La dissolution a t’elle tué LR?
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger,Olivier Dartigolles et Pierre Yves Martin
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00:00Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:05Les républicains sont toujours en pleine bataille juridique pour exclure leur président Eric Ciotti.
00:11Je suis président du parti, le coup de force c'est ceux qui ne respectent pas les statuts.
00:17Tout ça contribue aussi à une dégradation incroyable de notre vie démocratique.
00:23On est chez les dengues, maintenant ça suffit.
00:25Pour Aurélien Pradié, il quitte le parti, un parti qu'il décrit comme mort,
00:30qui n'est plus capable de parler au français Aurélien Pradié,
00:33qui se présente aux législatives sous l'étiquette de son micro-parti qui s'appelle Du Courage.
00:39Aurélien Pradié donc quitte Les Républicains, un parti mort et qui n'est plus capable de s'adresser au français,
00:45dit l'ex-député du Lot dans un entretien à La Dépêche.
00:48Il se présentera aux législatives sans l'étiquette LR après les divergences liées à l'alliance d'Eric Ciotti et à LERN.
00:54Alors va-t-on voir une nouvelle scission de LR entre les deux tours,
00:58selon les consignes de vote qui seront données par tout un chacun ?
01:01Un nouveau parti issu de LR pourrait-il se substituer à la majorité présidentielle
01:06au cas où celle-ci serait éparpillée façon puzzle lors des législatives ?
01:10La dissolution a-t-elle tué LR ? Vous dites oui à 89%.
01:14Vous voulez réagir ? Le 0826 300 300.
01:17Et notre invité pour en parler, Luc Gras, politologue qui est avec nous.
01:19Bonsoir, merci d'être avec nous Luc Gras.
01:22Philippe Bilger, là on touche le fond, non ?
01:27Non, parce que cela fait des années qu'on annonce la mort des Républicains.
01:34Par ailleurs, le départ d'Aurélien Pradié ne constitue pas une surprise fulgurante
01:43et à mon avis ne va pas créer une absence très préjudiciable à l'esprit collectif des Républicains.
01:52Non pas que je le méprise, mais il n'y a rien d'étonnant dans le fait
01:57qu'il considère qu'il doit quitter les Républicains dont il prétend confirmer la mort
02:05et d'autre part, il les quitte, comme l'a dit tout à l'heure David Lissnard,
02:11au moment le pire, c'est-à-dire avant un premier tour.
02:15Il y a une manière de déserter qui est plus noble qu'une autre.
02:19Troisième élément et je finis.
02:21Je continue à croire que malgré l'apparent désordre de tout ce qui se passe
02:27et qui concerne les Républicains, aussi bien sur le plan du statut
02:32que sur le plan du projet, que sur le plan du futur,
02:36il y a quelque chose qui pourra naître de tout cela
02:41et qui ressemblera, je l'espère, à une droite fière d'elle-même.
02:46Olivier Lartigouin.
02:47Trois moments très récents dans l'histoire des Républicains.
02:49Bien évidemment, la douche froide glacée du score à la présidentielle,
02:53mais on en avait parlé ici, le moment bel ami sur ces élections européennes
02:59qui a été jugé assez positivement sur à la fois la campagne menée par le candidat
03:05mais aussi le score obtenu qui était certes pas peut-être à l'aune.
03:10Léa Salamé.
03:11Loin d'être catastrophique.
03:12Olivier Lartigouin.
03:13Oui, mais qui était déjà un sursaut, qui était déjà un premier cran.
03:15Et puis après ce qu'a fait Éric Ciotti, c'est-à-dire la manière dont Éric Ciotti
03:18a signé l'accord avec le RN a bien sûr été pour un parti historique comme les LR,
03:23sans congrès, sans réunion de bureau politique, sans consultation des adhérents,
03:28c'est quelque chose d'une très grande brutalité.
03:30Ce qu'il sera très intéressant à suivre, c'est après l'installation le 18 juillet
03:35de la prochaine législature de la nouvelle assemblée,
03:40voir comment les LR non-Ciottistes se comporteront.
03:44Est-ce qu'il y aura un appel d'air vers l'alliance Ciotti-RN ?
03:48Ou est-ce qu'ils iront plutôt vers le Bloc central ?
03:51Ou est-ce qu'ils maintiendront coûte que coûte,
03:53et d'après moi ce serait du courage politique, une ligne autonome ?
03:56Pierre-Yves Martin.
03:57Moi j'ai quand même l'impression que le vrai sujet, pour les LR,
04:01c'est un sujet de casting.
04:03J'ai l'impression qu'à chaque échéance, on appelle la bonne personne.
04:08Et c'est vrai pour Éric Ciotti, parce qu'il était plus représentatif
04:14des Alpes-Maritimes qu'autre chose, qui était quand même un électorat très particulier.
04:19Le deuxième élément, c'est que pour Valérie Pécresse,
04:23effectivement c'était compliqué pour elle de vivre dans un espace politique
04:28où les mentors, les parrains de la vie politique de la droite républicaine
04:33sont encore présents.
04:35Et donc du coup, pour moi il y a un vrai sujet de casting
04:38et d'émergence d'une nouvelle personnalité.
04:40Je n'ai rien pour ou contre David Lissnard,
04:42mais ce matin je l'écoutais sur Sud Radio,
04:44et je trouvais qu'en termes de communication, il faisait bien le job.
04:49Et je me suis dit, si une personne comme ça est capable d'arriver
04:53et puis progressivement de construire un projet,
04:55parce qu'il faut quand même partir d'un projet pour faire vivre quelque chose,
04:58moi je suis persuadé qu'il y a un vrai espace
05:00pour une droite républicaine, libérale, voilà.
05:04Le gras, une petite synthèse de tout ça.
05:09D'abord, pour vous, j'imagine votre réponse,
05:13mais est-ce que ce parti, aujourd'hui, tombe en décrépitude
05:16et jusqu'à sa mort définitive ?
05:20Oui, Cécile, le mouvement LR, en fait, il faut remonter à 2002.
05:262002, c'est l'élection présidentielle
05:29où Jean-Marie Le Pen surprend tout le monde
05:32en éliminant Jospin et en étant au second tour.
05:35Pour sauver les meubles aux législatives,
05:37le RPR et l'UDF, sous l'impulsion de tous les grands responsables de l'époque,
05:44décident d'arrêter le RPR et de faire l'UMP.
05:48L'UMP, ce n'est pas un parti gaulliste, c'est un parti d'élection,
05:52c'est un parti orléaniste qui rassemble tous les responsables
05:57pour gagner les élections de 2002.
06:00L'objectif a été atteint.
06:02Toutefois, par ce fait même d'arrêter le RPR,
06:05qui avait une dimension gaulliste, qui avait une dimension populaire,
06:09ils ont libéré un électorat populaire
06:11qui, dans ces mêmes années, a rejoint le RN.
06:14À partir de là, LR, après l'UMP, est devenu un parti de cadres.
06:22Ils ont quitté par là même l'esprit de meute
06:27qui qualifiait le parti gaulliste.
06:29On disait toujours les gaullistes chassent en meute.
06:31C'est devenu un parti où chacun fait un petit peu pour soi.
06:34Raffarin, Edouard Philippe, on rejoint plutôt Macron.
06:39Jyoti maintenant a rejoint le RN.
06:42Pradier part en solitaire.
06:45Darmanin annonce aussi qu'il va se remettre sur le terrain.
06:48Bref, c'est l'éparpillement, c'est l'atomisation du mouvement.
06:51Mais je crois que, comme ça a été dit, l'après 7 juillet sera intéressant.
06:56Car en politique, rien ne se fait, même avec un leader,
06:59si vous n'avez pas une vision, un projet, un programme.
07:03Mais plus que ça, on l'a vu encore hier soir,
07:05les trois familles de pensée n'ont pas de vision.
07:07Il faut avoir une vision pour le pays.
07:09Et si demain, je crois aussi qu'il y a place dans ce pays
07:12pour une droite modérée avec un projet,
07:15de la même manière que je crois qu'à gauche,
07:17il y a aussi place pour une sorte de social-démocratie avec une vision.
07:21Hélas, le macronisme a ruiné le champ politique à ce jour.
07:25Mais chassé de naturel, il reviendra au galop.
07:28Cette alternance possible a des jours devant elle
07:32si elle se structure à partir d'une vision.
07:36Philippe Billiger, qui a toujours une vision, lui.
07:38Luc, est-ce que...
07:40Pardon d'avoir une vision un petit peu anecdotique de la droite,
07:46mais est-ce qu'au fond,
07:48le gros problème de la droite d'aujourd'hui,
07:52c'est qu'elle n'a pas des personnalités susceptibles
07:57d'incarner le renouveau qu'elle attend.
08:00Il n'y a aucune de ces personnalités qui est médiocre,
08:04et surtout pas celle de David Lissnard.
08:07Mais tout de même,
08:09est-ce qu'on n'attend pas une sorte de sauveur de la droite
08:12qui viendrait rassembler ceux qui hésitent,
08:15garder ceux qui se maintiennent ?
08:18Est-ce que ce n'est pas ça le problème ?
08:21À partir du moment où Sarkozy, évidemment,
08:24est un inspirateur délétère.
08:29Deux choses.
08:30Tout d'abord, je crois que le système actuel
08:33élimine et va beaucoup plus vite qu'avant.
08:37Autant autrefois, on pouvait se former,
08:40on devenait député, puis ministre,
08:43on apprenait, on avait de l'expérience,
08:45et on finissait, comme Jacques Chirac,
08:47comme François Mitterrand, par percer.
08:49Et donc ce temps-là, on ne l'a plus aujourd'hui.
08:52À l'ère des multimédias, à l'ère de tout cela,
08:55on consomme, on jette, on consomme, on jette.
08:58Donc j'ai du mal à croire, cher Philippe,
09:01qu'il n'y a pas, dans le peuple de France,
09:03des gens qui pourraient incarner
09:05ces grandes familles traditionnelles politiques.
09:07Après, c'est vrai que dans le temps présent,
09:10ils se sont fait une guerre de position,
09:13c'est-à-dire qu'à chaque fois que quelqu'un
09:15pourrait apparaître, il a tout de suite
09:17contre lui les hauts talents.
09:18Mais on ne peut pas dire que David Lysnard,
09:21Laurent Wauquiez, Bertrand, Pradier,
09:25on ne peut pas dire que ces gens-là
09:27sont sans qualité.
09:28Mais ils n'ont pas encore la dimension
09:31pour être un grand leader.
09:33Encore faudrait-il que les autres acceptent
09:36de se rassembler derrière celui-ci.
09:38Ce qui n'est pas le cas actuellement,
09:40c'est qu'on ne chasse plus en meute
09:41dans la famille modérée de droite en France.
09:43Il n'y a plus cet esprit de corps.
09:46Et donc à partir de là, c'est très difficile
09:49dans ce système-là de s'imposer
09:51quel que soit son talent,
09:52si on a tous les autres contre soi.
09:54On part au 0,826, 300, 300.
09:56Déjà, ça réagit beaucoup à notre vraie voix du jour,
09:58Mike de Seine-et-Marne.
10:00Alors Mike, qu'est-ce que vous en pensez ?
10:01C'est la dissolution qui a tué l'air ?
10:03Écoutez, la dissolution a une grande part
10:06de responsabilité là-dedans.
10:08Mais je pense que c'est prématuré
10:10de tirer des conclusions à ce stade,
10:11comme l'a dit votre intervenant tout à l'heure,
10:13dont j'ai oublié de nom.
10:15Il faut des figures pour incarner tout ça.
10:17Si on n'a pas de figure pour incarner
10:19ce mouvement-là, ça va être compliqué.
10:22C'est un peu ce qu'on a fait
10:24année après année avec le Pôle emploi,
10:26avec l'Ursarf.
10:27On change de nom, en fait.
10:29S'il n'y a pas de figure pour incarner tout ça,
10:30finalement, il n'y a pas de valeur apportée,
10:32il n'y a pas de valeur ajoutée.
10:34Il n'y a pas de service, il n'y a rien,
10:35il n'y a pas d'idée.
10:36Donc j'ai envie de dire,
10:38attendons de voir le 8 juillet ce qu'il se passe.
10:41Il y a certainement de la place
10:42entre l'ERN et Macron aujourd'hui.
10:46Et l'air peut prendre cette place-là,
10:47mais il faut des figures pour l'incarner
10:48et puis ça changera demain.
10:49Olivier Lartigolle ?
10:50Pour la conquête du pouvoir,
10:52il y a besoin de trois piliers
10:53et les trois sont porteurs.
10:55Une stratégie, une vision de la société, un programme.
10:58Pardon, une vision de la société, un programme,
11:00c'est important.
11:01Vers où veut-on mener le pays ?
11:03Une stratégie de conquête de pouvoir
11:06et une incarnation.
11:08Je suis totalement d'accord
11:09avec ce qu'il a été dit sur le processus de 2002 à aujourd'hui
11:16avec le changement constitué par la création de l'UMP,
11:20notamment sur le fait que derrière,
11:21on va vers quelque chose
11:22qui n'a plus ses bases populaires.
11:24Et qu'il n'y a plus cette relation qu'ont eues les gaullistes
11:27d'une relation quasiment charnelle avec le pays,
11:29avec les territoires,
11:30avec les grands barons du gaullisme.
11:32Le gaullisme, c'est le métro.
11:33Que ce soit la souverainement des Yves Guéna,
11:34je pense à lui,
11:35dans l'Ordone,
11:37ça voulait dire quelque chose.
11:38Voilà, ça plantait un décor.
11:40Et donc, il n'y a pas qu'un problème d'incarnation.
11:43Il y a véritablement un problème de projet
11:47et d'une stratégie pour l'amener dans une dimension majoritaire.
11:51Allez, le 0826-300-300, direction Paris avec Samy.
11:55Bonsoir Samy, bienvenue.
11:56Bonsoir Samy.
11:57Bienvenue sur Sud Radio, Samy.
11:59Oui, merci.
12:01Votre réaction ?
12:05Ma réaction ?
12:06Oui, oui.
12:07Ah, pardon, je suis déjà à l'antenne.
12:11Merci de me donner la parole.
12:13Avec plaisir.
12:14Alors, je voudrais répondre à la question sur la dissolution.
12:17C'est ça, si elle a tué les LR.
12:19Oui.
12:20Elle a tué les LR et je pense que c'est une très bonne chose.
12:23Pourquoi ? Parce que les LR, ils ont joué très longtemps.
12:25Et je cite M. Ciotti, M. Marlex à la réforme des retraites,
12:29M. Rotailleau en sous-marin au Sénat.
12:32Donc, c'est juste le retour de flamme.
12:34C'est une très bonne chose.
12:35Parce que c'est eux qui ont choisi le chemin de la déroute
12:38et le chemin obscur.
12:40Donc, aujourd'hui, les choses s'éclaircissent.
12:42Donc, tant pis.
12:44S'il faut rebâtir, ils rebâtiront et ils s'en mettent de leur mouvement.
12:48Mais je note une chose.
12:50Ça n'a pas dissout les LR.
12:52C'est en train de dissoudre une société.
12:54Et là, je parle en tant qu'étranger,
12:56professeur de santé,
12:58employant beaucoup de Français,
13:00ayant une contribution sociale à tous les niveaux,
13:03ayant des enfants et une épouse françaises.
13:05Le climat, il est illétaire.
13:08Et ce qui me frappe, moi, parce que je suis beaucoup l'actualité,
13:12c'est qu'aujourd'hui, on s'aperçoit que le programme du RN,
13:16c'est un oignon qui pèle.
13:17Donc, on a la retraite à 66 ans.
13:19On a l'électricité, ce n'est pas l'immigration.
13:21Finalement, c'est l'Europe.
13:22Mais on est pour l'Europe et contre le Frexit.
13:24Donc, finalement, on a un programme bis Macron.
13:28Et le vote du 30 et du 8,
13:32c'est une épreuve.
13:33Et nous, on observe.
13:34Quand je dis nous,
13:35nous sommes les diasporas maghrébines
13:37en silence et nous sommes résilients aujourd'hui.
13:40Mais on subit, parce que les langues se délient
13:42et on subit des regards.
13:44Le climat, il est délétère.
13:45Qu'est-ce que ça va prouver ?
13:47C'est que si les gens, malgré ça,
13:48votent massivement pour le RN,
13:50ça veut dire que le vote qu'on disait avant
13:52comme étant contestataire
13:54pour dédiaboliser le RN,
13:56certains journalistes ou certains médias,
13:58ça va démontrer autre chose qui est beaucoup plus grave.
14:01C'est que peut-être que la société française,
14:03elle est dans le délit.
14:04Et là, je rappelle la phrase de Georges Pompidou,
14:06parce que je m'intéresse beaucoup à l'histoire,
14:08c'est pas de racisme, pas de crime raciste.
14:10Et là, la situation, elle est explosive.
14:13D'ailleurs, je rappelle au passage,
14:15juste un dernier point,
14:16le tiers des juifs de France,
14:18ils sont soit marocains, soit algériens, soit tunisiens.
14:21Moi-même, j'ai quelques origines juives.
14:23Aujourd'hui, du matin au soir,
14:25on veut impérativement démontrer par Pythagore
14:27que l'antisémitisme,
14:29c'est exclusivement les arabes, les noirs et les musulmans.
14:31Et je rappelle que le premier historien
14:33qui a sorti en fait les archives
14:36par rapport à la déportation des juifs de France,
14:39c'est un américain, c'est Paxton.
14:41Robert Paxton.
14:42Robert Paxton, exactement.
14:43Donc, à un moment ou à l'autre,
14:45il faut être un peu sérieux et attentif.
14:47On a entendu, Samy,
14:49on va faire réagir les vrais voix.
14:51Forcément, Philippe Bilger ou Olivier Dardigolle,
14:54ou Thierry Martin, qui apparaît beaucoup réagi.
14:57Moi, en fait, je pense qu'il y a un sujet
15:01de tuer son père en politique.
15:04Et en fait, depuis que Nicolas Sarkozy
15:07a perdu la présidentielle,
15:09personne n'a tué Nicolas Sarkozy.
15:11Réellement.
15:13Pareil pour François Hollande au PS, d'ailleurs.
15:15Exactement.
15:16C'est un peu différent.
15:18Et que du coup, il y a un petit souci,
15:20c'est qu'on ne chasse plus en meute,
15:23parce qu'il y a toujours le père qui est là.
15:26Peut-être certainement moins influent,
15:28mais toujours bien présent pour intervenir.
15:30On adore les défaites.
15:33Vous vous rendez compte qu'on cite Freud, là ?
15:35Ça, c'est totem et tabou, le festin totemique.
15:37Je vous dis que cette émission, il y a du level.
15:40Vous citez le seul livre que vous avez lu ?
15:43Totem et tabou.
15:44Moi, j'ai surtout lu les tabous.
15:46Vous n'en avez aucun.
15:48L'occasion de remercier chaleureusement
15:51Luc Gras, politologue.
15:52Merci beaucoup, Luc Gras, d'avoir été avec nous.