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00:00Est-ce qu'en quelques mots, déjà, vous pouvez nous expliquer pourquoi la FGTB est présente et partie prenante de cette mobilisation,
00:08cette marche contre le fascisme et l'extrême droite ?
00:12Pour plusieurs raisons. Par essence même, une organisation syndicale est évidemment opposée aux idées d'extrême droite, au fascisme.
00:19Par ailleurs, on sait bien que l'extrême droite, souvent, une de ses premières cibles, ce sont les organisations syndicales.
00:25Ensuite, on voit que l'extrême droite est en train de monter dans beaucoup de pays en Europe.
00:31Et c'est quelque chose qui est extrêmement dangereux, non seulement pour les libertés des citoyens, les libertés syndicales et autres,
00:37mais aussi parce qu'on voit bien, en fait, qu'à chaque fois que l'extrême droite vient au pouvoir,
00:42elle n'amène pas de solutions aux vrais problèmes des citoyens qui sont, d'une part, les droits des travailleurs, le pouvoir d'achat et ainsi de suite,
00:49et aussi tous les problèmes concernant et toutes les solutions à trouver concernant la transition climatique et une juste transition climatique.
00:57Donc l'extrême droite est vraiment un problème en soi et n'apporte jamais de solutions.
01:02L'autre élément qui fait que nous sommes absolument vigilants, et on constate que c'est aussi le discours de beaucoup de jeunes qui sont ici,
01:10ils se rendent compte que les parties de la droite classique, telles que le MR et la NVA, sont quand même parfois gangrénées par des propos d'extrême droite.
01:20Ils ont tenu, pour ce qui concerne le MR, des propos quand même proches du populisme à certains moments,
01:24par rapport aux malades, par rapport aux chômeurs et ainsi de suite.
01:27On sait qu'il y a eu le dérapage de M. Joly concernant les étrangers.
01:33Dérapage, à notre avis, contrôlé, parce qu'il n'y a même pas eu la moindre excuse, en fait, derrière.
01:38Donc voilà, l'extrême droite progresse, les idées d'extrême droite gangrènent les parties de droite et une partie de la société.
01:45Et on essaye d'amener comme ça un message.
01:48Attention, attention, réveillons-nous avant qu'il ne soit trop tard.
01:51Comment concrètement se réveiller, se mobiliser ?
01:54Mais est-ce que la société civile et la mobilisation de la société civile suffit, selon vous ?
01:59Est-ce qu'il faut amener ces idées et cette contre-mobilisation, si on peut l'appeler comme ça, au sein même du gouvernement qui est en train d'être formé ?
02:07À quel point, en fait, il faut que ça prenne de l'ampleur, selon la FGTB ?
02:11En fait, je pense que la société civile, c'est-à-dire ici toutes les associations qui sont ici, les mutuelles, les syndicats, ont un rôle extrêmement important à jouer.
02:20Parce qu'on se rend compte qu'il faut qu'on soit vraiment le nez sur le danger, comme c'est le cas en France,
02:26pour que tout à coup, en fait, il y ait un front populaire, une union des gauches qui se mette en place.
02:32Un des messages que nous, au niveau de la FGTB, on a voulu lancer, c'est « n'attendons pas qu'il soit moins une ».
02:37Et il faut que l'ensemble des organisations progressistes dans ce pays crée un front progressiste,
02:44appelle les parties de gauche à enfin s'unir avant qu'il ne soit trop tard.
02:49Et c'est aussi un des messages qu'on essaie de porter.
02:51Oui, moi je pense que si on veut avoir vraiment une gauche qui s'unit à nouveau et qui progresse à nouveau, c'est la société civile.
02:59Ce sont les mouvements sociaux qui vont devoir donner le ton et donner l'exemple aux parties politiques de gauche.