Lors du premier tour des élections législatives, le Rassemblement national est arrivé largement en tête avec plus de 33% des voix. Le Nouveau Front populaire arrive en seconde position avec près de 28% des voix. Le camp présidentiel se positionne qu'en troisième position, avec moins de 21% des suffrages.
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00:00Le Rassemblement National a commencé sa campagne de second tour dès hier soir et de façon très forte.
00:04Dès hier soir, oui, avec déjà une première réponse à une question, qui c'est le patron ?
00:07C'est plutôt la patronne, on a vu Marine Le Pen intervenir en premier,
00:11donc on sait bien que si c'est Jordan Bardella qui irait à Matignon,
00:14ça reste quand même Marine Le Pen qui fixe la ligne.
00:16Ensuite, on le voit bien, le Rassemblement National est sur une campagne en deux axes,
00:20dédiabolisation toujours et dramatisation de l'autre côté.
00:23Dédiabolisation, regardez ce qui est marqué sur le pupitre de Jordan Bardella,
00:26l'alternance commence pour la première fois, le Rassemblement National est une force d'alternance,
00:31c'était un terme qu'on réservait jadis au parti de gouvernement,
00:33en tout cas il souhaite l'être et il est en position de l'être.
00:37Dans cette dédiabolisation toujours, cette phrase qu'a marquée de Jordan Bardella,
00:41je serai toujours le garant de vos droits, quand on se souvient de la polémique
00:45qu'il y a eu entre les deux tours sur les droits des binationaux,
00:48on voit bien qu'il y a une volonté de lissage toujours
00:51et Jordan Bardella promet dans une lettre qu'il va adresser à tous les Français
00:55et que nous nous sommes procurés.
00:57Ce dimanche 7 juillet, vous pouvez faire le choix d'une rupture responsable.
01:01Belle oxymore, ça rappelle un peu la rupture tranquillou des humoristes il y a déjà une vingtaine d'années.
01:06L'autre axe, c'est la dramatisation avec cette phrase de Jordan Bardella.
01:10Le premier de ses choix, ce sont les agents du chaos grimés en Nouveau Front Populaire,
01:15l'extrême gauche qui constitue une menace existentielle pour la nation française.
01:19Il pointe évidemment l'alliance de la gauche derrière Jean-Luc Mélenchon
01:24qui est cité notamment, il y a une personnalisation du duel.
01:26Jean-Luc Mélenchon qui d'une certaine façon lui a rendu service
01:30en se prononçant évidemment dès 20h15 hier.
01:34Est-ce que le RN peut décrocher la majorité absolue dimanche ?
01:36On assiste à une vague et il y a une dynamique et ça compte en politique.
01:39Alors il y a des maladresses qui peuvent réduire un score.
01:42On se souvient en 2007, il y avait eu une polémique sur la TVA sociale
01:44qui avait fait chuter la droite sarkoziste.
01:47Mais la question c'est de savoir si le RN en gros est en train de vivre,
01:50toute comparaison gardée, une forme de mai 1981,
01:53c'est-à-dire une vague qui pourrait tout emporter au second tour.
01:56Ça peut être deux bémols, les consignes de vote, mais à condition qu'elles soient claires,
01:59ce qui n'est pas forcément le cas dans le camp présidentiel.
02:01Et puis des bons reports de voix de vote.
02:03Néla en parlait tout à l'heure à propos de l'exemple d'Elisabeth Borne.
02:06Est-ce que des gens de gauche qui se sont posés à la réforme de retraite
02:08iront voter pour Elisabeth Borne ?
02:10Ça reste toute une question.
02:12Merci, merci Eric Coquerel d'être venu nous voir le temps, il est 8h.