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00:00Mais d'abord, l'écho d'ici et ce matin, Simon, une entreprise des Pyrénées-Orientales qui ne cesse de grandir.
00:07Oui, c'est Renovtech, une entreprise de rénovation dans le bâtiment.
00:11Bonjour, Lucas Faged.
00:12Bonjour.
00:13Vous êtes le patron de Renovtech. Alors d'abord, vous rénovez quoi exactement ?
00:16On rénove tout type d'habitation, dans le département de préférence.
00:20Ça part de l'appartement à la maison individuelle, au masque, à l'immeuble de location pour des investisseurs.
00:29Ou bien des bâtiments publics. On travaille beaucoup aussi pour tout ce qui est ministère de l'Intérieur, de la Justice et les mairies.
00:37Je disais que c'était une entreprise qui ne cessait de grandir.
00:40Pour se rendre compte, vous aviez combien de salariés au tout début, il y a 11 ans ?
00:44Alors au tout début, quand on a démarré, moi je me suis lancé avec un très bon ami à moi.
00:48On a démarré à 2 et puis assez vite, on a grandit.
00:56Aujourd'hui, vous êtes combien ?
00:58Aujourd'hui, on est 47.
00:59Donc de 2 salariés jusqu'à 47 en 11 ans.
01:02Ça doit faire rêver beaucoup d'entrepreneurs qui nous écoutent ce matin.
01:05Comment on s'y prend ? Comment vous expliquez cette croissance phénoménale ?
01:08Alors je ne sais pas si ça fait rêver du monde d'avoir 47 salariés.
01:11Pourquoi ça ne ferait pas rêver du monde ?
01:13Parce que ce n'est pas facile tous les jours.
01:14Ah sans doute. Mais ça prouve la bonne santé de l'entreprise.
01:17Ça prouve la bonne santé de l'entreprise, ça prouve aussi que les gens nous font confiance.
01:21Ça prouve aussi que nos salariés ont un attachement à l'entreprise et au travail bien fait.
01:27Ce qui fait qu'on arrive aujourd'hui à avoir du monde et du monde qualifié.
01:33Mais vous voulez dire que vous avez peut-être grandi trop vite par moment ?
01:36Vous n'étiez pas prêt à un tel développement ?
01:38Non, je ne pense pas.
01:39Non, non, moi j'étais prêt. On était prêt.
01:41En tout cas, la rénovation perpignanaise était prête.
01:43Je pense qu'aujourd'hui, les gens ont besoin d'acteurs de confiance qui sont sérieux.
01:49Et dans le bâtiment, c'est souvent ce qui manque.
01:51Donc c'est peut-être aussi ce qui explique notre croissance aujourd'hui.
01:55C'est que les gens cherchent des interlocuteurs solides.
02:00Ce qui n'est pas tout le temps le cas des intervenants du bâtiment.
02:04Il y a quel corps de métier chez vous ? Tous les corps de métier ?
02:07Alors voilà, nous actuellement, on est une entreprise générale de bâtiments, tout corps d'État.
02:13Notre spécificité, c'est qu'en fait, on a des maçons, des couvreurs, des zingueurs.
02:19Mais on a aussi des électriciennes, des plombiers, des plaquistes, des peintres.
02:25On fait tout en interne, mais on n'est pas des bricoleurs en fait.
02:28On n'est pas capable de prendre des énormes marchés, par exemple, de ravalement,
02:33ou des énormes marchés de peinture, ou construire un immeuble en front de mer de dix étages, neuf.
02:40Ce n'est pas notre cœur d'activité.
02:41Nous aujourd'hui, on a deux équipes, si vous voulez, en électricité,
02:45mais qui sont des vrais électriciennes.
02:46Deux équipes de plomberie, on a six équipes de maçons-couvreurs, deux équipes de zingueurs.
02:52Et chacun arrive dans l'entreprise avec son métier.
02:55Et par expérience, c'est souvent des gens qui étaient à leur compte,
03:00qui ont fait un peu leur tour en tant qu'entrepreneurs,
03:06et qui se disent, pourquoi pas venir chez Renovtech, venir dans une entreprise,
03:12exercer mon métier, mais en tant que salarié, et avoir la sécurité de l'emploi.
03:16Tant que je puisse leur donner.
03:18Et dans le département, et particulièrement à Perpignan,
03:20on peut dire que votre créneau, la rénovation, il y a vraiment du boulot, on n'en manque pas.
03:25Alors on n'en manque pas, on aimerait bien que ça dure,
03:29parce que malheureusement, le contexte de l'après-Covid nous rattrape un petit peu,
03:35c'est-à-dire que les financements aujourd'hui des particuliers,
03:39les classes moyennes ont perdu beaucoup de pouvoir d'achat,
03:42et on espère voir un peu une lueur d'espoir avec la baisse des taux d'intérêt,
03:48et que ça se desserre un petit peu pour que de nouveau,
03:51cette clientèle puisse racheter des...
03:56Mais vous sentez que ces derniers mois, ces dernières années,
03:57avec les taux qui ont augmenté, avec la crise Covid,
04:00ça a été compliqué, que les gens font beaucoup plus attention qu'au début de Renovtech ?
04:04Disons que le profil des clients a un petit peu changé.
04:07Avant, on avait vraiment tout type de profil, du primo-accédant à la classe moyenne,
04:12aux personnes, aux investisseurs qui n'ont pas forcément besoin de financement,
04:16et maintenant, c'est vrai que la part de la classe moyenne, elle a diminué.
04:23Même si les aides, on va dire...
04:28Justement, je vais vous en parler, il y a MaPrimeRénov',
04:30alors on entend beaucoup de bien, parfois aussi beaucoup de mal sur MaPrimeRénov',
04:34c'est quelque chose qui vous a aidé, vous ?
04:36Alors oui, ça nous a aidé, alors je ne peux pas dire beaucoup de mal de MaPrimeRénov',
04:41et je ne pense pas que les gens qui en ont bénéficié puissent le dire aussi,
04:45parce que quand on vous donne de l'argent, on vous le donne,
04:48on vous demande rien dans votre parti.
04:50C'est compliqué de l'obtenir, c'était ça parfois les critiques.
04:53Oui, mais pour ça, il faut être bien accompagné, c'est pour ça qu'on est là.
04:56Vous, sans MaPrimeRénov', vous en seriez là aujourd'hui avec 47 salariés ?
04:59Oui, bien sûr.
05:00Donc vous n'étiez pas dépendant de MaPrimeRénov' ?
05:03Je ne pense pas qu'aujourd'hui, il faut avoir une activité qui soit dépendante des aides d'État,
05:08parce qu'en 6 mois, on peut se retrouver avec la clé sur la porte.
05:13La seule chose, c'est que ça impulse quand même une volonté de faire de la rénovation énergétique,
05:20de faire des économies d'énergie, donc c'est très bien,
05:23dans le contexte où on est, où on a les prix de l'énergie qui flambent.
05:27Mais qu'est-ce qui nous aide le plus, MaPrimeRénov' ou l'augmentation du prix de l'électricité et du gaz ?
05:31Je ne sais pas.
05:32J'allais vous poser la question.
05:34Les deux !
05:37Après, par contre, il faut sortir effectivement un petit peu les rames.
05:41Les règles changent à peu près tous les 6 mois.
05:44C'est compliqué ça justement ?
05:47Il faut sans cesse s'adapter, adapter nos discours et nos démarches.
05:52La seule chose que je dirais à vos auditeurs, c'est de faire attention aux offres alléchantes,
05:58c'est-à-dire le reste à dépenser quand il reste 10% à payer.
06:04C'est rare ça !
06:07Il faut plutôt faire appel à des entreprises certifiées, effectivement,
06:11mais avec une qualification et du personnel derrière.
06:14Parce qu'in fine, ce n'est pas ce que l'on paye qui est le plus important,
06:18c'est ce qui nous reste à notre domicile, ce qui est fait et comment c'est réalisé.
06:23Parce que quand on l'a payé 2 000 ou 2 500, si c'est mal fait,
06:27même si on l'a payé 2 000 au lieu de 2 500, ça sera du travail mal fait.
06:31Merci beaucoup Lucas Faged, vous êtes le patron de Renovtech, 47 salariés dans le département.
06:36Excellente journée à vous !
06:37Merci beaucoup, à bientôt !
07:02Sur une heure carrément, de 10h à 11h, je vous fais le bienvenue chez vous, en plusieurs parties.
07:07Et c'est à partir de 10h ce matin sur France Bleu, aussi on est à la radio.
07:31Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org