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00:00— C'est honteux de dire ça. Quand on n'est pas d'accord avec vous, on est un assassin. Ça, c'est honteux de dire ça. C'est honteux.
00:05— C'est pas une honte. C'est d'extrême-droite. — Non mais il y a 25 % des gens qui vont être gendarmes de peine dont ils n'ont pas le droit.
00:11— Est-ce que j'ai dit qu'on n'avait pas le droit ? Est-ce que j'ai dit qu'on n'avait pas le droit ? Est-ce que j'ai dit qu'on n'avait pas le droit ?
00:16— Non mais on comprend pas votre argument. — Je dis qu'il est d'extrême-droite.
00:18— Mais il n'est pas d'extrême-droite. D'abord, il est au Rassemblement national. — C'est d'extrême-droite.
00:23— C'est bon. — Ça vous fait rire. — Oui, parce qu'effectivement, j'étais tout seul devant 3, 4 personnes qui étaient pas d'accord avec moi.
00:31Parfois, c'est désagréable. Parfois, on se fait malmener. Puis parfois, on a suffisamment de répartis pour réagir bien. Mais c'est pas toujours le cas.
00:40— Vous étiez la cochon de gauche. Est-ce que vous étiez un peu l'idiot utile, entre guillemets, de Cegnoz ?
00:46— Pas que je sois totalement idiot. Utile, ça dépend pour qui. Non, je... Enfin, tel que je l'ai vécu, je me voyais comme celui qui contredisait,
00:59qui était là pour les gêner, pour les embêter, pour les mettre devant leur contradiction. Et surtout, j'ai constaté... Alors j'ai arrêté depuis mes...
01:06À l'époque, je constatais que quand j'allais dans la rue, il y avait des gens qui venaient me voir en me disant « Ben dites donc, heureusement que vous êtes là »,
01:14parce que autrement... — Vous avez des regrets, parfois, d'avoir participé à tous ces débats ? — Non, je me suis battu. Voilà. Je me suis dit qu'il fallait se battre.
01:23Si vous croyez pas à l'argumentation, faut pas aller dans les débats du tout. — On a pu faire preuve un peu de naïveté, d'indulgence. On a l'impression que certains
01:31n'ont pas vu venir Vincent Bolloré avec ce projet. — Quand on a vu l'évolution de CNews, c'était très clair. Moi, je l'ai vu, je l'ai vu. Parce qu'au début, c'était pas comme ça, Pro.
01:42Au début, c'était une émission plus pluraliste et plus ouverte. Et puis au fil des semaines, des mois, des années, c'est devenu de plus en plus resserré sur ces idées-là.
01:55— Qu'il y avait un projet politique qui se dessinait ces dernières années. — On le sent. C'est pas tellement qu'ils vous empêchent jamais de parler, d'abord. Et puis ils sont très courtois.
02:04Mais il a toujours prêché pour l'union des droites dans ses émissions. Comme tu le sais, tous les jours, il faisait un édito en début d'émission pour lancer la conversation.
02:14Et à chaque fois, il disait... Mais c'est absurde. Pourquoi est-ce qu'il y a d'un côté le Rassemblement national et de l'autre le LR ? En fait, ils pensent la même chose.
02:25Mais d'ailleurs, tous ces gens-là pensent comme le RPR des années 70. Ça, c'est un argument classique de l'extrême-droite aujourd'hui. Et donc il dit ça depuis toujours, oui.
02:32Je pense que c'est l'idée de Bolloré depuis toujours aussi. — Comment on peut être sûr que c'est lui qui est derrière tout ça ? — C'est un orchestre, cette histoire.
02:40Vous avez une chaîne de télé, vous avez une radio, vous avez un journal. C'est comme s'il y avait un violon, une contrebasse, une grosse caisse, etc.
02:46Et puis il y a une partition, toujours la même. Et il y a un chef d'orchestre. Le chef d'orchestre, c'est Bolloré. — Il est en train d'installer l'extrême-droite au pouvoir, Vincent Bolloré ?
02:55— Il y contribue, c'est sûr, oui. Enfin, il y a à contribuer. Si ça se produit, j'espère que non.