• il y a 4 mois

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00:00Faites-le moi.
00:14Je vous le dis, j'aime ça.
00:17J'aime ça.
00:19Pour faire haïti tous nos paradis pour tous honnêtes.
00:24On vient de Haïti avec tout ce qu'on a fait, pour tous honnêtes.
00:31Pour Brut, j'ai pu rencontrer Jimmy Chérisier, alias Barbecue,
00:35un des principaux chefs de gang qui contrôle aujourd'hui une partie de Port-au-Prince, la capitale d'Haïti.
00:39C'est aussi un ancien policier qui avait des liens avec Jovenel Moïse,
00:42le président haïtien assassiné en 2021.
00:45Jimmy Chérisier a réussi à créer une coalition de groupes armés qu'il a appelée Vivre Ensemble,
00:49mais qui sème en réalité le chaos dans la capitale.
00:51C'est pour m'expliquer ça.
00:53Mais il m'a parlé de ce qu'il y a là-bas.
00:55Deuxième bagaille, on m'a expliqué qu'il était un petit casse-rêtis
00:58pour me parler de ce qu'il avait à voir avec les gens médias français.
01:04C'est grave.
01:05Même s'il n'est pas le seul homme recherché par les autorités haïtiennes,
01:08il est aujourd'hui le visage le plus médiatique de ce qui se passe sur place
01:11parce qu'on le voit dans beaucoup de vidéos sur les réseaux sociaux
01:13et qu'il accepte parfois des interviews avec des médias étrangers.
01:16Mais je ne vous cache pas que ça n'a pas été facile de le convaincre.
01:18Vous avez dit que vous avez hésité à faire cette interview
01:21parce que je travaille pour un média français.
01:22Est-ce que vous pouvez m'expliquer pourquoi ?
01:26La raison pour laquelle j'ai hésité à me parler avec vous,
01:31avec mon média français, c'est que, suite à mon reportage,
01:36et volontairement j'ai toujours accepté de faire ça avec les médias français,
01:39ils m'ont dit des choses qui étaient vraiment drôles.
01:43L'étiquette GAN, ils n'ont pas utilisé les deux moyens pour me déranger.
01:47Et si c'est parce qu'ils m'ont demandé de l'eau potable,
01:49si c'est parce qu'ils m'ont demandé l'école première gratuite,
01:54si c'est parce qu'ils m'ont demandé,
01:56ils n'ont plus les bonnes conditions de vie pour préparer ici,
01:58parce qu'ils m'ont demandé la sécurité,
01:59si c'est parce qu'ils m'ont demandé de traiter mon chef GAN,
02:01et comme les gens qui mettent K.O.,
02:03le journal français au traitement,
02:05écrivent qu'il y a des gens qui mettent tout K.O.
02:08qui viennent dans le pays.
02:10Donc, si c'est parce qu'ils m'ont demandé ce qu'ils faisaient,
02:14et qu'on s'arrête au traitement,
02:15eh bien OK, je suis prêt pour mourir chef GAN,
02:18je suis prêt pour mourir chef Banzi.
02:20J'ai croisé beaucoup d'haïtiens qui avaient du mal
02:22avec ma présence en tant que média français,
02:24des déplacéens, qui disaient qu'ils en avaient marre des médias,
02:27qu'ils en avaient marre des associations, des politiques,
02:29et donc ils ne voulaient pas que je filme leur situation.
02:32Est-ce que vous pouvez l'expliquer,
02:33pourquoi il y a cette colère ici à Haïti ?
02:36Haïti, c'est une ancienne colonie française.
02:43Nous subissons l'injustice de la part de la France.
02:46Et après, indépendamment de nous,
02:50indépendamment de nous, nous subissons l'injustice.
02:55Aujourd'hui, on est à l'ère du verso, l'ère de la vérité.
02:59Côté Haïtiens, nous, en soi,
03:01et c'est ça qui se passe en Afrique, là,
03:03nous, en soi,
03:05nous commençons à prendre conscience de l'État, de l'humanité.
03:09Aujourd'hui, nous commençons à comprendre
03:13qu'il n'y a pas de vérité,
03:15qu'il n'y a pas de vérité dans notre histoire.
03:18Le peuple est fatigué, il n'a pas de goût,
03:20il n'a pas de misère, il n'a pas envie de vivre.
03:23Moi-même, je suis fatigué.
03:25J'ai l'honneur d'être entre deux pays,
03:28un pays qui est indépendant depuis 1804.
03:30Nous-mêmes, nous sommes en colère, nous sommes en haine
03:32envers le monde blanc qui mène le pays à côté de lui.
03:35Nous ne sommes pas en colère pour les pauvres.
03:38Nous sommes en colère, nous sommes en haine,
03:40en haine du peuple, nous sommes fatigués.
03:42Je veux dire que j'ai une femme, j'ai un garçon
03:44qui a besoin de lever pour aller au travail.
03:46Je veux dire que j'ai une femme, j'ai un garçon
03:48qui a besoin de manger pour aller manger.
03:50Je veux dire que j'ai une femme, j'ai un garçon
03:52qui a besoin de vivre dans la commune.
03:54Je pense que j'ai commencé à me caler.
03:57J'ai eu un réveil brutal qui a été fait
03:59de la part du peuple noyau,
04:01non seulement en Haïti, mais dans le monde.
04:03Et le réveil, nous sommes aussi agressifs
04:05contre nous-mêmes.
04:07Et c'est ça qui est passé.
04:09Pour les gens qui vont regarder cette vidéo,
04:11c'est forcément la situation à Haïti.
04:13Pourquoi est-ce que vous, avec les gants,
04:15vous avez déclenché ce déchaînement de violence
04:17dans la capitale?
04:19Et nous n'avons pas...
04:21nous n'avons pas mis de violence dans la capitale.
04:23Je veux dire, le monde entier,
04:25et Jimmy Chérizé Barbecue,
04:27il n'y a pas eu n'importe un jeune leader
04:29dans la communauté
04:31qui a appelé les bandits,
04:33qui a appelé les chefs de guerre.
04:35Il n'y a pas eu, avec nos amis,
04:37qui ont dit que c'était eux qui avaient mis de la haine
04:39contre nous-mêmes.
04:41Mais qu'est-ce qu'il y a pour l'enseignement pour cela?
04:43Qu'est-ce qu'il y a pour acheter
04:45le matériel pour cela?
04:47Qu'est-ce qu'il y a
04:49pour faire l'hôpital dans le pays?
04:51Qu'est-ce qu'il y a pour faire la route?
04:53Qu'est-ce qu'il y a
04:55pour faire l'école première gratuite?
04:57Je veux dire,
04:59il y a six groupes,
05:01et il n'y a pas plus que 5%
05:03qui sont oligarques.
05:05Qui mettent leur tête
05:07qui mettent leur tête
05:09avec des politiciens traditionnels,
05:11des politiciens qu'on peut voler.
05:13C'est ces six groupes qui viennent
05:15les États-Unis, le Canada,
05:17la France d'ailleurs.
05:19C'est trois principales pays
05:21qui sont responsables de tout ce qu'on a privé en Haïti.
05:23Nous-mêmes, dans le quartier défavorisé
05:25que nous vivons là,
05:27nous dépouvons de tout ça.
05:29Nous n'avons pas de services de base.
05:31Nous n'avons pas de globes pour nous.
05:33Nous n'avons pas de cailles pour nous aider.
05:35Nous n'avons pas d'hôpital pour nous aller.
05:37Maintenant, ils utilisent seulement
05:39les obéges nous, les élections,
05:41pour nous aller voter.
05:43Les obéges déstabilisent au gouvernement.
05:45Ils bannent nos armes.
05:47Ils utilisent le quartier populaire.
05:49Aujourd'hui, c'est ces armes-là
05:51qui virent contre nous.
05:53J'ai l'impression, quand je vous entends parler,
05:55que vous considérez que vous n'avez aucune responsabilité
05:57dans la violence qu'il y a pu y avoir dans la capitale.
05:59Nous-mêmes,
06:01nous ne sommes pas des saints.
06:03Nous ne sommes pas des innocents.
06:07Mais c'est la violence
06:09qui engendre la violence.
06:11C'est la mauvaise gouvernance
06:13qui est à nos côtés aujourd'hui.
06:15Je n'ai jamais dit que je n'avais pas de responsabilité
06:17dans la capitale.
06:19Je l'ai dit.
06:21Ce n'est pas l'État.
06:23Ce n'est pas l'État qui prend la responsabilité.
06:25Ce n'est pas l'État qui s'occupe
06:27du peuple.
06:29Ce n'est pas les bourgeois et les haïtiens
06:31qui réfléchissent au travail du peuple.
06:33Ce n'est pas les bourgeois et les haïtiens
06:35qui réfléchissent à l'école professionnelle pour les jeunes.
06:37Ce n'est pas les bourgeois et les haïtiens
06:39qui réfléchissent à l'université
06:41pour les étudiants.
06:43Ce n'est pas les bourgeois et les haïtiens
06:45qui réfléchissent à l'agriculture.
06:47Ce n'est pas les bourgeois et les haïtiens
06:49qui réfléchissent à l'agriculture.
06:51Ce n'est pas les bourgeois et les haïtiens
06:53qui réfléchissent au tourisme
06:55pour faire du tourisme.
06:57Ce n'est pas les bourgeois et les haïtiens
06:59qui réfléchissent à l'école professionnelle
07:01pour les jeunes.
07:03Ce n'est pas les bourgeois et les haïtiens
07:05qui réfléchissent à l'université
07:07pour faire du tourisme.
07:09Ce n'est pas les bourgeois et les haïtiens
07:11qui réfléchissent à l'université
07:13pour faire du tourisme.
07:15Ce n'est pas les bourgeois et les haïtiens
07:17qui réfléchissent à l'université
07:19pour faire du tourisme.
07:21Ce n'est pas les bourgeois et les haïtiens
07:23qui réfléchissent à l'université
07:25pour faire du tourisme.
07:27Ce n'est pas les bourgeois et les haïtiens
07:29qui réfléchissent à l'université
07:31pour faire du tourisme.
07:33Ce n'est pas les bourgeois et les haïtiens
07:35qui réfléchissent à l'université
07:37pour faire du tourisme.
07:39Ce n'est pas les bourgeois et les haïtiens
07:41qui réfléchissent à l'université
07:43pour faire du tourisme.
07:45Ce n'est pas les bourgeois et les haïtiens
07:47qui réfléchissent à l'université
07:49pour faire du tourisme.
07:51Ce n'est pas les bourgeois et les haïtiens
07:53qui réfléchissent à l'université
07:55Et nous, l'extrême gauche privée...
08:01qui est une répression de la police
08:03sur des manifestants.
08:04Ce n'est pas la vraie vérité,
08:06Ce n'est pas la vraie question.
08:08Au-delà de la situation actuelle en Haïti,
08:10Jimmy Chérisier avait été viré
08:11des forces de l'ordre en 2018
08:13parce qu'il est accusé d'avoir participé
08:14à l'époque à une répression
08:16d'une manifestation populaire
08:17contre le gouvernement de Jovenel-Moise
08:19qui s'est fini en bains de sang et en massacre
08:21dans le quartier de la Saline, à Por Rober.
08:23C'est un des événements les plus sombres de l'histoire récente du pays
08:26et malgré les nombreux témoignages de victimes,
08:28Barbecue a toujours nié à être sur place.
08:30Vous allez le voir tenter de se justifier devant ma caméra,
08:33mais pour bien comprendre cette discussion, je vous recommande fortement avant
08:36d'aller voir les deux premières vidéos de ma série sur la situation en Haïti,
08:39notamment tous les témoignages des victimes de gangs.
08:42Vous n'aimez pas qu'on parle de ça ?
08:44Non, bien sûr, il faut qu'on en parle des trucs.
08:47Nous qu'on parle des délits.
08:48Les gangs, ils peuvent me gâcher.
08:50Tout le monde compte toute l'histoire.
08:52Quand je dis qu'ils ont fait massacre à Saline,
08:54je dis que la Saline fait partie de vivre ensemble.
08:57Il n'y a pas de question de massacrer la Saline.
09:00Donc vous niez ces accusations ?
09:02Il n'y a pas de question de les nier.
09:04Il n'y a pas de question de les massacrer.
09:06Il y a deux groupes armés qui s'en sont affrontés.
09:08Il y en a un qui est allé à Saline,
09:11quand ils ont fait le massacre.
09:13Et à Saline, il y en a un qui est allé chier, manger, dormir.
09:16Quand on fait un massacre, on ne peut pas parler de ça.
09:19Quand on fait un massacre, on ne peut pas parler de ça.
09:22Quand on fait un massacre, on ne peut pas parler de ça.
09:25Parce qu'on est dessus en famille.
09:27Est-ce que vous, vous étiez sur place au moment où ça s'est déroulé ?
09:30Je n'ai jamais aimé la Saline. Jamais.
09:32Parce qu'il y a des témoins oculaires dans les rapports.
09:34Je n'ai jamais été témoin.
09:36Quand je suis allé à Saline, j'ai vu des femmes
09:38qui m'ont dit qu'ils ont fait un massacre à Saline.
09:40Je me souviens bien.
09:42Quand je suis allé à Saline,
09:44je me suis dit que c'était un massacre.
09:46On m'a même demandé de dire ça.
09:48Et à l'époque, quand on m'a demandé d'aller à Saline,
09:51on n'a pas eu d'accès.
09:53Parce que l'autre groupe armé était là.
09:55Et ils étaient dans la rue.
09:57Si vous êtes innocent, est-ce que par exemple,
10:00dans le futur, s'il y a plus de stabilité dans le pays,
10:03vous seriez prêt à répondre devant un tribunal
10:06pour vous défendre ?
10:07Depuis, il y a juste ce qu'il faut.
10:10Ce n'est pas juste ce que l'organisation doit.
10:13l'organisation de l'ordre.
10:15Depuis l'épargne de justice
10:17politicienne, depuis l'épargne
10:19de justice oligarque, je suis
10:21prêt à aller devant n'importe
10:23quel tribunal et je vais mettre
10:26à mon monde un défi pour dire
10:28une seule fois que c'est moi
10:30qui ai mis en place la saline.
10:32C'était un organisme indépendant
10:34qui est venu me faire enquêter
10:36sur la saline pour que j'aie
10:38mis en place la saline et que
10:40j'étais dans le massacre de la
10:42saline, c'est pas vrai.
10:44Je reviens un petit peu sur la
10:46situation actuelle. Comment vous
10:48avez réussi à rallier tous les
10:50gangs sous votre bannière?
10:52Paul a gagné un pile-pouvoir.
10:54OK? Paul a gagné un pile-pouvoir.
10:56Deviso c'est l'union
10:59de la force. Moi, j'ai toujours
11:01dit à moi, il faut que je
11:03rallie tous les groupes
11:05armés ensemble.
11:07C'est ce que j'ai fait.
11:09C'est ce que j'ai fait.
11:11C'est ce que j'ai fait.
11:13Il faut que je rallie tous les
11:15groupes armés ensemble.
11:17Il faut que je fasse bataille
11:19exacte. Les batailles, c'est
11:21facile, comme si... pour nous
11:23faire. Mais grâce à l'exercice
11:25qu'on a eu, grâce à l'leadership
11:27à moi, je suis arrivé à Chita
11:29avec un pile-compromis que je
11:31fais. Et c'est entraînant pour
11:33chaque monsieur, parce que
11:35c'est un paquet de tempéraments
11:37différents. Je suis obligé,
11:39m'a parlé avec eux, m'a essayé de comprendre ce qu'ils subissaient.
11:42D'ailleurs, plus qu'ils subissaient ce qu'ils subissaient,
11:45ils subissaient les négatifs populaires aussi.
11:48Je subis même discrimination avec eux, sauf qu'à l'époque,
11:51moi-même, j'étais dans la police, j'étais dans le service
11:55système, j'étais tout le système. Et puis eux-mêmes,
11:58ils étaient toujours côté ouverts. Aujourd'hui,
12:01ils me rejoignent. Et je pensais qu'au début, ce n'était pas
12:04facile, mais avec le temps, ils m'ont tellement parlé,
12:07ils m'ont dit que c'était clair, que Vision, ça,
12:10c'est la meilleure condition de la vie. Tout le monde
12:13acceptait de suivre moi parce que...
12:16Vision Palm, ce n'est pas l'argent, ce n'est pas
12:19une belle machine, une belle caisse, non. Vision Palm,
12:22c'est vraiment plus global pour tout le monde.
12:25Même Thomas Sankara t'a dit. Puis toi, tu es global
12:28pour tout le monde, parce que tu es champagne
12:31pour un petit groupe de monde. Aujourd'hui,
12:34il y a un grand leader, c'est Thomas Sankara.
12:37Il est sur la route, un grand leader, c'est papa paysan,
12:40papa national, c'est Jean-Jacques Dessalines.
12:44Nous voulons, à Haïti, donner un paradis pour tout le monde.
12:47Sinon, nous-mêmes, nous ne pouvons pas le faire,
12:50nous devons donner l'enfer pour tout le monde.
12:53Si vous cherchez vraiment la stabilité, notamment dans
12:56la capitale, pourquoi avoir attaqué les prisons et libéré
12:59des milliers de gens qui ont été condamnés pour des crimes?
13:02Au début du mois de mars, après avoir attaqué
13:05plusieurs commissariats, des gangs ont pris d'assaut
13:08les deux prisons principales d'Haïti et ont libéré
13:11la majorité des prisonniers. C'est dans la foulée
13:14de ces attaques que le premier ministre d'Haïti,
13:17Ariel Henry, a démissionné et que la plupart des ambassades
13:20ont conseillé à leurs ressortissants de quitter le pays.
13:23C'est dans cette attaque que le premier ministre d'Haïti,
13:26Ariel Henry, a démissionné et que la plupart des ambassades
13:30ont conseillé à leurs ressortissants de quitter
13:33le pays.
13:36Il y avait beaucoup de criminels. Est-ce que vous ne pensez
13:39pas que ça risque de créer beaucoup plus d'instabilité
13:42que même vous aurez du mal à rétablir?
13:59Est-ce qu'on est en Haïti pour mettre tout le monde en prison
14:02parce qu'ils veulent un régime banal?
14:06Il fait sept ans en prison.
14:09Tandis qu'on est qui voulait 20 millions, 30 millions de dollars
14:12en liberté. Est-ce qu'on est pour couler le pauvre
14:15parce qu'au bleu, il n'y a pas arrêté en Haïti?
14:18Tandis que même parce qu'il est noir, il n'y a pas arrêté.
14:21Est-ce qu'on est, nous, ces journalistes, si la police
14:24jouait nous dans la rue, la pire victoire, c'est-à-dire
14:27parce qu'elle est noire, parce qu'elle a une drogue,
14:30la protéger parce qu'elle est blanche?
14:33La majorité des gens qui sont en prison sont innocents.
14:36Je dis à nous de prendre une décision nous-mêmes.
14:39Peut-être que ce n'est pas facile, mais on est obligés
14:42de le faire parce que l'État sait qu'il y a des gens
14:45dans les quartiers populaires qui sont peuplés en prison.
14:48C'est des gens qui sont dans les quartiers populaires
14:52parce qu'il n'y a pas d'avocat, parce qu'il n'y a pas de juge,
14:55parce qu'il n'y a pas de juge, parce qu'il n'y a pas de juge.
14:58Il y a des gens qui sont en prison, 7 ans, 8 ans, 10 ans,
15:01injustement en prison.
15:03Parfois, on a commis un acte, pour commettre une prison,
15:06la loi dit, on ne s'apprête pas à faire un acte,
15:09l'État suppose de faire trois mois en prison,
15:12l'État suppose de faire six mois en prison, il fait 10 ans
15:15en prison. Est-ce que nous devons s'assurer de ça?
15:18Je dis à nous de prendre une décision. Une décision
15:21qui n'est pas facile, mais quand même, nous devons
15:25vraiment reconstruire la prison et mettre tout le monde
15:28qui méritait en prison, il doit retourner en prison.
15:31Mais ce n'est pas les innocents qui apprêtent en prison.
15:34– Vous avez dit que vous étiez prêt à aller,
15:37à vous allier avec le diable pour aller au bout de vos ambitions
15:40dans un pays croyant comme Haïti.
15:43Est-ce que ce n'est pas une phrase qui va faire peur aux Haïtiens?
15:46C'est fort comme phrase de dire que je suis prêt à m'allier
15:49avec le diable.
15:52– Il y a ce qu'on appelle le pavé mosaïque, le noir et le blanc,
15:56le bien et le mal.
15:59Je ne veux pas dire que le monde est méchant à 100 %.
16:02Peut-être que M. Kigizame a fait un paquet de bagages
16:05qui malent la société.
16:08Peut-être que M. Kigizame a fait un paquet de bagages
16:11que la société a reproché.
16:14Mais le monde n'est pas aussi démon qu'il n'y en a pour faire
16:17croire. Le monde n'apprête pas à faire plus de crédit
16:20– Aujourd'hui, je pense que même s'il y a des politiciens,
16:23je pense qu'il n'y aura aucun problème
16:26si les groupes ont accédé au pouvoir aujourd'hui.
16:29Je pense qu'il y aura des meilleurs dirigeants
16:32que ceux qu'on a là-bas.
16:35Je vous le répète, je m'occupe et je vais crasser ce système.
16:39C'est un système où il y a 95 % de richesses payantes.
16:42Si c'est pour me bien avec le diable, si c'est pour dormir
16:45avec le diable, si c'est pour manger avec le diable,
16:48c'est un vrai bout de système, ça.
16:51– Toutes les victimes qu'il y a eues l'année dernière,
16:54depuis le début de l'année, est-ce que vous les voyez aussi
16:57comme des dommages collatéraux et est-ce que vous pouvez entendre
17:00aussi que des familles aient envie de justice
17:03pour ce qui s'est passé ces derniers mois ?
17:06– Les qui familles, on ne peut pas aller.
17:09– On est allé dans les camps de déplacés,
17:12il y a beaucoup de gens qui ont tout perdu
17:15il y a eu des victimes.
17:16– Écoutez, qui est responsable pour qu'il y ait des gens
17:19qui sont déplacés, des réfugiés, qu'est-ce qui est responsable
17:22pour qu'il y ait des gens qui sont en sécurité ?
17:26Sécurité peuple, c'est contre qui ? C'est contre l'État.
17:29Si l'État ne répond pas à cette responsabilité,
17:32il n'y a pas de monde qui pourrait porter plainte pour l'État.
17:35– Est-ce que l'État aujourd'hui a les moyens de répondre
17:38à cette violence ? Moi j'ai pu discuter avec des policiers,
17:41ils n'ont pas assez d'équipements, vous êtes mieux équipés qu'eux.
17:44Même les policiers qui n'ont pas assez d'équipements,
17:47ils ont assez de munitions pour tirer avec des groupes armés,
17:50les groupes armés, ils vont essayer d'attaquer
17:53de plus en plus de gens.
17:56Il n'y a pas assez d'équipements.
17:59C'est ça, c'est le prétexte.
18:01– Tout ça pour dire que vous êtes quand même très bien équipé.
18:04Comment vous récupérez ces armes ?
18:06Ce sont des fusils d'assaut qui coûtent cher.
18:10– Chaque groupe armé a un mode de fonctionnement pareil.
18:14Chaque groupe armé a un mode de fonctionnement pareil.
18:17Jimmy Chéri c'est barbecue, il a un mode de fonctionnement pareil
18:20qui permet d'acheter ces armes-là.
18:23Maintenant, si vous me posez une question,
18:26qui est le financeur ? Non, vous n'allez pas répondre à ça.
18:29Pour une raison stratégique, vous n'allez pas répondre à ça.
18:32Mais il y a un mode de fonctionnement pareil.
18:35Faites un exemple.
18:43Je vais voyager.
18:46Je vais faire une voyage.
18:49Je vais aller à l'international.
18:52– Elle vient d'où cette arme-là ?
18:55– Je vais voir la vidéo chez GM.
18:58Je vais la sortir.
19:01Comment ça me sera fait arriver là ?
19:04Toutes mes nouvelles,
19:07toutes mes nouvelles,
19:11toutes mes nouvelles,
19:14toutes mes nouvelles,
19:17les groupes armés qui ont ces armes-là.
19:20Mais personne ne me parle des gens qui ont ces armes-là.
19:23Et je vous ai déjà demandé pour arrêter les gens qui ont ces armes-là.
19:26Mais je ne vous ai jamais demandé pour arrêter les gens
19:29qui ont d'autres armes ou des armes. Vous ne savez pas ce que c'est ?
19:32Parce que la majorité des gens qui passent pour français,
19:35la majorité des gens qui passent pour canadiens,
19:38et la majorité des politiciens
19:41qui passent pour américains, passent pour canadiens,
19:44passent pour français et tout,
19:48maintenant, il n'y a que nous-mêmes qui sommes en classe défavorisée.
19:51Et pour être sage, je vous le dis,
19:54j'aime ça, j'aime ça.
19:57Et pour faire haïti tous nos paradis pour tous honnêtes,
20:00ou bien haïti avec tout ce qu'on a fait,
20:03pour tous honnêtes.
20:08Il y a très peu de gens armés, en fait,
20:11dans les rues de votre quartier ?
20:14Non, ils sont là.
20:18Ils se cachent ?
20:21Non.
20:38Mon dieu !
21:08Ça, ça ne vous donne pas envie de vous présenter
21:11à une élection présentielle pour les gens ?
21:38On s'est aimé violent, on s'est aimé raciste.
21:41OK ?
21:44On n'a plus de choses qu'on peut payer,
21:48on n'a pas de crédit, on n'a pas de privilèges,
21:51juste parce qu'on est blanc.
21:54Mais même si on est avec des amis,
21:57on n'a pas aucun avantage.
22:00Moi, j'ai 20, j'ai 20 graines.
22:03Couleur pour moi-même, je suis handicapé.
22:07En fait, vous ne cachez pas tant que ça ?
22:10On pourrait avoir l'impression que vous êtes une cible
22:13et que vous auriez besoin de vous cacher,
22:16mais en fait, vous ne vous cachez pas.
22:19Vous habitez dans votre quartier, dans votre maison.
22:22Vous parlez de sécurité.
22:25Est-ce que vous ne pensez pas qu'il faudra aussi
22:28désarmer les gangs une fois qu'il y aura
22:31une volte force au pouvoir ?
22:34C'est pour ça qu'on continue de chercher bien être nous.
22:37Là, nous nous sentons en confiance.
22:41Là, il y a l'État qui est fort. Là, il y a le système paysan.
22:44Là, il y a le travail, il y a la sécurité.
22:47Là, c'est ça qu'on a besoin pour nous remettre à mieux.
22:50Ah !
22:53Depuis que je suis rentré d'Haïti,
22:56la situation n'a pas évolué dans la capitale.
22:59Depuis mi-avril 2024, un conseil présidentiel de transition
23:02entre la principale force politique du pays et le secteur privé,
23:05ils ont pour objectif de rétablir l'ordre dans le pays
23:08et d'organiser des élections présidentielles
23:11qui devraient avoir lieu début 2026.
23:14Mais en réalité, c'est très difficile de savoir pour le moment
23:17si ce conseil présidentiel arrivera à aller au bout
23:20de ses ambitions au vu de la situation sécuritaire actuelle.
23:23Malgré l'arrivée de nouveaux équipements,
23:27la police manque toujours de moyens humains et matériels
23:30et comme Chérissier a été très clair,
23:33les gangs ne sont pas prêts de déposer les armes.