Elle s'appelait la boule Rofritsch. Puis, grâce à son aspect bleuté, elle est devenue la Boule bleue. Aujourd'hui, avec 1 500 triplettes par an, l'entreprise fait du sur-mesure.
Il y a sans doute un effet Jacquemus qui avait lors de sa scénographie, fait un clin d'œil à la pétanque et à la Provence, plus largement. Telle est l'analyse que pose Mathieu Romano, fraîchement nommé directeur général de l'entreprise implantée dans le quartier de Saint-Menet à Marseille. Chanel, aussi, ne s'y est pas trompé lors de son légendaire défilé marseillais. Mais si le célèbre couturier n'a pas misé sur le savoir-faire ancestral de l'entreprise portée par Hervé Rofritsch. "La pétanque a le vent en poupe", concèdent les deux professionnels, tout sourire, "c'est un sport qui rassemble, intergénérationnel et peu onéreux." De quoi satisfaire les douze salariés de la société marseillaise dont le savoir-faire s'exporte dans plus de cinquante pays. Partout dans le monde, la pétanque se joue de la même façon et 130 pays s'y référent.
En France, ce sont plus de 6 000 clubs. De 3 à 9 mètres, les pieds dans le rond, en 15 points. Un sport qui réunit toutes les classes sociales depuis 1925, année où est née la boule en bronze-laiton, puis en 1947 la boule en acier suédois au carbone trempé. À la Boule bleue, on innove en procédant à un traitement thermique qui donne aux boules ce reflet bleu. Une marque de fabrique qui fait de l'entreprise marseillaise, un fleuron.
La boule bleue fête ses 120 ans
L'histoire est belle. "Il n'y a pas de secrets chez nous. Je peux tout vous raconter", lance d'emblée, Hervé Rofritsch, patron de cette entreprise, à la gouaille inimitable. En franchissant les portes du petit bureau, on entre dans l'antre de la pétanque. Aux commandes, un personnage passionnant. Le temps s'arrête et pour cause, Hervé revient inlassablement dans le moindre détail sur 120 ans d'histoire et quatre générations. Implantée aux portes du quartier marseillais de la Valentine, à Saint-Menet, l'usine de la Boule bleue avait en grande partie était détruite par les flammes. En 1989, l'incendie "avait fondu les machines et nous étions contraints de fermer pour six mois." Alors, "notre principal concurrent", le président de l'entreprise Obut "avait appelé mon père pour lui proposer d'envoyer nos employés pour fabriquer des boules et de mettre notre poinçon."
Il y a sans doute un effet Jacquemus qui avait lors de sa scénographie, fait un clin d'œil à la pétanque et à la Provence, plus largement. Telle est l'analyse que pose Mathieu Romano, fraîchement nommé directeur général de l'entreprise implantée dans le quartier de Saint-Menet à Marseille. Chanel, aussi, ne s'y est pas trompé lors de son légendaire défilé marseillais. Mais si le célèbre couturier n'a pas misé sur le savoir-faire ancestral de l'entreprise portée par Hervé Rofritsch. "La pétanque a le vent en poupe", concèdent les deux professionnels, tout sourire, "c'est un sport qui rassemble, intergénérationnel et peu onéreux." De quoi satisfaire les douze salariés de la société marseillaise dont le savoir-faire s'exporte dans plus de cinquante pays. Partout dans le monde, la pétanque se joue de la même façon et 130 pays s'y référent.
En France, ce sont plus de 6 000 clubs. De 3 à 9 mètres, les pieds dans le rond, en 15 points. Un sport qui réunit toutes les classes sociales depuis 1925, année où est née la boule en bronze-laiton, puis en 1947 la boule en acier suédois au carbone trempé. À la Boule bleue, on innove en procédant à un traitement thermique qui donne aux boules ce reflet bleu. Une marque de fabrique qui fait de l'entreprise marseillaise, un fleuron.
La boule bleue fête ses 120 ans
L'histoire est belle. "Il n'y a pas de secrets chez nous. Je peux tout vous raconter", lance d'emblée, Hervé Rofritsch, patron de cette entreprise, à la gouaille inimitable. En franchissant les portes du petit bureau, on entre dans l'antre de la pétanque. Aux commandes, un personnage passionnant. Le temps s'arrête et pour cause, Hervé revient inlassablement dans le moindre détail sur 120 ans d'histoire et quatre générations. Implantée aux portes du quartier marseillais de la Valentine, à Saint-Menet, l'usine de la Boule bleue avait en grande partie était détruite par les flammes. En 1989, l'incendie "avait fondu les machines et nous étions contraints de fermer pour six mois." Alors, "notre principal concurrent", le président de l'entreprise Obut "avait appelé mon père pour lui proposer d'envoyer nos employés pour fabriquer des boules et de mettre notre poinçon."
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NewsTranscription
00:00Carré, d'un.
00:04Voilà !
00:08Bonjour et bienvenue à la boule bleue.
00:12On y va ?
00:17Je vais vous faire découvrir
00:21comment on fabrique des boules de pétanque.
00:31Tout d'abord, on reçoit notre matière première
00:35sous forme d'ébauches.
00:37Des boules comme ceci,
00:40dans les différentes qualités d'acier,
00:43acier au carbone ou acier inox,
00:45et dans tous les diamètres et tous les poids possibles
00:49pour fabriquer des boules compétition.
00:52A la base, avant d'être des ébauches comme ça,
00:55ce sont deux coquilles,
00:58comme ceci, soudées l'une à l'autre,
01:00et ça forme une boule.
01:02Donc une boule, c'est toujours creux.
01:05Sinon, si c'était plein, ça ne serait plus une boule,
01:08ça serait un boulet.
01:12Après la réception de nos ébauches en braque,
01:16nous les regroupons toujours par trois,
01:19par triplette,
01:21au même diamètre et au même poids,
01:23au gramme près.
01:25Là, par exemple, il s'agit de trois boules
01:29en acier inox, diamètre 74,
01:32et elles font toutes les trois 798 grammes.
01:36Donc la personnalisation, nom, prénom, initial,
01:40ça se fait par marquage, par roulement,
01:43sur le métal mou.
01:48Donc une fois qu'on a personnalisé les boules,
01:51avec la gravure de nom et de prénom,
01:53nous faisons une autre opération,
01:55si besoin, le striage.
01:57C'est là qu'on fait les dessins sur les boules,
02:00qu'est en train de réaliser Emmanuel,
02:03ici présent.
02:05Et là, c'est vraiment technique.
02:07Et là, en plus, je vois qu'il réalise un striage rouge,
02:12le striage maison.
02:16Alors après une chauffe de 35 minutes
02:20à 840 degrés,
02:23on va sortir les boules une par une,
02:27au bout d'une perche,
02:29pour les tremper,
02:32et donc les durcir.
02:35Alors, c'est à l'issue de la trempe
02:37que les boules en acier au carbone
02:39prennent des reflets de couleur bleuté.
02:45Et c'est ça qui a donné le nom à la marque.
02:48De la boule Rofriche,
02:50les joueurs les ont baptisés les boules bleues,
02:53quand mon grand-père et mon grand-oncle
02:55ont sorti leur premier modèle en acier,
02:58en 1947.