• il y a 4 mois
Le 14 Mars 2009, le freerider Julien Lopez participe à l'étape de Snowbird (USA) lors du Freeskiing World Tour. Porté par son envie de bien skier pour son ami Adrien Coirier blessé, le français s'apprête à vivre l'un des plus grand moment de sa carrière.

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Transcription
00:00On est à Snowbird, dans l'état de l'Utah, aux Etats-Unis, pour le FWT, Free Ski National
00:24Snowbird, les compétitions de freeride.
00:25J'ai commencé le freeride deux ou trois ans auparavant, je suis un peu nouveau dans
00:37le freeride quand même à cette époque-là, je suis très content d'assurer cette complète-là
00:40et je suis là pour gagner.
00:41C'est une phase qui est impressionnante, parce qu'elle n'est pas si technique que
00:50ça, on va dire que ce n'est pas verbier, tu es vraiment dans du très très raide,
00:54mais tu as plein d'éléments pour jouer avec, c'est assez joueur et puis c'est surtout
00:57dans une sorte de cirque, où en bas tu as plein de gens qui regardent, donc tu as toujours
01:01une foule de gens en bas qui sont avec les barbucks et tout et c'est à l'américainé.
01:04Moi j'ai toujours aimé ce côté-là, sur le freeride, où tu arrives, tu fais des trucs
01:08pour faire gueuler la foule, donc quand tu les entends gueuler, c'est vraiment un spectacle.
01:12Just to be safe, turn my feet to the bottom, j'avais oublié que j'ai dit ça.
01:24A l'époque, c'était sur plusieurs jours, tu avais déjà deux jours, tu avais les qualifications
01:28qui étaient sur une première journée et ensuite tu avais la finale qui était accompagnée
01:32d'une super finale.
01:33Je passe l'étape des qualifs, le premier run de finale se passe aussi super bien.
01:37Saut et quart en entrée direct.
01:40Je suis vraiment dans un état d'esprit, c'est d'en haut jusqu'en bas, sur les pieds, avec
01:48tous tes équipements.
01:49Tu ne perds rien en route et tu ne te boites pas, mais par contre il va falloir placer
01:53des tricks.
01:54La concentration est intense parce que tu as aussi cet effet miroir, parce que ce que
02:00tu vois à gauche, tu vas le prendre à droite en descendant.
02:02Donc tu es en train, tu vois, c'est vraiment une grosse concentration pour ne pas se perdre
02:06dans la face, pour savoir où est-ce que tu avais prévu de faire ton backflip et ainsi
02:09de suite.
02:10Je disais tout le temps que je devenais une sorte de soldat un peu, tu pars en guerre,
02:18tu mets une partie du moment où tu as mis ton équipement, ton dos, ton casque, tu es
02:23parti.
02:24J'apprends le matin même que mon meilleur pote, Adric Warrier, a eu un accident de ski
02:35et était à l'hôpital.
02:36Donc ça va me mettre un petit coup au moral et que je vais transformer parce que je n'allais
02:42pas me laisser abattre et j'ai transformé ça en énergie pour lui et ça m'a donné
02:47la force de skier et de me marrer pour lui en me disant que ça allait être un super
02:51moment quand je l'ai rencontré à la maison en lui disant que putain j'ai gagné Snowbird.
02:54C'est un ami, quand je dis ça un peu vite, c'est Adric, c'est le parent de ma fille
02:59et ça m'a mis la confiance, j'ai fait mon premier run, je skie pour lui.
03:02J'arrive en bas en me disant j'ai des points d'avance, je suis bien placé, reste motivé,
03:16surtout reste concentré, il reste un run à faire pour tout gagner.
03:19Un run ça ne dure pas très longtemps, on va dire si tout se passe bien une minute,
03:25trente, deux minutes.
03:26Et les critères de jugement sont sur cinq critères, la ligne, le contrôle, la fluidité,
03:32la technique et l'agressivité.
03:34Il reste le dernier run et le run, je suis dernier à partir, je vais savoir si je vais
03:39être bien classé juste avant de prendre le départ ou pas.
03:41Donc en fait je me conditionne à quoi qu'il arrive, tu fais ton run.
03:44Je me mets dans la tête de faire encore mieux que le run précédent, je suis dans un état
03:48d'esprit, j'ai mon run, le dernier backflip j'avais été un peu trop tiré en arrière,
03:52je vais le faire moins vite et plus loin, j'étais concentré mais ultime.
03:56Le mec part juste devant moi, il arrive en bas et je sais qu'il arrive, je suis devant,
04:03je sais que j'ai gagné.
04:04Donc là je suis toujours dans ce mode, je veux faire un super run parce que je ne veux
04:07pas faire un run de chicken, je veux dédier la compétition à mon pote Adrie pour lui
04:11faire plaisir.
04:12Et je fais le run en prenant le départ en risque en gros parce que si je tombais là
04:17j'aurais pu perdre carrément la compète.
04:18Je vais essayer d'être pareil, plus gros, plus vite, il y a juste deux passages où
04:28je vais changer la fin de mon run, j'ai même changé la fin de mon run en fait parce qu'en
04:31bas tu avais deux grosses barres à sauter, j'en avais déjà fait une super bien, je
04:35m'étais dit je vais faire l'autre que je voulais faire aussi parce que j'étais sûr
04:38qu'elle allait bien se faire.
04:39Et c'est là que je m'en rappelle d'arriver dessus, d'être super confiant et faire une
04:42espèce de spread eagle géant, c'est un énorme saut écart, le saut écart de la victoire.
04:47Je me suis vraiment mis dans un mode compète alors que j'avais déjà gagné la compète
04:54et donc j'ai des belles remarques sur ces cartes de jugement puisque là t'as marqué
04:58way to win, what a way to win, ça veut dire c'est une belle façon de gagner, t'aurais
05:03pu faire un peu le chicken on dit, t'aurais pu la jouer petit bras, mais non ça me fait
05:12plaisir, c'est vraiment l'engagement que je voulais, ça s'est transpiré, quand tu transpires
05:15ce que tu fais sur tes skis, t'es vraiment là, t'es engagé dans le truc et ça se voit,
05:19ça se ressent, ton style est bon ou pas bon et si t'es vraiment en train de te faire
05:23plaisir à faire ce que t'es en train de faire, ça se ressent dans les notes, je serai content,
05:27je fasse la ligne d'arrivée, j'explose.
05:45Snowbird c'est cool, ça a été l'élément déclencheur pour moi.
05:52Je suis conditionné pour me dire allez c'est parti, c'est cool de gagner, c'était ma
06:03première victoire, j'étais trop content, j'étais là allez maintenant je veux plus
06:12que ça.
06:13Après j'ai enchaîné les podiums, c'est pour ça que c'est ce jour là qu'a compté
06:18pour moi, le jour où je gagne avec une troisième place pour le circuit général, et quand je
06:26gagne mon titre de champion du monde à l'ESCA, l'étape finale, il n'y a pas autant d'émotion
06:29qu'à Snowbird parce que t'es avec moins de public, ça a été l'élément déclencheur
06:36ce jour là précisément, ce 14 mars, ça a été le jour où j'ai commencé à tellement
06:41aimer gagner que j'ai voulu recommencer à recommencer à recommencer.
07:11Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org

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