• il y a 4 mois
Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews

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00:00:00Bien sûr, Medi-News, ça commence dans quelques instants, tout de suite notre programme, à la une on va commencer en parlant beaucoup de politique.
00:00:07L'actualité du jour, c'est la conférence de presse de Gabriel Attal ce matin, à dix jours du premier tour des législatives.
00:00:12Gabriel Attal a précisé son programme, on y reviendra largement avec Florian Tardif.
00:00:16Et puis on reviendra aussi sur le malaise autour d'Emmanuel Macron.
00:00:20On ne peut pas le nier, c'est un constat, les candidats de son camp ne digèrent toujours pas la dissolution.
00:00:25On commente, on analyse, on décrive, à tout de suite et à tout de suite avec mes invités dans quelques instants.
00:00:35Il est 12h30, bonjour, soyez les bienvenus, je suis très heureux de vous retrouver.
00:00:3812h30, 14h, 1h30 d'information non-stop au plus près de vos préoccupations.
00:00:42Je vous présente mon équipe de jeudi dans quelques instants, mais tout de suite le sommaire de notre première demi-heure.
00:00:48Gabriel Attal, en première ligne à dix jours du premier tour des législatives.
00:00:52Le Premier ministre a précisé son programme ce matin.
00:00:55Le jour d'après doit être celui de la République qui protège, qui assure l'égalité et toujours la laïcité.
00:01:00De la République qui offre sa chance à chacun, a-t-il dit ?
00:01:03Florian Tardif était présent à cette conférence de presse.
00:01:05Décryptage avec lui, débat avec mes invités.
00:01:07Et puis pendant ce temps-là, on évoquera le malaise autour d'Emmanuel Macron.
00:01:12Ses partisans, ses candidats n'ont toujours pas digéré cette dissolution.
00:01:16On en parle encore à nouveau avec mes invités.
00:01:19Tout de suite, on fait un premier tour dans l'information à 12h32 avec Somaya Labidi que je salue.
00:01:23Bonjour Somaya.
00:01:24Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:01:26A la une pour la première fois depuis les européennes, ils étaient côte à côte face au Medef,
00:01:31comme les principaux partis et coalitions.
00:01:33Jordan Bardella et Eric Ciotti ont été auditionnés par les patrons.
00:01:37Occasion pour le président du RN d'exposer sa méthode.
00:01:41Nous entendons engager dès l'automne les états généraux de la simplification.
00:01:46Je vous laisserai 12 mois, secteur par secteur, filière par filière,
00:01:50pour dresser un état des lieux des contraintes qui pèsent sur la croissance.
00:01:53Notre méthode, je vous l'avais exposée, sera celle de la stratégie tricolore.
00:01:57Vert, orange, rouge.
00:01:59Dans les dossiers verts, vous disposerez les normes vertueuses et protectrices.
00:02:03Dans le dossier orange, vous classerez les normes qui vont dans le bon sens,
00:02:06mais qui nécessitent d'être modifiées ou réécrites.
00:02:08Dans le dossier rouge, vous inscrirez celles qui entravent votre activité.
00:02:11Et à l'issue de ces 12 mois de travaux, je demanderai à mon gouvernement et à la majorité
00:02:15de lever raisonnablement les contraintes normatives qui pèsent sur votre activité.
00:02:20Vous l'avez sûrement remarqué, la campagne pour les législatives bat son plein.
00:02:24Conférence de presse de Gabriel Attal qui a détaillé le programme du camp présidentiel,
00:02:29frais de notaire, prime pouvoir d'achat plafonné à 10 000 euros par an,
00:02:33mise en chantier de 14 nouveaux réacteurs nucléaires.
00:02:36Pour le Premier ministre, il n'y a que trois blocs,
00:02:38trois alternatives claires, a-t-il martelé ce matin ?
00:02:43On parle à présent du choc et de l'indignation après le viol à caractère antisémite
00:02:48d'une jeune fille de 12 ans à courbe voie par trois adolescents.
00:02:51Des faits inacceptables et dénoncés par Elie Kortia,
00:02:54président du Consistoire central israélite de France.
00:02:58Comment peut-on accepter que dans notre pays, en France, en 2024,
00:03:01une jeune enfant de 12 ans se retrouve séquestrée, violée, insultée, menacée de mort
00:03:07et filmée ? Parce qu'il ne faut pas oublier qu'ils ont même été jusqu'à filmer avec une certaine fierté.
00:03:11Et puis en même temps, cet antisémitisme qui est insupportable
00:03:15puisque pendant cette scène, on l'insulte en la traitant de sale juive
00:03:19et puis on fait état de la Palestine.
00:03:22Et puis cette toute dernière information pour terminer.
00:03:24Trois ans après son incarcération, le parquet requiert les assises
00:03:29à l'encontre de Cédric Jubilar.
00:03:31La décision sera rendue le 26 septembre prochain.
00:03:34Accusé d'avoir tué son épouse Delphine au soir du 15 décembre 2020 à Cania Clémines,
00:03:39le corps de l'infirmière de 33 ans n'a jamais été retrouvé.
00:03:43Voilà ce qu'on pouvait dire de l'actualité à midi et demi Thierry.
00:03:47Merci, on vous retrouve dans quelques instants, d'ici 15 minutes évidemment.
00:03:50Je vous présente mon équipe de jeudi, Céline Pinard, politologue, journaliste.
00:03:52Soyez la bienvenue.
00:03:53Bonjour Thierry.
00:03:54Ravie de vous accueillir.
00:03:55Régis Le Sommier, journaliste.
00:03:56Ravie de vous accueillir également.
00:03:57Bonjour Thierry.
00:03:58Karim Abrik, journaliste.
00:03:59Ravie de vous accueillir dans l'équipe de Midi News.
00:04:01Bonjour Thierry.
00:04:03Sarah Salmane, avocate, fidèle de l'émission évidemment.
00:04:05Bonjour Thierry.
00:04:06Florian Tardif, qui n'arrête pas évidemment, journaliste politique.
00:04:10Et ce n'est pas fini.
00:04:11Allez, on va commencer avec l'actualité politique du jour, évidemment avec vous mon cher Florian.
00:04:16On attaque tout de suite.
00:04:17Gabriel Attal a détaillé ce matin les mesures de son programme présidentiel.
00:04:22Il n'y a que trois blocs, trois alternatives claires.
00:04:24Le choix entre ces trois blocs se jouera dès le premier tour et dès le 30 juin.
00:04:29Et puis regardez ce qu'il a notamment déclaré.
00:04:31Et puis vous allez nous décrypter tout cela.
00:04:33Mais regardez, Benjamin Bouchard va nous le mettre tout de suite à l'écran.
00:04:37Et c'est clair et c'est sans obéguïté.
00:04:39C'est la première fois depuis plus de 25 ans que les Français vont choisir leur Premier ministre.
00:04:43À l'issue de cette élection, nécessairement, il y aura forcément un avant, un après dans la pratique du pouvoir,
00:04:49dans l'équilibre des institutions.
00:04:51Le 9 janvier, le Président m'a nommé.
00:04:54Le 30 juin, j'aimerais que les Français me choisissent.
00:04:57Ça a le mérite d'être très, très lapide, Florian.
00:05:01Oui, il est en campagne.
00:05:02Après, ce qui est intéressant à noter, c'est que le vrai danger pour la majorité,
00:05:06c'est en fait de ne pas se qualifier pour le second tour.
00:05:09C'est-à-dire qu'aujourd'hui, le camp présidentiel ne tente pas d'obtenir la première place,
00:05:16mais d'obtenir la deuxième place.
00:05:18Et ils sont en confrontation plutôt avec cette alliance de gauche,
00:05:22compte tenu justement de ce qui s'est passé aux dernières élections européennes.
00:05:26C'est-à-dire Jordan Bardella, bien devant l'ensemble de ses adversaires,
00:05:31avec quasiment plus de 15 points d'avance sur Valéry.
00:05:35Donc oui, la bataille qui se joue et ce que tente d'installer dans l'espace médiatique
00:05:42le camp présidentiel, c'est de montrer que l'élection ne se jouera pas au second tour,
00:05:48mais se jouera dès le premier tour.
00:05:50C'est-à-dire que dès le premier tour, on aura quasiment peu ou prou.
00:05:55On risque d'avoir énormément de triangulaires, mais peu ou prou,
00:05:57les résultats du second tour, en fonction des duels annoncés.
00:06:01C'est-à-dire que lorsque l'on regarde les sondages,
00:06:03aujourd'hui les Français, entre le Rassemblement National, un duel RN,
00:06:07et Nouveau Front Populaire, ils ont d'ores et déjà choisi.
00:06:10Ce sera le Rassemblement National.
00:06:12C'est-à-dire qu'en cas de duel, la majorité sait très bien
00:06:15qu'il y aura une circonscription pour le Rassemblement National,
00:06:18si c'est un duel RN, NFP, Nouveau Front Populaire.
00:06:23Donc voilà, le danger, entre guillemets, pour le camp présidentiel,
00:06:26d'où les propos tenus ce matin par Gabriel Attal,
00:06:29c'est de penser que les Français pensent que tout jouera lors du second tour,
00:06:33alors que tout va jouer dès le premier tour.
00:06:35Il avait raison de le rappeler.
00:06:37Pas simple de faire campagne dans le contexte actuel.
00:06:39On parlera évidemment du côté très impopulaire d'Emmanuel Macron dans quelques instants.
00:06:43Pas simple.
00:06:44Et en même temps, je serais Emmanuel Macron,
00:06:46je serais très inquiète de ce qui est en train de se passer.
00:06:49Parce que là, comment se positionne finalement notre jeune Premier ministre Gabriel Attal ?
00:06:54Il se positionne en président de la République.
00:06:56Le petit frère.
00:06:57Autrement dit, ce qu'il est en train de dire,
00:06:59normalement, comment est censée se passer finalement une législative ?
00:07:03Vous avez un président qui est élu.
00:07:05Donc les Français choisissent leur homme, celui qui incarne la République.
00:07:09Ce président leur propose un projet
00:07:11et leur demande de lui donner une majorité d'action pour mettre en œuvre ce projet.
00:07:15Et c'est à ce moment-là qu'on a les législatives.
00:07:17Et donc de ces législatives sort un chef de la majorité.
00:07:21Là, vous avez quelqu'un qui vous dit, je demande que les Français me désignent.
00:07:24Mais si les Français le désignent,
00:07:26ça veut dire qu'il est quasiment aussi légitime que le président.
00:07:29Vous avez là une forme de conflit de légitimité.
00:07:32Et pourquoi il est obligé de faire ça ?
00:07:34Parce que justement, le souci, c'est qu'aujourd'hui,
00:07:36personne ne propose un contrat aux Français, à part le Rassemblement national.
00:07:41Pourquoi personne ne propose un contrat ?
00:07:43Tout simplement parce qu'Emmanuel Macron est venu aux élections en disant,
00:07:47vous avez mal voté, je vous punis, je vous redonne donc la parole.
00:07:51Ce n'est pas parce que je vous ai écouté la première fois,
00:07:53c'est parce que vous êtes tellement débile
00:07:55que j'espère que vous allez quand même changer votre vote.
00:07:58Comment voulez-vous passer un accord de majorité en vous positionnant comme cela ?
00:08:02Donc le seul qui est en mesure de le refaire, c'est son Premier ministre.
00:08:06Mais ce faisant, vous avez un problème de légitimité au sommet de l'État.
00:08:11Et on est en plein dedans.
00:08:13Et devant des Français médusés et sidérés,
00:08:16qui se demandent mais qui sont ces gugus qui, par jeu,
00:08:20sont en train de piétiner la logique institutionnelle.
00:08:24Il y a ça, et moi je le ressens dans les propos de Gabriel Attal,
00:08:28dans le fait qu'il parle justement de ne pas disperser les voix,
00:08:33parce qu'effectivement il y a plusieurs listes,
00:08:35et ce que disait Florian est exact,
00:08:37qu'il soit disqualifié dès le premier tour.
00:08:39Il y a presque un cri existentiel, c'est-à-dire ne nous oubliez pas.
00:08:43Les Français effectivement, quand on regarde la plupart des sondages,
00:08:48c'est RN et Front Populaire, et très loin derrière.
00:08:51Et les résultats, on les a analysés peut-être pas suffisamment,
00:08:55mais les résultats de Valérie Hayé aux élections européennes,
00:08:58c'est catastrophique en termes de représentation
00:09:00de ce que représente le parti présidentiel dans l'électorat français.
00:09:04Donc c'est un peu comme si les Français étaient tentés aujourd'hui
00:09:07de tourner la page, et Gabriel Attal essaye à mon sens
00:09:11d'incarner le parti du président, sachant aussi qu'Emmanuel Macron,
00:09:17je pense qu'on va en parler, a un véritable déficit dans l'opinion aujourd'hui,
00:09:22que les Français sont tentés de lui administrer à nouveau une sanction,
00:09:27et Gabriel Attal sait que lui, il a une popularité un peu supérieure,
00:09:31donc il veut attirer à lui, il veut attirer la lumière,
00:09:34mais le risque évidemment, c'est d'y laisser des plumes,
00:09:37parce que de toute façon, la sanction aura lieu le 30 et le 7 juin.
00:09:41Et on voit qu'il est plutôt populaire sur le terrain,
00:09:43je pense que votre gouverne, évidemment.
00:09:45Oui, avec beaucoup de selfies, est-ce que ça suffit à avoir des bras,
00:09:47j'en suis pas certaine, et pardonnez-moi d'être pessimiste,
00:09:49mais personne n'aura de majorité absolue à 289 députés,
00:09:52donc en réalité, ça sera ingouvernable.
00:09:54Ça veut dire que même si jamais il a une majorité relative
00:09:57qui ratisse avec le PS, avec LR, il ne pourra rien faire passer,
00:10:00on va se retrouver bloqué, comme en Belgique,
00:10:02pendant un an, jusqu'à peut-être la prochaine dissolution ou démission.
00:10:05Moi, je pense qu'il peut encore démissionner.
00:10:08Mais je ne sais pas si on parlait de l'inquiétude des Français,
00:10:10beaucoup de personnes m'interpellent, évidemment,
00:10:12en vertu du métier qu'est le mien, mais les gens sont perdus.
00:10:15C'était pas le moment, on nous bassine avec Légis,
00:10:17on nous bassine avec Anne Hidalgo qui va se baigner,
00:10:19et là on nous dit, ah bah non, on arrête tout, il y a une dissolution.
00:10:21Il pouvait aussi attendre septembre.
00:10:23Voilà, il y a un problème de temporalité et de cohérence.
00:10:26Anne Hidalgo va se baigner le 15 juillet.
00:10:28Elle décale à chaque fois. Carima !
00:10:30Elle a décalé.
00:10:32En 1,4 milliard.
00:10:33Les caméras de CNews seront là. Carima.
00:10:35Elle pourra se baigner avec elle.
00:10:37Pour revenir à Gabriel Attal, c'est vrai que parmi les différents éléments de la macronie,
00:10:41c'est un des derniers dont la popularité ne s'est pas complètement effondrée
00:10:45et il veut montrer, oui, je suis encore là,
00:10:47sauf que ce qu'on peut entendre quand même, c'est la rhétorique de dire,
00:10:51ce sont les extrêmes, à gauche il y a les extrêmes, à droite il y a les extrêmes,
00:10:54et bien ça n'imprime plus du tout dans la population.
00:10:56Donc, ils ont beau marteler ce fameux discours,
00:10:59on voit que ce bloc central est en train de fondre comme neige au soleil.
00:11:02Donc, ce discours, si vous voulez, de diaboliser, d'un côté, de l'autre,
00:11:06ça ne fonctionne plus auprès des Français.
00:11:08Et Florian, sincèrement, le programme annoncé,
00:11:11c'est pas ce qui risque de faire rêver les Français.
00:11:14Je parle sur votre gouverne, vous êtes le spécialiste.
00:11:17D'autant plus que les mesures qui ont été présentées ce matin
00:11:21étaient d'ores et déjà annoncées.
00:11:23Il n'y a pas de surprise, il n'y a pas de scoop.
00:11:25C'est presque un service après-vente.
00:11:27Après, il est vrai que quand on est dans le camp
00:11:30qui est actuellement au pouvoir,
00:11:32que souhaitez-vous proposer de plus que la continuité
00:11:35de ce qui est fait depuis sept ans ?
00:11:37C'est-à-dire qu'effectivement, quand vous êtes dans l'opposition,
00:11:40vous avez un programme où vous dites
00:11:42ce qui est fait là, on ne va pas le faire,
00:11:44on va faire même peut-être l'inverse.
00:11:46Là, on va aller plus loin.
00:11:48Sur telle mesure, pareil.
00:11:50Quand vous êtes aux manettes,
00:11:52c'est-à-dire qu'il doit à la fois proposer des choses nouvelles
00:11:55pour tenter d'attirer l'électeur,
00:11:57tout en expliquant qu'en même temps,
00:11:59on ne se dédie pas totalement.
00:12:01Donc, on poursuit la logique
00:12:03qui était la nôtre, entre guillemets,
00:12:05depuis sept ans.
00:12:07Voici ce que doit faire un tout petit peu Gabriel Attal.
00:12:09C'est un peu un jeu d'équilibriste
00:12:11où il doit proposer du neuf
00:12:13tout en expliquant que le neuf, en fait,
00:12:15c'est de l'ancien rénové.
00:12:17Il y a quand même un axe d'attaque assez facile
00:12:19qui est utilisé par la Macronie aujourd'hui.
00:12:21C'est le programme économique.
00:12:23Je peux dire que le RN a fait un programme économique.
00:12:25C'est n'importe quoi.
00:12:27La France insoumise, enfin le Front populaire,
00:12:29c'est des dépenses, etc.
00:12:31Et ça va être pas mal ça parce que
00:12:33sur tout le reste, les problèmes
00:12:35ont été identifiés par les Français
00:12:37et ils sont largement attribués aux présidents.
00:12:39Sauf qu'en fait,
00:12:41il y a un petit souci, c'est que
00:12:43vous pouvez attaquer le programme de vos adversaires
00:12:45quand vous, on peut vous créditer
00:12:47d'une capacité d'action.
00:12:49Sauf qu'aujourd'hui, le bloc central
00:12:51dans la tête des Français,
00:12:53quand vous regardez les sondages,
00:12:55il représente l'impuissance.
00:12:57C'est celui qui dit, ah, on ne peut pas agir
00:12:59au niveau national, ah oui,
00:13:01mais agir au niveau européen, c'est compliqué.
00:13:03Donc à la fin, quoi qu'on lui dise,
00:13:05il explique qu'il ne peut rien faire.
00:13:07Donc il y a cette notion d'impuissance.
00:13:09En face, vous avez la gauche qui oppose
00:13:11la question nationale et la question sociale.
00:13:13Autrement dit, si vous voulez
00:13:15faire dans le social,
00:13:17il faut ouvrir toutes les frontières,
00:13:19vous n'avez plus d'identité française,
00:13:21vous n'avez plus de mœurs à défendre,
00:13:23vous n'avez plus rien à protéger culturellement.
00:13:25Et en face, vous avez le RN
00:13:27qui, lui, lit question nationale
00:13:29et question sociale,
00:13:31ce qui est exactement ce que demandent
00:13:33les Français à leur gouvernement.
00:13:35Donc là, on voit quand même
00:13:37se dessiner une architecture
00:13:39dans laquelle, même si la Chambre
00:13:41va probablement être ingouvernable,
00:13:43vous avez quand même un parti
00:13:45qui se retrouve en lien avec
00:13:47les attentes des Français
00:13:49et deux autres mouvements dont l'un
00:13:51vous demande de croire aux licornes volantes
00:13:53et de valider l'antisémitisme
00:13:55et l'autre n'a rien à proposer.
00:13:57D'autres que je vais continuer
00:13:59ce que j'ai déjà fait, alors que les Français
00:14:01lui avaient déjà répondu lors des européennes.
00:14:03Ils lui ont dit non, on ne valide pas ça.
00:14:05Eh bien, il leur dit, je vous repose
00:14:07la question et je ne change pas le programme.
00:14:09Ça ne peut qu'aller dans le mur.
00:14:11On parlera d'Emmanuel Macron juste après
00:14:13un tour d'horizon sur l'information
00:14:15avec Somaïa Labidi.
00:14:17À l'écoute de l'actualité, lors d'une audition
00:14:19devant les organisations patronales,
00:14:21le Nouveau Front Populaire a demandé,
00:14:23je cite,
00:14:25un effort de patriotisme économique aux milliardaires
00:14:27par la voix du socialiste Boris Vallaud,
00:14:29un des membres de cette nouvelle alliance de gauche.
00:14:31Après les tractations
00:14:33recomposition du Parlement européen,
00:14:35Marion Maréchal, ex-reconquête,
00:14:37rejoint le groupe ECR
00:14:39où siège le parti de Giorgia Meloni,
00:14:41Première ministre italienne.
00:14:43Et puis le Haut Conseil pour le climat
00:14:45appelle le gouvernement à en faire plus.
00:14:47Malgré une baisse des émissions de gaz
00:14:49à effet de serre en 2023,
00:14:51les efforts du pays pour la transition
00:14:53restent insuffisants selon le dernier rapport
00:14:55de l'institution.
00:14:57Merci Somaïa. Allez, on parle d'Emmanuel Macron.
00:14:59On a le sentiment, je parle sur votre gouverne
00:15:01évidemment, mon cher Florian,
00:15:03que c'est plutôt un poids
00:15:05pour les candidats de la majorité,
00:15:07c'est le moins que l'on puisse dire.
00:15:09On va écouter Eric Dupond-Moretti
00:15:11qui mène campagne, évidemment,
00:15:13qui soutient les candidats.
00:15:15Écoutez ce qu'il a dit
00:15:17par rapport à la question
00:15:19qui a été posée par nos équipes.
00:15:21Le Président de la République, il a constaté,
00:15:23comme vous sans doute, si vous êtes un observateur
00:15:25attentif de notre vie politique,
00:15:27qu'à l'Assemblée nationale, c'était le chaos
00:15:29et le bordel.
00:15:31Le Président de la République, il n'est pas aveugle,
00:15:33il regarde ce qui se passe.
00:15:35On a fait avancer un certain nombre
00:15:37de textes, mais dans quelle difficulté
00:15:39pour un texte simple
00:15:41on avait 3000 amendements,
00:15:43ça devenait absolument impossible.
00:15:45Donc le Président a dit, moi je prends acte
00:15:47de ce que les Français ont choisi
00:15:49pour les Européennes,
00:15:51que veulent-ils choisir
00:15:53sur le plan national,
00:15:55soyons clairs.
00:15:57Et franchement, qui peut faire le reproche
00:15:59au Président de la République
00:16:01d'avoir donné au peuple
00:16:03la parole.
00:16:05C'est lunaire cette histoire à la fin.
00:16:07Bon, évidemment, pas de surprise,
00:16:09il est dans son rôle, c'est bien normal.
00:16:11On aurait dû garder peut-être même la question du journaliste,
00:16:13pour voir à quel point parfois
00:16:15les politiques, mais il n'est pas le seul,
00:16:17font de la langue de bois.
00:16:19Mais la petite musique, c'est vrai,
00:16:21et vous nous dites assez souvent,
00:16:23plus il parle, moins c'est...
00:16:25Oui, plus il parle, plus il baisse.
00:16:27C'était la petite musique
00:16:29durant les élections européennes
00:16:31et cette petite musique au sein du camp présidentiel,
00:16:33on l'a très bien entendu.
00:16:35Il y a eu un incident frappant ce matin,
00:16:37juste avant la conférence de presse de Gabriel Attal,
00:16:39dont on a diffusé un extrait,
00:16:41il y a eu un petit clip de campagne,
00:16:43c'est-à-dire la présentation du premier clip de campagne
00:16:45de la majorité présidentielle.
00:16:47Alors il y a Gabriel Attal,
00:16:49il y a des ministres, il y a des députés
00:16:51qu'on connaît et qui viennent parfois sur ses plateaux,
00:16:53et il y a un absent.
00:16:55Un absent. Le Président de la République.
00:16:57Tiens donc.
00:16:59Il y en a beaucoup qui ne l'ont pas mis sur leurs affiches.
00:17:01Beaucoup ne l'avaient pas mis.
00:17:03Et beaucoup ont du mal à digérer
00:17:05cette dissolution évidemment.
00:17:07Mais je serais curieux de savoir combien l'ont mis
00:17:09sur leurs affiches.
00:17:11C'est intéressant de voir ça.
00:17:13Moi je n'en ai pas vu beaucoup.
00:17:15Moi non plus.
00:17:17Ils vont perdre des droits s'ils mettent le Président de la République
00:17:19sur leurs affiches.
00:17:21Il ne l'a pas mis.
00:17:23Ça m'a rappelé en fait...
00:17:25Il y en a qui mettent Gabriel Attal.
00:17:27Vous avez raison de le souligner, c'est tout à fait intéressant.
00:17:29C'est ce qu'on disait tout à l'heure,
00:17:31c'est quand même une partie de la population,
00:17:33des citoyens qui l'apprécient encore.
00:17:35Mais effectivement dans ce flot
00:17:37de tout ce qu'on entend en ce moment,
00:17:39sa voix ne porte pas nécessairement énormément.
00:17:41Et pour revenir à Emmanuel Macron,
00:17:43ça me rappelle quand il a fait son discours
00:17:45après la dissolution.
00:17:47On se disait peut-être qu'il va arriver avec un cap.
00:17:49Ça va être précis.
00:17:51Et ça a été un discours fleuve.
00:17:53Et j'ai l'impression qu'on n'a pas entendu
00:17:55vers où il voulait aller exactement.
00:17:57Est-ce qu'il avait fait le véritable mea culpa
00:17:59et de dire je vous ai entendu,
00:18:01voici où on va aller, alors qu'on a l'impression
00:18:03qu'on s'est littéralement perdu dans ses paroles.
00:18:05Et quand je regarde les différentes mesures
00:18:07aussi aujourd'hui, on a l'impression
00:18:09d'être dans la technicalité, dans des points
00:18:11comme ça, oui, suppression des frais de notaire
00:18:13pour l'achat de logements
00:18:15de moins de 200...
00:18:17C'est ça, c'est-à-dire
00:18:19que c'est la liste d'épicerie
00:18:21et finalement on ne répond pas véritablement
00:18:23aux enjeux et aux attentes des Français.
00:18:25Et encore, il devait parler tous les trois jours, Emmanuel Macron.
00:18:27Oui mais c'est d'autant plus angoissant
00:18:29que quand vous discutez avec les gens
00:18:31vous vous rendez compte qu'il y a une véritable
00:18:33angoisse du jour d'après.
00:18:35Autrement dit, vous avez moi des gens qui m'ont dit
00:18:37oh mais on ne va peut-être pas
00:18:39rester à Paris après le 8 juillet
00:18:41parce que si jamais le RN est fort
00:18:43on a peur que les banlieues
00:18:45se déversent sur Paris pour régler leur...
00:18:47Un certain nombre de choses comme ça
00:18:49extrêmement angoissantes, donc des choses
00:18:51qui sont de l'ordre peut-être
00:18:53d'une projection dans une forme de pré-guerre civile
00:18:55qui sont peut-être totalement fantasmées
00:18:57mais quand vous avez un pays
00:18:59qui a ces peurs-là, il faut répondre
00:19:01à ces peurs, il faut
00:19:03se positionner par rapport à ça
00:19:05et en fait nous on est dans le déni total
00:19:07pendant que l'angoisse des Français monte.
00:19:09Comme il n'y a pas eu de réponse, voilà où on en est.
00:19:11Gabriel Attal appelle son programme le jour d'après.
00:19:13Oui, le jour d'après, ça veut tout dire.
00:19:15Le jour d'après et pas spécialement des nouveautés.
00:19:17Subliminal quand on se souvient du film.
00:19:19C'est ça.
00:19:21Allez, on marque une pause.
00:19:23On se retrouve dans quelques instants
00:19:25et on reviendra sur l'émotion et la colère
00:19:27après le viol antisémite de cette petite fille
00:19:29de 12 ans à Courbevoie. A tout de suite.
00:19:35Il est 13h, rebonjour. Merci de nous accueillir
00:19:37chez vous. Bon appétit évidemment si vous êtes
00:19:39à table, c'est important. Je vous présente mon équipe
00:19:41du jeudi dans quelques minutes. Tout de suite
00:19:43le sommaire de notre dernière partie.
00:19:45On va revenir évidemment sur l'émotion
00:19:47et la colère après le viol antisémite
00:19:49de cette petite fille de 12 ans à Courbevoie.
00:19:51Des rassemblements ont eu lieu hier.
00:19:53L'antisémitisme qui s'invite dans cette campagne.
00:19:55Chacun y va de sa déclaration.
00:19:57On parlera aussi économie.
00:19:59C'est important. Ce matin,
00:20:01les représentants des principaux partis
00:20:03dans la course aux législatives passaient
00:20:05leur grand oral devant les patrons.
00:20:07Eric de Rigmaten, notre spécialiste,
00:20:09était présent. Il va nous raconter
00:20:11ses candidats. Ont-ils convaincus ou inquiétés ?
00:20:13Restez avec nous, on va vous en parler.
00:20:15Tout de suite, on fait un nouveau tour de l'information
00:20:17avec Somaya Labidi que je re-salue.
00:20:19Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:20:21À la une de l'actualité, la campagne
00:20:23pour les législatives bat son plein.
00:20:25Conférence de presse de Gabriel Attal
00:20:27qui a détaillé le programme du camp présidentiel.
00:20:29Frais de notaire,
00:20:31primes plafonnées à 10 000 euros par an,
00:20:3314 nouveaux réacteurs.
00:20:35Occasion également pour lui de sommer
00:20:37les responsables politiques, je cite,
00:20:39à mettre des digues face à l'antisémitisme.
00:20:41Eux aussi font campagne
00:20:43et pour la première fois
00:20:45depuis les européennes,
00:20:47ils ont été côte à côte au Medef
00:20:49comme les principaux partis et coalitions.
00:20:51Jordan Bardella et Eric Ciotti
00:20:53ont été auditionnés par les patrons.
00:20:55Le président du RN promet des hausses de salaires,
00:20:57exonéré de cotisations patronales
00:20:59et définit sa méthode comme celle
00:21:01de la stratégie tricolore.
00:21:03Justement,
00:21:05les grands comme les petits patrons
00:21:07se disent inquiets pour l'économie du pays.
00:21:09Les programmes du RN
00:21:11et du Front populaire posent question.
00:21:13Reportage en Haute-Garonne,
00:21:15Jean-Luc Thomas.
00:21:17Le week-end dernier, dans ce garage,
00:21:19c'était portes ouvertes comme partout en France.
00:21:21Le résultat de cette opération commerciale
00:21:23est en baisse par rapport à 2023.
00:21:25La faute en grande partie
00:21:27à la dissolution.
00:21:29L'ambiance est très pessimiste.
00:21:31Aujourd'hui, avec ce manque de visibilité,
00:21:33on n'arrive pas à se projeter.
00:21:35Ce qui fait que,
00:21:37qu'on soit chef d'entreprise
00:21:39ou utilisateur de véhicules
00:21:41ou consommateur lambda,
00:21:43on se pose énormément de questions.
00:21:45Autant que le présent, le futur
00:21:47inquiètent les patrons des PME.
00:21:49On est dans l'incertitude.
00:21:51Ce dont on a besoin aujourd'hui,
00:21:53c'est un socle juridique fort.
00:21:55Toujours dans le secteur automobile,
00:21:57dans cette entreprise,
00:21:59le dirigeant trouve la période néfaste
00:22:01pour les affaires.
00:22:03Lui aussi craint l'incertitude.
00:22:05On dit que les élections refroidissent
00:22:07un peu le commerce.
00:22:09Dans tous les cas,
00:22:11on n'aime pas l'incertitude.
00:22:13Là, c'est un peu le pire.
00:22:15D'une part, c'est une élection,
00:22:17mais en plus, elle n'était pas prévue au calendrier.
00:22:19Le monde économique en général
00:22:21est donc suspendu au résultat
00:22:23des élections législatives.
00:22:25Pour déterminer sa feuille de route,
00:22:27les entrepreneurs veulent faire entendre leur voix.
00:22:31Et puis, finalement,
00:22:33ce sera non.
00:22:35La ville de Bruxelles,
00:22:37qui devait accueillir le match de Ligue des Nations
00:22:39le 6 septembre prochain,
00:22:41indique son organisation impossible
00:22:43en raison de l'insécurité.
00:22:45Voilà ce qu'on pouvait dire
00:22:47de l'actualité à 13h, Thierry.
00:22:49Merci beaucoup.
00:22:51Je vous présente l'équipe du jeudi
00:22:53qui m'entoure depuis une demi-heure.
00:22:55Céline Pinard, Sarah Salman,
00:22:57Karim Abri qui fait son apparition
00:22:59au sein des équipes 2012,
00:23:01Régis Le Sommier et Florian Tardif.
00:23:03On va commencer notre deuxième partie
00:23:05en évoquant cet acte inqualifiable.
00:23:07Évidemment, à Courbevoie,
00:23:09le viol de cette petite fille de 12 ans
00:23:11sous fond d'antisémitisme.
00:23:13La France est sous le choc.
00:23:15Hier soir, plusieurs centaines de personnes
00:23:17étaient rassemblées devant l'hôtel de Ville de Paris.
00:23:19On voit tout cela avec Audrey Bertheau,
00:23:21Jean-Laurent Constantini et Mathieu Dewez.
00:23:23Non, non, non !
00:23:25A l'antisémitisme !
00:23:27Ils étaient des centaines.
00:23:29Ascandé ces slogans hier soir à Paris,
00:23:31bouleversés par le viol d'une enfant juive
00:23:33de 12 ans à Courbevoie.
00:23:35On se rappelle d'Ilan Halimi à 15 ans,
00:23:37des petits-enfants à l'école de Toulouse
00:23:39tués par Mohamed Merah à bout portant
00:23:41dans la cour de leur école.
00:23:43Et nous, on est là pour dire que ça suffit
00:23:45et on ne s'habituera pas aux actes antisémites.
00:23:47On ne sait pas si ça va servir à quelque chose.
00:23:49On en est là, on est désespérés déjà
00:23:51mais malgré tout, on se bat
00:23:53parce qu'on a une longue histoire derrière nous
00:23:55qui nous dit qu'on se bat.
00:23:57Ne rien céder face à l'antisémitisme,
00:23:59c'est aussi le message porté par
00:24:01Éric Dupond-Moretti, le ministre de la Justice.
00:24:03Et Jean-Michel Blanquer,
00:24:05ancien ministre de l'Education.
00:24:07On doit être totalement radical sur ce point.
00:24:09Aucune, et c'est très simple,
00:24:11aucune complaisance
00:24:13avec l'antisémitisme.
00:24:15Je me battrai contre
00:24:17toutes les formes de racisme.
00:24:19L'antisémitisme
00:24:21n'est pas résiduel.
00:24:23Certains manifestants de confession juive
00:24:25réclament davantage de protection
00:24:27et de soutien.
00:24:29Personne n'agit, personne n'est concerné.
00:24:31Vous voyez des communautés ?
00:24:33Il n'y a personne, il n'y a que nous.
00:24:35Comme d'habitude.
00:24:37Il faut aller plus loin, il faut des sanctions
00:24:39et là je demande des sanctions exemplaires
00:24:41pour justement que ça ne continue pas.
00:24:43On parle d'un enfant, d'une jeune fille
00:24:45de la même âge que ma fille, de 12 ans.
00:24:47Face à l'émoi suscité par cette affaire,
00:24:49Emmanuel Macron a demandé
00:24:51qu'un temps d'échange soit organisé
00:24:53sur le racisme et l'antisémitisme
00:24:55dans les prochains jours à l'école.
00:24:57Et j'en profite pour signaler
00:24:59que plusieurs associations, dont SOS Racisme
00:25:01et la Fondation des Femmes
00:25:03appellent à manifester demain à Paris
00:25:05contre justement cette cité antisémitisme.
00:25:07Avant de vous faire réagir évidemment
00:25:09sur ce qui s'est passé à Courbevoix,
00:25:11je voudrais vous faire écouter
00:25:13Maître Jakubowicz qui était l'invité de Pascal Praud.
00:25:15Témoignage très émouvant évidemment.
00:25:19Depuis, on a tué des enfants
00:25:21dans une école juive,
00:25:23on a tué à bout touchant
00:25:25une petite fille dans une cour de récréation
00:25:27parce qu'elle était juive.
00:25:29C'était des terroristes, c'était des assassins,
00:25:31c'était des gens radicalisés.
00:25:33Nous sommes en 2024.
00:25:35Une petite fille,
00:25:37pardon, une jeune fille, une pré-adolescente
00:25:39de 12 ans
00:25:41est violée,
00:25:43raquettée, tu nous amèneras de l'argent
00:25:45parce qu'elle est juive.
00:25:47Quelle est la réaction
00:25:49de la société française ?
00:25:51Je me pose la question aujourd'hui
00:25:53et je ne suis pas le seul, Pascal.
00:25:55Y a-t-il un avenir
00:25:57pour les juifs en France ?
00:25:59Très ému, Maître Jakubowicz.
00:26:01Très ému parce que
00:26:03je ne sais pas s'il poursuit sa démonstration
00:26:05après, mais
00:26:07quand il parle, il fait référence
00:26:09à Mohamed Merah, il fait référence
00:26:11à cet antisémitisme,
00:26:13mais assumé, on dirait
00:26:15politisé.
00:26:17Là, on est face à une jeune fille
00:26:19qui est violée par ses camarades de classe
00:26:21elle est juive, avec des prétextes
00:26:23Israël, la Palestine,
00:26:25l'argent, enfin,
00:26:27y a tout. Et on n'est pas avec des gens
00:26:29qui sont conscients politiquement,
00:26:31on est avec une sorte d'antisémitisme ordinaire
00:26:33qui va
00:26:35jusqu'à violer
00:26:37une gamine.
00:26:39C'est quand même, c'est là où
00:26:41on est quand même dans une dimension, on est rentré dans une
00:26:43toute autre dimension. C'est très inquiétant parce que
00:26:45on espère
00:26:47que c'est un acte isolé, mais
00:26:49à force de souffler
00:26:51sur les braises depuis le 7 octobre,
00:26:53à force... Bien sûr, il y a ce contexte,
00:26:55mais quand Emmanuel Macron propose
00:26:57des discussions, est-ce que des discussions
00:26:59entre les professeurs, déjà que les professeurs
00:27:01ont du mal à se faire respecter
00:27:03et à aborder certains thèmes ?
00:27:05Et à aborder certains thèmes, parce que ça,
00:27:07c'est aussi une longue
00:27:09déchéance au niveau de l'enseignement,
00:27:11un long
00:27:13abandon, on va dire. Mais là,
00:27:15on est quand même face à quelque chose où
00:27:17il y a peut-être une société parallèle
00:27:19qui est en train de se mettre en place.
00:27:21Et c'est l'âge qui l'interpelle.
00:27:23Oui, mais l'âge,
00:27:25il interpelle sur qui est au-dessus,
00:27:27sur l'environnement,
00:27:29sur l'écosystème dans lequel
00:27:31ces enfants sont élevés.
00:27:33C'est quand même,
00:27:35dans le Courbevoie, dans le 92,
00:27:37on n'est pas non plus dans le pire du pire.
00:27:39Ça se passe quand même à côté
00:27:41de la défense, voilà. Céline.
00:27:43Mais je crois qu'aujourd'hui, il n'y a pas de pire
00:27:45du pire, c'est-à-dire que vous pouvez avoir
00:27:47à côté d'un centre-ville, par exemple,
00:27:49extrêmement riche,
00:27:51un quartier qui, lui, est complètement
00:27:53paupérisé, donc les choses s'entremêlent.
00:27:55Mais au-delà de ça,
00:27:57qu'est-ce qui s'est passé
00:27:59ces derniers temps politiquement ?
00:28:01On a évacué un crime contre l'humanité
00:28:03qui s'est déroulé le 7 octobre,
00:28:05sur lesquels même nos dirigeants
00:28:07n'ont pas mis de mots assez forts
00:28:09pour dire ce qui se passait.
00:28:11Et certains ont cultivé en viguité.
00:28:13On a laissé se dérouler tout un discours
00:28:15qui explique qu'Israël
00:28:17commet un génocide.
00:28:19C'est faux. Et tous les gens
00:28:21qui sont spécialistes de ces questions le disent.
00:28:23Est-ce que les gouvernements le reprennent ?
00:28:25Non. Pourquoi ? Parce qu'ils ont peur
00:28:27de ce qui pourrait faire exploser les banlieues
00:28:29si jamais ils leur disent la vérité
00:28:31et si jamais toute cette logique de victimisation
00:28:33qui est mise en œuvre est dénoncée.
00:28:35Sauf que derrière,
00:28:37c'est extrêmement inquiétant.
00:28:39Parce qu'au nom de quoi on justifie
00:28:41aujourd'hui toutes les horreurs
00:28:43commises contre les juifs en Israël
00:28:45et ici ? Vous savez pourquoi ?
00:28:47Parce que soi-disant, Israël
00:28:49serait un pays
00:28:51dans lequel il y aurait du racisme,
00:28:53dans lequel il y aurait de l'apartheid.
00:28:55Ce qui est faux.
00:28:57Sauf qu'aujourd'hui,
00:28:59qu'est-ce qu'on accuse d'être les Français ?
00:29:01De quoi accuse-t-on la France ?
00:29:03On accuse la France
00:29:05d'être un pays qui soutient un génocide
00:29:07qui serait en proie
00:29:09au racisme systémique
00:29:11qui persécuterait les musulmans.
00:29:13Et là, ce qu'on voit aujourd'hui,
00:29:15c'est une logique de représailles
00:29:17contre les juifs au nom
00:29:19de ces items que je viens de développer.
00:29:21Cette logique de représailles,
00:29:23elle aboutit à un viol pour soi-disant
00:29:25venger la Palestine.
00:29:27C'est quand même complètement délirant.
00:29:29Quelle est l'image qui est restée du 7 octobre ?
00:29:31Qu'est-ce qui a excité toutes les banlieues ?
00:29:33Parce qu'on va parler des vrais mots,
00:29:35on va parler d'excitation.
00:29:37C'est l'image des jeunes filles
00:29:39qui avaient été tellement violées
00:29:41et reviolées que leurs vêtements
00:29:43étaient tachés de sang.
00:29:45C'est l'image de cette jeune fille
00:29:47qu'on a retrouvée avec plus de 60 traces
00:29:49de sperme sur elle et qui a été tuée
00:29:51d'une balle dans le vagin.
00:29:53Le viol comme arme de guerre,
00:29:55le viol pour détruire une personne,
00:29:57le viol pour humilier tout un peuple.
00:29:59Voilà la logique qui a été mise en œuvre
00:30:01par des gamins de 12 ans.
00:30:03Ça ne peut pas venir d'eux.
00:30:05C'est vraiment que d'un biotope, mais pire même.
00:30:07Qui a validé cette logique ?
00:30:09Quand vous voyez une Rima Hassan
00:30:11qui, de tweet
00:30:13et après tweet, de plus en plus
00:30:15ambiguë sur ces questions-là,
00:30:17sème la haine.
00:30:19Et on verra le tweet d'Emeric Caron aussi
00:30:21par rapport à Courbevoie qui est totalement
00:30:23ambiguë, c'est le moins qu'on puisse dire.
00:30:25Et aujourd'hui, qui de ces gens-là,
00:30:27qui a semé la haine et qui a abouti à ça,
00:30:29demandera pardon ? Ils sont tous dans le déni.
00:30:31Celui de Mélenchon aussi.
00:30:33On met ça sur la masculinité.
00:30:35On en a parlé hier dans cette émission.
00:30:37Je voulais vous faire écouter une autre réaction
00:30:39politique, celle de Marine Tondelier.
00:30:41Écoutez-la.
00:30:45Vous voyez, il y a un problème dans ce pays.
00:30:47Tous les drames sont instrumentalisés
00:30:49par la politique. Là, on parle
00:30:51d'un drame qui est innommable.
00:30:53J'ai lu le récit fait par certains journalistes.
00:30:55Je n'ai même pas de mots pour qualifier ce qui s'est passé.
00:30:57Et donc l'antisémitisme est un fléau
00:30:59qu'il faut combattre partout
00:31:01et tout le temps. Et c'est ce que les écologistes
00:31:03s'emploient à faire.
00:31:05Ensuite, évidemment,
00:31:07le président de la République propose une mesure d'urgence.
00:31:09Une heure de formation dans les écoles.
00:31:11Moi, je ne vais pas vous dire que c'est une mauvaise idée
00:31:13étant donné l'urgence de la situation.
00:31:15On voit bien une recrudescence aussi
00:31:17des délits, des crimes,
00:31:19des injures.
00:31:21Ce n'est pas résiduel.
00:31:23C'est un sujet dont il faut s'occuper.
00:31:25Karim, je vous donne la parole dans quelques instants.
00:31:27Puisque je vous ai parlé du tweet
00:31:29d'Édouard Caron.
00:31:31Il parle d'une autre histoire. Il ne réagit pas.
00:31:33Je ne sais pas si vous l'avez vu, mais on va le découvrir.
00:31:35Benjamin Bouchard va nous le mettre à l'écran.
00:31:37Il parle de cette affaire.
00:31:39Angela Arosta était une mère de famille,
00:31:41rom, enceinte. Elle a été tuée le 22 février
00:31:43devant son mobile home. En haut de sa voie,
00:31:45deux hommes ont été écroués.
00:31:47Selon les premiers éléments, elle est morte pour la seule raison
00:31:49qu'elle était rom.
00:31:51C'est d'une tristesse absolue, évidemment.
00:31:53Il n'y a même pas de contestation. Il n'y a pas de débat.
00:31:55Mais il ne prend pas
00:31:57position sur ce qui s'est passé à Corbevoie.
00:31:59Le 22 février,
00:32:01il n'en a pas parlé de cette histoire.
00:32:03Lui aussi s'en moquait éperdument.
00:32:05Il la ressort aujourd'hui
00:32:07pour une seule raison.
00:32:09Pour empêcher que tout ce
00:32:11qui se dit aujourd'hui autour de la
00:32:13question du viol de cet enfant
00:32:15et qui met en avant
00:32:17ce qu'on fait et le discours
00:32:19extrêmement ambigu qu'a porté LFI
00:32:21dans le débat public.
00:32:23Pour ouvrir le parapluie,
00:32:25il est prêt à utiliser
00:32:27cette affaire.
00:32:29Je pense que là, on a atteint le fond.
00:32:31Réponse d'Anne Sinclair qu'on va découvrir.
00:32:33Je vous donne la parole juste après.
00:32:37Caron est tellement incapable de dénoncer
00:32:39le viol de cette petite de 12 ans
00:32:41par des ados antisémites qu'il va rechercher
00:32:43dans l'ouest de France du 22 février dernier.
00:32:45C'est un horrible crime. Pas par compassion
00:32:47mais pour montrer qu'en fait,
00:32:49toujours trop pour les crimes antisémites.
00:32:51Réaction, Karim et Sarah.
00:32:53Écoutez, sincèrement,
00:32:55j'ai vu ce tweet d'Émerick Caron.
00:32:57Je trouvais qu'il y avait
00:32:59une indécence. Premièrement, même
00:33:01pour cette victime,
00:33:03cette femme rome, en effet.
00:33:05Et de mettre dos à dos
00:33:07des horreurs comme ça, de ne pas prendre acte
00:33:09de ce qui s'est passé, on voit qu'il veut
00:33:11détourner l'attention, qu'il ne prend pas
00:33:13la responsabilité de simplement
00:33:15de s'exprimer sur la situation.
00:33:17Donc non, c'est absolument
00:33:19abject, franchement.
00:33:21C'est une époque, je vous dirais,
00:33:23dans une période où tous les Français
00:33:25sont bouleversés par ce qui s'est passé.
00:33:27On aurait besoin, finalement, de regarder
00:33:29la réalité en face, de se dire
00:33:31qu'est-ce qui fait que des jeunes, justement,
00:33:33de cet âge, 12, 13 ans,
00:33:35puissent aller dans des crimes aussi
00:33:37abjects. On parle de viol,
00:33:39on parle d'antisémitisme.
00:33:41Donc déjà, ils ont intégré, à une période,
00:33:43à un âge où on est en construction,
00:33:45ils ont quand même intégré la possibilité
00:33:47que oui, vous pouvez bafouer,
00:33:49humilier, violer
00:33:51une fille, une petite fille, parce qu'elle
00:33:53est juive. Et c'est ça qui devrait
00:33:55nous préoccuper, plutôt que de faire
00:33:57justement ce genre de petits tweets
00:33:59de bas étage. Je trouvais ça absolument
00:34:01abject.
00:34:03Je vous ferai un geste juste après, parce que
00:34:05Somaya vient d'arriver, et nous sommes très en tard,
00:34:0713h14. Somaya, un point sur l'info.
00:34:09À la une de l'actualité, malgré l'arrivée
00:34:11de l'été, la météo reste capricieuse.
00:34:13C'était le cas hier, dans le Rhône,
00:34:15où la grêle et les vents violents
00:34:17ont causé de nombreux dégâts. Conséquence,
00:34:19la Mayenne et le Maine-et-Loire passant
00:34:21vigilance rouge crue pour la journée.
00:34:23Lors d'une audition devant les
00:34:25organisations patronales, le Nouveau Front
00:34:27Populaire a demandé, je cite,
00:34:29un effort de patriotisme économique
00:34:31aux milliardaires, par la voix du socialiste
00:34:33Boris Vallaud, un des membres
00:34:35de cette nouvelle alliance de gauche.
00:34:37Et puis, trois ans après son
00:34:39incarcération, le parquet requiert
00:34:41les assises, à l'encontre de Cédric Jubilard.
00:34:43La décision sera rendue
00:34:45le 26 septembre prochain.
00:34:47Accusé d'avoir tué son épouse Delphine
00:34:49au soir du 15 décembre 2020,
00:34:51Agnès Clémine, le corps de l'infirmière
00:34:53de 33 ans, n'a jamais été retrouvée.
00:34:55Merci Somaïa.
00:34:57Alors que j'accueille avec beaucoup de plaisir
00:34:59toujours, dans cette émission, Eric de Rigmathen.
00:35:01Bonjour. Soyez bienvenue.
00:35:03Merci. Interrogation orale dans quelques
00:35:05instants, mais je voulais d'abord réagir
00:35:07Sarah sur ce drame.
00:35:09Tout mon soutien à cet enfant qui a été violé,
00:35:11parce que se reconstruire après ça, c'est presque
00:35:13insurmontable, donc il faudrait vraiment apporter, je pense,
00:35:15collectivement notre soutien.
00:35:17Le deuxième point, c'est que je pense qu'il est important de rappeler
00:35:19qu'Israël n'a jamais été
00:35:21coupable de génocide. Israël est victime
00:35:23le 7 octobre. Israël a été victime et
00:35:25depuis le 7 octobre, Israël ne fait que
00:35:27se défendre, uniquement pour assurer
00:35:29sa survie. Et il y a deux questions.
00:35:31Est-ce que les Français juifs sont encore
00:35:33en sécurité en France ? La réponse est non.
00:35:35Est-ce que les Juifs sont encore tolérés
00:35:37et acceptés en France ? Je ne sais pas.
00:35:39Et moi, je vois de plus en plus de familles juives
00:35:41qui décident de quitter la France
00:35:43pour aller en Israël, en se disant que même si c'est un pays
00:35:45en guerre, on sera toujours plus
00:35:47en sécurité en Israël qu'en France.
00:35:49Et ce paradoxe devrait tous nous interroger.
00:35:51Ce n'est pas en sécurité, c'est qu'en fait
00:35:53quand on pousse la discussion,
00:35:55ils disent au moins,
00:35:57ce qui est soutenu par mon gouvernement,
00:35:59au moins les gens autour de moi seront
00:36:01solidaires et au moins personne
00:36:03ne me plantera un couteau dans le dos.
00:36:05Et ça, c'est horrible.
00:36:07Et on est en 2024.
00:36:09Aujourd'hui, face à tout ce qui est arrivé
00:36:11aux Juifs dans le monde,
00:36:13on n'a même pas été fichus
00:36:15de leur montrer qu'on se tenait debout à leurs côtés.
00:36:17Mais si on n'est pas debout à leurs côtés,
00:36:19c'est qu'on est affalés,
00:36:21qu'on n'est même pas debout pour nous-mêmes.
00:36:23Et souvent, il n'y a que les Juifs qui sont dans les manifestations.
00:36:25Il y a très très peu de non.
00:36:27Oui, mais c'est un problème.
00:36:29Les transitions sont parfois, évidemment, difficiles.
00:36:31Mais il y a beaucoup de sujets d'actualité aujourd'hui.
00:36:33Eric Dering-Matin est avec nous.
00:36:35Point important, on va parler économie
00:36:37parce que les principaux candidats passaient le grand oral
00:36:39devant les patrons.
00:36:41Alors, que faut-il retenir ?
00:36:43Dites-nous tout.
00:36:45On voit que ça a dû être passionnant.
00:36:47Je pense que ça va mettre des paillettes dans les yeux
00:36:49aux Français qui nous écoutent.
00:36:51Le flou total et l'impossibilité
00:36:53du BDF de prendre une position
00:36:55ou de rassurer.
00:36:57C'est vraiment étonnant parce que, si vous voulez,
00:36:59ce matin, ils étaient tous là.
00:37:01Ça a commencé par Edouard Philippe.
00:37:03Après, il y a eu Eric Coquerel.
00:37:05Bruno Le Maire.
00:37:07Et puis, bien sûr, Jordan Bardella et Alexiotti.
00:37:09Mais, si vous voulez, le problème,
00:37:11c'est le flou qui est entretenu.
00:37:13D'ailleurs, c'était très étonnant d'entendre
00:37:15Bardella arriver et dire
00:37:17à M. Patrick Martin,
00:37:19qui est le président du BDF,
00:37:21écoutez, merci. Déjà, vous avez dit
00:37:23que j'étais un danger. Et vous me recevez ici.
00:37:25Parce que, ce qu'il faut voir, c'est que...
00:37:27Déjà, le décor est déblancé.
00:37:29Pour être très clair, on met dans le même sac
00:37:31l'extrême-gauche et le RN, tous les deux,
00:37:33grand danger. Donc, c'est ce que dit
00:37:35Patrick Martin, le président du BDF.
00:37:37Et puis, en même temps, vous avez Bruno Le Maire,
00:37:39qui, lui, représente la situation
00:37:41récente, avec un déficit
00:37:43considérable, une dette
00:37:45qui a grossi de 1 000 milliards, rappelons-le,
00:37:47en 7 ans. Et là, pareil,
00:37:49Patrick Martin, il disait, ce matin, dans le Chigaro,
00:37:51la situation de la France est vraiment
00:37:53dramatique. Il faut assainir nos comptes.
00:37:55Donc, vous voyez, c'est le flou total.
00:37:57Et quand on sait, surtout, que
00:37:59les patrons... Il y a deux
00:38:01formes de patrons. On parle toujours des patrons
00:38:03du CAC 40, c'est-à-dire les patrons,
00:38:05bien sûr, qui ont fait fortune,
00:38:07puisqu'ils ont fait fortune par leur entreprise,
00:38:09parce que les actions ont monté en flèche.
00:38:11Et c'est ce qui était, d'ailleurs, montré du doigt
00:38:13ce matin par Éric Coquerel, qui a dit
00:38:15qu'il serait temps que les grands patrons battent la main
00:38:17à la poche et fassent du patriotisme économique.
00:38:19Ça, c'est un autre sujet. On peut en parler ultérieurement.
00:38:21Mais vous avez toute une frange de patrons.
00:38:23Il y a 5 millions de chefs d'entreprise en France
00:38:25qui, eux, représentent le tissu
00:38:27économique et qui ont des soucis au quotidien.
00:38:29On les coupe en deux.
00:38:31Il y en a 55% qui votent pour le Rassemblement
00:38:33national, pour des raisons très simples.
00:38:35C'est ce que disait, d'ailleurs, ce matin
00:38:37sur RTL, le représentant
00:38:39des entreprises de petite proximité,
00:38:41de proximité et bien-être, les petites entreprises.
00:38:43Ils ont peur pour leur commerce.
00:38:45Ils sont attaqués, ils sont menacés, etc.
00:38:47Donc ceux-là, ils sont plutôt en faveur du RN.
00:38:49Et les autres, ils représentent
00:38:51parfois des grandes entreprises. Ils ont des enjeux.
00:38:53Et eux, ce qu'ils veulent avant tout, c'est des mesures
00:38:55économiques qui les protègent. Et donc,
00:38:57ça veut dire une stabilité fiscale.
00:38:59Ça veut dire supprimer
00:39:01les impôts de produits veux,
00:39:03la CVAE. Vous savez, cette fameuse CVAE
00:39:05qui devait être supprimée, mais finalement,
00:39:07le gouvernement actuel, qui est encore
00:39:09en place, a finalement reporté
00:39:11cette mesure. Donc, flou total.
00:39:13Il ne se dégage pas grand-chose.
00:39:15Et en fait, en gros, c'est
00:39:17voter pour qui vous voulez. Ça rejoint un peu la phrase
00:39:19d'Emmanuel Macron. Les masques vont
00:39:21être baissés et on verra vraiment
00:39:23pour qui vous avez envie de voter.
00:39:25Vous comprenez cette inquiétude. Un, des Français
00:39:27évidemment, parce que tout le monde
00:39:29en parle, évidemment, de cette situation.
00:39:31Mais celle des patrons, en premier lieu.
00:39:33Je pense qu'elle est normale, en fait.
00:39:35Le but du jeu, en faisant
00:39:37cette dissolution aussi rapide
00:39:39et aussi violente, c'était en fait
00:39:41de laisser les partis dans un état
00:39:43de sidération, de les empêcher
00:39:45de faire des accords. Autrement dit, la gauche
00:39:47n'aurait jamais dû se présenter unie.
00:39:49C'était ça le calcul qui était fait.
00:39:51Donc, comment voulez-vous qu'en aussi peu
00:39:53de temps, déjà qu'ils n'ont même pas
00:39:55un discours cohérent là,
00:39:57actuellement, enfin juste avant, comment voulez-vous
00:39:59qu'ils sortent un programme qui soit cohérent ?
00:40:01D'ailleurs, le plus drôle, c'est ce qui est sur les réseaux
00:40:03sociaux. Vous avez une photo avec
00:40:05les principales propositions de la NUPES,
00:40:07qui est un vrai tract, et derrière, il y a marqué
00:40:09« Je vote Nouveau Front
00:40:11Populaire, je crois aux licornes volantes ».
00:40:13Mais parce que c'est vrai, vous lisez
00:40:15le programme économique du Nouveau
00:40:17Front Populaire, vous êtes mort de rire.
00:40:19Vous lisez l'ancien programme, puisqu'ils n'ont pas
00:40:21vraiment remis du
00:40:23RN. Vous êtes toutes aussi morts de
00:40:25rire, et en fait, tout le monde s'en fout, parce que
00:40:27ce n'est pas ça qui va se passer, ce n'est pas ça qui
00:40:29va se jouer.
00:40:31Et on voit la prudence de Jordan Bardella, également, sur les
00:40:33principales mesures. On l'a vu qui sont flattoyées,
00:40:35sur les retraites, tout ça. Sauf que là où le MEDEF
00:40:37devrait être présent, et devrait
00:40:39taper du poing sur la table, c'est comment
00:40:41se fait-il ? On parle de patriotisme
00:40:43économique, super, très bien. Le
00:40:45patriotisme économique, c'est adossé
00:40:47derrière un État puissant
00:40:49qui défend ses entreprises, qui
00:40:51les aide, qui les aide en interne,
00:40:53qui les aide à l'export, qui
00:40:55les aide à s'implanter ailleurs,
00:40:57qui combat les délocalisations.
00:40:59Si on avait ça,
00:41:01on n'aurait même pas besoin de leur demander un programme.
00:41:03On continuerait dans ce qui a été fait.
00:41:05On n'a rien de rien,
00:41:07ni du fait de
00:41:09Macron, ni du fait de ces autres.
00:41:11Oui, non, mais ce qui est particulier
00:41:13en ce moment, c'est qu'on est quand même dans cette crise
00:41:15politique, et déjà le milieu économique
00:41:17a toujours peur, n'aime pas, quand c'est instable.
00:41:19Ça rajoute de la pression.
00:41:21Eux, ils aiment que les choses roulent,
00:41:23et ça n'a pas d'impact sur l'économie.
00:41:25Et eux, ce qu'ils disent aussi, c'est attention,
00:41:27il y a cette dette publique, au cours des dernières
00:41:29années, on a beau écouter
00:41:31le Bloc central qui dit qu'on va bien gérer les choses,
00:41:33mais on regarde l'explosion de cette
00:41:35dette publique à plus de 3000 milliards de dollars,
00:41:37le déficit public, le taux
00:41:39d'imposition aussi qui est parmi les plus
00:41:41élevés, si on regarde notamment en Europe,
00:41:43mais même on peut regarder ailleurs, la France, c'est quand même
00:41:45la championne là-dessus, et d'un côté,
00:41:47le MEDEF qui va dire, si on va
00:41:49vers, par exemple, les parties
00:41:51qui sont plus à droite, avec le
00:41:53RN, eh bien, qu'en est-il avec
00:41:55l'Union européenne, les ententes de marché,
00:41:57est-ce qu'il y a un risque là-dessus?
00:41:59Et de l'autre côté, parle de 200
00:42:01milliards de dollars de dépenses publiques
00:42:03supplémentaires, si jamais c'était
00:42:05le front de gauche. Alors, on est quand même
00:42:07dans cette période d'incertitude,
00:42:09et effectivement, la surprise a créé
00:42:11je vous dirais encore plus de tensions
00:42:13pour le milieu des affaires.
00:42:15On ne la voit pas, la surprise, pour le moment.
00:42:17Je crois qu'en fait, ce dont on se rend
00:42:19compte avec cette rencontre
00:42:21justement avec les chefs d'entreprise,
00:42:23c'est que
00:42:25l'état de sidération les touche.
00:42:27Alors, en effet, le milieu économique
00:42:29n'aime pas l'instabilité, on l'a vu avec le
00:42:31comportement de la Bourse depuis
00:42:33le 9 juin, comment avec les
00:42:35baisses, comment dans...
00:42:37il y a quand même eu un mouvement
00:42:39qui s'est fait, mais cette
00:42:41angoisse, en fait, dont font
00:42:43part les Français, on se rend compte
00:42:45qu'elle touche aussi les patrons
00:42:47et qu'en fait, après cette réunion-là,
00:42:49personne ne sait réellement
00:42:51ce qui va se passer. Et au niveau
00:42:53des orientations et de qui va diriger
00:42:55y compris le RN,
00:42:57on n'a pas vraiment de certitude
00:42:59ni de cap, donc tout le monde
00:43:01attend, en fait.
00:43:03Et pire encore, s'il n'y a pas de majorité,
00:43:05ça veut dire qu'on est parti pour 3 ans
00:43:07de statu quo,
00:43:09avec, a dit Patrick Martin,
00:43:11la baisse des investissements en France
00:43:13et le début des licenciements.
00:43:15Parce que ce sera un statu quo.
00:43:17Donc ça veut dire que dans les 3 cas,
00:43:19on est bloqué et c'est franchement pas un cadeau.
00:43:21C'est pas très encourageant tout cela.
00:43:23Allez, on marque une pause, on se retrouve dans
00:43:25quelques instants, on parlera d'une décision quelque peu surprenante.
00:43:27Le ministère de l'Intérieur qui a publié un
00:43:29nuancier qui classe tous les candidats
00:43:31aux élections législatives. Je vous attends sur le sujet,
00:43:33vous allez voir. Débat assuré.
00:43:35A tout de suite.
00:43:39Il est 13h30.
00:43:41Merci de nous accueillir. C'est la dernière
00:43:43ligne droite pour Mini News. Je vous présente mon équipe
00:43:45dans quelques instants mais tout de suite, nouveau tour
00:43:47de l'information complète, totale
00:43:49avec Somaya Labidi.
00:43:51A la une, ça ne vous a pas échappé, la campagne
00:43:53pour les législatives bat son plein.
00:43:55Conférence de presse de Gabriel Attal
00:43:57qui a détaillé le programme du camp présidentiel,
00:43:59frais de notaire, primes plafonnées
00:44:01à 10 000 euros par an, 14
00:44:03nouveaux réacteurs. Occasion également
00:44:05pour lui de sommer les responsables politiques,
00:44:07je cite, à mettre des digues face
00:44:09à l'antisémitisme.
00:44:11Le Haut conseil pour le climat appelle
00:44:13le gouvernement à en faire plus. Malgré
00:44:15une baisse des émissions de gaz à effet de serre
00:44:17en 2023, les efforts du
00:44:19pays pour la transition restent insuffisants
00:44:21selon le dernier rapport de l'institution.
00:44:23Et puis, le temps
00:44:25des adieux à François Zardi.
00:44:27Les obsèques de la chanteuse se tiendront cet
00:44:29après-midi au cimetière du Père Lachaise à Paris.
00:44:31L'icône des années yéyées
00:44:33s'est éteinte le 11 juin dernier à l'âge
00:44:35de 80 ans après des années de combat
00:44:37contre la maladie.
00:44:39Merci
00:44:41beaucoup, ma chère Somaya.
00:44:43C'est vrai, on a tous une pensée pour
00:44:45François Zardi. On disait qu'elle était belle,
00:44:47ses chansons étaient merveilleuses. Effectivement, on a une pensée.
00:44:49Je vous présente l'équipe qui
00:44:51m'entoure en ce jeudi. C'est Elipina Sarras-Allemane,
00:44:53Karim Aboué, qui est registre sommier,
00:44:55et Florian Tardif.
00:44:57On va retrouver dans quelques instants
00:44:59Luc Gras, politologue, parce que je vais vous parler d'une décision
00:45:01quelque peu surprenante qui va sans doute vous faire
00:45:03agir. C'est le ministère de l'Intérieur
00:45:05qui a publié un nuancier qui classe
00:45:07les candidats aux élections législatives en fonction
00:45:09de leurs partis
00:45:11politiques. Résultat, la France
00:45:13insoumise et le NPA ont été étiquetés
00:45:15union de la gauche avec
00:45:17le PS et le PCF.
00:45:19Connu de leur côté, les LR
00:45:21qui ont suivi Ayioti dans son rapprochement
00:45:23avec le RN sont classés union de
00:45:25l'extrême droite. On voit tout cela avec
00:45:27Clotilde Payet et Aminat Adem.
00:45:29On n'a pas le sujet
00:45:31mais on a peut-être Luc Gras
00:45:33qui est avec nous. Je vais interroger Luc Gras.
00:45:35Bonjour Luc Gras,
00:45:37vous êtes politologue. Merci d'avoir
00:45:39accepté notre invitation.
00:45:41Comment la chose est
00:45:43possible, très sincèrement ?
00:45:45Vous savez, c'est un
00:45:47vieux débat sur la qualification
00:45:49des différents candidats aux différentes
00:45:51élections. J'observe
00:45:53que cette fois-ci, il a été
00:45:55décidé par le ministère
00:45:57de l'Intérieur qu'il y ait 24
00:45:59familles politiques. Et comme vous l'avez
00:46:01très justement souligné dans votre
00:46:03introduction, il est quand même assez curieux
00:46:05que M. Poutou
00:46:07se retrouve dans la gauche,
00:46:09l'union de la gauche, parce qu'il
00:46:11est NPA et que le NPA fait partie
00:46:13du nouveau Front populaire, tandis que
00:46:15M. Sciotti, qui est
00:46:17issu du LR, se retrouve dans
00:46:19l'union de l'extrême droite.
00:46:21Donc c'est vrai, c'est assez curieux.
00:46:23C'est une vieille ficelle politique
00:46:25parce que le mot extrême, évidemment,
00:46:27est un repoussoir.
00:46:29Et il est dommage qu'à l'occasion
00:46:31de ces élections, le ministère
00:46:33de l'Intérieur n'ait pas
00:46:35plus réfléchi à la
00:46:37dénomination qui est tout à fait curieuse.
00:46:39Allez, restez avec nous, on voit le sujet
00:46:41qu'on a récupéré de Claudine Payet et d'Aminat Adam.
00:46:43Et on ouvre le débat avec mes invités, et avec vous
00:46:45évidemment, Lucas.
00:46:47L'union LRRN d'extrême droite.
00:46:49C'est de cette manière que le
00:46:51ministère de l'Intérieur a classé les
00:46:53candidats aux législatives. Un nuancier
00:46:55publié par Beauvau, qui classe
00:46:57tous les candidats aux législatives
00:46:59dans des familles politiques. C'est ainsi
00:47:01que les quelques 70 candidats LRRN
00:47:03se retrouvent dans la catégorie
00:47:05extrême droite, alors que les républicains
00:47:07n'en font pas partie. A gauche,
00:47:09c'est sous la catégorie union
00:47:11de la gauche que Beauvau a étiqueté
00:47:13les candidats du Nouveau Front Populaire.
00:47:15Il comprend la France Insoumise, le PS,
00:47:17le PCF, le NPA et
00:47:19Europe Écologie Les Verts. Ainsi,
00:47:21aucun de ces partis n'a été classé
00:47:23à l'extrême gauche. Pourtant,
00:47:25certains candidats du Nouveau Front Populaire
00:47:27se réclament d'une gauche radicale,
00:47:29comme Philippe Poutou ou encore
00:47:31Ali Diouara, dont certaines publications
00:47:33sur les réseaux sociaux ont provoqué l'indignation,
00:47:35notamment lorsqu'il a qualifié
00:47:37Raphaël Glucksmann de candidat sioniste.
00:47:39Pour rappel, le RN avait contesté
00:47:41l'année dernière sa classification
00:47:43dans l'extrême droite par le ministère de l'Intérieur
00:47:45pour les élections sénatoriales.
00:47:47Une requête rejetée par le Conseil d'État.
00:47:49Le gras, ça fait
00:47:51quand même un peu de poids, de mesures
00:47:53quand même, quand on observe
00:47:55la situation et ce nuancier.
00:47:57Oui, tout à fait.
00:47:59Ce sont de vieilles méthodes,
00:48:01c'est-à-dire d'essayer de
00:48:03faire de l'adversaire
00:48:05un extrémiste.
00:48:07Or, une campagne électorale
00:48:09en démocratie doit être un lieu
00:48:11pour échanger programme contre
00:48:13programme. On commence à rentrer dans le sujet
00:48:15depuis quelques jours, notamment on l'a vu ce matin
00:48:17avec l'économie. Les programmes
00:48:19ne sont pas forcément fameux, mais on est au moins
00:48:21dans de l'objectivité, c'est-à-dire
00:48:23qu'est-ce que proposent les uns et les autres.
00:48:25Comprenez cette idée
00:48:27que tout le RN serait
00:48:29extrême droite et que
00:48:31M. Poutou serait l'union de la gauche,
00:48:33ça ne va pas, parce que où sont passés
00:48:35les électeurs du RPR, où sont passés
00:48:37les électeurs du Parti Socialiste ? Évidemment
00:48:39qu'ils votent
00:48:41aujourd'hui pour soit
00:48:43le Rassemblement National, soit
00:48:45le nouveau Front Populaire.
00:48:47Allez les qualifier ces partis d'extrême droite,
00:48:49c'est une diabolisation,
00:48:51mais qui n'ajoute rien
00:48:53au débat démocratique.
00:48:55Restez avec nous, Lucra.
00:48:57Tour de table. Régis, ça vous interpelle ?
00:48:59Ça vous choque ?
00:49:01Moi ça m'interpelle, parce que dans la qualification
00:49:03de l'union des gauches, il y a Fabien Roussel,
00:49:05PCF, Poutou, nouveau
00:49:07parti anticapitaliste,
00:49:09Raphaël Arnaud. Vous avez des gens
00:49:11pour qui
00:49:13la qualification d'extrême gauche
00:49:15n'est pas une insulte.
00:49:17Il a revendiqué, d'ailleurs.
00:49:19Et si on veut rajouter François Hollande
00:49:21et quelques personnes du Parti Socialiste
00:49:23qu'on ne peut pas qualifier d'extrême gauche,
00:49:25globalement, la majorité, ça fait quand même
00:49:27très à gauche.
00:49:29D'un côté, vous avez des gens qui se revendiquent
00:49:31de l'extrême gauche, qui ne sont pas qualifiés
00:49:33comme tels, et de l'autre côté,
00:49:35vous avez des gens au RN, Jordan Bardella
00:49:37et plein d'autres, qui refusent ce terme
00:49:39d'extrême droite, et qui par contre
00:49:41se le voient affubler. Donc d'un côté,
00:49:43on est qualifiés d'extrême droite
00:49:45alors qu'on ne se définit pas comme tels,
00:49:47et de l'autre côté, on n'est pas qualifiés
00:49:49d'extrême gauche alors qu'en fait,
00:49:51on en fait partie et on l'accepte allègrement.
00:49:53Et je dirais, et je rajouterais une chose,
00:49:55c'est que ça paraît scandaleux comme ça,
00:49:57effectivement, parce que c'est un ministère,
00:49:59mais ce vocabulaire, il est utilisé dans tout le service
00:50:01public, dans tous les médias
00:50:03de service public, c'est toujours l'extrême droite.
00:50:05Nous allons écouter le candidat
00:50:07d'extrême droite. Je pense que même
00:50:09si un présentateur sur France Info,
00:50:11France Inter, oublie de dire
00:50:13d'extrême droite, il sera
00:50:15immédiatement suspecté. Donc ça, c'est
00:50:17le vrai scandale. C'est cette espèce d'utilisation
00:50:19pour évidemment, extrême droite,
00:50:21ça vous démonise, ça vous rend
00:50:23inhumain, ça vous disqualifie
00:50:25a priori.
00:50:27Allez, tour de table, rapide. Céline.
00:50:29En fait, le problème, c'est qu'on a aussi
00:50:31une réalité de positionnement politique
00:50:33aujourd'hui extrêmement dérangeante.
00:50:35Par exemple, qui sème aujourd'hui
00:50:37la violence politique ?
00:50:39Qui désigne
00:50:41à la haine une partie de notre population
00:50:43ou qui, en tout cas, ne protège pas
00:50:45les juifs ? Qui
00:50:47a expliqué que le Hamas,
00:50:49finalement, est un mouvement de résistance ?
00:50:51Quand vous dites que le Hamas est un mouvement de résistance,
00:50:53ça veut dire que les massacres qu'il a
00:50:55commis sont explicables et sont
00:50:57donc parfaitement assumables. Bref,
00:50:59qui répand, finalement,
00:51:01une forme de réelle
00:51:03inhumanité et de violence
00:51:05à l'intérieur de notre débat public
00:51:07mais du monde citoyen
00:51:09également, c'est LFI.
00:51:11Aujourd'hui, LFI a des responsabilités
00:51:13extrêmement lourdes dans
00:51:15les tensions et dans ce qui est en train de déchirer
00:51:17notre société.
00:51:19À ce titre-là, elle mériterait
00:51:21un qualificatif
00:51:23infamant si vraiment
00:51:25les gens sont à ce point-là stupides
00:51:27que le réel ne leur suffit pas.
00:51:29Et en fait, ce qu'on voit aujourd'hui,
00:51:31c'est qu'on cache l'infamie
00:51:33de LFI et qu'on met en avant
00:51:35une forme d'infamie du RN.
00:51:37Il a une histoire chargée, le RN,
00:51:39mais sincèrement, aujourd'hui,
00:51:41le RN d'aujourd'hui n'a rien à voir avec le Front National
00:51:43d'une certaine époque. Oui, surtout entre ce que fait
00:51:45et ce que dit LFI
00:51:47et ce que fait et ce que dit le RN,
00:51:49sincèrement, ceux qui sont dans la République,
00:51:51c'est le RN, c'est plus LFI.
00:51:53Allez, je vais écouter Sarah et Karima.
00:51:55Sarah. Non, mais qu'on mette le
00:51:57Rassemblement National et LR d'Éric Chioti
00:51:59sur le même plan, c'est tout à fait normal. Éric Chioti
00:52:01a fait le choix de se rallier avec RN
00:52:03mais qu'il y ait la dénomination
00:52:05extrême droite, la sémantique, à son importance.
00:52:07C'est pour avoir un repoussoir, c'est ça.
00:52:09Le but, c'est seulement celui-ci. En revanche,
00:52:11LFI, qu'on mette LFI, PS,
00:52:13NPA, tout le monde sur le même plan,
00:52:15ça, c'est très inquiétant. NPA,
00:52:17qui a tenu des propos extrêmement graves.
00:52:19Certains membres de la LFI aussi, vous le disiez,
00:52:21le Hamas, c'est un mouvement de résistance.
00:52:23Mais est-ce qu'on réalise ce que c'est ? Est-ce que les gens du PS
00:52:25n'ont pas honte de s'associer avec des gens
00:52:27pareils ? Moi, c'est quelque chose qui me choque.
00:52:29Ça n'a pas gêné François Hollande.
00:52:31Ça ne l'a pas gêné. Moi, ça m'inquiète
00:52:33que ça ne l'ait pas gêné parce qu'il aurait pu se présenter
00:52:35sans étiquette, sur son nom,
00:52:37et gagner quand même. Donc, pourquoi s'associer à des gens pareils ?
00:52:39Et LFI, est-ce qu'ils ont besoin ?
00:52:41Gagner quand même, on ne sait pas.
00:52:43Et NPA,
00:52:45ça représente quoi d'un point de vue électoral ?
00:52:47Ça ne représente rien du tout. Donc, le fait de s'associer
00:52:49avec des gens qui ne représentent rien, ça veut dire qu'on est
00:52:51attaché à les avoir avec soi
00:52:53de par leur idéologie. Et ça, c'est encore pire.
00:52:55Quand on regarde le classement
00:52:57des différents partis politiques, ce qu'on peut se dire,
00:52:59c'est que ces institutions,
00:53:01oui, on doit respecter les institutions,
00:53:03bien sûr, c'est le socle
00:53:05de la démocratie, n'est-ce pas ?
00:53:07Sauf qu'il faut réaliser que
00:53:09elles ne sont pas neutres non plus. Et je pense que c'est ce qu'on oublie
00:53:11maintenant. On voit quand même
00:53:13qu'il n'y a pas cette véritable,
00:53:15je pense, neutralité. On est quand même
00:53:17au beigne dans une certaine
00:53:19idéologie aussi. Et moi aussi,
00:53:21ce qui me dérange, c'est qu'il y a une forme
00:53:23de complaisance. Donc, on va, oui,
00:53:25diaboliser, on va démoniser,
00:53:27dans certains cas, certains partis politiques, à droite,
00:53:29mais on ne va pas le faire à gauche. Il va y avoir
00:53:31une complaisance. Et quand on regarde
00:53:33justement certains candidats, on parlait de Raphaël
00:53:35Arnault, par exemple, qui est fiché S,
00:53:37vraiment militant,
00:53:39très radical, violent.
00:53:41Et assumé, exactement.
00:53:43La fierté de Mathilde Panot.
00:53:45Et je pense que ça, par ailleurs, c'est un vrai problème dans notre société
00:53:47de se dire qu'il y a cette complaisance envers
00:53:49l'extrême gauche. Et on ne mesure pas,
00:53:51on ne veut pas tenir compte à quel point
00:53:53il y a cette violence qui est intrinsèque
00:53:55aussi chez certains partis politiques.
00:53:57Il faut tout de même rappeler
00:53:59pourquoi il y a ce nuancier.
00:54:01C'est purement
00:54:03administratif. C'est-à-dire
00:54:05que pourquoi le
00:54:07ministère de l'Intérieur, à chaque fois, crée
00:54:09ce nuancier critiquable,
00:54:11d'ailleurs, c'est tout simplement pour
00:54:13ensuite avoir une base
00:54:15pour divulguer les résultats des élections.
00:54:17C'est-à-dire qu'au soir du résultat
00:54:19des élections, là, ça n'engage
00:54:21pas du tout
00:54:23les électeurs. Nous, on en parle, ça nous intéresse.
00:54:25Les médias en parlent, etc.
00:54:27Le petit électeur...
00:54:29Non, mais c'est symbolique,
00:54:31mais après, je suis...
00:54:33Je suis tout à fait
00:54:35d'accord. Mais
00:54:37pour le coup, est-ce qu'il y a
00:54:39plusieurs unions à gauche ?
00:54:41Non.
00:54:43Il y a une union de la gauche, là encore,
00:54:45critiquable, tout simplement parce qu'il y a
00:54:47effectivement cette union de la carpe et du lapin,
00:54:49des gens respectables au sein
00:54:51de ce nouveau front populaire
00:54:53et des gens qui ne le sont pas.
00:54:55Et encore, c'est un euphémisme par rapport
00:54:57et je soutiens tout à fait ce qui a été dit
00:54:59à l'instant. C'était l'union de la carpette
00:55:01et du tapin.
00:55:03C'est peut-être mieux, d'ailleurs.
00:55:05C'est peut-être mieux.
00:55:07La politique est plutôt sérieuse.
00:55:09Elle relate les faits. C'est un peu de la politique
00:55:11fiction, je l'accorde, mais si jamais
00:55:13il y avait eu toute la droite, et c'est peut-être ça
00:55:15qui aurait dû être intéressant à noter,
00:55:17s'il y avait eu une union globale à droite,
00:55:19est-ce que le ministère de l'Intérieur aurait dit
00:55:21union des droites ? Union
00:55:23de la droite ? On peut s'interroger.
00:55:25Là, effectivement, il a classé
00:55:27union de l'extrême droite, mais
00:55:29parce qu'il y a plusieurs listes à droite.
00:55:31Il aurait pu dire la droite nationale.
00:55:33Oui, il aurait pu.
00:55:35Lorsqu'on regarde les différentes
00:55:37nuances, il y a par exemple
00:55:39une des nuances
00:55:41qui est la droite souverainiste.
00:55:43Est-ce qu'on aurait pu mettre l'union de la droite
00:55:45souverainiste ? Effectivement, peut-être plus.
00:55:47Est-ce qu'il y a une volonté politique ?
00:55:49Il ne faut pas être dans la surinterprétation
00:55:51et en même temps, il ne faut pas
00:55:53non plus être totalement naïf.
00:55:55Le mot de la fin, volonté politique
00:55:57ou pas ? Vous semblez sûr de vous.
00:55:59Vous savez,
00:56:01la question est de savoir
00:56:03si cette dénomination,
00:56:05qui n'est pas mineure, parce que
00:56:07les gens se renseignent, les gens regardent ces news,
00:56:09les gens regardent les autres télévisions,
00:56:11les gens sont informés.
00:56:13Franchement, voir Ciotti,
00:56:15on aime ou on n'aime pas sa démarche,
00:56:17mais voir Ciotti être classé
00:56:19dans l'union de l'extrême droite,
00:56:21on voit bien que c'est un petit coup politique.
00:56:23À partir de là, la question
00:56:25toujours se pose, et c'est toujours la même,
00:56:27est-ce que ça sert la démocratie ? Evidemment pas.
00:56:29Quand vous pensez qu'il y a 24
00:56:31familles politiques, et il y a notamment
00:56:33divers droites, divers gauches,
00:56:35vous voyez qu'on aurait pu vraiment
00:56:37trouver une solution
00:56:39puisqu'il y a aussi également
00:56:41le groupe des souverainistes,
00:56:43il y avait des possibilités. Là, il y a une volonté,
00:56:45sciemment, de mettre,
00:56:47d'affubler à monsieur Ciotti
00:56:49le vocable d'extrême droite.
00:56:51C'est fâcheux dans le cadre
00:56:53de l'expression démocratique, car je ne crois
00:56:55pas qu'il corresponde
00:56:57particulièrement à cette appellation.
00:56:59Merci beaucoup, Lugra, d'avoir
00:57:01éclairé notre lanterne sur ce nuancé,
00:57:03je voulais absolument en parler.
00:57:05Non, mais c'est vrai qu'il y avait d'autres possibilités.
00:57:07Il y avait peut-être d'autres possibilités.
00:57:09Pas simple, je me mets à la place
00:57:11des téléspectateurs qui nous regardent, mais vraiment.
00:57:13Après, il faut s'interroger sur ce qu'il a fait,
00:57:15qui a écrit et qui a choisi.
00:57:17Je me mets à la place.
00:57:19Juste le concept d'union des droites,
00:57:21par ailleurs, c'est encore un ultime tabou,
00:57:23je pense que le concept en tant que tel
00:57:25va être énormément diabolisé
00:57:27et associé à l'extrême droite,
00:57:29et on n'a pas franchi encore ce tabou.
00:57:31Et c'est curieux de voir qu'on se bat sur les mots
00:57:33quand on n'a rien à dire sur le fond du discours.
00:57:35Mais c'est important de parler de ce sujet-là.
00:57:37Après, on pourrait aussi se poser la question
00:57:39de pourquoi ils n'ont pas classé l'union de la gauche
00:57:41l'union de l'extrême gauche.
00:57:43Ça aurait pu être presque plus...
00:57:45Non, mais quitte à aller
00:57:47tout politiser, c'est vrai que...
00:57:49Je savais que ça allait vous faire...
00:57:51Parce que la gauche culturelle tenant les médias,
00:57:53vous aviez beaucoup d'ennuis
00:57:55si vous faisiez ça, et comme c'était
00:57:57le ministère de l'Intérieur qui le faisait,
00:57:59et que ce pauvre Emmanuel Macron a déjà
00:58:01beaucoup de flèches sur son petit...
00:58:03Allez, Céline, je savais que ça allait vous faire
00:58:05parler, en tous les cas.
00:58:07On pouvait continuer, mais là,
00:58:09Somaya Dabini ne va pas être contente parce que
00:58:11elle est à l'heure, 13h44, vous avez même
00:58:13une minute d'avance, quasiment.
00:58:15À la une de l'actualité, pour la première fois
00:58:17depuis les européennes, ils étaient
00:58:19côte à côte aux MEDEF, comme les principaux
00:58:21partis et coalitions.
00:58:23Jordan Bardella et Eric Ciotti ont été
00:58:25auditionnés par les patrons.
00:58:27Le président du RN promet des hausses de salaires,
00:58:29exonéré de cotisations patronales,
00:58:31et définit sa méthode comme celle de la
00:58:33stratégie tricolore.
00:58:35Finalement, ce sera non.
00:58:37La ville de Bruxelles, qui devait accueillir
00:58:39le match de Ligue des Nations entre la Belgique
00:58:41et Israël le 6 septembre prochain,
00:58:43indique que son organisation est,
00:58:45je cite, impossible en raison de
00:58:47l'insécurité. Et puis,
00:58:49trois ans après son incarcération,
00:58:51le parquet requiert les assises
00:58:53à l'encontre de Cédric Jubilard.
00:58:55La décision sera rendue dès le
00:58:5726 septembre prochain,
00:58:59accusé d'avoir tué son épouse Delphine au soir
00:59:01du 15 décembre 2020 à Cagnac-les-Mines.
00:59:03Le corps de l'infirmière de 33 ans
00:59:05n'a jamais été retrouvé.
00:59:31C'était Ludo, au son c'était Guillaume.
00:59:33Vous pouvez évidemment revivre cette émission sur notre site
00:59:35cnews.fr.
00:59:37Dans quelques instants, 180 minutes
00:59:39infos avec l'excellente Nelly Denac.
00:59:41Et puis n'oubliez pas les deux
00:59:43excellents, le duo de choc
00:59:45Olivier Benkaymoune et Julien Pasquet pour la nouvelle émission
00:59:47politique à partir de 21h, 100%
00:59:49politique. Demain, dans ce fauteuil
00:59:51de Manson Pondery, c'est Anthony Favalli
00:59:53qui va vous accompagner. Et moi, je vous retrouve
00:59:55samedi à partir de midi et
00:59:57également dimanche. Voilà, passez une belle journée
00:59:59sur CNews. Bye bye et à bientôt.