• il y a 6 mois
Le 22 avril 2024, Xavier Macaire, accompagné de Pierre Leboucher et Carlos Manera Pascual, remportait la première édition de la Niji40 sur le Class40 Groupe Snef. Aujourd'hui, découvrez cette incroyable aventure transatlantique à travers une interview exclusive de Xavier Macaire.

Temps de course : 14 jours 20 heures 06 minutes 28 secondes.Parcours : 3 514.82 milles entre Belle-Île-en-Mer et Marie-Galante, via Santa Maria aux Açores, à une moyenne de 9,87 nœuds.

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Transcription
00:00L'année J40, c'est la course principale pour moi cette année, c'est l'objectif majeur de 2024 et c'est une course particulière parce qu'elle est nouvelle, elle va de Belle-Île à Marie-Galante, elle se court à Troyes à bord du Classe 40.
00:21J'ai choisi de m'engager sur cette course avec à mes côtés Pierre Leboucher et Carlos Manera.
00:27Cette course, ça a été une grande réussite, elle a été vraiment à la hauteur de nos attentes et je pense que nous aussi, Pierre, Carlos et moi, on a été à la hauteur des attentes du Team Snef.
00:57Le départ de la Niji, il n'était pas facile parce qu'il y avait un parcours côtier d'une heure et demie, deux heures devant Belle-Île avec des marques de parcours, des bords de reaching, des bords de portants,
01:26des manœuvres, donc tout de suite ça nous a mis dans le match, dans le vif du sujet.
01:32On avait quand même une responsabilité principale chacun, Pierre plutôt sur la performance, moi plutôt sur la stratégie et Carlos plutôt sur la communication, la vie à bord et on a fait un super trio, on était en tête mais c'est que le début d'une transat.
01:48Donc le lendemain du départ, il y avait une grosse dépression dans le golfe de Gascogne, les organisateurs ont décidé de mettre un waypoint proche de l'Espagne mais pour autant, c'était quand même des conditions assez musclées avec une mer de 3-4 mètres, très courte, très cassante, beaucoup de vent et le bateau qui était très puissant face à cette mer et dans ce vent-là et qui tapait dans chaque vague et à chaque vague on prenait les embruns.
02:12On passe cette dépression, là il y avait deux options, ou partir au sud vers l'option des Alizés ou partir au nord vers les Açores.
02:19À un moment c'est devenu évident qu'il fallait prendre la route un peu plus difficile, un peu plus engagée et c'est parti pour 4-5 jours de prêt.
02:29On se dirige vers les Açores avant de pouvoir passer l'île de Santa Maria et ensuite rentrer un peu dans le vif du sujet d'une deuxième dépression.
02:38Là ça a été un peu touchy parce qu'il fallait faire des manœuvres, des empannages dans un vent forcissant, une mer forcissante et on a eu quand même quelques plantées, notamment 2-3 départs à l'abatté où on n'a pas pu maîtriser le bateau, il est parti, il a abattu en plantant dans une vague.
02:55Là pour vous dire il y a 30 nœuds et on fait du 20 nœuds stabilisés tout le temps et le bateau bouge dans tous les sens, on se largue, on se tient partout là et c'est chaud.
03:13C'est un peu la locomotive quoi, accrochez-vous, on démarre.
03:17Ouais, tu rigoles, c'est un parc d'attractions, ça bouge beaucoup.
03:24Dans cette dépression après les assorts, on a quand même battu tous les records du bateau parce qu'on a fait une pointe une première fois à 27,5 nœuds, avant le record était à 25 nœuds du bateau, puis une deuxième fois à 29 nœuds.
03:35On a eu une inclinaison, un chiffre du bateau en pente dans une vague de 21 degrés.
03:40C'est un peu chaud quand on est comme ça de savoir comment le bateau va atterrir dans la vague suivante et on a réussi à faire des vitesses stabilisées de plus de 20-22 nœuds pendant plusieurs minutes.
03:49C'était juste dingue la sortie de cette dépression quand on a renvoyé de la toile et que la mer s'est un peu rangée.
03:55C'était juste génial et on a fait des surfs interminables sur une houle d'une mer de 6 à 8 mètres.
04:01On sort de cette dépression des assorts.
04:04Là, le cas de figure qui se présente, c'est qu'il y a une nouvelle dépression à passer et toujours pareil, il fallait passer au nord et le plus près possible du centre, sauf qu'on ne peut pas prévoir exactement où elle va être positionnée.
04:16On a réussi à prendre l'ascendant sur Acrobatica et au moment où on vient franchir le centre de la dépression, on se recroise tous les deux.
04:23Forcément, nos routes se resserrent sur le point de passage obligé, on passe juste devant lui.
04:28On voit le bateau apparaître derrière nous, qu'il croise derrière et là, ça relance le match, ça relance le jeu.
04:33On est devant lui et maintenant, la pression, c'est nous qui l'avons sur les épaules.
04:36On a vu qu'on commençait à stabiliser les écarts et les vitesses.
04:39On a vu qu'on commençait à redistancer, à reprendre plus de vitesse.
04:42Et de là, on a eu l'ascendant quasiment jusqu'au bout, on a réussi à créer des l'écart, à aller plus vite qu'eux.
04:48L'arrivée à Marie-Galante, on arrive de nuit et ça fait toujours quelque chose.
04:52On arrive d'une traversée de l'Atlantique, on voit l'île se dessiner petit à petit.
04:56Avant de franchir cette ligne d'arrivée, on a pu fêter ça dignement avec les feux à main et avec tout l'accueil qu'on a eu à Marie-Galante qui était vraiment merveilleux.
05:12Cette Niji 40, cette victoire sur la Niji 40, c'est l'oeuvre du travail de beaucoup de monde, de toute une équipe.
05:20Déjà, je remercie principalement Pierre et Carlos qui ont été des super co-skippers avec moi.
05:25Merci à toute mon équipe rapprochée.
05:27Je pense à Muriel qui est là vraiment au quotidien pour m'aider dans toutes les tâches.
05:32À Guillaume qui a fait un travail incroyable, surtout sur le chantier cet hiver parce qu'il y a eu énormément de travail sur le bateau.
05:38Puis merci aux partenaires, bien sûr, parce qu'ils croient en moi, ils me soutiennent et on vit une belle aventure grâce à eux.
05:45On peut faire ces belles performances grâce à eux.
05:47Donc, merci beaucoup à SNEF, merci beaucoup à Marfrette, merci beaucoup aux Sables d'Olonne Agglomérations
05:51qui sont vraiment des fidèles partenaires et des fidèles soutiens pour ces courses et ces performances.

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