Le Rassemblement national est aux portes du pouvoir ce lundi 1er juillet, au lendemain du premier tour des élections législatives. La gauche apparaît comme la principale force en opposition à l'extrême droite et appelle à constituer un front républicain face au risque de l'arrivée de Jordan Bardella à Matignon. Distancé, le camp présidentiel jouera les arbitres dans de nombreuses circonscriptions.
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00:00Eh bien, je crois que les résultats d'hier soir, ils disent que rien n'est joué et que tout dépend de la campagne qui s'ouvre maintenant.
00:06C'est une nouvelle campagne qui s'ouvre et ça dépend notamment de la responsabilité que vont prendre toutes les forces politiques.
00:13Je suis donc ici pour leur lancer un appel solennel.
00:17Tout nid-nid et toute mise dos à dos de l'extrême droite avec une quelconque autre force politique
00:22conduira mécaniquement à amener une majorité absolue au Rassemblement national.
00:27Par contre, on sait, on le voit notamment dans votre reportage, à quel point la question des désistements est centrale.
00:33Là, le temps tourne, il y a urgence.
00:35Il reste 24 heures pour que l'ensemble des forces républicaines se désistent pour permettre aux candidats le mieux possible de pouvoir...
00:41Plus de 179 désistements selon le chiffrage du journal Le Monde à 20 heures.
00:47Oui.
00:48Vous vous y croyez encore ? Tout n'est pas fichu pour la gauche ?
00:51Il reste encore 24 heures pour en faire d'autres, des désistements.
00:54Et moi, ce que je tiens à dire ici, c'est que ce n'est pas possible que ça soit toujours à géométrie variable et toujours dans le même sens.
01:00Tous les candidats du Nouveau Front populaire se sont désistés.
01:03Tous les candidats de la Macronie devraient faire de même.
01:07En 2002, en 2017, en 2022, les organisations syndicales, les électeurs et électrices de gauche ont pris leurs responsabilités
01:16pour empêcher l'extrême droite d'arriver au pouvoir.
01:18Moi, je peux en témoigner.
01:19Ce n'était pas agréable de voter pour Jacques Chirac et pour Emmanuel Macron.
01:22C'était mes premiers votes.
01:24Mais si c'était à refaire, je le referais.
01:26Parce que jamais il ne faut mettre dos à dos l'extrême droite avec une quelconque autre force politique.
01:32Il y a une différence de nature.
01:34L'extrême droite, on sait quand elle arrive au pouvoir, on sait quand ça commence, mais on ne sait pas quand ça finit.
01:39Pourquoi ? Parce qu'elle s'attaque aux libertés, elle s'attaque à tous les contre-pouvoirs, aux juges, aux médias, aux organisations syndicales, aux ONG.
01:46Elle s'attaque aux principes républicains, à l'état de droit.
01:49Elle s'attaque aussi aux libertés d'expression et même, elle les installe à un régime général de fake news avec un relativisme généralisé
01:59pour réécrire l'histoire, réécrire la science par exemple.
02:03Ça n'est pas un parti comme les autres.