• il y a 6 mois
Le CSF, c'est le rendez-vous incontournable de Sport en France, le lieu de passage de tous les athlètes et de découverte de toutes les disciplines. Cette semaine, place à la Fédération Française de Cyclisme ! Son président Michel Callot, et le nouveau directeur du programme olympique Florian Rousseau sont nos invités.

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Sport
Transcription
00:00Salut à toutes et à tous ravis de vous retrouver dans le club,
00:28c'est un petit peu le clubhouse de sport en France,
00:31plateau le temps d'une demi-heure, vous en avez l'habitude,
00:34c'est l'émission des fédérations du mouvement olympique et sportif français
00:39qui nous accompagnent, on égrène le calendrier,
00:42surtout les disciplines à l'occasion de cette émission.
00:45Numéro 68 aujourd'hui, des disciplines au pluriel,
00:48il va être question avec la fédération qui nous accompagne aujourd'hui,
00:53c'est l'une des plus populaires de France,
00:55j'ai nommé la fédération française de cyclisme.
00:58Et pour parler de cette fédération, de son actualité,
01:02des compétitions qui vont jalonner cette année 2022,
01:07j'ai le plaisir d'accueillir son président Michel Calot.
01:10Bonjour.
01:11Bonjour à vous.
01:11Comment allez-vous ?
01:12Bien, très bien.
01:13Formidable, le printemps arrive, les courses cyclistes se développent
01:18et vont reprendre leurs droits.
01:20Et pour aborder l'actualité de l'élite,
01:24puisqu'il fut un membre éminent de cette élite du cyclisme français
01:27pendant de nombreuses années,
01:28Florian Rousseau nous accompagne.
01:30Comment allez-vous, Florian ?
01:31Très bien, bonjour.
01:32Oui, bonjour.
01:33Effectivement, commençons par les salutations d'usage.
01:36Ancien, évidemment, multiple champion olympique,
01:40champion du monde de la piste française
01:42et aujourd'hui, directeur de ce programme olympique
01:46qui voit le jour avec votre vécu
01:50et votre connaissance de ces disciplines.
01:52On va pouvoir reparler de tout ça à l'occasion de cette émission.
01:56Tout le monde pratique le vélo.
01:58Tout le monde sait ce que c'est.
01:59Peut-être un petit peu moins la Fédération française de cyclisme,
02:02mais on n'a pas tous notre licence.
02:03On va apprendre à la connaître tout de suite dans Fais des Codages.
02:15Avec quelques chiffres clés,
02:18président quasiment 2 500 clubs dans l'Hexagone.
02:22Voilà qui plante un peu le décor.
02:25Plus de 100 000 licenciés.
02:27Le Covid est passé par là.
02:28Il y a eu quelques baisses,
02:29mais on l'a souvent vu sur ce plateau
02:32inhérent à beaucoup de fédérations.
02:35Quel état de santé vous pouvez dresser dans cette période
02:38où le mot santé a beaucoup été utilisé ?
02:42Quel est l'état de santé de cette fédération pour cette année-là ?
02:46Pour bien décrire la Fédération française de cyclisme,
02:48il manque peut-être une donnée clé dans les chiffres que vous avez évoqués.
02:51C'est le nombre de manifestations
02:54qui sont organisées chaque année par nos clubs.
02:57Du plus petit niveau, on dira jusque autour de France,
03:00ça en fait 10 000 sur une année normale.
03:03Au pire du Covid, on est descendu à 4000 organisations.
03:07Et c'est là l'impact qui a été le plus fort,
03:10le plus violent vis-à-vis de notre tissu associatif.
03:13Pour 2022, a priori,
03:16on va retrouver notre seuil d'organisation d'avant la crise,
03:20ce qui est une excellente nouvelle.
03:21Et surtout, on sent qu'il y a une dynamique au sein de nos clubs
03:25pour reprendre le maximum,
03:30autant que faire se peut tout au moins,
03:32le bâton de pèlerin, aller reconquérir
03:35la possibilité d'organiser auprès des territoires,
03:37des collectivités qui sont nos interlocuteurs phares.
03:40Ça se passe dehors, nos manifestations.
03:43C'est l'espace public qui devient notre terrain de sport.
03:46Et quand on a un peu perdu l'habitude,
03:48c'est un peu plus difficile à faire.
03:51Mais je suis assez confiant sur cette dynamique
03:54et on a tout fait au niveau de la fédération
03:55pour entretenir le feu sacré sur le volet organisation
03:59parce qu'il est déterminant pour beaucoup de nos disciplines.
04:03Pourquoi plus de 10 000 événements, voire 11 000 les grandes années ?
04:07Tout simplement parce que vous êtes une fédération pluridisciplinaire.
04:09La route, la piste, dont on va avoir l'occasion de parler avec Florian,
04:13et pas qu'eux bien évidemment, mais également le cyclocross,
04:15le VTT, le BMX avec toutes leurs composantes.
04:18Voilà un petit peu ce qui fait aussi toute la complexité
04:23finalement organisationnelle de ces disciplines.
04:26Avant de détailler un petit peu le développement,
04:30les pratiques, l'organisation aussi vers l'élite
04:33et tout ce qui peut être fait.
04:36D'abord, demain, le quinquennat, c'est une année présidentielle.
04:39Alors pas pour vous en tant que président de fédération,
04:42mais le quinquennat, vous êtes à la tête de cette fédé depuis 2017.
04:47Voilà, comment vous jugez un petit peu ce bilan en étant jugé parti ?
04:52Oui, c'est toujours difficile de faire cet exercice-là,
04:54mais on avait un certain nombre d'objectifs
04:59avec l'équipe qui m'accompagne depuis le début.
05:02Le premier objectif, c'était de restaurer une fédération solide
05:06sur le plan financier, dans sa capacité à investir.
05:09Aujourd'hui, je considère que c'est un objectif atteint.
05:12Le deuxième objectif, c'était de se mettre sur une trajectoire événementielle ambitieuse.
05:17On aura trois champions du monde en 2022.
05:20Peut-être on en reparlera.
05:21On est en groupement avec notre fédération internationale et ASO,
05:26qui est l'organisateur du Tour de France,
05:28pour répondre aux appels d'offres du Cojo.
05:31Et on a un très grand projet pour 2027,
05:34d'organiser tous les champions du monde réunis en France,
05:37ce qui serait une grande première.
05:39Donc, je considère là également que cet objectif, il est accompli.
05:42Le troisième point, c'est le volet sportif.
05:44Le volet sportif, c'est compliqué.
05:45Ça se construit dans la durée.
05:47Alors, si on regarde les bilans bruts au jeu de Tokyo,
05:51on a fait deux fois mieux qu'au précédent.
05:53C'est pas pour autant qu'on a atteint nos objectifs.
05:56Mais voilà, je crois que Florian parlera bien mieux que moi.
05:59Et l'essentiel, c'est de se donner les moyens de pouvoir continuer à avancer.
06:04Et puis après, je terminerai par là.
06:06Surtout, on a fait en sorte que notre fédération puisse pleinement s'installer
06:13sur le domaine de la mobilité douce, du savoir rouler à vélo.
06:17Et vous le disiez tout à l'heure, parce qu'en France,
06:19on est très, très nombreux à faire du vélo, mais très peu.
06:22Et notre souhait, c'est qu'on puisse amener un maximum de Français
06:25à pratiquer beaucoup plus le vélo, avant même de parler de cyclisme,
06:29de compétition et de performance.
06:32Il y a cette pratique grand public que vous évoquez,
06:35bien aidée aussi par les pouvoirs publics qui se démocratisent.
06:38En ce qui concerne l'élite, je vais m'adresser à Florian.
06:43Par rapport à ces ambitions présidentielles,
06:46qu'est-ce qui vous a amené à vous embarquer dans cette aventure
06:51et dans ce rôle nouveau ?
06:53La fédération cycliste est ma fédération de cœur, bien évidemment.
06:58Moi, je viens de la piste, mais en tout cas, sur le programme olympique,
07:01il y a cinq disciplines.
07:03Et je crois que c'est le challenge, l'ambition.
07:06Notre fédération est la deuxième fédération en France au nombre des médailles.
07:10Donc, il y a un poids lourd, un héritage aussi très, très fort.
07:13Et puis, je crois qu'on va vivre quelque chose d'unique,
07:15les Jeux olympiques en France.
07:17Donc, c'est quelque chose qui m'anime, en tout cas,
07:19de mettre à profit mon expérience professionnelle,
07:21pour que les athlètes français et les athlètes de la fédération
07:24puissent gagner des médailles sur ces Jeux de Paris.
07:27Il fallait en être. Il fallait en être de cette aventure de JO en France.
07:30Par tous les moyens, quand même, quand on a été champion olympique comme vous.
07:33Oui. Aujourd'hui, moi, ma mission,
07:37c'est ce qui m'anime le matin quand je travaille pour les athlètes
07:41et leur encadrement, bien évidemment.
07:43Le staff, pour mettre en œuvre, porter une vision stratégique,
07:46une organisation et d'offrir les meilleures conditions de préparation
07:50à un peu plus de deux ans et demi des Jeux.
07:52Donc, c'est très, très court.
07:54Mais voilà, on a la chance de travailler dans le sport.
07:57C'est quelque chose de joyeux, le sport.
07:59Il faut se le dire. Il faut le faire sérieusement.
08:02Il y a des enjeux très, très forts pour notre fédération, pour les sportifs.
08:05Mais voilà, je suis heureux de ce que je fais
08:09et puis d'avoir rejoint la fédération au mois de novembre dernier.
08:12On aura l'occasion de détailler justement ce service mis sur les athlètes
08:17en vue de ce projet de Paris 2022, de Paris 2024, pardon, pour la deuxième partie.
08:23Président, on évoquait cette grande fédération par les disciplines,
08:28par la taille. Aujourd'hui, quand on dissèque un petit peu l'accès à la pratique
08:34et quand on dissèque aussi la manière d'accéder aux hauts niveaux,
08:39cette pluralité, est-ce que c'est une difficulté ou une force ?
08:43On a des Pôles France qui sont dissociés par spécialité.
08:46On a un accès des clubs souvent assez spécialisé.
08:49Comment on travaille sur cette émulation-là ?
08:52Alors, on a un point fort, vous l'évoquiez tout à l'heure,
08:55c'est notre couverture territoriale. Avec 2500 clubs, on est très présent sur le territoire.
09:00Ça, par contre, il faut bien l'associer à une faiblesse historique de notre fédération
09:04qui vient du fait que pendant très longtemps, la discipline principale a été la route.
09:09Or, chacun a l'impression qu'on peut venir faire du cyclisme sur route sans avoir besoin d'apprendre.
09:14Donc, on a des clubs qui ont historiquement été très peu professionnalisés dans leur encadrement.
09:19Donc, on essaye de remonter cette pente-là.
09:22Et pour aller au bout de votre question, on peut le voir de plusieurs façons.
09:26D'abord, naturellement, nos clubs sont plutôt spécialisés,
09:30donc permettent d'offrir de bonnes capacités d'accueil par rapport à la discipline qui est choisie par l'enfant.
09:37Ensuite, évidemment, quand on le voit depuis le niveau fédéral,
09:41Florian le disait par rapport au très haut niveau, au niveau olympique,
09:44où on est déjà olympique sur cinq terrains de jeu différents, très différents les uns des autres.
09:49Et vous ajoutez à ça quatre autres disciplines de haut niveau
09:52et quelques autres disciplines encore qui ne sont pas reconnues comme de haut niveau,
09:55mais qui existent et qu'il faut accompagner.
09:57Ça, c'est évidemment très complexe pour la fédération, très coûteux.
10:02Ça demande beaucoup de moyens humains et financiers.
10:05Et c'est tout notre paradoxe.
10:07C'est à la fois notre richesse, parce que ça nous expose
10:10et ça permet à des enfants de venir nous retrouver pour des disciplines
10:13qui sont très, très différentes les unes des autres
10:16et très complémentaires en même temps entre le BMX,
10:19qui est quand même plutôt une discipline où il faut être explosif,
10:23et puis la route où c'est plutôt l'endurance, et toutes les autres au milieu.
10:28Ça, ça fait partie de notre patrimoine réellement.
10:32La difficulté étant de pouvoir l'animer dans de bonnes conditions
10:35depuis la base jusqu'au plus haut niveau fédéral.
10:38Alors, je profite de cette question et aussi des images qui défilent derrière vous
10:43pour connaître un petit peu et prendre le pouls de ces pratiques-là.
10:48On a parlé d'une baisse inhérente à la Covid.
10:52Malgré cela, est-ce qu'on assiste chez vous, comme dans d'autres fédérations,
10:56à un basculement vers des disciplines peut-être un petit peu plus fun,
11:00plus récréative, bien que très haut niveau évidemment comme le BMX,
11:04ou est-ce que les vitrines que sont la route et la piste
11:07demeurent aujourd'hui en 2022 ?
11:09Alors, la première chose qu'il faut voir quand on parle de ces bilans-là,
11:15c'est le fait que l'activité du cyclisme sur route est une activité
11:19qui devient très difficile à maintenir pour des enjeux qui sont des enjeux de sécurité.
11:24La France urbanise.
11:26Vous avez de plus en plus de Français qui vivent dans des villes moyennes ou grandes
11:30et où pratiquer le vélo sur route est quand même assez compliqué.
11:34En tous les cas, peut poser problème aux parents pour laisser partir leurs enfants.
11:38Donc, quand on regarde ça sur deux décennies, sur une vingtaine d'années,
11:42on s'aperçoit que le cyclisme dit traditionnel,
11:44donc c'est la route, la piste et puis le cyclocross,
11:47représente aujourd'hui à peu près 55-56% de nos licenciés
11:52et vous avez un bloc assez conséquent et à peu près d'égale valeur
11:56qui s'est constitué à plus de 40% de licenciés pour le BMX et le VTT.
12:01Et le BMX n'a pas cessé d'être en croissance depuis le début des années 2000 en fait.
12:06Alors, il y a un enjeu aussi qui va être celui et qui l'est depuis le début de votre mandature,
12:13la féminisation aussi au niveau des licences.
12:16On est à une dizaine de pourcents.
12:18Je crois que c'est forcément un peu mieux faire de ce point de vue-là.
12:21Qu'est-ce qui aujourd'hui peut être un frein, sans mauvais jeu de mots,
12:24et qui est aussi un des leviers à activer dans les prochaines années, les prochains mois ?
12:30Le frein, il est dans l'histoire de notre sport.
12:32Les forçats de la route, enfin des images qui renvoient à quelque chose d'assez dur, d'assez contraignant.
12:39Donc voilà, ça, il faut le bousculer tout doucement.
12:43Alors, malgré tout, vous voyez, les chiffres ont leur vertu.
12:46C'est que le 10%, il est juste.
12:48Moi, quand je suis arrivé à la présidence de la Fédération française du cyclisme,
12:51on était à 10% juste de licenciés.
12:54On a passé aujourd'hui le cap des 12,5%.
12:57Alors, ça peut paraître peu.
12:59Mais vous voyez qu'en valeur absolue, ça fait déjà pas mal.
13:02Il faut continuer sur cette tendance-là.
13:04Mais pour ça, il faut arriver à tout féminiser.
13:06Bien évidemment, la pratique compétitive.
13:08Mais bien au-delà, c'est le nombre de dirigeantes,
13:10c'est le nombre de femmes qu'on retrouve dans nos encadrements,
13:13c'est les métiers féminins au pluriel.
13:16Et pour ça, on conduit un plan d'action assez complet
13:19qui consiste aussi à aller à la rencontre de pratiquantes
13:23qui ont envie de faire du loisir, mais pas forcément de la compétition.
13:26Et là, on voit bien, notamment sur les routes,
13:28que les femmes sont de plus en plus nombreuses
13:31à avoir une pratique sportive du vélo,
13:33sans que ce soit pour autant une pratique de compétition.
13:36Et dépasser les fleurons et seulement les vitrines.
13:39Parce que de Félicia Ballanger, que vous avez bien connue,
13:41à Pauline Ferrand-Prévot, on en a des vitrines.
13:44Mais effectivement, il faut dépasser ça.
13:46On l'a bien compris, Président.
13:48L'actualité du haut niveau, ou en tout cas, les résultats du haut niveau,
13:51nous amènent à une année 2021.
13:53Et vous en avez parfaitement parlé,
13:55notamment sur votre site, qui a été absolument exceptionnel
13:58en termes de résultats.
14:0077 médailles attribuées à la Fédération
14:05et dans cet univers cycliste
14:07qui est rempli de disciplines très différentes, on l'a dit.
14:10Ça n'empêche pas d'obtenir des résultats.
14:13Là, des médailles, on en parle au niveau élite, mais aussi junior.
14:18Et c'est là aussi, probablement, l'une des satisfactions
14:21florian de cette année qui fleurbont.
14:25L'émulation en vue de Paris, notamment.
14:28Le potentiel des athlètes est là.
14:30Les résultats au niveau mondial ou européen le montrent.
14:34Je crois qu'il y a eu sept titres en 2021 mondiaux.
14:37Il y a eu des titres européens.
14:39Nos équipes de France jeune se portent aussi très bien.
14:41Et bien sûr, notre objectif, mon objectif
14:44dans la nouvelle organisation à la Fédération
14:46avec la Direction technique nationale,
14:48c'est de suivre vraiment ces sportifs
14:50avec leurs entraîneurs, de les accompagner
14:52sur leurs projets de performance.
14:54Paris 2024, mais Paris 2024 est aussi l'opportunité
14:57de transformer notre organisation pour mieux suivre
15:00et accompagner les sportifs pour 2028 et au-delà.
15:03Ça veut dire, Florian, que concrètement, on regarde
15:07et notamment je sais que l'ANS est très pointue
15:09sur ces stats, sur ces datas, sur ces données chiffrées.
15:12C'est un point de passage uniquement, clairement.
15:15Mais c'est un bon indicateur de se dire
15:17que sur ces sept titres dont vous parliez,
15:19il y a certes les lites routes,
15:21mais il y a aussi pas mal de juniors qui performent
15:23et se dire qu'il y a une matière sur laquelle travailler.
15:27Oui, c'est déjà très important.
15:29On est à deux ans et demi des Jeux.
15:30Si on parle des Jeux de Paris,
15:31c'est-à-dire les athlètes qui sont en capacité de gagner.
15:33Ils l'ont montré.
15:34Maintenant, il va falloir être en capacité
15:36de gagner le jour J, le jour des Jeux.
15:38Et on voit que les Jeux restent une compétition particulière.
15:41Les Jeux à domicile encore plus.
15:43Et donc, la réflexion est stratégique
15:46et avec les équipes avec qui je travaille,
15:48c'est de se dire comment,
15:50notamment nos meilleurs potentiels,
15:52on les amène à ce qu'ils soient le plus performants
15:55ou à élever leur niveau le jour J des Jeux à Paris.
15:58L'ambition, elle est là.
15:59Le potentiel est là.
16:00À nous de nous organiser, de faire mieux,
16:03de mieux travailler, de s'améliorer collectivement
16:05pour amener les athlètes à pouvoir exprimer déjà
16:08ce qu'ils ont montré au niveau mondial,
16:09c'est-à-dire gagner,
16:10et donc gagner pour les Jeux de Paris.
16:12Vous avez eu la particularité de regarder avec le recul
16:15et en même temps la ferveur qui est la vôtre
16:17ces deux médailles de Tokyo.
16:19Vous avez pu en parler, j'imagine,
16:21très vite avec le Président.
16:22Comment vous avez-vous pu analyser
16:25en mettant un petit peu la tête,
16:27non pas dans les dossiers,
16:28mais en débriefant avec les intéressés
16:30ce bilan qui était forcément,
16:31nous l'a dit le Président,
16:32pas forcément à la hauteur des attentes
16:35et ce qu'il faut changer justement dans ce cycle ?
16:37Alors, bien évidemment,
16:38je n'étais pas à la Fédération de cyclisme
16:40lors des Jeux,
16:41mais bien sûr que j'ai quand même un suivi
16:42en tant que supporter et fan de la Fédération.
16:44Mais il y a eu tout un processus,
16:46une méthodologie de débriefing,
16:48d'analyse très poussée à la Fédération
16:51avec l'Agence nationale du sport
16:53pour aller très très loin pour ce bilan
16:56et puis en sortir notamment des leviers
16:58pour mieux accompagner les athlètes,
17:00notre encadrement, nos staffs
17:02pour cette ambition à deux ans et demi de Paris.
17:06Donc cette méthodologie,
17:07même dans ce temps très court,
17:08parce qu'il faut se dire
17:09que l'Olympiade est plus courte que d'habitude,
17:11il fallait quand même prendre le temps
17:12d'avoir une vraie méthodologie,
17:14une vraie analyse pour comprendre les choses
17:16et ensuite mettre en œuvre une organisation
17:18et puis mettre en œuvre notamment
17:20les leviers importants qui en ressortent
17:22de ces débriefings déjà pour 2022.
17:25Avec 2022 qui est une année importante quand même
17:27puisqu'il y a trois championnats du monde en France,
17:29donc c'est intéressant pour nous
17:31en termes de performance,
17:32en termes de marqueurs,
17:33pour nos athlètes et pour nos équipes
17:35de jouer à domicile.
17:36On les détaille, président,
17:38si vous le voulez bien,
17:39ces trois rendez-vous
17:40qui sont à la fois des galops d'essais
17:43en vue de Paris,
17:44même si on ne sera pas toujours
17:45sur les mêmes sites évidemment,
17:47mais qui vont être forcément des marqueurs
17:49et des moments que vous allez regarder
17:51particulièrement de près.
17:53Oui, d'ailleurs l'année n'est pas choisie au hasard,
17:56alors avec l'Fédération internationale,
17:58on prend parfois aussi un peu ce qu'on peut,
18:00mais on voulait avoir
18:02une densité de championnats du monde
18:04en tous les cas avant Paris 2024.
18:062022 c'est une bonne année malgré tout
18:08parce que ça laisse quand même
18:09un petit peu de temps après.
18:10Et ces trois championnats du monde,
18:12ce sera d'abord le BMX,
18:14donc ça se passera à Nantes en fait,
18:16à la fin du mois de juillet.
18:18Un petit peu plus tard en août,
18:19on aura le VTT aux Gets,
18:21en Haute-Savoie donc,
18:22et puis on terminera au mois d'octobre
18:23par la piste,
18:24alors sur le vélodrome olympique cette fois-ci
18:26de Saint-Quentin-en-Yvelines,
18:28vraiment là à la maison
18:29pour nos athlètes.
18:31Et on espère évidemment que ça contribuera
18:35à donner l'impulsion et au travail
18:37que fait Florian avec les athlètes
18:40et avec tous les staffs
18:42de ces équipes de France.
18:44On va rentrer dans le détail
18:45de cette mission évidemment,
18:47quelques secondes avec cette deuxième partie
18:50FEDEMA.
19:02Tout d'abord, Président,
19:03je m'adresse à vous,
19:04pourquoi cette volonté d'un poste
19:06de directeur de ce projet parcours
19:10qui nous mène jusqu'à 2024 ?
19:14Je pense que présider une fédération,
19:17c'est comme diriger une entreprise,
19:18vous apprenez en progressant.
19:20On a mis des choses en place,
19:22comme on le disait tout à l'heure,
19:23dans une première Olympiade.
19:25Les Jeux olympiques,
19:27alors malheureusement,
19:28ils ont eu lieu un an plus tard,
19:29donc il a fallu attendre un an de plus,
19:30mais c'est quand même l'occasion
19:32de pouvoir passer plus finement au tamis
19:35ce qui a fonctionné bien
19:36ou ce qui a moins bien fonctionné.
19:38Et incontestablement,
19:40quand on a fait les premiers bilans,
19:42mais très vite,
19:43moi ça m'a sauté aux yeux pendant les JO,
19:45c'est l'avantage de le voir sur place,
19:47on a bien senti que dans les dispositifs
19:50qu'on avait pu mettre en place,
19:51il nous manquait finalement une ressource clé,
19:54une ressource expérimentée
19:57par rapport à ce terrain olympique
19:59pour pouvoir apporter ce surplus.
20:02Florian le disait tout à l'heure,
20:03c'est des athlètes qui performent régulièrement
20:05dans les championnats du monde,
20:06on ne peut pas dire qu'on manque de niveau,
20:08ce n'est pas ça le sujet,
20:09mais par contre,
20:10c'est bien la question d'être au rendez-vous
20:14sur le plus grand événement planétaire
20:16et c'était indispensable pour moi
20:19que ça puisse passer par une ressource externe
20:22disposant d'un maximum de compétences
20:25pour pouvoir réussir,
20:26d'où la volonté de discuter, d'échanger,
20:30de se rapprocher de Florian
20:31qui me paraissait en tous les cas
20:34cocher d'autant plus toutes les cas
20:37que c'est aussi une fierté pour une fédération
20:40de pouvoir ramener dans son encadrement
20:43un triple champion olympique
20:45d'une de ses disciplines,
20:46ça c'est aussi important.
20:48Evidemment.
20:49Et derrière, ces derniers titres olympiques
20:52datent de cette période du XXème siècle
20:55pour notre fédération.
20:58Et la piste,
20:59on va avoir l'occasion d'en parler Florian.
21:01Avant cela, vous avez évoqué tout à l'heure
21:04des process à mettre en place,
21:06des choses se rapprocher des athlètes.
21:09Concrètement, ça passe par
21:12quelle huile vous mettez dans les rouages ?
21:15Vous êtes un lien entre, je ne sais pas,
21:18l'ANS, les entraîneurs,
21:20vous restez à l'échelle du coach
21:23où vous vous placez bien au-dessus.
21:25Comment ça se passe ?
21:26Quel est votre rôle de relais là ?
21:28Bien sûr, il y a un lien très fort avec l'ANS.
21:31On partage notre projet, notre vision.
21:33Le travail est collaboratif.
21:35L'ANS est un partenaire, bien évidemment.
21:38Et puis moi, au niveau interne,
21:40avec la fédération,
21:41l'organisation déjà,
21:43nos head coach, nos entraîneurs,
21:45responsables des cinq disciplines.
21:48Il y a un travail systématiquement avec eux,
21:51d'échange.
21:52Tout à l'heure, on parlait aussi
21:54de la particularité du cyclisme
21:56avec des disciplines complètement différentes.
21:58Mais je crois que c'est aussi une richesse,
22:00en tout cas sur la performance.
22:01Et je crois que ces experts de la performance,
22:03que ce soit au BMX Freestyle ou sur la route,
22:06nous servent à créer une dynamique
22:08de cette équipe de France de cyclisme olympique.
22:10Ils ont tous vécu des Jeux Olympiques
22:13à différents niveaux,
22:14avec des réussites,
22:15parfois aussi des non-réussites.
22:17Mais c'est ça qui construit
22:18aussi la performance de demain.
22:20L'expérience de chacun
22:22au profit d'une ambition collective,
22:25au profit de la réussite de nos athlètes
22:27dans les épreuves individuelles ou par équipe.
22:29Ce que j'entends,
22:30et vous me dites si je me trompe,
22:32c'est qu'on n'a pas une verticalité à l'ancienne.
22:35Tout ce fait, dans le dialogue,
22:37c'est de la dentelle d'accompagnants sportifs
22:39de haut niveau.
22:40Et vous serez dans cette dentelle-là,
22:42dans cette écoute,
22:43et après dans les fonds qui vont avec,
22:45l'accompagnement fédéral qui ira avec.
22:47Bien sûr, le mot « cous-humain »
22:48est souvent utilisé.
22:49Mais c'est ça,
22:50prendre la spécificité d'une discipline,
22:52il faut la garder,
22:53la spécificité,
22:54le plus de travail transversal
22:55entre les disciplines.
22:57Et puis surtout,
22:58la particularité aussi
22:59de l'écosystème d'un athlète,
23:01parfois qui n'est pas en Pôle France, par exemple.
23:03Nous, on a plusieurs exemples.
23:05À Saint-Quentin,
23:06il y a un Pôle France Sprint.
23:08Il y a des athlètes en VTT
23:10qui sont dans des teams.
23:11Donc voilà,
23:12il faut avoir cette compréhension
23:15de ce système,
23:16de cette organisation très particulière.
23:19Et on s'adapte aussi
23:20en fonction du niveau,
23:21de l'organisation des athlètes.
23:23Surtout, ce qui est important,
23:24c'est que l'objectif soit partagé
23:26entre la fédération et les athlètes.
23:27Et je crois que ce qui nous anime,
23:29on a un objectif,
23:30réussir les Jeux à Paris.
23:31Ça passe par des médailles.
23:32Et puis bon,
23:33ce parcours de deux ans et demi
23:34va être jalonné
23:35de championnats du monde,
23:36de championnats d'Europe,
23:37de qualifications olympiques.
23:38Bien sûr.
23:39Mais mon rôle aussi,
23:40c'est de la proximité
23:41et du partage d'expériences.
23:42J'ai eu la chance pendant six ans
23:44d'être directeur adjoint,
23:45directeur de la préparation olympique
23:47au contact de nombreuses fédérations,
23:49de la veille internationale
23:50sur des systèmes.
23:51On parle beaucoup du système anglais.
23:53Mais pas que.
23:54Donc, de mettre à profit
23:55et d'accompagner
23:56les projets de performance
23:57et de challenger les entraîneurs
23:58sur ce projet,
24:00ce suivi de projet jusqu'à Paris.
24:02Alors, vous avez évidemment
24:04des compétences globales,
24:05mais une expertise
24:06et un œil particulier sur la piste.
24:08J'y reviens.
24:09Vous évoquiez le projet,
24:12par exemple, anglais,
24:13ce modèle-là.
24:14Le déclin du nombre
24:16de médailles d'or à la piste,
24:17en piste,
24:18on parlait de vous tout à l'heure,
24:19les dernières médailles,
24:21les derniers titres, j'entends.
24:22Est-ce qu'aujourd'hui,
24:23un projet comme les Britanniques
24:24avant Londres 2012,
24:26est-ce qu'il est né aujourd'hui
24:27au sein de la FFC ?
24:29Oui.
24:30Un investissement majeur
24:31qui débouche sur une radia
24:34de médailles.
24:35C'est compliqué à évoquer.
24:37On s'organise pour accompagner au mieux.
24:39Par exemple,
24:40nous avons un service
24:41recherche et performance aussi,
24:42qui est là notamment.
24:43On parle beaucoup de data,
24:45de traitement de données.
24:48Le service,
24:49cette organisation existe déjà,
24:51mais on l'a renforcé
24:52pour répondre à des demandes
24:53d'entraîneurs,
24:54d'accompagnement scientifique
24:55de terrain.
24:56Ça, c'est important.
24:57Je ne vais pas tout citer,
24:59mais aussi,
25:00j'ai souhaité renforcer
25:01la dimension mentale,
25:02la psychologie à la performance,
25:03que ce soit pour nos athlètes
25:04ou pour nos coachs
25:05ou pour le staff.
25:06Vivre les Jeux,
25:07on est forcément sous pression.
25:09On doit aussi progresser
25:11sur ce domaine-là.
25:12Il y a le côté médical aussi,
25:13en termes de prévention,
25:14la santé de nos athlètes.
25:15Ils sont fortement sollicités.
25:16C'est des choses
25:17avec notre médecin fédéral
25:18sur lesquelles on travaille
25:19pour améliorer notre organisation
25:21et répondre aux attentes
25:22de la très haute performance.
25:24Président,
25:25avant de se quitter,
25:26un souhait pour 2022.
25:29On aura l'occasion,
25:30je l'espère,
25:31de vous accueillir régulièrement
25:32jusqu'à cette échéance
25:34de Paris 2024
25:35où vous êtes vraiment scruté
25:36de manière particulière
25:37parce qu'on l'a dit depuis,
25:39notamment,
25:40que la piste est au Jiu.
25:41Il y a toujours eu
25:42au moins une médaille.
25:43La culture de la route,
25:44elle est aussi évidemment présente.
25:45Donc vous êtes particulièrement en vue.
25:47Mais pour cette année,
25:48vous qualifiez d'intermédiaire
25:49quoi qu'avec des enjeux,
25:50les trois mondiaux.
25:51Qu'est-ce qu'on peut vous souhaiter
25:52aujourd'hui ?
25:53Naturellement,
25:54pour un dirigeant sportif,
25:55le premier souhait,
25:57il va toujours vers la réussite
25:58de ses athlètes.
25:59Donc une bonne année 2022,
26:01ça serait une année
26:02avec des très belles performances
26:03dans nos championnats,
26:04déjà chez nous,
26:05ici en France.
26:06Puis j'ajouterais quand même,
26:07parce qu'on fait partie
26:10des six sports
26:14qui sont reconnus
26:15à travers également
26:16une ligue professionnelle.
26:17Et je crois qu'il n'y en a pas tant que ça
26:19de ces sports professionnels
26:20qui ont réussi à gagner
26:21deux fois de suite
26:22leur championnat du monde professionnel.
26:23Donc ça a été le cas
26:24avec Julien Alaphilippe.
26:25Donc on aura quand même
26:26une petite pensée pour Julien
26:27qui devrait,
26:28si tout va bien,
26:29si la saison est devant lui,
26:30mais défendre son titre
26:31pour peut-être un triplé
26:33en Australie en fin de saison.
26:35Et voilà,
26:36c'est peut-être
26:37ce qui pourrait être
26:38la cerise sur le gâteau
26:39d'une saison 2022 bien réussie.
26:41Elle sera d'abord réussie
26:42dans nos championnats en France.
26:43Et Florian,
26:44éclairez-nous sur une pépite.
26:46Allez,
26:47quelqu'un qui marquera 2022,
26:48chez les hommes ou chez les femmes.
26:50Est-ce que vous avez
26:51un petit focus
26:52à nous faire
26:53parmi les champions
26:54qu'on a vus à l'œuvre
26:55et qu'on devrait scruter ?
26:56Donnez-nous une petite avant-garde
26:57pour briller la machine à café
26:58cette année.
26:59Pas particulièrement.
27:00Il y a plusieurs athlètes.
27:01Le président a parlé
27:02de Julien Alaphilippe.
27:03Donc pour la route,
27:04sur la piste,
27:05il y a notre équipe
27:06de vitesse par équipe
27:07qui a été médaille à Tokyo.
27:08Nos féminines aussi,
27:09c'est important.
27:10Que ce soit dans le VTT
27:11ou aussi sur la piste.
27:12Le BMX Freestyle
27:13avec Anthony Jean-Jean,
27:14première participation.
27:15En tout cas,
27:16le BMX Freestyle
27:17est rentré aux Jeux Olympiques
27:18à Tokyo.
27:19Et puis,
27:20le VTT,
27:21le BMX Race,
27:22avec de nombreux champions
27:23du monde.
27:24Aussi,
27:25nos féminines
27:26dans ces épreuves.
27:27Donc,
27:28on a une ambition.
27:29On est gourmand.
27:30Et j'espère que,
27:31en tout cas,
27:32l'année 2022,
27:33nos sportifs seront épanouis
27:34et heureux
27:35dans la perspective
27:36de nos féminines.
27:37Merci.
27:38Merci.
27:39Merci.
27:40Merci.
27:41Merci.
27:42Merci.
27:43Merci.
27:44Merci.
27:45Merci.
27:46Merci.
27:47Merci.
27:48Merci.
27:49Merci.
27:50Merci.
27:51Merci.
27:52Merci.
27:53Merci.
27:54Merci.
27:55Merci.
27:56Merci.
27:57Merci.
27:58Merci.
27:59Merci.
28:00Merci.
28:01Merci.
28:02Merci.
28:03Merci.
28:04Merci.
28:05Merci.
28:06Merci.
28:07Merci.
28:08Bonne fin de journée
28:09à toutes et à tous
28:10et on se retrouve très vite
28:11pour un nouveau numéro
28:12du Club.
28:13Bye bye !

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