ESSAI VIDEO - Non seulement la McLaren Artura Spider échappe aux 60 000€ du malus écologique français grâce à son surpuissant moteur hybride rechargeable, mais elle parvient à offrir des sensations d’une extrême pureté qu’on ne retrouve chez aucune de ses concurrentes. Avec de gros avantages mais aussi certaines contreparties moins heureuses.
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00:00Aujourd'hui sur CarAlysiac, on essaie une supercar avec un gros moteur thermique très
00:15puissant mais qui échappe totalement au malus écologique français.
00:19Comment est-ce possible ? Et bien ceci est la McLaren Artura, c'est une hybride rechargeable,
00:24la première dans la gamme du constructeur anglais qui est ici dans sa déclinaison Spider,
00:30qu'on va essayer tout de suite sur CarAlysiac et on va essayer aussi de vous expliquer ce
00:35qui fait la différence entre ces McLaren et toutes les autres voitures de sport quand on les conduit.
00:40Alors l'Artura, c'est l'un des trois modèles de la gamme McLaren. Vous avez la GTS,
00:50la version un peu confortable et qui représente l'entrée de gamme du constructeur. L'Artura,
00:56qui est au milieu de gamme avec un V6 hybride biturbo de 700 chevaux et la 750 S en haut de
01:05gamme avec son V8 biturbo de 750 chevaux. Côté style, ça ressemble à une supercar,
01:11mais une supercar McLaren. Alors elle rappelle un petit peu l'ancienne 570 S, je la trouve
01:18moins impressionnante que la grosse 750 S, mais c'est un design qui est typiquement McLaren,
01:25avec ses optiques en virgule. Ça, c'est le logo de McLaren. Une silhouette classique de
01:32berlinette à moteur en position centrale arrière. Une poupe aussi qui est assez impressionnante
01:39lorsqu'on la voit depuis l'arrière avec ses deux sorties d'échappement au-dessus d'un gros
01:46diffuseur. Et le petit détail incontournable sur les McLaren et sur beaucoup d'autres voitures de
01:53sport dans ce segment, c'est ses portières à ouverture en élytres. Alors l'intérieur est aussi
02:01typique d'une McLaren puisqu'on retrouve une monocoque en fibre de carbone. Alors ça, c'est
02:06très rare dans la catégorie des super sportifs, il n'y a que la Maserati MC20 qui possède elle
02:11aussi une monocoque en carbone. Et on a une ambiance qui est typique d'une McLaren de route.
02:19Alors ils ont réussi à réduire la largeur des pontons de la monocoque carbone. Et à l'intérieur,
02:28on retrouve un système d'exploitation qui est 100% McLaren. Alors c'est une ergonomie très
02:35particulière aussi. En gros, on a un petit volant, une très très bonne position de conduite surtout
02:41avec ces sièges là baquets. Et une interface qui a été vachement améliorée sur l'Artura par rapport
02:48au précédent modèle de McLaren. La finition est évidemment très sportive. Ici on a de l'alcantara
02:56un peu partout. Et en termes de qualité d'assemblage, les petits défauts qu'on pouvait relever sur les
03:01anciennes McLaren, bah ici, tout a été réglé. C'est vraiment du très haut niveau. Et vous
03:07allez voir que ce n'est pas le plus important dans une McLaren, non.
03:10Attention, je vais démarrer la McLaren Artura Speeder. Vous êtes prêts ? C'est parti.
03:21Et oui, ça ne fait aucun bruit parce qu'il n'y a que le moteur électrique de la voiture qui
03:29s'active lorsqu'on appuie sur le bouton start and stop. Et donc, cette supercar de 700 chevaux
03:36démarre de manière totalement silencieuse, uniquement animée par ce petit moteur électrique
03:42de 95 chevaux qui est alimenté par des batteries d'une capacité modeste de 7,4 kWh. Alors ce moteur
03:50électrique qui permet de parcourir jusqu'à 33 km en utilisation 100% électrique. Et ça permet
03:57surtout à l'auto de ne revendiquer que 108 grammes par kilomètre de CO2 dans le cycle d'homologation
04:04tout l'LTP européen qui est très favorable, rappelons-le, pour les voitures hybrides rechargeables.
04:09Mais évidemment, on part d'une McLaren, d'une vraie supercar, d'une vraie super sportive. Donc
04:15nous, on ne va pas rester en mode électrique très longtemps. On passe directement en mode track via
04:22la molette de droite. A gauche, on place l'amortissement en mode sport qui est très
04:28suffisant sur la route. Le mode track est un peu trop raide pour la route. On met le mode manuel et
04:34là, on se retrouve avec une McLaren 100% pur jus. L'hybridation, elle nuit en rien à l'esprit de
04:48ces voitures qui sont vraiment conçues pour offrir le meilleur feeling de pilotage possible.
04:53C'est vraiment ça qui fait la différence avec les autres marques. Le fait d'avoir une monocoque
05:01en fibre de carbone, ça permet d'avoir une voiture très légère malgré le système hybride. Ici,
05:06on est à 1457 kg à sec. C'est seulement 62 kg de plus que la version coupée. Ce speeder qui
05:15repose toujours sur cette architecture en fibre de carbone qui ne perd pas en rigidité. Aussi,
05:21d'après l'équipe de McLaren, sur la route, c'est difficile de ressentir une perte d'efficacité par
05:31rapport à l'Artura coupée. Elle a même été améliorée par rapport à la première Artura que
05:35j'avais essayé il y a 3 ans en Espagne. Le V6 biturbo de 3 litres au lieu de 585 chevaux,
05:43il développe désormais 605 chevaux. Il a été légèrement retravaillé au niveau de la cartographie.
05:49Ça donne une puissance maximale coupée de 700 chevaux qui permet d'abattre le 0 à 100 km
05:55en 3 secondes, le 0 à 200 km en une seconde 4 et de prendre le 330 km en vitesse de pointe.
06:04Alors, c'est des performances qui sont très impressionnantes. Ce n'est pas tout à fait au
06:09niveau de sa grande sœur 750S qui a un gros V8 biturbo 4 litres qui est encore beaucoup plus
06:18explosif. Mais on a quand même une auto qui se satélite entre chaque virage qui est fatiguante
06:31tellement il faut être concentré pour suivre le rythme. Et surtout, on a ici une direction
06:40avec une assistance hydraulique. Contrairement à toutes les autres directions concurrentes qui
06:49sont à l'assistance électrique. Ça permet d'avoir un feeling absolument incroyable. On sent tout ce
06:55qui se passe sur le train avant. On sent exactement ce que font les roues avant. Et on a aussi une
07:00pédale de frein à assistance hydraulique qui est ferme, très très ferme et qui rappelle un peu
07:05l'univers des voitures de course. Il faut appuyer fort dessus mais ça freine très très fort. On a
07:11du carbone céramique de série au niveau des freins. Et ça c'est vrai que ces deux paramètres là
07:18ajoutés à un comportement dynamique qui est vraiment de très très haut niveau. C'est une
07:24auto qui est extrêmement agile et qui laisse sentir vraiment tout ce qui se passe. Quand on
07:34commence à pousser un peu trop dans les sinueux, on sent la limite de griffe sur le train avant.
07:39Ça s'élargit mais gentiment. Franchement, il y a de quoi atteindre des rythmes de malade en
07:49tour de confiance. On a une motricité incroyable malgré toute la cavalerie et le couple qu'il y a
07:54derrière. Ici on n'a pas de transmission intégrale, il faut le rappeler. On a une boîte à double
08:00l'embrayage aussi qui est extrêmement rapide. Ça fait partie des meilleurs du marché.
08:07Et donc voilà, en termes de sensation, on n'a pas la sonorité incroyable du V10 de la Lamborghini
08:17Huracan ou de l'Union R8 qui viennent de quitter le catalogue. Ce moteur a une sonorité qui a été
08:24retravaillée mais il chante moins que celui d'une Ferrari 296 par exemple. Pour autant,
08:32c'est vrai qu'il y a quand même un caractère sympa. Ça fait plus de bruit que dans une
08:37Maserati MC20 qui a elle aussi un V6 mid-turbo. On se retrouve en apnée tout le temps sur la route.
08:47On roule fort, fort, très très fort. En termes d'endurance, je pense que la voiture est au
08:53meilleur niveau de la catégorie. On ne peut pas battre ça. C'est-à-dire qu'avant de fatiguer les
08:57freins, de mettre les pneus en surchauffe, alors là, il faut y aller. C'est une voiture qui pourra
09:03faire du circuit sans le moindre problème. Elle pourra même enchaîner les sessions de moulage.
09:09Donc voilà, ce qui fait le charme du McLaren, ce n'est pas d'avoir le plus beau moteur du monde,
09:16ce n'est même pas d'avoir les meilleures performances possibles en ligne droite,
09:20même si elles sont de très très haut niveau. C'est vraiment ce feeling de pilotage à l'ancienne,
09:26avec une direction hyper consistante, qui retranscrit tout ce qui se passe,
09:31et une pédale de frein vraiment costaud. Voilà, ça c'est une McLaren.
09:36Rouler en McLaren, ça ne ressemble ni à Ferrari, ni à Lamborghini, ni même à Porsche. Ici,
09:47seule compte la pureté absolue des sensations et la performance. Cette philosophie commune à
09:52toutes les McLaren depuis la MP4 12C de 2012 vient toujours avec des accélérations étourdissantes et
09:59un vrai degré de polyvalence, sans atteindre tout de même le confort d'une Audi R8. Pour moi,
10:04il n'y a qu'un problème avec l'Artura, speeder ou pas, c'est qu'elle cohabite avec la 750S qui
10:10ajoute à ses sensations puristes une sauvagerie mécanique encore plus impressionnante. Mais
10:14l'Artura coûte sensiblement moins cher et évite surtout les 60.000 euros de malus français.
10:19On pourrait presque dire que c'est une supercar raisonnable. Presque.