Véronique Genest : «La France est divisée en deux»

  • il y a 3 mois
L’actrice, Véronique Genest, parle de la situation politique en France : «La France est divisée en deux».

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00:00une voix singulière, parce qu'il y a peu d'artistes,
00:02peu d'acteurs, peu d'actrices qui ont eu le courage de dire
00:07non, elle est fille, ce n'est pas pour moi,
00:08et voilà pourquoi je n'aime pas ce parti.
00:12Mais des phrases hostiles, je crois que de n'importe quel bord,
00:16on reçoit des phrases hostiles.
00:18Moi, je ne lis pas les phrases hostiles, je les bloque.
00:20Enfin, je bloque tout ce qui insulte,
00:22parce que je réponds aux gens qui argumentent,
00:25et je bloque ceux qui insultent, parce que ça ne m'intéresse pas.
00:28Mais moi, ce qui me fascine quand même,
00:31c'est qu'on pose la question aux gens qui ne sont pas du groupe de gauche,
00:37est-ce que vous avez reçu des insultes ?
00:39Mais ne vous inquiétez pas, les gens du groupe de gauche,
00:41ils reçoivent, à mon avis aussi, copieusement des insultes,
00:43parce que la France est vraiment divisée en deux.
00:46Et c'est ça qui est dramatique, c'est juste ça qui est dramatique.
00:49Moi, je suis, comme vous parliez tout à l'heure,
00:53avec Chirac, il y avait eu cette grande mobilisation
00:56contre le FN à l'époque,
00:58oui, mais la situation n'était pas la même.
01:00En face, on avait Chirac,
01:02c'est un peu facile de se mobiliser contre un groupe plus extrémiste,
01:07et moi, c'était très facile en fait.
01:11Mais là, tout à coup, la donne a changé quand même.
01:13On a, face à ce groupe de droite, d'extrême droite,
01:18on a un groupe qui ne se veut pas d'extrême gauche,
01:21parce qu'ils disent « ah non, on a dit qu'on n'était pas d'extrême gauche ».
01:23Oui, d'accord, ils sont sympas,
01:25mais on a un groupe quand même que moi, j'estime d'extrême gauche,
01:28parce que je le trouve très extrême dans ses positions,
01:29qui incite à une haine farouche de plein de groupes de notre société.
01:38Et de ce fait, je veux dire, le dilemme est beaucoup plus puissant.
01:42Et j'ai beaucoup de mal, moi, à comprendre,
01:44entre un rassemblement national qui s'est un peu glissé
01:48vers plus un moins d'extrême, je dirais,
01:51c'est vrai, il y a peut-être encore de la xénophobie,
01:55moi, je ne suis pas RN et je n'ai jamais voté RN de ma vie,
01:58mais je suis dans un dilemme profond, et donc je réfléchis.
02:01Qu'est-ce que vous allez faire le 7 juillet prochain, Véronique Jeunesse,
02:04qui, dans la circonscription où vous votez,
02:06le RN et le Nouveau Front Populaire se font face ?
02:09Alors, ça dépend des circonscriptions.
02:10Moi, je dis que chacun doit faire en fonction de sa circonscription.
02:14Moi, je suis dans une circonscription parisienne, il n'y a pas le RN.
02:17Il y a Reconquête, j'ai regardé tout à l'heure,
02:19je crois qu'il y a quelqu'un de Reconquête,
02:21il y a l'ALR qui est ma famille,
02:24j'aurais plutôt tendance, moi, à vouloir voter ALR,
02:26mais je regarde après les résultats des élections législatives de 2022
02:30et les résultats des européennes.
02:32Qu'est-ce que je vois ?
02:33Je vois que les deux seuls groupes qui s'affrontent dans cette circonscription,
02:37c'est la gauche et le groupe de la gauche qui était l'UPS la dernière fois,
02:43et donc Macron, l'ENS, c'est le groupe de Macron.
02:52Ensemble.
02:54Oui, c'était ensemble, ça c'était pour eux.
02:55Donc, en fait, je me dis, voilà,
02:58les seules propositions qu'on a finalement,
03:01si on ne veut pas que ces voix soient dissipées,
03:02si on veut vraiment lutter contre LFI, et c'est mon propos,
03:06c'est de dire, voilà, je vais voter pour Renaissance,
03:09même si ce n'est pas mon groupe.
03:10Pourquoi ?
03:11Parce que je sais qu'ALR, ils ne feront pas,
03:14on va dire, mais t'es con ?
03:15Non, parce que je sais, ils font 5 %,
03:18ils ne vont pas faire un score qui va pouvoir ramener.
03:22Donc forcément, je sais que dans mon quartier,
03:25ça va voter Macron ou ça va voter LFI.
03:29Enfin, LFI, là c'est EELV.

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