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Le Rassemblement national est aux portes du pouvoir ce lundi 1er juillet, au lendemain du premier tour des élections législatives. La gauche apparaît comme la principale force en opposition à l'extrême droite et appelle à constituer un front républicain face au risque de l'arrivée de Jordan Bardella à Matignon. Distancé, le camp présidentiel jouera les arbitres dans de nombreuses circonscriptions.

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Transcription
00:00Et puis il y a le cas aussi où des candidats de droite se désistent pour faire barrage au Rennes au profit de LFI, c'est le cas de Laurent Bonaterre.
00:09Bonsoir, vous êtes candidat Ensemble Horizons en Seine-Maritime, qualifié pour le deuxième tour, mais vous avez décidé de vous désister au profit d'Alma Dufour, la députée sortante LFI.
00:21Non, non, non, non, non, non, non, non. Alors on va reprendre les choses. Bonsoir à tous et à toutes. Je ne me suis pas désisté en faveur d'Alma Dufour.
00:30J'ai retiré ma candidature sans faire d'appel au vote. D'abord parce que je crois que nos concitoyens sont des grands garçons et des grandes filles, qu'ils n'ont pas besoin
00:38qu'on leur tienne la main dans l'isoloir et que les gens feront leur choix. Pourquoi nous avons décidé le retrait de ma candidature avec mon suppléant ?
00:46Parce que nous ne pouvions pas gagner. Nous étions troisième. Nous avons fait un très bon score. Nous avons fait reculer le RN sur cette circonscription,
00:53qui est aujourd'hui malheureusement le favori. Nous nous sommes qualifiés au second tour, là où en 2022 le candidat socialiste dissident n'avait pas réussi à se qualifier.
01:01Il avait été obligé de se retirer automatiquement. Et nous sommes malheureusement troisième à 7 600 voix du candidat RN, qui est très devant.
01:11Et donc notre candidature ne pouvait pas être une candidature gagnante. Au premier tour, lorsqu'on fait une candidature, on porte ses idées, on porte ses valeurs,
01:17on propose quelque chose aux électeurs. On ne prend pas un risque énorme. Au second tour, lorsqu'on présente une candidature, on n'est plus que deux, trois, quatre maximum.
01:25Il y a là un choix, évidemment. — D'accord. Vous n'appelez pas à voter Alma Dufour, mais le fait de vous retirer... — Oui, mais laissez-moi finir.
01:30— Attendez. Oui, non, mais allons à l'essentiel, parce que le fait de vous retirer, il donne peut-être une chance. — L'essentiel, c'est que vous expliquez la situation de la circonscription.
01:36— Oui, mais Édouard Philippe... — Depuis tout à l'heure, vous parlez de tas de trucs qui ne concernent pas les Français. Nous, ça concerne les électeurs, la catégorie de circonscription.
01:42— D'accord. Mais Édouard Philippe, votre patron, qui dirige Horizon, a dit ni LFI ni RN. Vous êtes sur cette ligne ou vous allez favoriser plutôt LFI, là ?
01:54— J'en sais rien. Mais je suis pas sûr que mon retrait favorise LFI. D'ailleurs, je trouve que depuis que j'ai pris cette décision, il y a beaucoup de gens qui la saluent
02:04et qui comprennent. Le but, c'est de rendre leur liberté totale aux électeurs. Ils auront deux candidats, un candidat RN, un candidat LFI.
02:11C'est d'ailleurs exactement la même situation qu'en 2020. — Enfin, votre électorat, il est orphelin. Il doit se dire « Finalement, au deuxième tour, on m'abandonne ».
02:20— Mais les électeurs, ils se déterminent en fonction de la proposition qu'il leur est faite. Nous n'avions aucune chance de gagner.
02:28Vous connaissez, je pense, un peu la sociologie électorale. Le troisième, dans une élection triangulaire, s'il est décroché, il continue à décrocher.
02:37Et il fait beaucoup moins de voix. Et les électorats se seraient répartis pour essayer de gagner vers les deux candidats arrivés en tête.
02:44Moi, j'ai voulu de la clarté, de la transparence. On s'est retirés. — Donc ce n'est pas pour favoriser Alma Dufour. Que les choses soient claires.
02:51— Non, non. C'est pas pour favoriser Alma Dufour. Et moi, à titre personnel, je ne voterai jamais pour un candidat du FN. Et les électeurs feront ce qu'ils veulent.

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