44C'est un monde bizarre.
00:44:48Les femmes travaillent,
00:44:51les hommes font du boulot.
00:44:54Tout est de la vie.
00:44:58Ils ont dit que c'était les grands-pères.
00:45:01Mais ils n'ont jamais parlé de ces grands-pères.
00:45:04Ils ont tout dit.
00:45:07Nous n'avons qu'une seule chose à dire.
00:45:10Et c'est de la chandeleur.
00:45:15Ceux qui sont morts,
00:45:18ceux qui ont parlé de la chandeleur,
00:45:21ceux qui ont fait du boulot.
00:45:25Ce sont des jours bizarres.
00:45:28Des jours sans doute.
00:45:32Même le rêve est évident.
00:45:35Même le rêve est évident.
00:45:38Même le rêve est évident.
00:45:41Même le rêve est évident.
00:45:44Evident.
00:45:47Evident.
00:45:50Il me l'a eue, il me l'a eue, il me l'a eue.
00:46:20On dit qu'elle a les cheveux, non ? Parce que normalement elle n'a pas les cheveux, non ?
00:46:27Là où elle a fait la photo, elle m'a dit ça.
00:46:32Là, elle a fait toute ça, elle a dit tu veux ?
00:46:36Parce qu'elle n'a pas lié d'âge, d'âge, d'âge, qu'est-ce que t'as ?
00:46:39Ça y est, t'as un nouveau ?
00:46:41Ah bah je t'ai fait griffer déjà, elle va à la maison.
00:46:44Oui, oui, tu t'es fait griffer.
00:46:46Ça y est, un nouveau ?
00:46:48Je vais te...
00:47:19Oui, c'est toi qu'on dirait.
00:47:22Ouais, c'est ma gueule.
00:47:25C'est quoi ce truc là ?
00:47:37Ça va bien ?
00:47:38Ça va bien, merci.
00:47:49Ça c'est les 4 sources.
00:47:51Et ça c'est... c'est ça Sidi Ahmed de Moussa ?
00:47:53Non, ça c'est les 4 sources.
00:47:55Fais voir, fais voir.
00:47:57J'ai une photo d'ailleurs de...
00:47:59Ah, c'est Sidi Ahmed de Moussa.
00:48:01Non, c'est... c'est... c'est les 4 sources.
00:48:05Un d'eux c'est Sidi Ahmed de Moussa.
00:48:07Un, un du coup.
00:48:09C'est la mort de tout le village avec les cadavres.
00:48:13Et là c'est parfait.
00:48:15Et on va trouver...
00:48:17Ah, génial.
00:48:20Ah, c'est toi ça ?
00:48:24Fais voir, c'est là.
00:48:33Ça va bien ?
00:48:35Ça va bien, merci.
00:48:37Ça va bien ?
00:48:39Ça va bien.
00:48:42J'ai trouvé les cadavres d'Ahmad et Moussa.
00:48:45Ah, c'est ça.
00:48:49Il y a tout ici.
00:48:51Tu sais qu'il y a une filmographie de 1978 ?
00:49:11C'est ça.
00:49:14C'est ça, c'est le dialogue.
00:49:41Je sais qu'il existe ce que j'ai jamais vu.
00:50:11C'est ça, c'est le dialogue.
00:50:42Il faut qu'il y ait un kirsch.
00:50:44Pour le reste.
00:51:11...
00:51:34Papa, tu fais un bisou à maman ?
00:51:38Maman ?
00:51:42...
00:51:44Un film à Nibel ?
00:51:46C'est à la maison, je reconnais papier peint.
00:51:49Ah oui.
00:51:51Ça doit être moi qui les ai pris d'ailleurs.
00:51:54Je suis pas sur les photos.
00:51:57...
00:52:00Alors, cette photo ?
00:52:02Il donne la photo qu'il te raconte.
00:52:05Oui.
00:52:07Ah oui, on a plein de sons là.
00:52:09Le compagnito.
00:52:11Ah, il faut attendre le monsieur.
00:52:13...
00:52:33C'est un bon souvenir.
00:52:35Ouais.
00:52:38Il n'a jamais donné de l'enfer.
00:52:41...
00:52:52...
00:53:01...
00:53:28C'est la version de la cinématographie
00:53:31qui nous a donné la 7ème porte
00:53:34dans la recherche du cinéma marocain
00:53:37pendant la guerre.
00:53:39J'ai pris ce titre parce que d'abord,
00:53:41c'est la 7ème, c'est le chiffre 7
00:53:43qui m'intéresse.
00:53:44Qui est magique.
00:53:45Qui est d'abord magique,
00:53:46et puis c'est le 7ème art,
00:53:47qui est aussi le cinéma.
00:53:48Et puis c'est Céleste, le 7ème ciel.
00:53:51...
00:53:58Ce que je peux dire sur ce livre,
00:54:01bien sûr c'est l'histoire du cinéma,
00:54:04mais comme je ne suis pas historien,
00:54:06je me suis intéressé beaucoup plus
00:54:10à un seul aspect du cinéma,
00:54:14qui est l'aspect politique, si on veut,
00:54:18de la production elle-même.
00:54:21Et d'un autre côté, le problème de la langue.
00:54:25Parce que depuis le début,
00:54:28le problème de la langue se posait
00:54:30même sous le protectorat,
00:54:32et surtout à la fin du protectorat.
00:54:35...
00:54:54Après dix ans de réflexion,
00:54:56entamé en 1980 et achevé en 1984,
00:55:00le livre de Ahmed Bouanani,
00:55:02La 7ème porte sur le cinéma au Maroc,
00:55:04attend toujours qu'un éditeur le mette
00:55:06à la disposition du public.
00:55:08...
00:55:11Cet ouvrage de 300 pages,
00:55:13appuyé d'une cinquantaine de photos
00:55:15et d'un dictionnaire des cinéastes marocains,
00:55:17retrace l'histoire du cinéma depuis sa naissance
00:55:19dans le Maghreb et en Égypte depuis 1907.
00:55:22...
00:55:47Quentin, il était une folle au cinéma.
00:55:51Grand 2, La nuit coloniale.
00:55:53Ce pays de la pelle au bois dormant.
00:55:56De l'homme du bled à l'enfant de la jungle casablancaise.
00:56:00...
00:56:02D'un certain cinéma arabe aux médecins malgré lui.
00:56:05Un ex 1 à propos de générique.
00:56:08Un ex 2 à rapport de 1950.
00:56:12Grand 3, petite histoire en marge du cinématographe.
00:56:16Mohamed Ben Ali à la recherche du trésor perdu.
00:56:20Naissance d'une carte postale.
00:56:23De silence et de cris.
00:56:26Entre deux chiffres.
00:56:28Les pionniers sont fatigués.
00:56:31Une tentative muette.
00:56:33Un chiffre magique.
00:56:35Moha, Moha, Moha.
00:56:37Heureux de celui dont la mémoire repose en paix.
00:56:40Une saison de nos mes souvenirs.
00:56:42Les années 70 de notre jeunesse, les longs métrages.
00:56:45Un mécénat sans lendemain.
00:56:47Un Douglas Fairbanks nommé Mohamed.
00:56:50Le visage caché de la carte postale.
00:56:52La traversée des apparences.
00:56:54Feu, flamme, fou.
00:56:56De sable et de sang.
00:56:58Une ville en noir, Casablanca.
00:57:01Une querelle pour descendre.
00:57:03Grand 7 pour une poignée d'images.
00:57:06Entre hier et demain.
00:57:08La mort de Charlot.
00:57:10Un certain Burlesque.
00:57:12Et la Nerveva.
00:57:14Candide ou la carte tendre.
00:57:16Des yeux sans visage.
00:57:18Renaissance d'une nation.
00:57:20La fin d'un automne.
00:57:22Naima, Farid, Aldo, Mariam et les autres.
00:57:25Buster Keaton est mort.
00:57:27Écran noir.
00:57:28L'importance et la rose.
00:57:30Des enfants et des hommes.
00:57:32Encore des cendres.
00:57:33Annexe 3.
00:57:34La solitude du comédien.
00:57:36Huit derniers chapitres.
00:57:38Caricature.
00:57:39Tous les pays qui n'ont plus de légende seront condamnés à mourir de froid.
00:57:43Un cinéma loin des feux de la rêve.
00:57:45Écran déchiré.
00:57:47Une époque étrangement douce.
00:57:49Hata ou l'embroutement.
00:57:51Chronologie des films tournés au Maroc sous le protectorat.
00:57:54À propos de tous ces étrangers venus chez nous.
00:57:57Chronologie filmographique depuis l'indépendance.
00:57:59Les courts-métrages 1956-1986.
00:58:02Les longs-métrages 1956-1986.
00:58:06Dictionnaire du cinéma au Maroc.
00:58:08Source bibliographique.
00:58:10Index des principaux non cités.
00:58:12Index des films cités.
00:58:16Usuline.
00:58:26Assaut dans la lumière.
00:58:32Rues 16 et 17.
00:58:351.
00:58:37Y a un moment, je me suis dis que c'est le moment d'écarter la chaîne de l'éponge.
00:58:44J'avais la tâche de l'enterrer et de tomber dessus.
00:58:48Il y a un moment, je me suis dis que c'est le moment d'écarter la chaîne de l'éponge.
00:58:56Et il se dis que c'est le moment d'écarter la chaîne de l'éponge.
00:59:03Ça m'a fait des tristesses et des malaises.
00:59:07C'est Abbas, parce que le Jinn n'est ouvert qu'à nous, et c'est pour ça qu'Allah ne fait pas de différence entre nous et eux, il a créé la raison pour nous et nous l'avons dit aujourd'hui.
00:59:18Abbas n'est pas un sentiment, c'est la vérité.
00:59:21Pour nous, c'est la réplique, c'est la raison pour laquelle nous avons le droit de se préoccuper.
00:59:28C'est ça.
00:59:29Pourquoi ?
00:59:30Parce que nous avons ce droit.
00:59:33L'attitude est une religion.
00:59:38L'attitude est la raison pour laquelle nous sommes là.
00:59:42Ce n'est pas le cas pour les jinn, ils sont en prison de toute leur vie !
00:59:46Ils sont en prison depuis toujours.
00:59:48Le jour où j'ai perdu mon fils, je l'ai vu et je suis resté là-bas.
00:59:55Après, je suis allé à l'hôpital pour l'emprisonner.
00:59:59Dans la chambre, j'ai vu qu'ils étaient là-bas.
01:00:02Ils étaient grands et petits.
01:00:04Tout le tribunal était là-bas.
01:00:08Je suis resté là-bas.
01:00:10Je leur ai dit bonjour.
01:00:14Ils ne me répondaient pas.
01:00:30J'ai tentu de leur dire encore trois fois.
01:00:38J'ai parlé avec le diable et il m'a dit que j'étais le diable
01:00:42Je me suis dit que j'allais entrer dans cette chambre
01:00:46Et qu'il allait me tuer
01:00:50Je me suis dit qu'il allait me tuer
01:00:54Je me suis dit que j'allais entrer dans cette chambre
01:00:58Et qu'il allait me tuer
01:01:02Je me suis dit que j'allais entrer dans cette chambre
01:01:06Je me suis dit que j'allais entrer dans cette chambre
01:01:10Et qu'il allait me tuer
01:01:36Je me suis dit que j'allais entrer dans cette chambre
01:01:40Et qu'il allait me tuer
01:01:44Je me suis dit que j'allais entrer dans cette chambre
01:01:48Et qu'il allait me tuer
01:01:52Je me suis dit que j'allais entrer dans cette chambre
01:01:56Et qu'il allait me tuer
01:02:06Le mirage ne s'appelait pas le mirage
01:02:10Il s'appelait des dollars pour Mohamed
01:02:14Puis pas de dollars pour Mohamed
01:02:18Mais le titre a été censuré
01:02:22A l'origine un roman
01:02:26Les inventions burlesques et tragiques de l'anachronique Mohamed bin Mohamed
01:02:30Récit magique, inspiré de l'oncle maternel de papa
01:02:34Le roman Les inventions burlesques et tragiques de l'anachronique Mohamed bin Mohamed
01:02:38Récit magique, devint un roman
01:02:42Composé en trois tomes, nommé Le voleur de mémoire
01:02:46Qu'il a réécrit plusieurs fois de 1966 à 2003
01:02:50Date à laquelle il me remit le manuscrit en me disant
01:02:54Je n'y retouche plus
01:03:04Le mirage
01:03:08J'avais fait deux versions du mirage
01:03:12Un en noir et blanc
01:03:16Et l'autre complètement différent en couleurs
01:03:20Parce que la couleur m'obligeait à faire autre chose
01:03:28Alors tu as retenu la version en noir et blanc
01:03:32Oui
01:03:36J'aurais fait un mauvais film en couleur
01:03:40Ça c'est sûr
01:03:44Et le film se prêtait vraiment en noir et blanc
01:03:48Alors qu'à l'époque on ne faisait plus de film en noir et blanc
01:03:52C'était une honte
01:03:56J'ai eu tous les distributeurs contre moi
01:04:00C'étaient des garçons de course
01:04:04Je leur ai dit ça français
01:04:08Tu fais un film en noir et blanc
01:04:12Qui va te le distribuer
01:04:16L'essentiel c'est que je le fasse
01:04:20Et après vous ne pourrez plus m'empêcher d'exister
01:04:24Et c'est vrai
01:04:28C'est ça
01:04:58C'est ce qui m'intrigue toujours
01:05:06Il demande qu'on lui donne la main
01:05:10Il demande qu'on lui donne la main
01:05:18Et dans la ville il y a un homme pauvre
01:05:24Pauvre
01:05:28Pauvre
01:05:58Pauvre
01:06:28Pauvre
01:06:30Pauvre
01:06:32Pauvre
01:06:34Pauvre
01:06:36Pauvre
01:06:38Pauvre
01:06:40Pauvre
01:06:42Pauvre
01:06:44Pauvre
01:06:46Pauvre
01:06:48Pauvre
01:06:50Pauvre
01:06:52Pauvre
01:06:54Pauvre
01:06:56Pauvre
01:06:58Pauvre
01:07:00Pauvre
01:07:02Pauvre
01:07:08Notre maison a brûlé le 26 juillet 2006
01:07:14Ma mère a reçu un appel un dimanche matin à 7 heures
01:07:18Elle se trouvait à Iztumrar avec mon père
01:07:22Le voisin avait appelé. Le feu a pris du balcon.
01:07:26La police a déduit un incendie criminel.
01:07:29Mais je ne sais si c'est criminel ou accidentel.
01:07:32Peut-être quelqu'un a-t-il jeté un mégot par mes gardes, par le balcon,
01:07:35où il n'y avait pas encore de fenêtre.
01:07:39La moitié de l'appartement a brûlé.
01:07:43L'endroit où mon père s'asseyait,
01:07:46l'endroit où il rangeait ses manuscrits.
01:07:49Nous avions pensé au départ que tout avait disparu.
01:08:19Je ne sais pas où est-ce que j'ai fait avec un moulage.
01:08:25À cause de son écriture.
01:08:29Parce que j'adore son écriture.
01:08:32Et je ne sais pas où est-ce qu'elle est la.
01:08:39Mon père n'avait plus mis les pieds à l'appartement de Rabat
01:08:43depuis la mort de ma soeur, Batoul,
01:08:46qui a eu un accident dans l'appartement.
01:08:53Ma mère a déblayé l'appartement.
01:08:57Avec des gens qui l'aidaient, employés ou amis.
01:09:01Ils avaient une consigne, ne rien jeter.
01:09:04Surtout les papiers, même s'ils étaient en mauvais état.
01:09:08À Montgrand-des-Arrois, ma fille avait un an et je vivais en France.
01:09:13Je ne pouvais pas venir aider.
01:09:15Ce qui n'a pas brûlé a été mouillé par les pompiers.
01:09:19Ma mère a amené tous les éléments sur la terrasse
01:09:23qu'elle a fait sécher, un à un.
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01:11:03Nous avons levé nos tentes, rassemblé nos troupeaux.
01:11:07Nos chameaux sont bardés.
01:11:09Nos chevaux libres d'entrave.
01:11:13Notre mémoire pétrifiée.
01:11:17Celui dont la mémoire repose en paix.
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01:13:07Dans les contes populaires, il est toujours interdit d'ouvrir la septième porte.
01:13:13Nous, cinéastes marocains de 1984, sommes les personnages imprudents de la tradition.
01:13:21Nous n'avons pas peur de voler la clé et de voir ce qu'il y a au-delà de cette fameuse porte.
01:13:27Notre art.
01:13:29Ahmed Bouanani.
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