• il y a 6 mois
Transcription
00:00La matinale Toxin, 7h30, 9h30, à la volée.
00:09Et à la volée aujourd'hui, je suis très heureuse de recevoir Carl Zerro.
00:15Bonjour Carl Zerro.
00:16Bonjour Clément, c'est toujours un plaisir de venir vous voir.
00:18Nous aussi, un grand plaisir de vous recevoir et surtout qu'à chaque fois que vous venez,
00:22vous revenez avec un nouveau numéro de l'Envers des Affaires.
00:25Cette fois-ci, c'est pour juin-août 2024 avec une énorme interview exclusive,
00:31celle de Marc Dutroux, que vous avez réussi à interviewer.
00:35On va en reparler évidemment, c'est tout le sujet de cette interview.
00:37Je précise aussi que vous êtes fondateur de cette plateforme Carl Zerro TV,
00:41qu'on peut vous retrouver aussi, on peut retrouver beaucoup d'interviews
00:44et de films intéressants sur cette plateforme.
00:47Alors donc, vous présentez l'Envers des Affaires numéro 12,
00:50avec cette exclusivité, et ça nous permet de revenir sur ce dossier
00:55qui est l'une de vos spécialités désormais, de la pédocriminalité.
00:58Vous avez décidé d'interviewer Marc Dutroux.
01:02D'abord, c'est rare non ? Il avait déjà été interviewé Marc Dutroux ?
01:06Non, en fait non, on n'a pas le droit d'aller le voir en prison,
01:10mais je pense que personne n'a demandé à l'interviewer.
01:12Et vous allez me dire Clément, Carl, vous êtes quand même un peu fatigué,
01:15pourquoi vous interviewez Dutroux ?
01:17Parce que Dutroux, pour moi, c'est le mystère, c'est la boîte noire,
01:21c'est-à-dire que c'est l'histoire d'un réseau pédocriminel
01:25qui a été transformé en une histoire d'un prédateur isolé, Marc Dutroux,
01:30en oubliant que s'il enlevait des petites filles, en tout cas à mon sens,
01:34c'était pour les fournir à des consommateurs qui étaient des personnes
01:37haut placées dans la société belge.
01:40Mais ça, c'est ce qui me restait de l'époque, c'est-à-dire de 1996,
01:44puis de son procès en 2004.
01:46Et en continuant à travailler dessus depuis tant d'années,
01:50mais c'est drôle comme les trains arrivent à l'heure parfois,
01:54tout d'un coup, je ne sais pas pourquoi, je me dis,
01:56mais il faudrait l'interviewer ce Dutroux.
01:58Oui, parce qu'il est encore vivant en prison.
02:00Il est en prison où ?
02:01À Nivelles, à côté de Bruxelles.
02:03Et il y est quand même depuis maintenant 28 ans,
02:08je ne dis pas de bêtises, oui, 96.
02:10Et il y est à perpétuité puisque c'était fait pour la nation.
02:12Si, je dis des bêtises, 28 ans.
02:14Oui, 28 ans.
02:16Et donc, j'avais interviewé précédemment le gendarme Aimé Bill,
02:22qui est un monsieur qui a vu sa carrière écourtée drastiquement
02:27au moment de cette affaire, parce qu'il enquêtait sur Dutroux,
02:30et quand ses supérieurs ont jugé qu'il remontait un peu trop haut,
02:33on a mis fin à l'enquête.
02:35Donc, je me suis dit là, mais je vais appeler l'avocat tout bêtement,
02:40l'avocat actuel, Maître Daïès, Dutroux,
02:43et on a parlé un bon moment ensemble.
02:45Et on va dire qu'on avait des vues à peu près communes.
02:48C'est-à-dire, je lui dis, écoutez, Dutroux est un monstre,
02:51Dutroux est une ordure, Dutroux est un assassin,
02:53Dutroux est un pédophile, mais...
02:55Ça, il ne le nie pas, l'avocat.
02:57Pas du tout, ni Dutroux.
02:58Enfin, Dutroux, il essaie de s'arranger.
03:01La première réponse, il vous dit que je suis un monstre,
03:04c'est la version qu'on donne, etc.
03:06Mais lui, Dutroux, évidemment, il va chercher à se blanchir au maximum.
03:10L'avocat aussi.
03:12L'avocat, moins, puisque l'avocat, c'est que Dutroux,
03:15il a peu de chances de sortir.
03:16Et l'avocat me dit, écoutez, envoyez vos questions, puis on verra.
03:21Je lui envoie mes questions.
03:22Il me dit, je les transmets à Dutroux.
03:24Et après, j'attends les réponses longuement.
03:26Je me dis, qu'est-ce qu'il fait, Dutroux ?
03:27Et là, je reçois 100 pages.
03:29C'est quand même beaucoup.
03:31C'est filtré par l'avocat, on imagine.
03:33Non, il n'a pas eu le temps de les lire.
03:35Il me les envoie direct.
03:36En plus, ça fait un peu peur parce que c'est photographié par un assistant de l'avocat
03:41avec un portable, un mobile, quoi.
03:43Et il y a les doigts de Dutroux.
03:46Et les doigts de Dutroux ont les ongles longs.
03:48Donc, il y a un petit côté Seven ou un petit côté...
03:51Oui, ça donne l'ambiance un peu.
03:53Et c'est un micmac un peu délirant.
03:58Il y a toutes sortes de trucs que je suis censé comprendre de moi-même.
04:03Et j'en reune une photo de lui jeune...
04:06C'est pas tapé, sa réponse est écrite à la main.
04:08Ah oui, il est écrit à la main.
04:09Et puis sinon, il y a des PV à noter.
04:11Il y a des lettres de Michel Martin, son épouse.
04:13Une lettre de Nioul.
04:15Un personnage dont on va être amené à parler dans un instant, etc.
04:20Et c'est à moi, en fait, d'aller à la pêche.
04:23Ça rejoint les lettres du Zodiac dans Seven.
04:26C'est exactement ça.
04:27C'est à moi d'aller à la pêche et de trouver les réponses à mes questions
04:31dans cette littérature très fournie et un peu folle.
04:35Pas aussi folle que celle d'un fournirait, par exemple,
04:38qui en plus avait des délires pseudo-ésotériques et emprunts de maçonnisme.
04:44Là, c'est une écriture...
04:46Ce qui est très frappant chez Dutroux, c'est qu'il écrit très bien.
04:50Il écrit à l'ancienne.
04:52C'est un peu d'orthographe.
04:54Non, et il écrit...
04:56C'est inspiré aussi des PV qui relient inlassablement.
05:00C'est dans cet univers, évidemment, un peu judiciaire, pénitentiaire depuis longtemps.
05:04Mais c'est précis.
05:06Après, il raconte ce qu'il peut raconter concernant ses commanditaires.
05:10Puisque moi, l'ensemble de cette interview, elle est tournée là-dessus.
05:13Pas sur ce qu'il a fait ou dit.
05:14On va aller sur les commanditaires et tout ça.
05:16On va aller dans le fond, évidemment.
05:17On va prendre le temps.
05:18Je voudrais juste, avant, pour que tout soit clair pour tout le monde.
05:20Je me demande si tout le monde...
05:22Il y a quand même eu plusieurs grosses affaires.
05:24Il y a eu Dutroux, puis il y a eu Outreau, puis il y a eu Fourniret.
05:27On va nous remettre un peu dans le contexte, déjà, historique.
05:30Et nous rappeler rapidement ce que c'est que l'affaire Dutroux.
05:33Voilà.
05:34Alors, l'affaire Dutroux, c'est la plus ancienne, en fait.
05:38Et quand je dis que c'est la boîte noire, c'est elle qui a donné le la pour la suite.
05:42Enfin, c'est le traitement de l'affaire Dutroux par la justice belge
05:45qui a donné le la pour la suite des événements que vous venez d'évoquer
05:48et que je vais essayer de synthétiser.
05:50L'affaire Dutroux, c'est l'histoire d'un mec qui est un voyou.
05:56Un voyou.
05:57Un vendeur de camions, un trafiquant.
06:00Un voleur, oui.
06:01Il trafique des engins de chantier, des camions, des voitures, des pneus.
06:05Des enfants, de temps en temps.
06:07Il va en chercher en Slovaquie.
06:09Il va en chercher un peu partout en Europe.
06:11Il les ramène.
06:12On ne sait pas très bien ce qu'il en fait.
06:14C'est un gars qui vivote, en réalité.
06:18Mais il vivote bien puisqu'il a quand même trois maisons.
06:21Ce ne sont pas des maisons non plus très luxueuses.
06:23Ce n'est pas Puff Daddy ou Epstein.
06:25Mais bon, ça va, il fait tourner la boutique.
06:28Et il va se faire arrêter parce que, effectivement,
06:34suite au rapte d'abord de deux petites filles, Julie et Mélissa,
06:39puis ensuite de quatre autres.
06:41Et on va se rendre compte que ces petites sont planquées
06:45dans une cache qu'il a fabriquée dans sa maison de Marcinelle.
06:50Et ces quatre d'entre elles vont mourir.
06:55Et deux d'entre elles vont être finalement libérées
06:58après qu'il ait dit qu'elles sont dans la cache à Marcinelle.
07:00Pour la petite histoire, les gendarmes avaient visité sa maison,
07:04avaient entendu des cris d'enfants,
07:06mais n'avaient pas trouvé la cache précédemment.
07:08C'est quand même délirant.
07:09Ils avaient cru que c'étaient des enfants qui passaient dans la rue au même moment.
07:13Et donc, on nomme un juge, comme il est normal,
07:17qui s'appelle le juge Conrod, qui fait tout à fait bien son travail,
07:20et des gendarmes que vous allez retrouver dans l'envers des affaires,
07:23Aimé Bill, Michel Clip.
07:25Et ils enquêtent et ils se rendent compte que, eux,
07:28c'est des gendarmes de la brigade financière.
07:30Donc, ils voient que Dutroux reçoit de l'argent sur ses comptes
07:33à chaque fois qu'il y a un enlèvement de petites.
07:35Donc, ils font rapidement le lien.
07:36Et puis, ils se rendent compte qu'il y a un monsieur
07:39qui est le contact de Dutroux, un peu, je dirais,
07:42socialement au-dessus de Dutroux, qui s'appelle Michel Nihoul,
07:45qui est un monsieur affairiste à Bruxelles,
07:48grand amateur de partouze, dans des boîtes,
07:51comme le Dolo, où il invite.
07:53Et où, là, dans ce Dolo, se croisent les magistrats,
07:57les politiques, les artistes.
07:59C'est un des lieux pétillants, si j'ose dire, de la vie bruxelloise.
08:03Et l'enquête va rapidement...
08:06Le juge Conrod va dire, tiens, on va demander aux Belges
08:10s'ils ont croisé Dutroux quelque part, ou Nihoul.
08:14Et il lance un appel.
08:15Et on appelle ça l'affaire des témoins X.
08:18Et donc, vont se manifester toutes sortes de personnes
08:21des quatre coins de la Belgique, qui arrivent et qui disent
08:23« Ah oui, moi, il m'est arrivé ci, il m'est arrivé ça,
08:25moi, j'ai vu Dutroux, moi, j'ai vu Nihoul. »
08:27Et puis, ils racontent plein d'autres choses, ces témoins X.
08:30C'est-à-dire qu'ils commencent à citer des gens du Gratin,
08:32du Gotha belge.
08:34Donc, des noms reviennent souvent,
08:37comme Van den Beunens, qui, quand même, a été Premier ministre.
08:40On parle d'un fameux...
08:43On parle d'un fameux baron noir.
08:46Ce baron noir est toujours vivant.
08:49Et effectivement, il semble qu'il ait...
08:52Alors, la principale témoin X qui apparaît
08:54va être Régina Louf,
08:56qui est une femme qui, à l'époque, est très très jeune
08:58et qui raconte des trucs horribles.
09:00Donc, elle raconte, j'ai lu un peu,
09:03qu'elle a été violée dès 3-4 ans, c'est ça ?
09:06Oui, oui, c'est ça.
09:07Alors, ça, c'est une autre qui est dans le journal,
09:09qui s'appelle « A n'est que Lucas ».
09:10Mais il y en a plusieurs, des rescapés de cette époque.
09:14Et là, vu les noms qui sortent,
09:16d'autant que la royauté, également, belge,
09:20est touchée dans le récit des témoins X...
09:23Donc, des témoignages qui se recoupent,
09:25parce qu'on pourrait dire, évidemment,
09:26tout ça, ça peut être un peu mélangé, ça peut être...
09:29A l'époque, il faut que l'enquête puisse suivre son cours,
09:33sauf que, en haut lieu,
09:36on décide que le juge Conrod doit dégager.
09:38Donc, on prend un prétexte qui est un dîner organisé
09:41pour soutenir les parents des victimes.
09:43Et on dit « Ah ben non, le juge d'instruction,
09:45il est pour les victimes ».
09:46C'est un peu normal qu'il soit pour les victimes,
09:48mais il est viré.
09:49Du coup, les gendarmes sont arrêtés.
09:50Du coup, on nomme un autre juge.
09:52En réaction, les Belges descendent dans la rue.
09:56C'est la marche blanche.
09:58Ils sont entre 300 et 400 000 dans les rues de Bruxelles.
10:01Les pompiers sortent les lances.
10:03Les Belges réalisent ce qu'il se passe.
10:05Bien sûr.
10:06Ils disent « Ne touchez pas aux enfants ».
10:07On veut que toute la vérité soit faite.
10:09On leur promet toute la vérité.
10:11On est en 1996.
10:12Finalement, en 2004, 8 ans plus tard,
10:14on juge du trou.
10:15Seul.
10:16Avec sa femme, Michèle Martin.
10:18Un factotum qui s'appelle Le Lièvre,
10:21qui les aidait dans leurs basses œuvres.
10:23Nihoul n'est même pas inquiété.
10:24Nihoul est inquiété,
10:25sauf que Nihoul,
10:26miraculeux,
10:27s'en sort.
10:28Tout ce qui concerne le trafic d'enfants,
10:31ou la prostitution,
10:33ou tout ce qui a trait au viol,
10:35il est blanchi.
10:36Donc il ne va prendre que 5 ans de prison.
10:38Et il va faire 6 mois, le Nihoul.
10:406 mois de prison.
10:41Puis il ressort et il plastronne.
10:43Fin de l'histoire.
10:44Fin totale de l'histoire.
10:45Du trou en prison.
10:46La Belgique ne veut plus jamais.
10:48Tous les médias belges
10:50refusent l'idée qu'il y avait un réseau.
10:53Quand je dis tous, tous, tous, tous.
10:55Et on se retrouve,
10:56parce qu'au départ,
10:57il y avait ce qu'on appelait les croyants.
10:59Et puis les non-croyants,
11:00c'était ceux qui pensaient qu'il n'y avait pas de réseau.
11:02Finalement, tout le monde se range du côté des non-croyants.
11:05Et donc, derrière...
11:07Ça devenait une infamie que d'être croyant.
11:09Avant le complotisme, avant l'heure.
11:11C'est une des premières fois où on a utilisé le mot de complotiste.
11:14C'est de dire non,
11:15il ne peut pas y avoir des gens de la haute société
11:17qui soient pédophiles.
11:18Mais c'est aberrant.
11:19On n'est pas en train de dire que toutes les élites sont pédophiles.
11:22On est en train de dire que parmi les élites,
11:24il y a des pédophiles.
11:25On parle d'une enquête judiciaire.
11:27Qu'on arrête.
11:28Voilà, qu'on arrête.
11:29Alors qu'on aurait pu faire la vérité,
11:30pour voir ce qui était vrai ou pas vrai.
11:33Attendez.
11:34Je faisais ma petite démonstration.
11:36Et elle continue comme ça.
11:38C'est que, en fait,
11:40le fait que les gens soient descendus dans la rue,
11:42ça a fait très très peur
11:44aux politiciens belges,
11:46mais de tous les pays d'Europe.
11:48Et ils se sont dit qu'il ne faut pas que ça se reproduise.
11:50Et lorsqu'il y a eu à nouveau des affaires dans ce genre,
11:56à chaque fois,
11:57on a retourné l'affaire de façon à ce qu'il n'y ait pas d'élite pédophile.
12:01C'est donc devenu,
12:03même un secret de polichinelle,
12:05et pour nous,
12:07une raison de ricaner,
12:08en disant qu'une fois de plus,
12:09ils vont nous dire que c'est un prédateur isolé.
12:11Donc on prend,
12:13très peu de temps après,
12:14il y a l'affaire d'Outreau.
12:15L'affaire d'Outreau, c'est pareil.
12:16C'est un réseau.
12:17D'ailleurs, toujours un peu lié avec la Belgique.
12:19Lié avec la Belgique.
12:21Oui, d'ailleurs,
12:22un des enfants victimes,
12:24un des enfants de l'Est,
12:25se souvient d'être allé régulièrement
12:27dans une ferme de l'autre côté de la frontière,
12:29en Belgique,
12:30et il a été abusé.
12:31La petite fille qui est morte à Outreau,
12:33que soi-disant, qui n'a jamais existé,
12:35a été tuée par un Belge.
12:37Elle est arrivée avec un Belge,
12:39dans l'appartement des Badaouis.
12:41Donc l'affaire d'Outreau a été retournée à son tour.
12:43Et on a dit que...
12:45La parole des enfants était...
12:47Voilà. Du coup, on n'a plus écouté.
12:49Il y a eu cette commission parlementaire française,
12:51absolument grotesque,
12:52où on a retourné totalement le truc.
12:54Et on a dit, désormais, non.
12:55Les enfants mentent.
12:56Ils inventent.
12:57Papa m'a violé.
13:00Ensuite, il y a eu l'affaire Allègre.
13:02Dès que ça a commencé à toucher à du gratin,
13:04hop, terminé.
13:05C'est juste un Serial Killer.
13:06Là, c'était la fin de Karl Zero sur les plateaux télé.
13:08Hop, on dégage comme le juge Conroth.
13:10Adieu Karl Zero.
13:11Dès que vous touchez à ça...
13:13Quand j'ai commencé à dire,
13:14oui, mais Fourniray,
13:15bon, c'est quand même bizarre.
13:17Pourquoi il avait acheté le château de Sautoux ?
13:19Il fait 14 salles de bain.
13:20C'est bien qu'il recevait des gens,
13:22qu'il y avait des trucs qui se passaient là-dedans.
13:24Le château de Sautoux,
13:25il est à 30 kilomètres de la frontière belge.
13:27Quand il assassine la petite Maniana Tongpong,
13:30il jette son cadavre dans le jardin
13:32du procureur du roi Bourlet,
13:34qui est le procureur en charge de l'affaire Dutroux.
13:36Et il cite constamment un maître maçon.
13:39Et dans le journal,
13:40on avait quand même interviewé ce maître maçon,
13:42qui reconnaissait qu'il aidait Dutroux
13:46quand Dutroux était précédemment en prison.
13:48Et ça n'a jamais été mis dans l'enquête.
13:50C'est quand même dingue, ça.
13:51Mais jamais.
13:52Et pareil, on m'a dit,
13:53Lelandais, tu dis n'importe quoi sur Lelandais.
13:56Je dis pas n'importe quoi sur Lelandais.
13:58Lelandais a tué Maëlys.
14:00Mais je persiste à dire que Lelandais n'était pas pédophile.
14:04Alors on dit, oui, il fait des photos de sa petite cousine.
14:06Mais il a peut-être fait des photos de sa petite cousine.
14:08Il peut être vicieux, il peut être pervers.
14:10Mais il était surtout homosexuel.
14:12Quand on a arrêté Lelandais,
14:14on a fait une cellule.
14:15La gendarmerie a fait une cellule.
14:17Cellularian.
14:18On a trouvé 55 victimes potentielles de Lelandais.
14:21Tous des hommes.
14:23Et tous pour des raisons homosexuelles.
14:25Ensuite, ils ont dit, ils ont réduit la voilure.
14:2714 victimes finalement.
14:29Et puis ils ont abandonné l'affaire.
14:31Donc maintenant, il est en prison uniquement pour Maëlys et le caporal Noyer.
14:34Mais en réalité, Lelandais a tué bien plus de gens.
14:36Mais c'était toujours des hommes.
14:38Je continue à croire que Maëlys, c'était une commande.
14:41Il a pris la petite.
14:42Ça s'est mal passé avec la petite.
14:44Je pense même qu'il ne l'a pas violée.
14:46Je pense qu'elle a gueulé, il l'a tapée, elle est morte.
14:48Et il s'est débarrassé du corps.
14:50Comme un con qu'il est.
14:51Voilà, c'est tout.
14:53Donc à chaque fois qu'on essaie de dire, attention.
14:56On peut être un pervers.
14:58On peut être un prédateur.
15:00Mais on peut aussi faire du business.
15:02Ces mecs-là, de quoi ils vivent ?
15:04Ça ne nourrit pas son homme de tuer.
15:06Donc ils sont bien obligés de monnayer.
15:08Comme du trou monnayé.
15:10Et puis il y a le système, vous avez raison de le dire.
15:12Et puis encore une fois, il y a des enquêtes.
15:14Des enquêtes qui remontent à chaque fois.
15:16On ne va pas vers le haut, vers l'élite par hasard.
15:18Il se trouve qu'à chaque fois, il y a des citations, des noms qui reviennent.
15:20Et que tout ça se recoupe.
15:22Mais regardez ce qui sort dans l'Ebay aujourd'hui.
15:24Oui, alors on va y revenir.
15:26C'est quand même l'élite absolue.
15:28Oui, l'élite de la rue du Bac.
15:30Mais restons un tout petit peu sur du trou.
15:32Vous avez fait un super travail quand même, on va en parler.
15:34Vous dites, le gendarme est mébile.
15:36Ensuite il y a Michel Clippe, autre gendarme.
15:38Les deux font des enquêtes.
15:40Et dans les deux cas, les deux disent,
15:42OK, on commence à toucher l'élite.
15:44Et les deux sont écartés.
15:46Et ils sont calomniés.
15:48On les accuse de fou en écriture.
15:50Et leur carrière est brisée.
15:52Et ils passent dix ans à se défendre.
15:54Et finalement, quand ils ont gain de cause,
15:56un entrefilet dans un journal.
15:58Ils sont foutus, leur vie est foutue.
16:00Leur carrière est foutue.
16:02Il y a aussi un ancien procureur.
16:04Le procureur du roi Bourlet.
16:06Celui-même qui a trouvé un cadavre de
16:08petite fille tuée par Fourniret dans son jardin.
16:10Lui, il dit au moment du procès,
16:12il y a un bras de fer avec le juge Langlois.
16:14Qui est le juge qui a remplacé le juge Connol.
16:16C'est l'autre juge.
16:18Juste pour résumer, on a deux gendarmes.
16:20Un juge qui sont bloqués dans leur enquête.
16:22On a un juge qui est remplacé.
16:24On a le procureur. Vous allez nous raconter ce qu'il raconte.
16:26Et on a un psy aussi
16:28qui demande une commission d'enquête.
16:30Et lui aussi, il dit, à partir du moment où j'ai demandé ça,
16:32je ne suis plus invité.
16:34J'ai des contrôles fiscaux.
16:36Et mes associations n'ont plus de subventions.
16:38Je voudrais juste qu'on voie le plan d'ensemble.
16:40Allez-y sur le procureur.
16:42En fait, toutes ces interviews sont là pour dire
16:44qu'il y a un juge qui dit ça, qui parle des commanditaires.
16:46Il y a tous les autres qui parlent des commanditaires
16:48et qui appellent à ce qu'il se passe quelque chose
16:50aujourd'hui en Belgique, qu'on remette
16:52cette affaire sur le devant de la scène.
16:54Sauf que eux, dès qu'ils appellent à faire ça, boum,
16:56enquête contre eux, contrôle fiscal, fin des subventions.
16:58Vous êtes un pourri.
17:00Votre carrière s'arrête.
17:02Et je ne parle pas de tous les journalistes aussi
17:04qui ont vu leur carrière terminer parce qu'ils avaient commencé
17:06à écrire un livre ou à faire un article
17:08ou à essayer de dire, attendez, il y a un problème avec cette affaire du trou.
17:10Je reviens au procureur Bourlet.
17:12C'est très intéressant. Au moment du procès en 2004,
17:14on dit, on juge du trou
17:16et puis tout ce qui est le reste,
17:18on va appeler ça le dossier bis.
17:20C'est un peu fourre-tout, puis on le jugera après,
17:22on verra. Là, pour l'instant, on se concentre sur du trou.
17:24La Belgique a besoin d'un coupable.
17:26Du trou, sa femme Michel Martin,
17:28Nioul, alors Nioul, hop, il est blanchi.
17:30Et le dossier bis,
17:32il y a quoi dedans ? Le dossier bis, il y a 6000 cheveux
17:34qui sont trouvés dans la cage de Marcinelle
17:36et dans la fourgonnette du trou.
17:38Donc la cage aux enfants.
17:40Parallèlement, il y a énormément de traces
17:42ADN qui sont saisies dans la maison
17:44du trou, dans la cage, dans sa voiture.
17:46Et on dit, on les analysera
17:48plus tard. Et puis, il commence vaguement,
17:50le procès se passe, il commence vaguement
17:52à analyser, mais ils n'ont pas les moyens
17:54donc ils envoient ça en Allemagne, en Italie,
17:56en Suisse, en France,
17:58pour faire les ADN et les cheveux.
18:00Finalement, ils en font 800,
18:02ils trouvent plus ou moins rien, ils disent,
18:04bon ben, on laisse tomber. Et en 2010,
18:06on clôt l'affaire. Non lieu,
18:08tant pis, pas de dossier bis.
18:10Le procureur Bourlet s'élève, encore aujourd'hui,
18:12en disant, mais attendez,
18:14c'est une plaisanterie, j'espère.
18:16J'ai vu qu'il y avait des éléments tangibles dedans, importants,
18:18et vous voulez faire l'enquête. Je veux continuer,
18:20enfin lui, il est en retraite maintenant,
18:22il veut qu'on continue à chercher. Parce que
18:24dans ces ADN, on va forcément matcher
18:26avec d'autres ADN qu'on connaît.
18:28Et donc, ça serait la moindre des choses,
18:30malgré tout, d'aller au bout,
18:32ne serait-ce que pour savoir
18:34véritablement qui a abusé
18:36de ses petites, à part Dutroux.
18:38Parce que certes, Dutroux
18:40a certainement abusé des petites, il n'y a aucun doute
18:42là-dessus. Lui, il s'en défend. Enfin, j'en crois
18:44pas un mot. De même, il se défend d'avoir
18:46tué un de ses comparses, Bernard Weinstein.
18:48Bon, il se défend de tout. Mais en réalité,
18:50ce qu'il reconnaît lui-même,
18:52et c'est ce qu'indiquent les autres,
18:54tous les autres, les gendarmes, procureurs,
18:56etc., c'est... Ou le psy, mais le psy,
18:58il est un peu pièce rapportée. Enfin, le psy
19:00donne un éclairage très intéressant. Mais,
19:02ils disent tous la même chose,
19:04ils disent, il enlevait des petites, mais c'était
19:06bien pour en faire quelque chose.
19:08Et lui-même, Dutroux, le dit.
19:10Donc, je vois pas...
19:12Il y a un moment où...
19:14Il y a ce qu'on appelle un faisceau d'indices, plus qu'un faisceau d'indices,
19:16qui mérite enquête, sauf que toutes ces enquêtes sont
19:18bloquées. Et là, pardon, mais c'est
19:20pas du complotisme que de dire qu'il y a un problème,
19:22surtout qu'on a bien vu que les noms qui étaient cités, c'était
19:24un Premier ministre,
19:26beaucoup de magistrats.
19:28Des magistrats,
19:30des politiques, bien sûr, bien sûr.
19:32C'est vraiment...
19:34Lui, il appelle ça
19:36une association
19:38politico-mafieuse, avec des fonctionnaires.
19:40Mais c'est vrai que...
19:42Oui, mais quand il dit fonctionnaire,
19:44ça veut dire qu'il y avait dedans des gendarmes,
19:46il y avait dedans, effectivement,
19:48des magistrats, il y avait des avocats,
19:50il y avait des politiques.
19:52Et Marc Ressinger donne
19:54un axe qui est très intéressant,
19:56aussi.
19:58Il parle de... Alors ça,
20:00moi, j'ignorais.
20:02Et je l'ai compris en parlant après, avec une des victimes
20:04qui est Anne Eckeux, Lucas.
20:06J'aimerais bien qu'on en parle un petit peu de ce qu'elle raconte.
20:08Il pointe
20:10du doigt ce qu'on appelait
20:12le stay behind. Et ça, c'est vraiment
20:14très intéressant.
20:16Le stay behind, c'était
20:18une opération américaine,
20:20une opération de l'OTAN,
20:22qui a été créée
20:24après-guerre, et qui consistait à avoir
20:26des réseaux dormants, prêts à agir,
20:28pour que jamais le pouvoir communiste
20:30arrivait, via l'URSS,
20:32ou triomphait dans un pays.
20:34Un réseau d'influence.
20:36Un réseau actif.
20:38Un réseau que
20:40De Gaulle voyait d'un très mauvais œil, il ne voulait pas de ça en France,
20:42bien entendu.
20:44Et qu'il a plus ou moins lourdé
20:46de France, mais qui était très,
20:48très efficace en Hollande,
20:50en Belgique, en Italie,
20:52et qui faisait toutes sortes d'actions
20:54des faux attentats
20:56en Italie, enfin des vrais attentats,
20:58mais avec des fausses signatures en Italie.
21:00On se souvient de la gare de
21:02Bologne, on se souvient...
21:04Même parfois, il faisait des faux attentats
21:06d'extrême-gauche. Tout ça était la
21:08stratégie de la tension, et dans cette
21:10stratégie de la tension,
21:12il y avait également le fait de faire chanter
21:14des personnes.
21:16Et on se rend compte que dans ce réseau
21:18des commanditaires de Dutroux,
21:20il y avait les mêmes personnes.
21:22Tous ces politicards,
21:24plus ou moins centristes
21:26et, évidemment, royalistes, puisqu'on est
21:28en Belgique, mais qui étaient très, très proches
21:30en réalité de ce
21:32Stébile Heine, qui était une version un peu
21:34on va dire belge,
21:36au fond de ce qui se passait
21:38chez Epstein.
21:40Chez Epstein, qu'est-ce qu'on faisait ? On faisait chanter
21:42des personnes.
21:44C'est-à-dire qu'on les invite dans l'île,
21:46on leur offre des filles mineures,
21:48on les drogue,
21:50on leur donne de l'alcool,
21:52les filles mineures arrivent, mais ils ne s'en rendent pas bien compte,
21:54ils consomment.
21:56Ça, c'est un peu gentil de votre part de dire qu'ils ne s'en rendent pas bien compte.
21:58Peut-être qu'il y en a certains qui s'en rendaient compte.
22:00Les plus vicieux s'en rendent compte.
22:02Ceux qui reviennent régulièrement.
22:04Bill Clinton qui vient 24 fois, effectivement.
22:06Certains s'en rendent compte, d'autres non.
22:08En tout cas, on fait chanter tout le monde.
22:10Et ça, qui le fait ? C'est pas Epstein.
22:12Oui, mais c'est pas Epstein qui le fait.
22:14C'est les Américains et les Israéliens.
22:16Il faut quand même être clair.
22:18Et là, en l'occurrence,
22:20qui laisse qui le step behind ?
22:22Derrière tous ces réseaux de chantage, il y a des Etats.
22:24Ou des Etats profonds, si on ne veut pas accuser le gouvernement.
22:26Non, mais bien sûr.
22:28Ce sont des Etats.
22:30Mais les Russes faisaient pareil avec le compromat.
22:32C'est vieux comme le monde.
22:34C'est un truc...
22:36Je te tiens, et après,
22:38vous, par exemple, vous animez...
22:40J'ai pas envie que vous disiez un truc.
22:42Je vais essayer de vous coincer.
22:44Après, quand vous allez parler d'un truc,
22:46avant que vous en parliez, je vous appellerai en disant
22:48que Clémence en va se calmer.
22:50Et vous allez vous calmer tout de suite, croyez-moi.
22:52Non, mais c'est comme ça.
22:54J'y peux rien.
22:56Et donc, ce step behind, il apparaît...
22:58Je vais enculter là-dessus, parce que c'est trop énorme.
23:00Il apparaît derrière tous ces commanditaires.
23:02Ce sont des personnages quand même
23:04extraordinairement malsains.
23:06Voilà ce que je pense.
23:08Dans ce côté malsain,
23:10avant d'aller sur la rue du Bac, je voudrais qu'on aille un petit peu
23:12sur la victime que vous avez interviewée,
23:14Anneke Lucas,
23:16comment c'est arrivé, comment il procédait,
23:18et même elle, ce qu'elle est devenue.
23:20Elle dit elle-même, j'ai été transformée, etc.
23:22Est-ce que vous pouvez nous raconter un petit peu ?
23:24Anneke Lucas est une Belge
23:26d'origine flamande
23:28qui va être vendue
23:30par sa mère au réseau.
23:32Enfin,
23:34vendue, ça veut dire quoi ? Elle n'est pas vendue,
23:36elle va à l'école, elle a une vie normale,
23:38mais elle est amenée dans des soirées régulièrement.
23:40Et elle va
23:42passer de...
23:44Son premier protecteur
23:46va être
23:48le mari de la femme de ménage
23:50qui participe
23:52à ce réseau. Donc vous voyez que ça touche
23:54toutes les couches de la population.
23:56Et ensuite, elle passe dans les mains du fameux
23:58Van den Beunens.
24:00L'ancien premier ministre.
24:02Celui qui est aussi dans l'affaire Dutroux.
24:04Et elle est donc une victime du réseau Dutroux,
24:06avant Dutroux. Mais elle voit déjà
24:08Michel Nihoul, qui est l'âme d'année de ce
24:10Van den Beunens. Donc elle voit tout ça
24:12et elle est toute petite. Elle a entre 6
24:14et 11 ans. Et ensuite, au cours
24:16d'une... Donc il y a des cérémonies,
24:18il y a tout ce
24:20que racontent les témoins X. Il y a des cérémonies
24:22un peu pédo-satanistes, il y a
24:24les fameuses chasses aux enfants,
24:26dans des châteaux...
24:28Parce qu'elle parle de masques,
24:30elle parle de capes, elle dit que c'était pas
24:32toujours satanisme et que par moments, pour les invités,
24:34on faisait du satanisme. En fait,
24:36on fait un peu le folklore, entre guillemets, quand on veut.
24:38Oui, c'est ça. Et ça rejoint l'affaire
24:40de la rue du Bac, où ils ont des capes,
24:42où ils ont des masques.
24:44Il y a un cérémonial
24:46qui joue et qu'on applique...
24:48Il parle même de références
24:50gréco-latines, c'est dans celui-là.
24:52Oui, oui.
24:54Et là, Anneke, donc,
24:56elle dit quelque chose...
24:58La chasse aux enfants, c'est
25:00les témoins X et Anneke
25:02et beaucoup aussi de victimes
25:04de réseaux...
25:06Vous savez, il y a une chaîne
25:08qui s'appelle 50 voix d'abus rituels
25:10où il y a 50 victimes.
25:12Certaines d'entre elles, je les connais. Chantal Frey,
25:14qui est suisse-allemande.
25:16Anneke Lucas, qui est flamande.
25:18Et elle raconte
25:20toutes... C'est comme les témoins X, elle raconte
25:22exactement la même chose. La chasse aux enfants,
25:24ils lâchent des enfants nus dans la forêt
25:26et ils les poursuivent, comme si c'était
25:28le gibier. Ça se passe dans des propriétés
25:30bien souvent... Le château
25:32de Sautoux, le château des Amurois,
25:34c'est des endroits un peu
25:36de l'aristocratie belge
25:38souvent.
25:40Et ils font quoi après ? Ils les tuent.
25:42Et donc...
25:44Ils les violent puis ils les tuent ? Oui, bien sûr.
25:46Quelle horreur !
25:48Vous savez, des enfants disparus... N'oubliez pas,
25:50on parle souvent des migrants, on parle pas souvent des
25:52enfants migrants disparus.
25:54On a eu des chiffres en 2019, c'était 10 000.
25:5610 000 enfants dans l'année avaient disparu
25:58en Europe. C'est beaucoup.
26:00Au moment de l'Ukraine, beaucoup ont disparu.
26:02Mais déjà, avant même
26:04la guerre en Ukraine, des enfants
26:06disparaissaient à plein tube en Ukraine.
26:08Alors il y a les enfants
26:10de migrants, etc. Et puis il y a aussi
26:12ceux qui sont déjà du milieu,
26:14on va dire, et qui sont presque
26:16introduits dans le milieu et on les force
26:18à aller tuer d'autres enfants, etc.
26:20Et là, par exemple, à Ne que Lucas,
26:22je me trompe pas parce que j'ai lu beaucoup de témoignages
26:24en même temps, mais c'est elle qui raconte
26:26qu'elle aurait dû mourir...
26:28Il y a deux enfants, il y a une cérémonie
26:30avec deux enfants. Elle, elle aurait dû mourir, l'autre
26:32aurait dû rester vivant. Bon, finalement, c'était l'inverse.
26:34Et elle s'en est jamais
26:36remise parce qu'elle a dû le tuer elle-même.
26:38Oui, c'est ça. Et donc, c'était
26:40un petit garçon qui était un peu attardé.
26:42Et ils ont décidé,
26:44comme il était attardé, finalement, c'est lui qui allait mourir
26:46et pas elle. Et ils lui ont demandé à elle.
26:48Ils l'ont forcée, elle, à la tuer. Et comme elle avait
26:509 ou 10 ans...
26:52Enfin, c'est horrible
26:54ce qu'on est en train de décrire. C'est inimaginable.
26:56Et pourtant, ça a existé.
26:58Et pourtant, ça a été tué.
27:00Et pourtant, ça continue.
27:02C'est surtout ça qu'il faut dire.
27:04On nous dit, oui, mais c'est des vieilles histoires, machin.
27:06Mais je peux vous dire
27:08que ça continue. Et je le sais
27:10comment, je le sais au travers.
27:12Puisque j'ai... Voyant
27:14la difficulté pour les
27:16mamans de défendre leurs enfants
27:18et la difficulté de dénoncer les réseaux,
27:20j'ai lancé un collectif
27:22d'avocats qui s'appelle Justice pour l'enfance.
27:24Et donc, on traite deux cas maintenant.
27:26Sans vouloir trahir des secrets. D'ailleurs, j'ai pas le droit,
27:28je suis pas avocat. Mais on a des affaires
27:30comme ça, qui se passent
27:32aujourd'hui. Et qui se passent aussi en France.
27:34Et qui se passent en France
27:36et avec des cérémonies,
27:38et avec des meurtres.
27:40Et donc, c'est très compliqué. On est dans un...
27:42Là, je suis...
27:44Là, je suis plus journalier, je suis dans un rôle bien plus complexe.
27:46Parce que, comment
27:48accéder à la justice française
27:50sur un terrain qu'ils ne connaissent pas,
27:52qu'ils ne veulent pas reconnaître ?
27:54Mais qu'ils ne veulent pas, qui est bloqué.
27:56Ça n'existe pas.
27:58Alors, allons un tout petit peu, il nous reste peu de temps,
28:00mais allons un petit peu sur cette fameuse enquête
28:02de la rue du Bac. Alors, je rappelle,
28:04je donne les informations, c'est Libération
28:06qui lance un dossier.
28:08Alors, ça, c'est très habile de la part des deux avocats
28:10qui ont sorti le dossier. Marie Grimaud,
28:12qui est très proche d'Innocence en danger,
28:14et son mari, Constantino,
28:16qui ont confié ça à Libération.
28:18Oui, parce que pourquoi ? Allez-y, expliquez-nous pourquoi.
28:20Ben, coup de génie.
28:22D'abord, Médias, qui a été
28:24pédophile pendant 40 ans,
28:26qui présentait quand même la photo d'un gosse qui taillait...
28:28Enfin, bon. Ensuite...
28:30Avec cette fameuse tribune
28:32pour... Oui, oui, pour faire
28:34libérer des pédos,
28:36signé par l'ensemble de l'Intelligentsia.
28:38Intelligentsia, Germano Prattin,
28:40on va y venir.
28:42Et surtout,
28:44aujourd'hui, Médias,
28:46plus propre
28:48tumeur, toujours du bon côté,
28:50alors que nous, on est des... Anticomplotistes,
28:52donnant des leçons à la terre entière.
28:54Et ça sort là-dedans. Et qu'est-ce qu'on découvre ?
28:56Ouah !
28:58Claude Humbert, le patron
29:00du point !
29:02Le mec qui était au club du siècle !
29:04Jean-François Revet, l'académicien,
29:06l'avocat
29:08Gibault, qui était... Enfin, bon.
29:10Tout d'un coup, on se rend compte que
29:12dans ce cénacle Germano Prattin,
29:14il faisait des cérémonies
29:16avec des capes, des masques...
29:18Des enfants accrochés...
29:20Et ils introduisaient
29:22des objets horribles. Il y avait une photo dans les baies,
29:24une sorte de coupe-papier...
29:26Enfin, c'est ignoble !
29:28Et ça a duré pendant des années. Il y avait Mads Neff,
29:30évidemment. Et personne
29:32n'en a parlé.
29:34Ça a été écrasé. Alors là, convienne pas
29:36nous dire que c'est pas l'élite.
29:38Au-dessus, il n'y a personne.
29:40Là, il se trouve que c'est... Comment elle s'appelle ?
29:42Inès... J'ai oublié son nom de famille.
29:44Châtain, voilà, qui témoigne.
29:46La victime, l'une des victimes principales
29:48de ce réseau, adoptée
29:50par le docteur
29:52Lemaire, qui était
29:54un docteur qui travaillait pour les
29:56assurances, et qui était un
29:58esthète, comme Mads Neff
30:00pouvait l'être. Tout ça, oui, vous parliez de Gréco-Romains.
30:02Ils étaient un peu dans un délire
30:04où, effectivement,
30:06on dit que dans la Grèce
30:08antique, on pouvait faire l'amour avec des enfants.
30:10Enfin, ils déliraient.
30:12Et d'ailleurs, il y a un texte
30:14de Mads Neff qui est rappelé par
30:16une opération où Mads Neff dit, on devrait
30:18me glorifier, justement,
30:20d'ouvrir les jeunes à cette
30:22initiation supérieure, etc.
30:24Donc, on est dans ce délire-là.
30:26Le but étant, souvent aussi, et ça rejoint
30:28Annick et Lucas, c'est que
30:30quand une personne...
30:32Vous disiez, parfois, dans ce monde-là, c'est
30:34de père en fils ou de mère en fille.
30:36Et c'est vrai. C'est-à-dire que, souvent,
30:38ils violent leurs propres enfants afin que
30:40ces enfants violent à leur tour, plus tard,
30:42leurs propres enfants, et que ça perdure.
30:44Et c'est une forme, aussi,
30:46de recherche de...
30:48— De protection ?
30:50— Non, de surhumanité, dans leur délire.
30:52C'est-à-dire, ils pensent que,
30:54comme ils ont fait voler en éclats
30:56toute morale,
30:58tout... Je ne sais pas comment dire.
31:00Tout civisme.
31:02— On touche au plus
31:04profond de l'atrocité humaine.
31:06— Voilà. — De toucher l'innocence d'un enfant.
31:08— Et sans parler
31:10d'adrénochrome et tout ça, parce qu'après, on va dire
31:12« Oui, c'est du complotisme ». Alors, on met de côté
31:14j'en sais rien, l'adrénochrome, je ne sais pas.
31:16Mais ce que je sais, c'est que
31:18violer des enfants pour en tirer une force
31:20et ensuite qu'ils violent eux-mêmes leurs enfants
31:22et en faire une espèce de
31:24surélite, ça, oui. Et se sentir
31:26comme un surhomme.
31:28C'est effrayant.
31:30— Oui.
31:32Et donc, ce qui est intéressant,
31:34quand même, dans cette histoire de la rue du Bac,
31:36tout est effrayant, révoltant, beaucoup de choses à dire aussi
31:38sur l'élite. D'ailleurs, on retrouve,
31:40dans cette affaire de la rue du Bac,
31:42on retrouve ce qui avait déjà été dit
31:44dans La Sagrada Familia,
31:46dans
31:48Vanessa Springera.
31:50À chaque fois, on retrouve finalement les mêmes phénomènes
31:52de castes supérieures,
31:54qui s'y retrouvent, qui abusent
31:56parfois des enfants dès l'heure
31:58et avec beaucoup de violence autour
32:00des enfants, comme vous le disiez,
32:02de migrants, etc. Les phénomènes
32:04se retrouvent. Et là, cette enquête
32:06de la rue du Bac, proposée par
32:08l'opération, je crois qu'on est déjà à la
32:10sixième séquence,
32:12montre en effet comment ça s'est passé
32:14à la rue du Bac. Et ça, c'était il y a
32:16une trentaine d'années, si je ne me trompe pas.
32:18Alors, ce qui est intéressant, c'est pourquoi
32:20ils le sortent maintenant, et
32:22est-ce que ça va faire avancer les choses, le fait que ça
32:24sorte justement d'un journal
32:26qui ne pourra pas être accusé de
32:28complotisme a priori ? — Oui, ça
32:30fait évidemment avancer les choses, parce que
32:32tant que c'est dans des
32:34journaux complotistes comme L'Envers des Affaires,
32:36ils peuvent dire « Ah, c'est les
32:38complotistes, mais là, c'est dans Libération. »
32:40Donc, en réalité, ils prônent
32:42tous les donneurs de leçons. — Vous avez commencé à révéler ce genre de choses,
32:44donc peut-être qu'il y a une libération aussi, finalement,
32:46quand on est complotiste, on ne sait jamais. — Mais non, je ne crois pas.
32:48Je crois que maintenant, ça va être
32:50reconnu, simplement. C'est-à-dire, quand on dira
32:52« c'est un réseau pédocriminel », plus personne ne
32:54pourra dire « Ah, mais non, ça n'existe pas ». On dira « Ah, bah si,
32:56j'ai la carte Libé, regardez,
32:58ça existe. » Et c'est
33:00triste. — C'est comme Camille Boucher, on a l'impression,
33:02on s'est dit « Après ça, on va
33:04commencer à comprendre, à ouvrir les yeux. » — Après ça, oui,
33:06on a ouvert les yeux, on a fait
33:08la civise, et on a viré le juge
33:10Durand, et la civise, aujourd'hui, est morte vivante,
33:12donc on n'a rien compris du tout. — On a fait, en fait,
33:14la civise. Donc, ce qui se passe aujourd'hui,
33:16c'est la répétition exacte, pour
33:18revenir à votre introduction, de cette fameuse
33:20boîte noire, où on a bien compris, avec l'affaire
33:22du Trou, que tout était arrêté
33:24par la magistrature, par les enquêteurs,
33:26etc. Donc, finalement, on revient. On a la
33:28civise qui a fait la même chose, avec des témoignages hyper forts,
33:30et bam, on bloque. — On bloque.
33:32— Encore aujourd'hui, en France. — On ne peut pas en parler.
33:34— On n'a pas avancé. — Il faut admettre,
33:36par exemple, que, oui,
33:38il y a de l'inceste. C'est-à-dire,
33:40il y a principalement de l'inceste.
33:42Ils disent même que c'est 80-90%
33:44d'inceste. — Déjà,
33:46il y a un problème avec l'inceste. — Mais parallèlement,
33:48quand les chiffres officiels sortent,
33:50ça, c'est très marrant, sur 2023,
33:52les chiffres,
33:54là, pour le coup, de la préfecture de
33:56police, on nous dit que c'est 70%
33:58en dehors de la
34:00famille. Donc, déjà, on a deux chiffres.
34:02D'un côté, pour la civise,
34:04c'était 80% d'inceste,
34:06et maintenant, on y dit 70%
34:08en dehors de la famille.
34:10Donc, prof,
34:12éducateur sportif,
34:14cyber-pédo,
34:16réseau pédo,
34:18etc.
34:20— Une autre atrocité, et on va s'arrêter là,
34:22parce que... — On pourrait parler
34:24des heures, Clémence. — Oui, on pourrait parler des heures,
34:26je sais. Une autre atrocité
34:28qu'on trouve, mais vous m'en aviez déjà parlé
34:30dans d'autres sujets, mais dans cette enquête
34:32de la rue du Bac, là, de Libération,
34:34on découvre, donc, que cette fameuse
34:36victime, Inès Châtain, était
34:38adoptée.
34:40Elle venait
34:42de l'association Famille
34:44Adoptive Française, et que, finalement,
34:46on se rend compte que cette Famille Adoptive
34:48Française avait reçu des gros sous
34:50de la famille adoptante,
34:52et d'ailleurs pour le deuxième enfant
34:54aussi, et Libération
34:56parle, finalement, d'une
34:58filière parallèle de recueils d'enfants
35:00abandonnés, qui seraient,
35:02comme ça, probablement vendus à des prédateurs
35:04sexuels. — Oui, on m'a alerté
35:06là-dessus depuis longtemps. — Parce que
35:08le dossier, tout ça pour dire que, dans l'enquête, on voit bien
35:10que le dossier pour pouvoir adopter n'était pas du tout
35:12aux normes. — Ah non, mais c'était
35:14juste un achat, en réalité.
35:16Alors ça, c'est courant,
35:18et il y a beaucoup de filières
35:20au cours de ces années-là qui ont été
35:22mises en place. Par exemple,
35:24il y a une filière roumaine énorme,
35:26notamment quand il y a eu les événements
35:28que vous vous souvenez
35:30de Timisoara et de
35:32Chiosesco,
35:34et la guerre là-bas.
35:36Là, il y a eu une filière qui s'est ouverte.
35:38Il y a eu beaucoup d'enfants de Corée,
35:40beaucoup d'enfants vietnamiens. À chaque fois
35:42qu'il y a un conflit, ukrainien maintenant,
35:44à chaque fois qu'il y a un conflit, se crée
35:46une espèce de filière d'adoption bidon.
35:48— Oui. Soi-disant pour sauver ses enfants.
35:50— Ou des gens en mal d'enfant vont acheter
35:52un enfant parce qu'ils attendaient pour adopter
35:54et ils trouvaient pas. Et c'est vrai que là, il faudrait simplifier
35:56les choses et d'une façon claire
35:58que ce soit bon.
36:00Et puis aussi de gens comme
36:02ce Gotha de la rue du Bac
36:04qui adoptait des enfants, en fait, pour les violer.
36:08— C'est pas gay tout ce qu'on raconte.
36:10— Non, c'est pas gay tout ça, mais en tout cas,
36:12vous en avez déjà parlé aussi pour les enfants
36:14qui étaient sous tutelle, etc.,
36:16qui eux aussi se retrouvaient dans des situations pas possibles.
36:18Tout ça, c'est à retrouver dans l'envers
36:20des affaires. Le dernier numéro, le numéro 12
36:22qui se retrouve en curse, qu'on peut commander
36:24sur Internet. Je rappelle aussi
36:26Karl Zero TV. Merci beaucoup,
36:28Karl Zero, pour votre travail. — Merci, Clémence. Merci beaucoup.
36:30— À bientôt.
36:32— Et c'est la fin de cette émission.
36:34Merci à vous tous, chers amis.
36:36On était très nombreux, donc je vous appelle
36:38tout de suite d'abord à mettre
36:40une dernière série de pouces et de cœurs
36:42pour nous aider toujours à remonter toujours plus haut
36:44dans les référencements. Et puis, pour ceux qui
36:46n'ont pas encore fait, c'est le moment aussi de nous soutenir
36:48financièrement. Vous savez,
36:50on va mettre immédiatement un lien. Vous cliquez
36:52et vous nous mettez par exemple 5 euros
36:54par mois et ça nous aide vraiment et ça va
36:56nous ouvrir pour l'année prochaine. D'ailleurs,
36:58plein de très très belles choses à venir
37:00pour l'année prochaine. On vous annoncera tout ça très bientôt.
37:02Donc surtout, soyez avec nous, soutenez-nous
37:04si vous le pouvez. Dans tous les cas, on est très heureux
37:06de vous retrouver demain à 7h30. Demain,
37:08on reçoit le candidat au législatif
37:10Dieudonné pour les Antilles. On en parle
37:12avec lui à partir de 9h.