Paris 2024, l'odyssée - Para-canoë : Nélia Barbosa

  • il y a 2 mois
Portrait de la kayakiste parasport Nélia Barbosa vice championne paralympiques à Tokyo !

Category

🥇
Sports
Transcript
00:00Ici c'est pas trop dérangeant parce qu'on est bien abrité du vent,
00:26là on a les arbres qui protègent pas mal, il n'y a pas trop de clapeaux,
00:29du coup on va dire que c'est plus agréable quand on est en plein milieu
00:32ou encore des séances comme hier où on s'agrippe à la pagaie
00:36et on croise les doigts pour pas qu'il y ait de trop grosses rafales,
00:38là on va dire que ça va.
00:40Ligne droite d'échauffement, après tu feras demi-tour
00:43et on essaiera de revenir sur des intensités variables.
00:46Allez 2, 1 et hop !
00:50Voilà !
00:53Prends le temps d'accrocher, passe par dessus !
00:56Nélia, à l'arrivée dans le milieu du Paracanoé en 2018,
01:01on a commencé à travailler sérieusement ensemble fin 2018-2019.
01:06Elle a ce côté un peu scolaire, elle est très sérieuse,
01:13c'est-à-dire qu'on a l'impression que des fois elle s'en fout un peu
01:16mais tout rentre et elle enregistre les choses
01:19et on peut aller rechercher des choses qu'on a dites il y a quelque temps
01:22et ça ressort.
01:24Et surtout elle arrive à se bonifier sur les échéances importantes.
01:31C'est quoi la prochaine étape de la journée ?
01:33Ma muscu, la vraie séance !
01:42Allez, allez, allez !
01:44Deux, dernier, allez !
01:47Allez, tout de suite, tout de suite !
01:49Allez, allez, allez !
01:53Quand on est au bateau, on ne travaille pas du tout le développement musculaire
01:56alors qu'en muscu, on ne fait que ça.
01:58Et après, ça permet d'après transférer en bateau
02:01et c'est comme dans tous les sports, je pense,
02:04que ce soit en vélo, en natation, on ne fait pas que de l'activité,
02:08on fait aussi à côté de la prépa physique.
02:10Au départ, je détestais ça, je trouvais ça horrible,
02:12je trouvais que ça faisait mal, je ne me sentais pas progresser.
02:15Et maintenant, ça fait 2-3 ans que je commence à bien apprécier.
02:21La prépa pour les Jeux, c'est un travail de longue haleine.
02:25Elle a commencé déjà juste après les Jeux de Tokyo.
02:28On a fait un peu un bilan de ce que j'avais à travailler,
02:31un bilan des pistes sur lesquelles je pouvais progresser.
02:35On fait tout pour faire au moins aussi bien que ce que j'ai fait à Tokyo.
02:39Avant de faire du sport para, je faisais du sport chez les Valides.
02:43Toujours du kayak, je faisais du slalom.
02:46Au départ, je n'aimais pas la compète d'ailleurs, ça me faisait trop peur.
02:50Même après mon amputation, quand on a commencé à parler des Jeux para,
02:53je n'y prêtais pas trop attention parce que pour moi, je n'étais pas du tout légitime.
02:57Finalement, petit à petit, je me suis prise au jeu.
03:00Je suis hyper heureuse parce que j'adore ce sport.
03:03Aujourd'hui, je suis accompagnée, j'en fais au quotidien.
03:06La semaine prochaine, je suis en stage avec l'armée des champions.
03:09On va à Orléans sur la base aérienne.
03:11Je sais qu'on va devoir se lever tôt, qu'on va devoir faire des activités physiques
03:15qui sortent un peu de l'ordinaire, en tout cas qui sortent de notre ordinaire.
03:18Mais on verra, on verra. Oui, mais j'ai trop hâte.
03:26Bonjour à tous.
03:28Du coup, on se retrouve à la petite piscine.
03:30Ce matin, dans un premier temps, on va passer les épreuves CCPM.
03:33D'accord, la suite de ce qu'on a fait lundi après-midi.
03:36Les paras ne font pas les épreuves.
03:38Non, pas les paras.
03:39Du coup, on va au bord de l'eau.
03:41Vous restez entrée.
03:43J'ai encouragé le soldat Moreno.
03:53Vous dites quoi quand vous les voyez nager comme ça ?
03:55Qu'ils sont très bien là où ils sont et qu'on est très bien là où on est.
03:59Il va falloir y aller à un moment donné.
04:02Je ne suis pas une brillante nageuse.
04:04Il y a des gens qui font de la natation comme sport.
04:08Je vais me ridiculiser.
04:10Je ferais mieux d'entrer en l'eau.
04:12Comme ça, tout le monde sera sur la même échelle.
04:16Là, c'est la nage utilitaire.
04:18Savoir rester dans un contexte aquatique,
04:21entrer, aller chercher un camarade ou prendre de l'eau,
04:24sortir, tout ça avec des équipements militaires légers,
04:27de l'armement éventuellement.
04:31On se sent super lourd avec le treillis.
04:33On n'a pas d'amplitude.
04:35On coule vers le fond, donc c'est trop fort.
04:37On est situatifs.
04:45Je suis en école de graphisme.
04:47Je suis en deuxième année.
04:48J'ai des horaires aménagés.
04:50Plus ou moins, mais les profs sont dans l'ensemble assez conciliants.
04:54L'armée des champions, ça m'aide beaucoup dans mes études
04:57parce que j'ai 24 ans.
04:59J'ai aussi envie de prendre mon indépendance
05:01et donc de prendre mon appartement,
05:03ce qui me permet aussi de pouvoir être plus proche de mes entraînements.
05:07Et en plus, ça m'apporte aussi un sentiment de cohésion.
05:10C'est vrai qu'en équipe de France, on n'est pas très nombreux,
05:13donc c'est moins évident d'avoir ce sentiment de groupe,
05:16d'appartenance à un groupe,
05:18comme on peut l'avoir dans certains autres sports.
05:23Là, l'objectif, c'est la médaille.
05:25On verra arriver à Paris ce que ça donnera sur la ligne d'arrivée.
05:28Mais rien n'est joué d'avance et je m'entraîne pour en tout cas.

Recommandée