Manon Aubry, à propos de l'accueil des réfugiés climatiques : «Il n’y a pas de chiffre parce que c’est notre humanité qui commande».
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00:00Dans quelle mesure, Manon Aubry ? Ce qu'on a du mal à comprendre, c'est la quantification du nombre de réfugiés, climatiques notamment,
00:07parce que vous voulez créer un statut de réfugié climatique qui n'existe pas, vous voulez accueillir.
00:11Les Français, aujourd'hui, à longueur de sondage, disent il nous faut moins d'immigration, il nous faut moins d'immigration.
00:16Vous vous dites, on ouvre les portes, à combien de personnes en réalité ? On a du mal à savoir le chiffre que vous voulez.
00:21C'est intéressant que vous me posiez cette question parce que c'est systématiquement l'argument qui est repris par Jordan Bardella du Rassemblement National.
00:27Je sais que je suis chez CNews, mais c'est systématiquement...
00:29Non, vous êtes face à une journaliste qui vous pose des questions d'intérêt objectif depuis des années, Manon Aubry.
00:34Laurence Ferrari, si vous regardez tous les débats que j'ai fait avec Jordan Bardella, c'est systématiquement la question qu'il pose.
00:39Moi, je vous fais le relais des Français. Combien de réfugiés climatiques pourraient bénéficier de ce statut, Manon Aubry ?
00:45Je réponds à cette question. Quand vous avez quelqu'un qui va fuir une inondation, vous allez dire, ah non, attendez, vous êtes la personne au-dessus de ce quota.
00:54C'est une inondation ?
00:55Non, c'est des gens qui fuient des catastrophes climatiques, Laurence Ferrari, qui ne peuvent plus habiter sur leur terre.
01:00Il y en a des millions, Manon Aubry.
01:01Vous allez leur dire quoi ?
01:02Il y en a des millions.
01:03De la même manière, des gens qui fuient la guerre en Ukraine ou qui fuient la guerre en Syrie, vous allez leur dire quoi ?
01:07On les accueille, Manon Aubry.
01:08Pardon, vous êtes le mille-unième et notre quota, c'était mille personnes.
01:12Quels sont les critères ? Combien de personnes ?
01:13Nous, on a un devoir d'humanité, Laurence Ferrari, et j'assume, y compris à ce micro de CNews, notre devoir d'humanité.
01:20Bien sûr.
01:21Et puisque vous parlez de l'attente des Françaises et des Français, une grande majorité des Français sont pour la régularisation des travailleurs sans-papiers.
01:28C'est autre chose, Manon Aubry.
01:29Qui travaillent dans notre pays, qui cotisent, qui payent des impôts et qui, pour autant, n'ont pas les mêmes droits que vous et moi et qui devraient avoir les mêmes droits que vous et moi.
01:36Vous n'avez pas répondu à ma question.
01:37Mais je vous dis, il n'y a pas de chiffres.
01:39Il n'y a pas de chiffres.
01:40Il n'y a pas de chiffres.
01:41Parce que c'est notre humanité qui commande.
01:42Parce que si vous mettez des critères, alors c'est ces critères qui commandent.
01:45Pas de chiffres.
01:46Non.
01:47Pas de critères.
01:48Je vais vous donner un exemple très concret.
01:49J'entends votre réponse.
01:50S'il y a des critères, mais si vous aviez un chiffre très précis à donner face à ceux qui ont fui la guerre en Ukraine.
01:57L'Union européenne a accueilli 4 millions de réfugiés ukrainiens qui ont fui la guerre.
02:02Si vous aviez mis un chiffre, si vous aviez mis par exemple 1 million maximum dans toute l'Union européenne, qu'est-ce que vous alliez dire aux 3 autres millions ?
02:10Vous restez mourir sous les bombes de Vladimir Poutine ?
02:13C'est ça votre humanité, Laurence Ferrari ?
02:15Ah non, non.
02:16Moi, mon humanité, c'est effectivement accueillir les gens qui en ont besoin.
02:19Et qui ont besoin du statut de réfugié.
02:21Et qui reprisent toutes les conditions du demandeur d'admission.
02:25On est d'accord.