Manger c'est voter - Dans les Alpes-Maritimes avec Alexandra Borchio Fontimp

  • il y a 3 mois
Élus par les territoires, les sénatrices et les sénateurs connaissent le terrain et côtoient les acteurs de notre patrimoine agricole et nourricier, tout ce qui fait de la France un pays où le contenu de l'assiette relève d'un engagement quotidien.
Vincent Ferniot rencontre ces hommes et ces femmes, en compagnie d'un sénateur ou d'une sénatrice, sur son territoire. Année de Production : 2024

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Transcript
00:00 Retrouvez "Manger, c'est voter" avec le concours général agricole.
00:05 Retrouvez "Manger, c'est voter" avec Mutualia, la mutuelle des territoires.
00:14 C'est plutôt pas mal, la baie des Anges au petit matin.
00:22 Vous l'avez compris, nous sommes à Nice.
00:24 Et "Manger, c'est voter" part en balade sur les routes des Alpes-Maritimes
00:28 en compagnie de la sénatrice Les Républicains Alexandra Borchio-Fontain.
00:33 Elle m'attend au bout de cette baie à Antibes-Jean-Lépin.
00:38 ...
01:07 Bonjour madame la sénatrice.
01:09 Bonjour Vincent.
01:10 J'ai eu aucune difficulté à vous reconnaître,
01:13 parce qu'on m'a dit que c'est la figure de proue du vieil Antibes.
01:17 Comme sur un beau bateau.
01:18 C'est vrai que ça ressemble un peu à la proue d'un bateau ici.
01:21 Les Alpes-Maritimes, c'est un littoral,
01:23 et c'est des sommets et des reliefs qui sont juste derrière vous, Vincent.
01:26 Donc j'ai hâte de vous emmener parcourir l'ensemble de mon territoire,
01:29 qui est un territoire extrêmement riche, avec une ruralité incroyable.
01:33 J'en suis ravi.
01:34 Mais avant tout, j'aimerais mieux vous connaître.
01:37 ...
01:40 Vous n'êtes pas une politicienne de formation.
01:42 Vous avez été journaliste avant.
01:44 J'ai été journaliste avant,
01:45 et à force d'interviewer des hommes et des femmes politiques,
01:48 j'ai eu envie aussi de me lancer pour découvrir les coulisses de la gestion d'une commune.
01:53 Et c'est ce qui m'a amenée à mon premier engagement en 2008.
01:56 Alors c'était quoi cet engagement ?
01:58 J'ai démarré en tant que conseillère municipale au sein d'une commune.
02:02 Donc tout de suite, ça m'a intéressée,
02:04 savoir comment on pouvait se mettre à disposition de la population,
02:07 essayer de faire en sorte d'améliorer le bien-être des habitants de ma commune.
02:10 Vous êtes la porte-parole de votre parti, Les Républicains.
02:13 Oui.
02:14 Ce que vous a appris la politique locale, vous en servez encore au quotidien ?
02:19 Être au cœur du territoire et auprès des gens,
02:22 c'est ce qui anime mon travail, ce qui nourrit ma réflexion au quotidien.
02:25 Je ne pourrais pas aujourd'hui exercer mes mandats
02:27 sans être justement à l'écoute et disponible pour mes concitoyens.
02:30 Alexandra Bourque, vous êtes une jeune femme au Sénat.
02:34 C'est être un peu en vue quand même.
02:36 Je pense que c'est important qu'au sein d'une assemblée
02:39 cohabitent plusieurs générations,
02:41 et puis des hommes et des femmes avec des parcours différents.
02:43 C'est ce qui fait la richesse.
02:45 La France est plurielle,
02:46 elle a besoin aussi d'avoir une représentation plurielle au sein des assemblées.
02:49 Chacun a une expérience différente
02:51 et apporte évidemment de l'intérêt et de la diversité au sein du Parlement.
02:54 C'est important pour vous de vous sentir la représentante des maires,
02:59 la représentante des représentants ?
03:01 C'est important pour moi d'être surtout à leur côté.
03:04 Aujourd'hui, d'être maire d'une petite commune rurale,
03:07 c'est de plus en plus difficile.
03:09 On sait très bien qu'il y a une crise des vocations.
03:11 Il y a beaucoup de maires qui ne veulent plus "rempiler" comme on dit aussi.
03:14 Et puis on a été élus grâce à la confiance des maires.
03:16 La moindre des choses, c'est d'être à leur côté,
03:18 d'essayer de leur apporter une aide.
03:20 Eux aussi croulent comme de nombreux agriculteurs
03:22 sur les normes administratives
03:24 qui rendent de plus en plus compliqué l'exercice de leurs mandats.
03:27 Donc si on veut continuer à avoir des communes
03:30 qui sont gérées par des hommes et des femmes engagés,
03:33 il faut pouvoir être à leur écoute, les soutenir, leur accorder notre confiance.
03:36 Sinon nos communes finiront sous tutelle par crise des vocations.
03:40 Avant que vous m'emmeniez à la rencontre des beaux paysages
03:45 et des producteurs de votre département,
03:48 on est à quelques centaines de mètres de chez Jean-Paul Véziano,
03:51 que vous connaissez forcément, le boulanger.
03:54 - Je vais prendre de la pisse à la dierre.
03:56 - Ça serait bien d'en porter un peu de pisse à la dierre sur la route, vous êtes d'accord ?
03:58 - C'est une très bonne idée.
03:59 - Allez, on va voir Jean-Paul.
04:01 Direction le port d'Antibes pour parler avec Jérôme, le pêcheur,
04:04 d'un sujet qui fâche, la disparition de la pêche artisanale,
04:07 avant de découvrir un maire paysan qui confie à l'équipe municipale
04:11 la production des légumes bio pour sa cantine.
04:14 Puis direction Menton et son petit soleil,
04:16 je veux parler du légendaire citron,
04:18 et on remontera dans la RER Pays rencontrer Sébastien,
04:21 le patre des montagnes qui a vu le loup.
04:24 À l'heure de l'apéro, une visite s'impose au joli domaine viticole de Roxacy,
04:28 avant de terminer comme toujours en cuisine, à aise et à l'aise,
04:33 chez Julien Schmitt, le chef étoilé du château ESA.
04:36 Mais pour commencer, on rend visite à Jean-Paul Véziano,
04:39 le boulanger d'Antibes et sa mythique pisse à la dierre.
04:43 - Excusez-nous, on dépasse, mais on va juste dire bonjour au patron.
04:48 - Ah, Vincent, ça c'est la personne la plus belle d'Antibes.
04:52 - Bonjour, ma mécénatrice, c'est qui, nous ?
04:54 - Tu crois qu'on peut se faire un petit panier pique-nique pour notre route ?
04:58 - On va tout faire, je vais vous préparer quelque chose de bien.
05:00 Il faut que vous vous souveniez que vous êtes passé par ici.
05:03 Travaillez les jeunes, je vais avec mon ami Vincent.
05:06 - On vous a volé le boulanger, excusez-nous.
05:09 - Jean-Paul, je pense que la pisse à la dierre, c'est très indiqué pour le voyage.
05:14 - C'est exactement ça, la voiture va sentir pendant trois mois l'oignon.
05:17 - Très bien. - Mais c'est pas grave, il faut ouvrir les fenêtres.
05:20 - Vous qui êtes antiboise, Alexandra, c'est vraiment le casse-croûte.
05:24 - La pisse à la dierre de Jean-Paul Véziano, c'est une religion.
05:27 Donc c'était important de venir commencer cette journée avec Jean-Paul pour nous donner de la force.
05:31 - Elle me touche parce qu'en plus je suis un fan quand je la vois au Sénat,
05:36 cette petite qui a marché dans nos ruelles, ça me fait plaisir, c'est une fierté.
05:40 Et moi, la fierté que j'ai, c'est de reprendre les recettes de pépé et de les amener là.
05:45 Donc tous les deux, on a les yeux qui brillent parce que c'est Antibes, mais c'est Antibes qui gagne.
05:51 Et puis on change de notre ville. - Et la France peut-être.
05:55 - On va voir Charles, c'est comme ça. - Et elle va changer la France aussi.
05:58 Elle va pas s'arrêter là.
06:00 Et voilà ça, à Washington, il en part.
06:03 Voilà, ça c'est Chine. - C'est ce qu'on aime.
06:05 - Allez. - Santé.
06:06 - Chin. - Chin, Chin.
06:08 Là, on est dans le Sud. - C'est fameux.
06:11 - C'est bien. C'est bien parce qu'on y avance tous les jours, tu comprends.
06:14 - Ouais.
06:15 - C'est lui votre pêcheur ? - Exactement.
06:27 C'est Jérôme, pêcheur professionnel, premier prud'homme depuis 25 ans.
06:30 - Bonjour Jérôme. - Bonjour.
06:32 - On va vous serrer le poignet. - Ouais.
06:34 - Salut Jérôme. - Ça va, ça va ?
06:35 - Ça va, super.
06:36 - Je vois qu'il y a pas mal de pageaux.
06:38 - Il y a des pageaux, ça commence la saison, ça va commencer bientôt.
06:40 Il y a des petits rougets, il y a quelques calamars, voilà.
06:44 - D'accord. Dis donc, on est en saison et je vois pas de poutine.
06:47 C'est normal ?
06:48 - C'est un sujet qui fâche. - Ah bon, pourquoi ?
06:50 - Depuis le Covid, nous pêcheurs professionnels,
06:53 quand on allait avec des petits bateaux comme ça,
06:55 au lamparo la nuit, on nous l'a interdit.
06:57 - On vous l'a interdit ? - On nous l'a interdit.
06:59 - Alors qu'Antibes est la capitale de la poutine.
07:01 - Oui, oui, c'est comme ça.
07:02 - Bon, il faut quand même que je vous dise un petit mot sur ce qu'est la poutine.
07:05 La poutine ici, ce sont les alevins d'anchois et de sardines
07:10 que l'on prépare, alors souvent à l'ail, sur des toasts ou dans des omelettes.
07:13 Et c'est une merveille. Et c'est très dommage que ça disparaisse.
07:16 - On n'est pas écoutés, vous voyez, on nous a interdit la pêche à la lumière.
07:19 Alors que ici, c'était notre petit or gris qui nous faisait payer nos dettes de l'hiver.
07:24 - Alors je suis désolé, on démarre dans le dur, madame la sénatrice.
07:27 Direct, pour démarrer cette émission,
07:29 mais la pêche en Méditerranée est un vrai sujet.
07:31 Elle met en lumière les particularismes régionaux des pêches.
07:36 - À partir du moment où il y a des quotas ou des lois qui sont votés
07:39 ou des directives qui sont prises, elles sont appliquées à l'ensemble du pays
07:42 ou à l'ensemble de l'Europe, sans prendre en compte les pêches traditionnelles
07:45 comme celles de la poutine dans notre département et plus largement dans notre région.
07:49 - Il y a une autre particularité, c'est le tourisme.
07:52 Parce que j'imagine que pendant les saisons d'été,
07:56 le travail ne doit pas être simplifié pour vous.
07:59 - 2 000 bateaux représentent plus que 4 petits pêcheurs.
08:02 Il faut reconnaître. Il y a des retombées sur les restaurants,
08:05 sur les bars, sur les commerces, sur les grandes surfaces.
08:08 On veut bien l'entendre.
08:10 - Après, pour nous, c'est la double peine, les yachts.
08:12 On les aime bien parce que c'est des bons clients aussi.
08:14 Mais c'est la double peine parce que quand on pose défiler,
08:17 on pose défiler le soir, on ne sait pas si le lendemain matin, on va le retrouver.
08:19 Parce qu'il y a un bateau de 100 m qui sera mouillé dedans.
08:22 Ce n'est pas vraiment de leur faute.
08:24 - Attendez, excusez-moi, mais ça veut dire qu'il n'y a pas des parcelles ?
08:27 - Ah oui !
08:28 - Il y a une zone de mouillage, mais personne ne s'y met dedans.
08:30 Un multimilliardaire qui va dire "non, moi, je ne veux pas faire une demi-heure d'annexe,
08:33 je vais être directement dans ma voiture dans 5 minutes",
08:36 le capitaine, il ne va pas écouter.
08:38 Il s'en fout de payer 25 000 euros d'amende ou 10 000 euros d'amende.
08:40 Pour eux, c'est...
08:41 - C'est ça. En fait, il y a un PV, mais le PV n'est pas disposif.
08:45 - Ce n'est rien du tout.
08:46 - On a cette grande plaisance aujourd'hui qui, évidemment,
08:49 détériore leurs conditions de travail.
08:50 Mais en même temps, ce sont les chefs cuisiniers de ces yachts
08:53 qui vont venir justement ici, comme c'est le cas actuellement,
08:56 se servir en poisson.
08:57 Donc il faut continuer cette cohabitation,
08:59 essayer de travailler en respect de l'un et de l'autre.
09:01 C'est un département qui vit aussi d'une économie touristique qui est majeure.
09:04 - Il y a un truc qui m'embête un petit peu, Jérôme.
09:07 C'est de voir qu'il n'y a que deux pêcheurs qui vendent leur production ici.
09:12 Pourquoi est-ce qu'il y a une disparition des pêcheurs sur le Provence-Yves ?
09:15 - Je pense que le métier, je ne sais pas, on est voué un peu à la disparition aussi.
09:21 Les quotas de l'Europe, ils nous tuent.
09:23 Voilà, ça n'encourage pas les jeunes à faire le métier.
09:27 - On est aux côtés d'un pêcheur qui pratique depuis 25 ans,
09:30 troisième génération, et qui souffre aujourd'hui.
09:32 En fait, on empêche nos agriculteurs tout simplement de travailler.
09:35 C'est un enjeu de souveraineté alimentaire, c'est un enjeu de santé tout simplement.
09:39 La France est le quatrième pays producteur de poissons en Europe
09:43 et 70% de notre poisson, il est importé.
09:45 Et il y a une rupture d'égalité avec les autres pays
09:47 qui n'appliquent absolument pas les mêmes conditions.
09:49 Et nous-mêmes, nous consommons ces poissons venus d'ailleurs.
09:52 Donc il y a un enjeu de souveraineté alimentaire
09:54 qu'il faut absolument prendre en considération.
09:56 On a la chance d'avoir encore ces savoir-faire,
09:58 parce que de savoir pêcher ou d'aller chercher la poutine,
10:01 c'est des traditions qui sont ancestrales,
10:03 qui se transmettent de génération en génération.
10:05 Et si on ne veut pas arrêter cette pêche traditionnelle,
10:07 il faut absolument alléger surtout leurs conditions de travail et les normes.
10:10 - Je pense que vous allez devoir faire une journée poutine au Sénat.
10:15 Pour la dégustation. - Et bien pourquoi pas ?
10:17 - Vous fournirez, Jérôme ? - Avec Jérôme.
10:19 - Pour faire connaître aux sénateurs la poutine ?
10:21 - Pourquoi pas ? - On le fera l'année prochaine.
10:23 - L'année prochaine, journée de la poutine au Sénat ?
10:25 - Voilà, exactement. - Merci beaucoup, Jérôme, de nous avoir reçus.
10:27 - Merci. - Salut, Jérôme.
10:28 - A bientôt. - A bientôt.
10:29 - On reprend la route, parce que c'est pas terminé,
10:31 les revendications, je suis sûr.
10:33 - Alors là, on est à Blosas,
10:47 à 45 minutes à peu près à l'est d'Antibes.
10:49 Et on va rejoindre Michel, qui est le maire de Blosas,
10:53 et qui a préempté ses terres à des agriculteurs,
10:56 un hectare et demi, où ils cultivent essentiellement des légumes
10:59 qui servent à nourrir 530 enfants chaque jour.
11:01 Hello ! Salut, Michel !
11:03 - Alors, comment vas-tu, Alexandre ? - Ça va ?
11:05 - Ça va, et toi ? - Ça va, ça va.
11:07 - Bonjour. - Bonjour.
11:09 - Bonjour. - Bonjour.
11:11 - Permettez-moi de vous mettre aux couleurs du bio.
11:13 - Ah ! - Du bio de Blosas.
11:15 - Ah, le bio de Blosas, il est orange, ici. - Eh oui.
11:17 - Formidable. - Vous voyez, donc, c'est bien.
11:19 - Ah, ben, je me sens mieux d'un coup.
11:21 - Ah, vous voyez ? - Je me sens bio, tout bio.
11:23 - Voilà.
11:25 - Alexandre me disait, ici, on essaye d'être autosuffisant,
11:29 en autarcie végétale.
11:31 - Oui, complètement, puisque ça fait 4 ans
11:33 qu'on a acheté les terrers.
11:35 Et on a dit, on fait une cantine bio,
11:37 et on embauche des agriculteurs en mairie.
11:39 Et puis après, il y a eu Gilles Perrault, qui est un homme merveilleux.
11:41 Monsartout, c'est notre médaille d'or olympique du bio.
11:45 - Un modèle, une sorte de modèle mentor.
11:47 - Et donc, on est allé prendre des modèles
11:49 chez les gens qui valent la peine.
11:51 Ce qu'on a fait, c'est ramener le bonheur de ma jeunesse,
11:55 c'est retrouver la valeur de notre terre, le respect,
11:58 ressentir ce que la terre peut nous donner.
12:00 Quand on voit nos enfants adorer le chef de cuisine,
12:03 qui va faire des ateliers gnocchi dans les écoles,
12:06 que l'on fournit aussi, je dis honnêtement,
12:09 les enfants adhèrent à une bonne cuisine.
12:11 On n'est pas pour être mal nourri, on est pour être bien.
12:14 - Madame la sénatrice, c'est un sujet de politique locale
12:18 extrêmement vivace.
12:20 Je dirais même que c'est un marqueur fort
12:22 de la volonté des communes de faire bien vivre leurs administrés.
12:26 Vous, ça doit vous toucher particulièrement.
12:28 - La ruralité peut le permettre, mais grâce à la volonté d'un maire,
12:31 d'acquérir des terres, de faire pousser, de transmettre
12:34 et de transmettre aussi ce bien manger.
12:36 Et donc, c'est vrai que c'est une fierté pour le département.
12:39 Il y a beaucoup de communes qui sont en train de copier
12:41 le modèle aussi de Michel, ici, à Blosasque.
12:43 Et c'est tant mieux.
12:44 Et on voit que les enfants, du coup, comme ils sont impliqués
12:47 et qu'ils peuvent toucher la terre et voir ce qu'ils mangent,
12:49 du coup, sont sensibilisés.
12:50 Et on l'espère aussi, sensibilisent leurs parents.
12:53 Ces terres, ici, fournissent d'autres écoles des communes voisines.
12:56 - Tant qu'on peut fournir, on fait 530 repas par jour en fabrique.
13:00 On les livre, ils sont chauds.
13:01 - Oui, c'est de la vie, ils sont chauds.
13:03 - Et on va acheter, ils sont fabriqués le matin,
13:05 et on va acheter une terre à côté de l'école maternelle
13:08 pour qu'on fasse encore de la culture à côté de l'école.
13:11 Ca fait que les enfants ne planteront pas que leurs légumes,
13:14 ils les verront de leur cour d'école, voire grandir tous les jours.
13:18 - Vous voulez faire travailler les enfants
13:19 pour faire baisser les coûts de main d'or, c'est ça ?
13:21 - Non, on veut surtout faire travailler l'enfant
13:24 pour qu'il sache la valeur de la terre.
13:27 On aura notre élevage de cochons, d'agneaux
13:30 et de poules pour les oeufs et la viande aussi.
13:32 L'agriculture, c'est notre base.
13:34 Quand vous pensez que le département,
13:36 on ne crée que 1,5% de ce qui se vende de l'agriculture
13:40 dans le département, on ne crée rien, on n'a rien.
13:44 Tout vient d'ailleurs.
13:45 On vous vend du bio qui n'est pas du bio.
13:48 - Alors je vais poser la question à Mathilde et Sébastien
13:51 de comment ils se sentent.
13:52 On dirait fonctionnaires et paysans ?
13:55 - Oui, ça peut être un bon qualificatif,
13:58 mais effectivement, on se sent très très bien,
14:00 on est en pleine nature, on est content de se lever le matin,
14:03 tout ce qu'il faut où il faut.
14:05 - Merci beaucoup, merci à vous.
14:08 [Musique]
14:18 - Ah ! Il commençait à faire faim !
14:21 - Un petit peu.
14:22 - Petite pollée de légumes, ramassées de près du jardin.
14:26 Le truchat.
14:27 - La fameuse truchat.
14:28 - Après, vous avez une petite rillette de poulet au pistou,
14:31 une pisse à la dière, des pôles pétards
14:33 avec leur petit coulis de tomate,
14:35 un houmous basilique.
14:37 - Vous pouvez pas me dire que c'est ce que vous servez
14:39 aux gamins toute l'année, ça ?
14:40 - C'est exactement ce qu'on sert,
14:41 tous les produits que vous avez sur cette planche, sur cette table,
14:43 c'est ce qu'on sert aux petits toute l'année.
14:44 - C'est des produits de chez nous, Alexandra.
14:46 On peut dire qu'elle est déjà venue.
14:47 Allez, le reste, c'est du domaine du privé,
14:50 ça ne se filme pas, non.
14:52 [Rires]
14:53 Non, ça va donner envie à trop de gens.
14:55 [Musique]
15:01 - Donc là, on va voir Pierrot, qui est producteur de citrons
15:03 à Menton depuis six générations.
15:05 Il a 120 citronniers, il fait du bio et il cueille.
15:08 Bonjour Pierrot.
15:09 - Bonjour madame la chef d'appel, c'est bonjour.
15:11 - Est-ce qu'on n'est pas arrivé le seul jour
15:14 où il pleut à Menton de l'année ?
15:15 - C'est normal aujourd'hui, mais ça fait du bien pour la nature.
15:18 Voilà, c'était nécessaire.
15:20 - Quelle merveille, qu'est-ce que c'est beau.
15:22 - Alors, ils sont à point, là, Pierrot ?
15:25 Les citrons, ils sont à point ? Ils sont mûrs ?
15:27 - Ils sont à point, là, ils sont bien maturités.
15:29 - Je gratte un peu, hein.
15:30 - C'est comme ça qu'on reconnaît un citron de Menton.
15:32 - Oh là là, c'est un délice.
15:34 - C'est le parfum de Menton, de la Côte d'Azur.
15:38 - Alors, je suis étonné parce qu'on est tard en saison, au printemps,
15:41 et il y a des beaux citrons.
15:42 - Oui, c'est un fruit d'hiver, mais c'est un cas de saison.
15:44 C'est spécial au citron de Menton.
15:46 Il fleurit quatre fois par an et il produit quatre fois par an.
15:49 Et là, les fleurs qui arrivent pour les futurs citrons
15:51 qu'on aura à l'automne.
15:53 - Autrement dit, il y a du citron toute l'année à Menton.
15:56 - Toute l'année.
15:57 - J'imagine que sur la Côte d'Azur,
16:00 il va y avoir une pression du foncier très impressionnante
16:05 qui ne doit pas aider les agro-miculteurs à s'installer,
16:08 à trouver des parcelles.
16:09 - Pour tout vous dire, dans ma jeunesse,
16:11 toutes les vallées que vous voyez, la vallée du Carré,
16:13 la vallée du Bourrigaud, la vallée de Gorbillou,
16:15 c'était jaune de citron.
16:17 Il n'y avait que des citronniers.
16:19 Aujourd'hui, il y a des immeubles en continu,
16:21 tout le long de la route, parce que les terrains
16:23 se sont vendus à des promoteurs qui ont construit.
16:25 Il n'y a plus de terrain pour planter les citronniers.
16:27 Alors, il en reste, comme moi, sur la colline,
16:29 sur les restants.
16:30 - Désir éductible, vous le mentonnez.
16:32 - Oui, parce que je suis né dans les citrons,
16:33 c'est ma passion.
16:34 Et bon, c'est comme ça.
16:35 - Et vous, vous êtes la 6e génération.
16:37 - 6e génération.
16:38 - Est-ce que vous espérez aussi pouvoir continuer
16:41 à transmettre auprès de vos enfants, petits-enfants ?
16:43 - J'ai deux fils.
16:44 Il y en a un qui est à Saint-Laurent-du-Var,
16:45 qui n'est pas très loin, et qui vient m'aider le week-end,
16:47 heureusement d'ailleurs, parce qu'à mon âge,
16:49 ça commence à être un peu dur.
16:50 Et il va reprendre.
16:51 Je croise les doigts pour qu'il perpétue le citron de menton.
16:54 - Pierre, ça se vend bien, le citron de menton.
16:56 - 70 tonnes conditionnées.
16:58 Vous savez combien de demandes ?
17:00 - Dites-moi.
17:01 - 400 tonnes.
17:02 - Ah oui.
17:03 - La demande pour 400 tonnes.
17:04 - Donc, il faut pleurer.
17:05 C'est un peu comme chez les grands vignerons.
17:06 Il faut un peu pleurer pour...
17:07 - Il y a un qui nous a rappelés, on voudrait 25 tonnes.
17:09 Comment on fait, 25 tonnes ?
17:10 Moi, j'en produis 2,5 tonnes par an.
17:12 - Alexandre, il n'y a pas d'autre solution que de planter.
17:15 - Il faut planter des citrons.
17:16 - Ah ben, il faut continuer à planter.
17:17 - Après, il faut savoir une chose.
17:19 Quand on sème un pépin d'orange amère,
17:21 on a le bigaradier, 2 ans.
17:23 Et après, pour que le citronnier rapporte, il faut 8 ans.
17:26 - Eh oui.
17:27 - Mais pendant 8 ans, il faut le fumer, le tailler, l'arroser.
17:30 Lui, il est tout petit, il a 1 an.
17:32 - Il a 1 an, celui-là.
17:33 - Voilà.
17:34 Il a 1/2 kg de citron, 1 an.
17:36 - Et celui-là, il a quel âge ?
17:37 - Ah, ça, ils ont 15 ans.
17:38 - 15 ans.
17:39 - Et là, c'est la...
17:40 - La fleur de l'âge.
17:41 Les grands que j'ai là-haut, qui ont 50 ans,
17:43 j'ai ramassé 180 kg de citron et 170 kg celui à côté.
17:47 - Ca veut dire que vous plantez pour les générations futures ?
17:49 - Ah, celui-là, oui.
17:50 Dans 54 ans, je vais toujours ramasser le citron.
17:53 (rires)
17:54 (musique)
18:00 - Non, Alexandra, je comprends mieux pourquoi on dit
18:02 les Alpes-Maritimes.
18:03 - Ici, on est en moyenne montagne.
18:05 On est à 30 minutes de Nice.
18:06 On est sur la commune de Malossène.
18:08 Et on va rejoindre un agriculteur qui s'appelle Sébastien.
18:11 Il fait de la bruit, il est de pierre.
18:12 Il est là, je crois qu'il est là-bas.
18:14 - Ca grimpe un peu au milieu, chez vous.
18:16 - Eh oui.
18:17 - Salut, Sébastien.
18:18 - Salut.
18:19 - On est à combien, à peu près ?
18:20 - À 500, 600 m là.
18:22 - Et ça grimpe encore plus, j'imagine.
18:24 - Oui, 1 500, le plus haut au mondial, là-haut.
18:26 - Quand on fait de la pâture sur des parcelles qui sont pas simples,
18:29 parce qu'on voit bien que c'est pas des grandes étendues.
18:31 - Non, c'est pas très plat.
18:32 - Ca veut dire que vous avez dû aménager, vous, le territoire, ici ?
18:34 - Petit à petit, oui.
18:36 On essaye de faire un peu de déboisement
18:38 et ensuite de réimplanter de la prairie
18:40 pour faire de la prairie de moyenne montagne
18:42 pour que les animaux puissent profiter.
18:44 Et puis, ça a un impact aussi positif quand même sur les sols,
18:46 sur tout ça, sur le drainage.
18:48 Ca filtre en profondeur tout ce qui est sous bois,
18:50 mais les prairies sont quand même importantes.
18:52 Les prairies de montagne, c'est quand même quelque chose d'important.
18:54 - Alexandra, j'aimerais qu'on parle du mouton
18:57 qui est vraiment un protecteur dans le mesure où il débroussaille, en quelque sorte.
19:01 - Nos agriculteurs et les animaux sont les premiers professionnels de l'environnement,
19:04 les premiers écologistes.
19:06 Et évidemment, quand on a la chance d'avoir de l'élevage
19:08 dans les Alpes-Maritimes comme partout en France,
19:10 ils entretiennent évidemment ces forêts,
19:12 qu'elles soient prévées ou communales.
19:14 On est sur une vallée qui est justement à cheval entre les deux.
19:16 - En défi, vous rendez un service, quoi.
19:18 Vous rendez le service de débroussaillage.
19:21 - On essaye, sur notre commune en tout cas,
19:23 les propriétaires, ça remet en valeur leur terrain,
19:25 ça fait de l'entretien, ça élimine le risque d'incendie.
19:28 Et par contre, en contrepartie,
19:30 moi j'ai la chance qu'ils ne me demandent rien.
19:32 Donc c'est quelque chose de très simple.
19:34 - C'est un troc intéressant,
19:36 parce que ça protège l'environnement
19:38 et en même temps, ça vous permet d'exploiter le lait.
19:42 - Après, c'est pas partout comme ça.
19:44 C'est pas partout comme ça.
19:46 C'est pas sur toutes les communes comme ça, malheureusement.
19:48 Mais ici, en tout cas, on fonctionne comme ça.
19:50 - On est à la frontière de l'Italie.
19:54 On sait que les loups se sont implantés dans tout l'Arcalpa.
19:57 Ils ont remonté la péninsule.
19:59 Et là, vous êtes aux premières loges, vous.
20:01 - Moi, en 2022, je me suis fait attaquer.
20:03 On se fait tuer sur l'année.
20:05 On se fait tuer 25 animaux, quand même.
20:07 Donc c'est pas rien.
20:09 Et en plusieurs attaques, bien sûr.
20:11 - Je crois que l'indemnisation arrive très tard.
20:13 Je crois des fois, parfois un an après.
20:15 En plus, ils ont l'obligation de retrouver la carcasse,
20:18 je crois, pour pouvoir demander l'indemnisation.
20:21 - On imagine que dans un terrain comme ça, pour retrouver...
20:23 - Quand tu as plusieurs hectares, il faut avoir les bonnes jambes, je pense, pour le retrouver.
20:26 - C'est le rôle de l'État de se mettre un petit peu au milieu
20:28 et de dire, on va créer des vrais brigades loups,
20:30 comme dans d'autres pays, c'est hyper carré.
20:32 Ça attaque une fois, deux fois, trois fois,
20:34 on prélève. Mais il ne faut pas que ce soit fait n'importe comment.
20:36 Il faut que ce soit fait par des professionnels.
20:38 Moi, je pense que la solution, elle viendra comme ça, tout simplement.
20:41 - Il faut laisser travailler les agriculteurs.
20:43 Il y a 25% des agriculteurs en France
20:45 qui ont avoué qu'ils vivaient sous le seuil de pauvreté.
20:48 Ce n'est pas normal. Ce sont des hommes et des femmes qui travaillent
20:50 et qui nourrissent la population, en l'occurrence là.
20:53 Donc on perd notre souveraineté aussi alimentaire.
20:56 Donc il y a un enjeu qui est crucial.
20:58 Il faut aider nos agriculteurs.
21:00 Ce n'est pas juste de le dire, il faut le faire.
21:02 [Musique]
21:11 - Voilà Roch, vigneron, seul AOP, Côte de Provence des Alpes-Maritimes.
21:15 - Ah oui ?
21:16 - Tout à fait, un domaine viticole, familial, centenaire des vignes qui ont 100 ans.
21:20 - Mais pas lui !
21:21 - Ah bah non, pas vraiment.
21:22 - Pas encore. - Qu'est-ce qu'il y a de génération ?
21:23 - Bonjour.
21:24 - C'est un jeune dans les vieilles vignes. Bonjour Roch.
21:26 - Bienvenue.
21:27 - Merci de nous accueillir.
21:28 - Bonjour.
21:29 - Oui, je disais les vieilles vignes, on le voit.
21:31 - On en est très fiers.
21:32 Ce sont des vignes qui ont été plantées par mon arrière-grand-père en 1925.
21:35 - Ah bah alors ça y est. - Ça y est.
21:37 - C'est quoi la caractéristique des vieilles vignes ?
21:39 - On va avoir un enracinement beaucoup plus profond
21:42 qui va permettre à la vigne d'être beaucoup plus résiliente
21:45 et d'avoir des raisins d'une grande qualité constante à travers les années.
21:49 Avec des rendements bien sûr un petit peu plus faibles.
21:51 Malheureusement, il a fait un petit peu trop frisqué ces derniers jours,
21:54 ce qui fait qu'on a eu quelques dégâts de gel.
21:56 On en voit quelques-uns d'ailleurs là.
21:58 - Ah oui, là où les feuilles qui étaient sorties un peu tôt
22:01 parce qu'il y a eu un bel épisode de chaleur justement,
22:04 ça sort, tout guirait et paf !
22:07 - La croissance s'arrête. - Exactement.
22:09 - ROC arrive à poursuivre cette activité de viticulture en moyenne montagne
22:14 avec toutes les conditions climatiques qui sont de plus en plus rudes chaque année.
22:17 On se rend bien compte ici que ce n'est pas un domaine viticole comme un autre.
22:20 À côté de nous, l'herbe n'est pas rasée.
22:22 - Pourquoi est-ce que vous laissez l'herbe, vous, plutôt que de raser ?
22:24 - Il y a un adage que j'aime beaucoup qui dit
22:26 "sol nu, sol foutu, sol couvert, sol prospère".
22:29 Et en fait, on n'est pas là pour exploiter le sol,
22:32 on n'est pas des exploitants agricoles,
22:34 on est là pour vivre sur un sol le plus vivant possible
22:37 et si le sol est vivant, nos vignes seront vivantes et nos vins seront vivants
22:40 et donc c'est comme ça qu'on essaye d'imaginer les choses.
22:43 - C'est une belle cohabitation. - Oui, quand vous dites ça, hop,
22:46 le soleil perce, il dit "hop, je mets le doigt solaire sur ROC"
22:51 pour dire qu'il a bien parlé.
22:53 - Il faut que notre vignoble soit vivant et que le vigneron soit heureux
22:56 pour avoir un bon verre, je pense.
22:58 - Alors je vous fais goûter le Clos Saint-Joseph rouge 2022
23:04 qui a vieilli dans les tonneaux qui sont derrière nous.
23:07 Donc c'est une majorité de Syrah, puis Mont-Vedre, Grenache,
23:10 un tout petit peu de Cabernet Sauvignon.
23:12 - Encore bien sur la jeunesse, quoi. - Très fruité, oui.
23:17 - Qui paraît-il, est sur une table du Sénat, parfois ?
23:20 - Il est à la carte du Sénat, oui. C'est le seul vin des Alpes-Maritimes
23:23 qui est très apprécié par mes collègues sénateurs.
23:25 - Vous avez œuvré, hein !
23:27 - Il fallait, ça vaut le coup, non ? - Oui, je crois, oui.
23:30 - Bon, Alexandra, vous connaissez le chef Justin Schmitt,
23:40 ici au Château Hésard. - Bien sûr.
23:42 - Alors Justin, c'est la sénatrice qui va travailler un petit peu en cuisine
23:45 pour vous aider.
23:47 - J'ai un très joli tablier de chef étoilé, en plus.
23:50 - Oh, bah alors !
23:52 - Vous cuisinez chez vous, Alexandra ? - Bah, bien sûr.
23:55 - Oh, bah oui ! Ça va pas, non ?
23:58 - Je cultive et je cuisine.
24:00 - On a de très belles asperges. L'idée, c'est des pointées.
24:03 - Exactement. Alors pour ceci, on a besoin d'un petit office,
24:07 et on va venir délicatement les enlever comme ceci.
24:10 - C'est pas que c'est mauvais, mais c'est plus joli, c'est net.
24:14 - Ah, vous vérifiez, hein ? - Ah, bah comment ?
24:17 - Splendide. - Bon, là, on est bien, non ?
24:19 - Euh... - On remonte un peu ?
24:21 - Ouais, on pourrait en enlever quelques-unes. C'est beau, hein ?
24:23 - Je vais les faire au Sénat, je crois.
24:25 - Oui, mais ne leur montrez pas que vous savez le faire,
24:27 parce qu'après, vous allez être assignés à la cuisine.
24:29 - Je vais vous dire la vérité. Moi, en venant ici,
24:34 j'avais peur d'une façade un petit peu brillante
24:37 et d'une arrière-boutique un petit peu en déshérence.
24:40 - Il y a quand même 1 000 agriculteurs
24:42 qui sont dans les Alpes-Maritimes.
24:44 On va d'ailleurs se lancer prochainement
24:46 dans l'agritourisme, ce que nos voisins italiens
24:48 ont parfaitement fait, c'est-à-dire faire découvrir
24:50 l'agriculture aux visiteurs, aux habitants,
24:52 surtout Maralpin. Beaucoup d'agriculteurs
24:54 ouvrent leur exploitation pour partager leur travail,
24:56 pour le faire connaître. Je trouve que c'est
24:58 une belle valorisation de notre territoire,
25:00 de l'agriculture, et c'est ça, la Côte d'Azur aussi.
25:02 - Comment est-ce que vous aidez, au quotidien, au Sénat,
25:05 tous ces agriculteurs qui ne veulent pas voir se diluer
25:08 leur agriculture, leur agriculture,
25:10 qui ne veulent pas voir se diluer leur terre
25:13 pour des raisons foncières ou pour des raisons
25:15 de spéculation immobilière ?
25:17 - En tant qu'élu, que ce soit au Sénat
25:19 ou ici au département des Alpes-Maritimes,
25:21 je suis attachée évidemment à soutenir ces paysans
25:23 et ces agriculteurs parce que ce sont eux
25:25 en premier qui nourrissent la population.
25:27 Donc il faut un maximum les aider,
25:29 alléger ces normes administratives.
25:31 On sait qu'en France, les droits de succession
25:33 de nations coûtent très cher.
25:35 Donc pour que les nouvelles générations puissent
25:37 reprendre des exploitations des parents, des grands-parents,
25:39 et que ça se transmette de génération en génération,
25:41 il faut aussi alléger fiscalement toutes ces transmissions.
25:44 - Ouh ! Que c'est joli, chef !
25:48 - C'est des herbes, j'ai de l'ail des ours.
25:50 - Et ça, c'est quoi, alors ?
25:52 - C'est des sabayons à l'ail des ours.
25:54 - C'est magnifique ! On dirait un jardin méditerranéen.
25:56 - Attrapez la chaise, chef.
25:58 Venez vous mettre avec nous.
26:00 Vous avez le droit de goûter.
26:02 Comme on a confiance, on va goûter avant le chef.
26:04 Autrement, on l'aurait fait goûter avant, mais...
26:06 - Il y a un petit croustillant, donc n'hésitez pas
26:08 à le casser un peu. - D'accord.
26:10 - En plus, je trouve que ces asperges sont
26:12 parfaitement épointées. N'est-ce pas ?
26:14 - On pouvait pas mieux, je pense, hein ?
26:16 - Non. - Chef.
26:18 En fait, ici, les Alpes-Maritimes, c'est le département du bonheur.
26:20 - En tout cas, c'est le plus beau de France.
26:22 - Voilà, tout est dit.
26:24 Et j'espère que vous trouverez que c'est la plus belle émission
26:26 qui ait jamais été faite dans les Alpes-Maritimes.
26:28 En tout cas, vous pourrez la retrouver
26:30 sur la plateforme publicsena.fr.
26:32 À bientôt.
26:34 ...
26:48 ...
26:50 C'était "Manger, c'est voter"
26:52 avec Mutuellia, la mutuelle des territoires.
26:54 ...
27:00 C'était "Manger, c'est voter"
27:02 avec le concours général agricole.
27:04 ♪ ♪ ♪

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