• l’année dernière

Category

🥇
Sport
Transcription
00:00Bonjour Président, Julien Fremont pour Radio France.
00:03Des nouvelles de Kylian Mbappé, qui a été sévèrement touché au nez hier.
00:09Quelles sont les dernières nouvelles que vous avez en votre possession
00:12et qu'en est-il de sa participation pour le match face aux Pays-Bas ?
00:16Merci beaucoup.
00:17Comme vous l'avez vu, Kylian a eu cette blessure au nez hier.
00:22Les nouvelles étaient plutôt rassurantes,
00:24dans la mesure où il n'y a pas d'opération, en tout cas à court terme,
00:29qui est prévue.
00:31Maintenant, concernant sa participation au reste du tournoi,
00:34il est un peu prématuré pour donner un calendrier.
00:37Nous allons attendre les dernières infos du médecin ce matin,
00:44puisque comme Raphaël vient de le dire,
00:46tout le monde est rentré un peu tard hier soir.
00:48On va attendre dans la journée pour voir un peu comment évolue.
00:52Je dirais que, encore une fois, les informations étaient plutôt positives
00:56par rapport notamment au fait d'avoir une opération
00:59qui aurait pu l'éloigner définitivement du tournoi,
01:01ce qui n'est pas le cas.
01:03Bonjour, Bertrand Latour, La Chaîne Équipe.
01:06Depuis quelques jours, les joueurs de l'équipe de France
01:09ont été, par eux-mêmes, beaucoup interrogés sur la situation de la Fédération.
01:17Je crois qu'il n'y a aucun souci.
01:37Je ne vois pas du tout les choses de cette manière-là.
01:40Depuis le départ, j'ai été extrêmement clair sur cette affaire.
01:45D'abord, en dialoguant avec les joueurs,
01:47puisque tout ce qu'a pu faire la Fédération et les positions que j'ai pu prendre,
01:51j'en avais discuté et j'avais informé les joueurs préalablement,
01:56comme je le fais très traditionnellement avec le capitaine et le vice-capitaine de l'équipe.
02:01Tout cela se fait en pleine harmonie.
02:04Il y a deux choses.
02:07La première, c'est que j'ai toujours dit
02:10que je garantissais aux joueurs une liberté d'expression.
02:15Ce sont des jeunes hommes qui, et je pense qu'on doit s'en féliciter,
02:22ont un regard sur la société.
02:24Et moi, il ne m'appartient pas de brider leur souhait
02:29de s'exprimer sur un certain nombre de sujets qui concernent leur génération.
02:34Et c'est pour ça qu'un certain nombre de joueurs ont fait des interventions
02:41sur le fait d'aller voter.
02:44Moi-même, j'ai dit que c'était très bien,
02:47parce que ça fait partie du devoir citoyen d'aller voter
02:50et de pouvoir exprimer son opinion dans le cadre des échéances électorales que nous avons.
02:56Certains ont été plus loin dans leur prise de position
03:00et je respecte parfaitement ces prises de position.
03:04Simplement, moi, je suis président d'une fédération.
03:08Je ne suis pas chef d'un parti
03:10et je n'ai pas de consignes de vote à donner aux Français.
03:15Moi, je suis dans une fédération
03:18où les principes associatifs font que vous devez
03:24vous éviter des débats de nature politique, de nature religieuse,
03:29pour veiller à un principe de neutralité
03:31qui fait que notre fédération, avec ses 2,4 millions de licenciés,
03:35rassemble des Français dans leur diversité, y compris d'opinion.
03:41Et donc, c'est pour ça que je dis que notre position, ma position,
03:45est parfaitement complémentaire à la fois du respect de liberté d'expression des joueurs
03:51et puis d'une institution qui, forcément,
03:54ne peut pas avoir la même liberté de parole que ses joueurs.
04:02Bonjour, Président. Philippe Sanforge pour RTL.
04:05Un sujet peut-être emprunt d'un peu moins de gravité
04:08mais qui est quand même un fil rouge depuis votre arrivée à la tête de la fédération,
04:12c'est les déplacements de l'équipe de France
04:16et la volonté de marquer peut-être un tournant
04:20avec des déplacements en quart, comme ça a été le cas hier, comme c'est possible.
04:25Vous l'avez fait à Metz sur un match de préparation avec peu d'enjeux.
04:31La question est plutôt sur un match comme celui d'hier
04:34où les temps de récupération sont extrêmement serrés, courts.
04:38Est-ce que faire trois heures de quart pendant la nuit pour rentrer au camp de base,
04:43est-ce que ce n'est pas être prisonnier un peu d'une posture, d'une symbolique,
04:47au détriment de l'efficacité ?
04:50Non, parce que d'une part sur le principe, moi effectivement quand je suis arrivé,
04:55j'ai souhaité que la fédération s'inscrive dans une forme de modernité
04:59avec un certain nombre de sujets qui alimentent la réflexion de l'ensemble de la société.
05:04C'est pour ça que j'avais évoqué ces déplacements en train
05:07avec toujours les mêmes impératifs, c'est-à-dire temps de récupération
05:11et sécurité des joueurs.
05:14Ces critères-là ont été réunis à Metz.
05:17C'est pour ça que pour la première fois, l'équipe de France A a pu prendre le train pour aller à Metz.
05:23Je veux juste rappeler quand même que pour le reste,
05:26l'intégralité de nos sélections ont déjà toutes pris le train.
05:29On est à peu près, je crois, à un peu plus de 85% de nos déplacements qui se font en train.
05:33Ici, s'agissant des déplacements en car, c'est aussi une contrainte qui est liée à l'organisation.
05:38Il n'y a pas en Allemagne de vol de nuit.
05:42Les déplacements avec la contrainte de récupération et de rentrée tard, comme hier soir,
05:48sont liés à l'organisation du tournoi.
05:51Il n'y avait pas d'alternative particulière concernant un retour, par exemple, en avion après le match.
05:58Est-ce que vous seriez prêt à travailler avec un ministre des Sports
06:05issu potentiellement du Rassemblement national ?
06:09Je viens de le dire en termes d'institution.
06:12Nous sommes, nous, respectueux de la tradition républicaine.
06:16Moi, je ne suis pas, comme je l'ai dit, un chef de parti.
06:19Les élections, lorsqu'elles se déroulent dans un cadre démocratique,
06:24donnent les résultats qu'elles donneront.
06:27Les Français choisiront ceux à qui ils font confiance.
06:32En tant qu'institution fédérale, nous serons respectueux du vote des Français.
06:38Bonjour Président. Je reviens sur ces élections.
06:42On a souvent dit que les sportifs n'avaient pas de position, ne parlaient pas de société, étaient déconnectés.
06:47Est-ce que vous félicitez de voir des joueurs clés, le capitaine, prendre des positions ?
06:51Est-ce que vous les encouragez ?
06:53Est-ce que vous n'avez pas eu peur que cette sortie fédérale,
06:56qui allait dans le sens de vos fonctions,
06:58ne jette pas un petit peu d'ombre sur la communication de l'équipe et de la fédération ?
07:02Merci.
07:03Ce n'est pas la première fois que les joueurs, puisque j'avais déjà eu l'occasion d'en parler avec eux,
07:08s'expriment sur un certain nombre de sujets.
07:10Je ne suis pas à les inciter, mais je leur garantis la liberté d'expression
07:15qu'ils ont comme, encore une fois, tous ceux qui ont, à leur âge, un avis sur la société.
07:20On devrait plutôt d'ailleurs s'en féliciter, puisque j'ai souvenir dans le passé
07:24où on disait que les footballeurs n'avaient aucune idée sur rien, qu'ils tapaient dans un ballon.
07:30On a là des générations qui s'intéressent à ce qui se passe dans la société.
07:33Moi, je trouve qu'on devrait plutôt s'en féliciter.
07:36Donc, sans les inciter, encore une fois, je leur garantis cette liberté d'expression,
07:42avec le souhait, toujours, de faire en sorte que ce qui est l'ADN de l'équipe de France,
07:48c'est-à-dire d'être une équipe qui rassemble,
07:51que ça soit toujours présent à leur esprit.
07:54C'est-à-dire d'avoir une équipe qui, depuis des années, a bâti une relation avec les Français,
08:00qui l'a conduit à rassembler de manière très large.
08:03Et d'ailleurs, je me félicite.
08:05Hier, on a eu entre 12 000 et 15 000 Français qui étaient présents au stade.
08:10J'ai vu les audiences télévisées. Elles sont déjà très importantes.
08:14Ce qui montre que, malgré ou peut-être à cause des prises d'opposition de tous ces joueurs
08:20et de tous les débats qu'il y a autour des législatives,
08:23ce lien avec les Français, il reste très fort.
08:25Et pour moi, en tant que président de fédération, c'est l'essentiel.
08:29Nous, notre sujet, c'est de rassembler les Français autour d'un même maillot.
08:34Il y a tellement de raisons de se diviser
08:36que cette équipe a eu la capacité et le mérite de rassembler les Français.
08:41C'est ça qui est le plus important à mes yeux.
08:44Bonjour.
08:49Bonjour Philippe, Benjamin Coires pour Le Parisien.
08:51Un petit pas de côté sur les Jeux Olympiques, qui est également un fil rouge depuis la prise de fonction.
08:55Depuis l'annonce de la liste de Thierry Henry, il y a eu encore pas mal de refus.
08:58Est-ce qu'il y a un sentiment de regret de votre côté ?
09:01Est-ce qu'il y a un sentiment d'échec aussi ?
09:02On verra le résultat final dans la compétition.
09:04De voir que vous n'avez pas réussi à convaincre le maximum de clubs,
09:07ou en tout cas tous les clubs, à libérer leurs joueurs,
09:09même si on connaît les contraintes.
09:10Vous aviez dit que vous constitueriez la meilleure équipe possible.
09:12Force est de constater que depuis quelques semaines, les refus s'enchaînent.
09:15Est-ce qu'il n'y a pas un sentiment de regret ou au moins un petit échec de votre part dans cette mission ?
09:20Merci.
09:21Aucun sentiment d'échec.
09:23D'abord, je veux remercier tous les clubs français.
09:25On dit oui, parce qu'on parle beaucoup de ceux qui ne viennent pas.
09:28Mais on a déjà une équipe que Thierry Henry a commencé à pouvoir constituer,
09:34avec des joueurs de qualité.
09:36Alors effectivement, on a essuyé un certain nombre de refus,
09:39mais on s'y attendait, puisque vous connaissez les règles.
09:41Il n'y a pas d'obligation de libérer les joueurs,
09:43et donc de ce point de vue-là, il faut les convaincre.
09:47Mais force est aussi de constater qu'on a beaucoup de clubs qui ont joué le jeu en France,
09:52mais aussi à l'étranger, puisqu'on a des clubs allemands, des clubs anglais,
09:56qui ont accepté de libérer leurs joueurs.
09:59Et donc nous, on continue, puisque le dépôt de la liste finale, c'est le 3 juillet,
10:03donc on continue avec Thierry Henry à convaincre pour faire la meilleure équipe possible.
10:08Et je pense, moi, au contraire, qu'on va y arriver.
10:11On va avoir une équipe qui, le 3 juillet, je le souhaite, soit compétitive.
10:17Et après, chacun jugera des matchs.
10:19Parce qu'une fois qu'on parle de liste, une fois qu'on parle de ça, après il y a les matchs.
10:23Et de mémoire, ceux qui ont gagné en 1984, sur le papier,
10:30à l'époque, ce n'était peut-être pas l'équipe favorite.
10:33Et puis finalement, ils ont été au bout pour aller chercher leur Olympique.
10:37Moi, je m'inscris dans cette trajectoire-là.
10:41Bonjour Philippe, Jean-François Perresse pour le JDD.
10:45Avant-hier, Kyan Bappé est venu nous voir et nous confirmer qu'une initiative collective
10:50était en cours de réflexion ou d'élaboration des joueurs par rapport aux thématiques politiques de ces derniers jours.
10:56Je voulais savoir si vous étiez au courant, si vous étiez éventuellement associé,
11:00si vous la soutenez, cette initiative, et éventuellement, quels en seraient les termes ?
11:04Merci beaucoup.
11:07Comme je vous l'ai dit, j'essaie d'établir un dialogue régulier avec les joueurs
11:12pour faire en sorte que, de part et d'autre, il y ait une compréhension
11:17sur les démarches, les initiatives que peut prendre la fédération, que peuvent prendre les joueurs.
11:23Je suis au courant, effectivement, de cette réflexion entre les joueurs sur une possible initiative.
11:30À ce stade-là, je n'en ai pas le contenu.
11:34C'est un échange que les joueurs ont entre eux.
11:38Est-ce que ça débouchera sur une initiative ? Et sous quelle forme ? Et dans quel calendrier ?
11:44Je ne suis pas en mesure, ce matin, de pouvoir vous répondre à cette question
11:48parce que je n'ai pas encore échangé et les joueurs ne m'ont pas fait part de leurs souhaits en la matière.
11:55Bonjour Philippe, Vincent Duluc à L'Equipe.
11:57Dans votre communiqué, il était question d'éviter toute forme de pression et d'utilisation politique de l'équipe de France.
12:03Est-ce que ça valait que pour l'extérieur ou aussi un peu pour l'intérieur ?
12:07Est-ce que quand les joueurs viennent s'exprimer, ce n'est pas aussi une utilisation politique de l'équipe de France ?
12:12Moi, je considère que quand ils s'expriment, ils le font à titre individuel.
12:16C'est-à-dire que c'est dans le cadre de la liberté d'expression
12:20qui est laissé à chacun des joueurs d'exprimer à un moment son opinion.
12:26Ce que j'ai voulu souligner, parce que j'ai vu très rapidement après les prises de parole des joueurs,
12:33un certain nombre de formations politiques essayant de tirer à elles les positions des joueurs.
12:41Et c'est là que je ne souhaite pas qu'il y ait de récupération politique, quels que soient les partis.
12:48Encore une fois, l'équipe de France appartient à tous les Français et elle est faite pour les réunir.
12:54Et donc, je ne souhaite pas que dans cette période électorale, l'équipe de France soit instrumentalisée par tel ou tel.
13:05C'est la ligne que je me suis fixée.
13:10Liberté d'expression pour les joueurs et une fédération qui veille à ce qu'il n'y ait pas de récupération
13:16ou d'instrumentalisation d'une équipe de France qui appartient à tous.
13:21Bonjour Philippe, Emmanuel Branguet pour l'agence France Presse.
13:25Vous avez bien expliqué votre obligation à la neutralité en tant que président de fédération.
13:30Mais les circonstances sont quand même totalement exceptionnelles.
13:33Le pays n'a jamais connu ça.
13:35Est-ce que ça ne vous démange pas un petit peu de donner votre opinion et de griffer un petit peu cette obligation à la neutralité ?
13:44Vous savez, les joueurs ont des opinions. J'ai des opinions.
13:50Mais dans la fonction que j'occupe, il me semble que ma responsabilité, c'est de mettre de côté mes opinions personnelles
13:59pour défendre l'institution et défendre l'équipe de France.
14:04Moi, je vous l'ai dit, j'ai 2 400 000 personnes qui sont licenciées auprès de la fédération française.
14:11Ce qui veut dire qu'avec autant de licenciés, toutes les sensibilités de la société française sont au sein de la fédération.
14:20Et moi, je dois respecter tous ceux qui ont choisi de jouer au football et qui veulent pratiquer ce merveilleux sport.
14:28Et je pense qu'ils ne comprendraient pas si je sortais la fédération de ce devoir de neutralité.
14:38Je pense que dans ma position, ce devoir s'impose.
14:43Mais encore une fois, si par malheur pour notre pays, demain, un certain nombre de lignes jaunes devaient être franchies,
14:54la fédération, moi-même, prendrait nos responsabilités.
14:59Bonjour, Grégory Schneider, Libération.
15:07Quand vous avez vu messieurs Griezmann et Bappé lors de la première réunion,
15:13est-ce que vous les avez sensibilisés à des dangers éventuels ou à des possibilités d'interprétation ?
15:21Est-ce que vous les avez mis en garde sur tel ou tel aspect des conséquences de l'initiative ?
15:28D'abord, ce sont des jeunes garçons qui ont l'habitude des médias.
15:34Mais bien évidemment, ils ont une telle puissance médiatique,
15:42ils ont une telle influence sur une partie de notre jeunesse,
15:47qu'évidemment, dans leur prise de position, dans leur prise de parole,
15:51ils doivent être vigilants, encore une fois, à des tentatives de récupération qui existent
15:58et qui sont exacerbées dans des périodes telles que nous vivons actuellement,
16:02qui sont une période électorale importante pour notre pays.
16:05Donc, effectivement, c'est un élément que je leur ai rappelé.
16:10Mais comme je pense que ce sont des garçons responsables,
16:13je pense qu'ils veillent et qu'ils sont aussi vigilants lorsqu'ils prennent position par rapport à ça.
16:19Ensuite, ils ont rappelé quand même des choses qui sont des évidences qu'en fait du football
16:27et qu'en est dans une fédération comme la fédération française de football.
16:31Bien évidemment que lorsqu'ils rappellent ce qu'est le sport, ce qu'est le football,
16:37ce qui est nos valeurs, qui sont les valeurs de la République,
16:42il n'y a pas l'épaisseur d'une feuille de cigarette entre ce que disent les joueurs
16:46et ce que peut penser la fédération.
16:50Nous sommes une fédération qui a une mission de service public,
16:55c'est-à-dire que dans mes fonctions, moi, j'ai à défendre les valeurs de la République.
16:59Et donc, quand ici, les joueurs viennent vous dire que ces valeurs-là,
17:04ils y sont attachés et qu'ils souhaitent les défendre,
17:07je suis en pleine communion de pensée et d'action avec eux.
17:13Clément Greys, BeinSport.
17:15Il y a une vraie évolution dans le ton de votre conférence de presse
17:18entre ce que vous venez de dire sur la neutralité
17:21et les propos que vous venez de tenir à l'instant
17:25où vous vous mettez finalement dans le sillage des joueurs Marcus Thuram et Thien Mbappé qui ont pris la parole hier.
17:31Je ne suis dans aucun sillage.
17:35Et j'ai donné au contraire, très précisément,
17:39alors peut-être qu'il faut reprendre ce que nous avons dit,
17:43moi, quand j'évoque le principe de neutralité,
17:46je fais référence à ce qui guide l'action de la fédération.
17:49La fédération, elle est défenseur des valeurs de la République
17:53dans un respect de neutralité.
17:56Et donc, moi, c'est ça que j'exprime,
17:59c'est-à-dire que la fédération, quand je parle de neutralité,
18:02ne pensons pas à une zone grise, à une zone où on n'a pas d'idée, où on n'a pas d'opinion.
18:06La fédération, elle a une mission de service public qui, encore une fois,
18:10la conduit à garantir et à soutenir et à préserver les valeurs de la République.
18:18Liberté, égalité, fraternité.
18:20Ça, c'est ma ligne.
18:22Ensuite, les joueurs l'expriment à titre individuel,
18:25à titre individuel, de la façon dont ils l'ont exprimé
18:29et ma responsabilité, c'est de garantir qu'ils puissent l'exprimer.
18:33Ensuite, moi, je représente une institution.
18:36Et cette institution, elle a des valeurs, je viens de les rappeler,
18:40elle a aussi un devoir vis-à-vis de ses membres
18:44et c'est celui du respect du principe de neutralité.
18:48Encore une fois, je pense que vous-même,
18:51mais les licenciés de la fédération française,
18:53et j'ai envie de dire les Français dans leur ensemble,
18:57ne comprendraient pas que demain, j'appelle à telle ou telle consigne
19:01en faveur de tel ou tel parti.
19:03Ce n'est pas mon rôle.
19:04Je suis président de fédération, pas président de parti.
19:11Bonjour Président.
19:12Ici, à votre droite, Andrea Laperna pour le site de France Info.
19:17On parle beaucoup du contexte politique aujourd'hui.
19:20N'avez-vous pas peur de remettre une pièce dans la machine
19:23des déclarations politiques des jours précédents ?
19:25Alors que la dimension sportive avait justement enfin pris le dessus hier soir.
19:31Moi, je me suis présenté à vous parce que je pense que c'est l'usage
19:35qu'un président de fédération, lors d'un grand tournoi,
19:37vienne s'exprimer devant la presse.
19:40C'est parce que j'ai beaucoup de questions sur le contexte politique.
19:44Ce n'est pas moi qui forcément l'exprime.
19:47Mais comme j'ai vu aussi beaucoup de réactions,
19:49peut-être que c'est aussi pour moi l'opportunité de préciser les choses
19:52puisqu'on vient de me dire que peut-être j'étais dans le sillage
19:57ou que les propos que nous avions tenus n'étaient pas forcément d'une clarté absolue.
20:02Donc, c'est pour moi l'occasion peut-être de lever toute ambiguïté
20:06sur ce qui est la position de la fédération.
20:11Et donc, pour moi, je suis ravi de pouvoir lever, en tout cas, s'il y en avait eu.
20:15Dans mon esprit, il n'y en a jamais eu.
20:17Il n'y en a pas eu non plus avec les joueurs.
20:19Donc, il ne faut pas non plus imaginer ou tenter d'essayer de mettre un coin
20:24entre la fédération et les joueurs.
20:27Moi, je pense, sauf à être démenti, je ne sais pas,
20:32mais en tout cas, je pense que nous avons créé un dialogue
20:36qui nous a permis, il y a quelques temps, de régler un certain nombre de questions
20:41qui étaient pendantes au sein de l'équipe de France.
20:43Je pense à la question des droits d'image.
20:46À trouver, là aussi, une communion de pensée sur la question des transports.
20:52Eh bien, aujourd'hui, sur ces questions-là, les dialogues que j'ai pu avoir avec les joueurs
20:57font qu'il y a une complémentarité dans nos prises de position
21:03et que nous avançons, je pense, d'un même pas.
21:10Bonjour, sur votre droite, Sébastien Tarago, la chaîne Équipe.
21:15Bonjour.
21:16Vous avez dit que si certaines lignes étaient franchies, après les élections en gros,
21:20nous prendrions nos responsabilités, je prendrai mes responsabilités.
21:24Juste pour être très clair, ça signifie quoi ? Vous démissionneriez ?
21:31Moi, je ne fais pas de politique fiction.
21:35Moi, quand je dis ça, c'est que je suis celui qui est le garant
21:40du respect des valeurs de la République au sein de la fédération
21:43et je suis attaché à l'état de droit.
21:46C'est si ces valeurs ou l'état de droit étaient remis en question,
21:53qu'il appartiendrait à la fédération que je dirige
21:57de prendre les actions qui lui permettraient de faire en sorte
22:02que ces valeurs et cet état de droit soient totalement préservés.
22:08Bonjour Philippe, Dominique Serrec, Le Parisien.
22:15Concernant l'initiative collective en cours,
22:18est-ce que vous opposeriez, vous en tant que président de la fédération,
22:21à un appel collectif des gens de l'équipe de France
22:24à faire barrage au Rassemblement national parti raciste ?
22:31D'abord, vous aurez peut-être constaté que dans les prises de position,
22:35prises de position qui ont certaines visées en partie,
22:40d'autres qui ont parlé des extrêmes au sens large,
22:43donc peut-être là aussi il y a des clarifications à avoir
22:47sur l'axe sur lequel les choses devraient,
22:52ou les trajectoires sur lesquelles les joueurs souhaiteraient intervenir.
22:56Moi, je le redis une nouvelle fois, je suis d'une certaine manière
23:01le garant de leur liberté d'expression.
23:03Ce que je leur dis, par contre, c'est d'être toujours vigilant
23:08à ce qui est l'ADN de l'équipe de France et de la fédération au sens large.
23:14C'est-à-dire le souci de l'unité,
23:17le souci de mettre en œuvre les idées qui rassemblent les Français.
23:23Nous avons tellement d'occasions de nous diviser,
23:26tellement de sujets d'affrontement,
23:29que nous avons la chance, par ces résultats sportifs,
23:33par l'attitude qu'ont eu les joueurs depuis des années,
23:36de donner, d'une certaine manière,
23:40un havre de paix et de rassemblement pour les Français.
23:44Moi, je suis très attaché à ce que cet élément
23:50de rassemblement des Français autour de notre équipe soit préservé.
23:54Et donc, quelles que soient les initiatives que pourraient prendre les joueurs,
23:58je leur demande bien évidemment de faire en sorte
24:02que ce qu'ils ont construit pendant des années,
24:05on le préserve pour le futur.
24:11Je ne veux pas présager de l'initiative.
24:13Simplement, je dis que dans les initiatives qu'ils prendront,
24:17je pense que cet élément majeur d'unité et de rassemblement des Français
24:23doit être pris en compte.
24:25On va prendre deux dernières questions.
24:27Christophe Abel de TF1 et Elisabeth Montferrand de Radio France.
24:31Je vais revenir sur Kylian Mbappé.
24:33Est-ce qu'à votre connaissance, les médecins sont intervenus
24:37sur le nez de Kylian Mbappé,
24:39ou ils l'ont laissé tel quel après son choc hier soir ?
24:42Je ne suis pas médecin, donc je ne vais pas m'avancer de trop.
24:47Je pense qu'il y a eu un certain nombre d'examens qui ont été faits sur place
24:52pour voir l'état du nez de Kylian Mbappé.
24:56Ils ont tiré un certain nombre de conclusions assez rapides.
25:00Ils ont essayé de limiter les conséquences de la fracture qu'il pouvait avoir
25:09pour lui et sa participation au tournoi.
25:14Cela s'est passé dès hier soir.
25:17Comme je l'ai dit, il n'y a pas d'intervention chirurgicale
25:22qui est prévue à court terme.
25:24Nous attendons les dernières évolutions qui vont avoir lieu dans la journée
25:28pour voir exactement les conditions de participation de Kylian Mbappé
25:34dans le reste du tournoi.
25:36– Bonjour Président, Xavier Montferrand de Radio France.
25:39Une petite question annexe sur les primes.
25:42Qu'est-ce que vous avez négocié avec les joueurs
25:44par rapport aux autres compétitions ?
25:46Qu'en est-il des primes pour l'euro ? Merci.
25:50– Là aussi, cela fait partie des sujets que j'ai à traiter avec les joueurs.
25:56Mais là aussi dans un esprit très constructif de part et d'autre.
26:01J'ai envie de dire que cela n'a presque pas été un sujet.
26:06Pourquoi ? Parce qu'il ne vous aura peut-être pas échappé
26:10que les dotations versées par l'UFA à l'occasion de cet euro
26:17sont à l'euro près les mêmes que celles du précédent euro.
26:24Il n'y a pas d'évolution.
26:26Et donc, comme il n'y a pas d'évolution,
26:28nous avons reconduit les dispositions qui avaient été prévues
26:32pour le précédent euro, puisqu'encore une fois, les conditions économiques,
26:36quand bien même le tournoi est beaucoup plus lucratif,
26:41si je puis dire, pour les organisateurs,
26:44malheureusement, la Fédération française n'en tirera pas un profit particulier.
26:52– Merci. Donc on vous donne rendez-vous demain à la conf de presse.
26:57On vous précisera cela dans l'après-midi.
26:59Soit en fin de matinée, soit juste avant l'entraînement,
27:03qui aura lieu à 17h30.
27:04Et je le répète, l'entraînement demain sera ouvert entièrement aux médias.
27:08Bonne journée.
27:09– Merci à vous et bon tournoi surtout.

Recommandations