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Encore trop peu de crime à caractères sexuelles sont dénoncés en Gaspésie, et une infime partie est liée à un examen médico-légal. L’outil est-il bien adapté et que doit-on préconiser pour la saison des festivals ?

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Transcription
00:00Au cours des cinq dernières années, 538 plaintes ont été
00:02rapportées à la Sûreté du Québec en Gaspésie. Or, selon
00:05le Centre d'aide et de lutte contre les crimes à caractère
00:08sexuel, seulement 10 % des victimes portent plainte en
00:11raison d'un sentiment de culpabilité ou parce que le
00:14processus est d'une extrême lourdeur.
00:16La plupart des gens ne portent pas nécessairement plainte.
00:19Soit qu'ils arrivent au calaxe, ils veulent porter plainte,
00:21ils veulent qu'on les accompagne. Soit que c'est
00:23pendant le processus qu'ils vont décider de porter plainte
00:25ou ils ne portent juste pas plainte.
00:27Depuis les 538 plaintes, 30 % d'entre elles ont mené à
00:30des accusations. Ces chiffres ne sont pas surprenants pour
00:32Annick Bouchard-Beaulieu. Elle estime qu'un meilleur
00:35accompagnement pour les victimes doit être instauré au cours
00:38du processus de plainte.
00:39C'est sûr que le processus judiciaire est difficile,
00:41surtout pour les victimes.
00:43Effectivement, l'uniforme peut faire peur. On est dans une
00:45région très, très pauvre aussi, donc les gens n'ont pas
00:47nécessairement confiance à l'autorité pour plusieurs
00:50raisons ou pour plusieurs choses qu'ils ont faites,
00:52autre qu'à être victime.
00:54La trousse médico-légale est le seul outil de preuve dont
00:56disposent les victimes pour dénoncer leurs agresseurs.
00:59Dans les cinq dernières années, 40 interventions ont eu lieu
01:02en Gaspésie, ce qui représente seulement 7 % des plaintes
01:05rapportées à la SQ.
01:06Ça reste que c'est intrusif.
01:08On parle, pour les femmes, d'un examen gynécologique pour
01:10aller chercher les preuves, puis tout. Ça fait que c'est
01:13très, très intrusif, après avoir vécu une agression
01:16sexuelle, de subir une trousse.
01:17Ça fait que c'est pas facile, ça, non plus. C'est sûr qu'on
01:19voudrait que les gens le fassent parce que ça donne des preuves,
01:22mais c'est pas facile.
01:23La trousse médico-légale ne permet pas d'éliminer
01:26les traces de drogue dans le sang, que ce soit le GHB
01:29ou d'autres types de substances moins connues.
01:31C'est sûr et certain qu'au niveau des intoxications
01:34involontaires, c'est très, très, très, très difficile à prouver.
01:36À moins d'avoir la victime ici, maintenant, ça vient arriver,
01:39on le voit, on l'amène à l'hôpital, c'est tout de suite.
01:41C'est pas facile à prouver.
01:43À l'approche des festivals, Annick Bouchard-Beaulieu stipule
01:45que la meilleure manière de lutter contre le crime est
01:48de le dénoncer et de se protéger les uns les autres.
01:51C'est dur d'empêcher l'intoxication, mais si on peut
01:53avoir les telles preuves, c'est que c'est la meilleure
01:56façon d'aider les témoins qui sont actifs au taux et qui font
01:58pas, ça me regarde pas, mais qui agissent sur la situation,
02:01mon travail va être 100 % fait.
02:02Félix Côté, CHU TVA, Carleton-sur-Mer.

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