Dans l'arrière-pays niçois, des villages préservés mais farouchement RN par peur

  • il y a 3 mois
A L'Escarène, Blausasc ou Berre-les-Alpes, trois villages plutôt paisibles de l'arrière-pays niçois, la peur de l'extérieur alimentée par médias et réseaux sociaux dope les résultats de l'extrême droite.

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00:00Les gens ici, effectivement, ce sont des gens qui, soit sont nés ici et qui sont venus
00:29soit sont nés ici et ont envie de garder les choses telles qu'ils ont connues,
00:34soit ce sont des citoyens qui se sont expatriés et qui ont trouvé ici une certaine quiétude, une certaine tranquillité.
00:45Pour autant, on n'est pas des fachos.
00:48Loin de là, très loin de là, à Nice, je me suis fait faire la voiture plusieurs fois.
00:53Alors, on ne peut pas dire, oui, c'est l'immigration, c'est ici, c'est là,
00:56mais c'est vrai qu'ici, le fait qu'il n'y ait pas d'immigration, on se connaît, on a une certaine plénitude.
01:06Je crois qu'il faut bien qu'ils réalisent que tous les gens qui votent ARN, ce ne sont pas des fachos, des nazis.
01:12Loin de là, au contraire, loin de là, on veut être tranquille.
01:16On ne veut surtout pas se trouver un truc, avoir une dictature, qu'on nous dise où aller, quand il faut y aller, comment faire.
01:23Ce n'est surtout pas ce qu'on veut. On veut juste être tranquille.
01:26Avec le col de Turigny.
01:46Je pense que, dans l'esprit de beaucoup de gens, et je le pense aussi,
01:49l'ARN, actuellement, est un parti démocratique, et peut-être l'un des plus démocratiques sur l'éthique politique.
01:55Parce que, quand vous ostracisez l'extrême-gauche et l'extrême-droite, vous dites, nous on est le camp du bien,
02:01donc vous imposez votre vision, et on l'a vu à coup de 49.3, et au final, ce n'est pas démocratique un 49.3.
02:07Quand on voit l'extrême-gauche, même leur fonctionnement interne, ce n'est pas très démocratique.
02:1369, 88, 88, 37, 64,
02:37Quand je vois à la télé, les gosses qui se plantent au couteau, ce qui s'est passé dernièrement,
02:54une jeune fille qui a été agressée, violée, tout ça, ça me marque.
03:00A mon âge, je n'ai jamais eu ça, et ça m'a marqué beaucoup.
03:07On était calme, et maintenant, je suis obligé le soir de vérifier tout.
03:12Au niveau de, je ferme tout, vous voyez, je me barricade.
03:23L'ARN a changé, de l'époque de Jean-Marie Lefebvre à aujourd'hui, ça a eu un changement quand même.
03:29Ce n'est plus la même politique que Jean-Marie. Au début, il me faisait peur, je vous le dis honnêtement.
03:35Là, c'est différent.
03:59L'évolution du vote terrain est en constante augmentation, puisque la plupart des élections successives
04:20n'ont pas pris en compte la frustration des gens et leur désir de protestation.
04:27Maintenant, on va plus facilement vers des idées radicales, il n'y a plus trop de débats.
04:34Malheureusement, le bon sens, des fois, il est en rupture de stock,
04:38et seulement celui qui veut s'y faire le plus, des fois, il fait le plus de voix.
04:50C'est jovial, on se dit bonjour, on se salue, on connaît les enfants des uns des autres,
04:54et puis après, on regarde les résultats électoraux et on se dit, ah, ça pique.
04:59On va aller voter, mais il y a quand même un dilemme, un cruel dilemme dans la proposition,
05:05c'est-à-dire qu'on ne nous laisse pas trop le choix.
05:10Il faut lire les programmes, je pense, tout simplement, et on voit bien qu'ils ont envie que ça change et protéger le français.
05:18On va passer au-delà des races, parce que ce n'est pas du tout ce qui se passe.
05:21Je veux dire, quand on est français, on peut être blanc, on peut être noir, peu importe, c'est notre pays.
05:27On n'a jamais essayé, donc après tout, pourquoi pas ?
05:31Il faut essayer, si on n'essaye pas, si on reste buté, entêté, on peut perdre notre liberté, tout simplement.
05:47Sous-titrage Société Radio-Canada

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