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00:00Bienvenue à vous. Une seule couleur, celle du maillot, un slogan pour illustrer l'engagement
00:06de la Fédération française de football en matière de lutte contre le racisme et de
00:11promotion des valeurs près. Plaisir, respect, engagement, tolérance et solidarité. Au
00:17sommaire de cette émission exceptionnelle, nous vous proposons de découvrir trois actions
00:21réalisées par des acteurs du football amateurs. Une action de sensibilisation dans deux clubs
00:27amateurs avec la LICRA. L'un des clubs sera avec nous le FC Massy 91 par l'intermédiaire
00:33de Marie-Claude Goran, membre du conseil des mamans. Elle sera accompagnée par madame
00:38Laura Georges, secrétaire générale de la Fédération française de football. Une action
00:44de prévention avec l'utilisation du programme éducatif fédéral. L'action a été menée
00:50au club de Conti, l'EISC. Et nous avons avec nous Clément Vacossin, éducateur du
00:55club qui sera accompagné d'un jeune joueur de 15 ans, Gabriel. Ainsi que Pierre Guibert,
01:02secrétaire général de la Ligue du football amateur. Et puis, pour finir, nous allons
01:07découvrir ensemble une action de réparation réalisée par le district de Lourdes. Pour
01:13nous en parler, Emma Contreras, présidente de la commission départementale des actions
01:17citoyennes et sociales, accompagnée de monsieur Pascal Rieux, président de la commission
01:22départementale de discipline, et Audrey Coulidati, chargée de mission éducation
01:28et sport à la LICRA. Ils ont accepté de répondre à nos questions après chacun des
01:33reportages. Mais avant de visionner ces trois reportages et d'échanger avec nos invités,
01:39je vous propose d'accueillir Philippe Diallo, président de la Fédération française de
01:42football et d'Aoud Abba, président de la commission sport de la LICRA.
01:48Président Diallo, bonjour.
01:50Bonjour.
01:51Merci de nous recevoir ici, au siège de la Fédération française de football.
01:55Vous êtes la bienvenue dans cette maison, effectivement, du football.
01:59Pour revenir au titre de cette campagne, Une seule couleur, celle du maillot, pourquoi
02:04ce titre et quel est le message à faire passer à travers ce slogan ?
02:08Le message, il est assez simple. Une seule couleur, celle du maillot, c'est de symboliser
02:16le fait que le sport permet de dépasser les différences, que les valeurs de la République,
02:23les valeurs de la citoyenneté, elles dépassent les couleurs, les origines, pour se retrouver
02:31derrière ce maillot.
02:32Et nous, nos valeurs, ce sont celles du plaisir, d'abord, de jouer, du respect, de l'éducation,
02:41de la tolérance, de la solidarité.
02:44Et tout ça se retrouve dans le sport et plus particulièrement dans le football.
02:50Bien entendu, vous développez également une vraie politique RSO.
02:54Comment est-ce qu'elle se traduit ?
02:56Déjà, il y a de nombreuses années que le football s'est engagé dans des politiques
03:04de responsabilité sociétale parce que ça fait partie de l'ADN d'une fédération.
03:08On ne fait pas simplement un sport, on ne fait pas simplement que du football, mais
03:13aussi on participe véritablement à la construction des individus.
03:17Et donc, à travers ça, nous avons le souhait de mettre en place des politiques de responsabilité
03:28sociétale qui permettent au football d'être pleinement dans la société.
03:33Responsabilité sociétale, on a commencé dès 2008 en créant un fonds d'action qui
03:39regroupe tout un tas d'initiatives en matière notamment d'éducation.
03:45On a créé un plan d'éducation du football en 2014.
03:50Donc, vous voyez, il y a déjà une pérennité.
03:51Et puis aujourd'hui, on souhaite mettre encore plus l'accent sur ces dimensions d'éducation,
03:58de citoyenneté parce qu'on est dans un pays parfois fracturé et que le football
04:03par sa dimension médiatique, par sa popularité, est un espace véritable de socialisation
04:10et qui permet, à côté de l'école, à côté de la famille, de pouvoir faire passer
04:15un certain nombre de valeurs pour que le vivre-ensemble puisse continuer dans notre pays.
04:19Et ce vivre-ensemble, vous avez choisi des partenaires pour en parler, vous avez choisi
04:27la LICRA notamment.
04:28Pourquoi la LICRA ? Pour s'appuyer sur des experts ?
04:32On a choisi la LICRA parce que le football, c'est le sport numéro un.
04:37Donc, notre ambition, c'est de, dans chacun des domaines, d'être en partenariat avec
04:43ceux qui ont de l'expertise, de la compétence.
04:46Et la LICRA, c'est une organisation qui a bientôt un siècle, donc qui est fortement
04:51implantée, qui a une action, je pense, reconnue par tous et qui, par son expertise, par sa
04:56présence sur le terrain, est en capacité de nous accompagner dans nos objectifs.
05:01Et c'est pour ça qu'on a mis en place avec eux des politiques de prévention, des
05:05politiques d'accompagnement, des politiques de réparation auprès des victimes du racisme.
05:10Et de ce point de vue-là, nous avons la capacité avec eux, par exemple, je vous parlais du
05:15plan d'éducation pour le football, il nous aide à rédiger un certain nombre de fiches,
05:21à trouver les bons mots pour parler aux gens, à faire des ateliers, là aussi, de sensibilisation
05:26en matière de prévention.
05:27Et tout ça, avec leur expertise et celle de nos éducateurs aussi, eh bien c'est ça
05:32qui permet d'optimiser le message que l'on veut faire passer.
05:36C'est donc une collaboration à long terme ?
05:39On a déjà trois ans de partenariat avec la LICRA, mais bien évidemment, à travers
05:44ce que je vous dis, l'idée, c'est de se pérenniser dans le temps parce que les questions
05:50qui sont posées, encore une fois, sur le racisme, sur l'antisémitisme, sur l'ensemble
05:55des discriminations, ce sont des questions qui ne sont pas simples à résoudre.
06:00Ce sont des problématiques d'éducation, de citoyenneté, sur lesquelles il faut s'inscrire
06:04dans le long temps.
06:05Et aujourd'hui, les campagnes que l'on mène, eh bien c'est des campagnes de long terme.
06:10Notre mission, c'est d'être pleinement dans la société pour accompagner ces évolutions
06:14de manière la plus positive possible.
06:16Et donc vous sentez que la Fédération française de football se doit un message à faire passer
06:23au plus grand nombre, en fait.
06:25Je crois que c'est de notre responsabilité.
06:27Comme je le disais, on joue au football par plaisir.
06:31Mais on sent bien qu'il y a une dimension supérieure dans ce que l'on fait, une dimension
06:36où de nombreuses familles, des millions de familles, nous confient leurs enfants, garçons
06:41et filles, et qu'à travers le jeu que nous pratiquons, il y a une éducation à la citoyenneté,
06:49il y a une formation des futurs adultes et des futurs citoyens que nous aurons dans
06:56cette société.
06:57Et une de nos missions, avec nos clubs, avec nos éducateurs, avec nos ligues et nos districts,
07:03c'est véritablement sur le terrain d'accompagner à l'épanouissement de notre jeunesse.
07:08Et donc cette émission aujourd'hui fait partie de cette stratégie, en fait, qui va être
07:13sur le long terme pour partager un peu les actions qui sont faites dans les clubs amateurs
07:18contre le racisme et la discrimination.
07:21Absolument.
07:22Nous, on a la chance ou le mérite d'avoir un sport extrêmement populaire.
07:26C'est plus de 2,1 millions de licenciés, une couverture de tout le territoire, de l'outre-mer.
07:32Nous avons aussi la chance d'avoir une médiatisation très forte.
07:36On a à travers, je pense, notre équipe de France A, une des équipes qui a la capacité
07:42de réunir des dizaines de millions de Français.
07:45Et donc, il faut se servir de ces leviers, à la fois sur le terrain et dans la lumière
07:52des stars du football, pour faire avancer ces objets d'éducation et de citoyenneté.
07:58Je crois que c'est ça, une partie d'une mission d'une fédération dont je rappelle
08:02qu'elle participe à des missions de service public.
08:04Et parmi ces missions de service public, c'est l'éducation et la citoyenneté.
08:09Président Diallo, merci de nous recevoir encore une fois au siège de la Fédération
08:14française de football.
08:15Je rappelle encore une fois le titre de la campagne, Une seule couleur, celle du maillot.
08:20Et maintenant, notre deuxième invité, M. Daoud Abba, président de la commission sport
08:25de la LICRA.
08:26Daoud Abba, merci d'être avec nous.
08:28Merci à vous pour l'invitation.
08:30Une question que l'on se pose, le racisme existe-t-il dans le football amateur ?
08:34Malheureusement, le racisme est un peu partout présent dans notre société et le foot n'y
08:40échappe pas.
08:42La différence avec le foot, c'est que l'effet médiatique et la caisse de résonance
08:45est beaucoup plus forte de par sa place dans la société française.
08:49Mais, comme partout, le racisme existe dans le foot amateur, ou dans le foot professionnel,
08:55bien entendu.
08:56Et quel rôle joue aujourd'hui la LICRA dans la lutte contre la discrimination et
09:00le racisme dans le secteur du football amateur ?
09:04Il faut savoir que la LICRA a été créée il y a près d'un siècle, elle a 96 ans
09:09à l'heure où je vous parle, et elle est dotée de près de 70 sections sur le territoire
09:13national et à l'international, et à peu près 3 000 militants actifs sur le territoire,
09:18ce qui en fait une des plus vieilles associations antiracistes, et ce qui fait qu'on a une
09:21certaine expertise qui nous semblait être utile de mettre au bénéfice de la Fédération
09:28française du football, qui elle-même d'ailleurs était partie prenante et était très moteur
09:32dans cette direction.
09:33D'ailleurs, en pratique, comment se passe la collaboration avec la Fédération française
09:38du football ?
09:39On a plusieurs types de collaborations, actuellement on travaille aussi sur des outils pédagogiques
09:43tels que la FICHPEF, entre autres, on travaille aussi avec des districts, des communautés
09:47locaux où on intervient pour des mesures de réparation, des interventions en club,
09:52des mesures de sensibilisation, entre autres.
09:54C'est un vrai travail de co-construction, on a nous notre côté d'expertise dans la
09:59lutte contre le combat antiraciste, et de l'autre côté on a la Fédération qui elle
10:04nous aide aussi avec ses outils et sa connaissance du monde du foot et du monde du sport, et
10:08on va dire un peu une alliance qui marche très bien.
10:12Et depuis le début de cette collaboration, vous avez senti une évolution ?
10:16Oui, en fait, il y a une vraie prise de conscience aujourd'hui à la Fédération de la réalité
10:23des actes de racisme dans le monde du foot, parce qu'il faut savoir que pour qu'un acte
10:27de racisme soit identifié, il faut qu'il soit reconnu.
10:29Pour qu'il soit reconnu, il faut qu'il soit signalé, et s'il n'est pas signalé, malheureusement
10:32ça ne remonte pas aux bonnes personnes, et les personnes qui n'ont pas l'information
10:35ne peuvent pas le savoir.
10:36Donc notre rôle à nous, c'est qu'une fois qu'on a l'information, d'intervenir ou sinon
10:42d'aller chercher l'information au bord des terrains.
10:45Daoud Abba, merci beaucoup, merci de votre présence aujourd'hui avec nous au siège
10:49de la Fédération française de football, nous allons voir ensemble tout à l'heure
10:52les outils mis en place en collaboration avec la Fédération française dans les reportages
10:57qui vont suivre.
10:58Merci beaucoup.
10:59Merci à vous, au plaisir.
11:00Ainsi là, l'écran intervient donc déjà dans des clubs amateurs, pôles et centres
11:06de formation, à travers des actions de sensibilisation, je vous invite à consulter ce reportage réalisé
11:12par Germain Rézé pour la Fédération française de football.
11:21N'hésitez pas à lever la main pour parler, à contredire, à dire ok, ou alors à raconter
11:28tout ce que vous voulez parce que là, aujourd'hui, on est là pour vous, on est là pour parler
11:32avec vous.
11:33Notre ronde depuis 1927, donc ça fait 95 ans que nous sommes actifs, nous luttons contre
11:39le racisme, l'antisémitisme, toutes les discriminations à caractère raciel.
11:42Donc pour toi, dire sale blanc, sale français, c'est du racisme ?
11:46Oui.
11:47Vous êtes d'accord avec elle ?
11:48Oui.
11:49Ben lui, ça lui fait rien, mais la personne qui reçoit ça, c'est plutôt triste, même
11:53méchante pour lui.
11:54Si elle m'insulte, les gens s'insultent pas parce qu'elle n'a rien fait.
12:00Pour nous, le plus important lors de nos ateliers, c'est de faire passer deux messages.
12:05Le premier message, c'est sur le racisme, l'antisémitisme, avoir des mots-chocs qui
12:10vont libérer la parole des jeunes qui vont suivre nos ateliers.
12:13Et ensuite, la deuxième partie, c'est d'aborter tout ce qui a un rapport avec les préjugés,
12:18avec l'identité, avec la liberté d'expression.
12:21Ils ne parlent pas assez quand il leur arrive des incidents racistes ou antisémites.
12:25Ils n'en parlent pas à leurs coaches, ils n'en parlent pas à leurs éducateurs, ils
12:28ne vous en parlent pas.
12:29Donc le rôle de ces ateliers, c'est aussi de leur permettre d'avoir un cadre où ils
12:33pourront libérer leur parole et plus tard mettre en pratique cette libération de la
12:38parole.
12:39On va commencer par toi, puis ensuite on ira.
12:43À l'école, pendant un match, il y en a un, à un moment, il a dit « ah ouais, t'es
12:50trop nul, et en plus t'es chinoise ».
12:52Un match de balotelli, comme il y en a de beau dans le stade, les supporters faisaient
12:56des bruits de sang.
12:57Mais c'était pas bien, au début ils essaient de s'arrêter par une arrêt, mais c'était
13:04trop dur.
13:05Ils n'ont pas souvent l'opportunité de dialoguer, de partager ces moments-là.
13:11Je pense que des ateliers comme celui-ci, en collaboration avec la fédération et les
13:18clubs, ça permet à ces jeunes-là, effectivement, aujourd'hui, d'extérioriser peut-être
13:24ce qu'ils ont au fond d'eux.
13:25C'est important que les clubs de football participent à l'effort national d'unité
13:29et à défendre ses valeurs, parce que les clubs de football, statistiquement, sont
13:34le troisième lieu d'éducation auprès des jeunes, après les familles naturellement
13:39et puis l'éducation nationale, et donc il y a un certain nombre de questions que les
13:43jeunes se posent et auxquelles les clubs peuvent participer à la réponse.
13:47En fait, ce qui compte, c'est pas l'or de peau, même si t'es black, blanc, ou vert,
13:54en fait, c'est bien parce que t'es unique, t'es bien, t'es beau, c'est cool.
13:59On lui disait que c'était un singe, ou on le représentait en singe, ou on lui disait
14:04« tu me mourrais », et juste parce qu'il arrêtait un penalty, et pourtant, quand
14:09il était champion du monde, tout le monde disait « oui, la diversité en France, c'est
14:12bien ». Donc c'est juste pour vous dire que quand tout va bien, il faut être uni,
14:18quand tout va mal, c'est là qu'il faut encore plus être uni.
14:21Pour nous les mamans, c'est très important, parce que de nos jours, nos enfants, ils
14:27sont confrontés à plein de genres de situations, que ce soit à l'école, dans la rue, et
14:34que le club puisse leur permettre d'avoir ces échanges, ces différentes valeurs, ça
14:44forme les enfants de demain, parce que là, c'est à travers le sport qui est pour eux
14:52un amusement, ça leur permet vraiment de découvrir certaines choses, de voir ça sous
14:57un autre angle, donc pour moi, c'est vraiment une bonne chose que ces événements aient
15:04lieu.
15:05Les jeunes n'ont pas, enfin, on leur parle pas, ou leurs parents leur parlent pas souvent
15:08du racisme, du coup ça leur permet de comprendre mieux les choses, et qu'ils l'appliquent
15:12dans la vie quotidienne.
15:13J'ai aimé, ça nous a permis de parler, d'avoir un moment commun, et ça nous a appris que
15:20quand on joue au foot, c'était pour faire du plaisir, et pas pour s'insulter ou être
15:25méchant envers les autres.
15:26Le foot est une école de la vie, on apprend à composer avec les richesses, les compétences
15:32et les différences de chacun de ses équipiers.
15:39On est tous des humains, on n'est pas bêtes, on n'est pas moches, on n'est pas laides,
15:44on n'est pas gros, on est tous pareils.
15:46Ce qu'on a appris aujourd'hui, c'était super important.
15:49Une seule couleur, le maillot.
15:50Et c'est vrai pour le football et c'est vrai pour tous les sports.
15:54Voilà, qu'est-ce qui fait qu'on est français, qu'est-ce qui fait qu'on défend les valeurs
15:59de l'équipe de France, etc., c'est que nous portons le même maillot.
16:04Une seule couleur, c'est du maillot.
16:09Marie-Claude Ngoran, merci d'être avec nous.
16:16Vous êtes membre du conseil des mamans du club FC Massy.
16:21Bonjour, merci de m'avoir accueillie aujourd'hui et invitée.
16:24Le plaisir est le nôtre.
16:25Première question, quel est le rôle des mamans dans les clubs amateurs ?
16:31Le rôle des mamans, c'est d'accompagner les enfants pour qu'ils puissent prendre du plaisir.
16:39Parce que c'est vrai que nous, on est attentionnés au bien-être de nos enfants.
16:44Et à travers le sport comme le foot qu'ils adorent pratiquer, on essaye d'être disponibles
16:53pour les entraînements et puis de les accompagner en tournoi.
16:56On essaie d'avoir ce regard bienveillant pour que tout se passe bien avec l'éducateur et avec l'enfant.
17:01Et comment, à votre avis, valorisons l'impact de chacun face aux discriminations
17:07auxquelles font face les joueurs, les filles qui jouent et les femmes qui jouent également ?
17:13Moi, j'ai apprécié d'avoir fait l'événement avec l'ALICRA.
17:19Parce que justement, ça a permis de réunir notre équipe féminine au sein du FC Massy,
17:25ainsi que les équipes de garçons qui étaient en entraînement.
17:30On a vu que c'est important de réunir tout le monde, parce que c'est vrai que chacun a son entraînement un peu à part.
17:37Jusqu'à une certaine catégorie, ils sont ensemble. Après, on les sépare.
17:43Et c'est vrai que c'est bien de, très jeune, leur montrer que tout le monde a le droit d'aimer le sport,
17:50tout le monde a le droit de pratiquer le sport.
17:53Et c'est important que les clubs mettent en place ces manifestations.
17:59Parce que l'enfant, comme l'a dit le président de la FFF, on a un petit souci, on va dire, d'éducation.
18:08Comme a dit une joueuse tout à l'heure, au sein de la famille, on ne parle pas de racisme, parce que ça reste encore tabou.
18:17Donc, c'est vrai que le fait que les enfants soient tous ensemble, c'est bien qu'ils puissent partager ces moments d'échange,
18:23pour se dire que nous, ce qu'on aime, c'est jouer ensemble, qu'on soit garçons, filles ou femmes.
18:29Et c'est vrai que mon souhait, en faisant le conseil des mamans, c'était vraiment montrer que nous,
18:34on a le désir d'accompagner aussi bien les éducateurs, puisque c'est souvent beaucoup d'éducateurs hommes,
18:41et le comité où il y a beaucoup d'hommes, pour nous, c'est important qu'ils aient ce regard,
18:46notre regard féminin de femmes d'humilité et de bienveillance vis-à-vis de tout le monde.
18:52Et pour revenir au rôle des parents, dans l'action éducative des clubs, est-ce qu'il y a un moyen d'associer les parents ?
19:00Pour nous, le moyen d'associer les parents, ce serait que les parents s'intéressent plus à ce que leur enfant vit au quotidien,
19:10que ce soit dans le club, à l'école ou à l'extérieur.
19:14Parce que c'est vrai que si nous, parents, ne faisons pas l'effort de vraiment nous impliquer dans la vie de nos enfants,
19:21nous ne pouvons pas les aider comme il faut à grandir.
19:25Merci beaucoup.
19:26Merci à vous.
19:27Je reviens vers vous, Laura Georges, vous êtes la secrétaire générale de la Fédération française de football,
19:36mais aussi, vous avez une très longue expérience dans le secteur du football,
19:40vous étiez joueuse internationale au sein de l'équipe de France.
19:46Pour vous, combien est-ce important de libérer la parole pour déconstruire les stéréotypes ?
19:52C'est vrai que c'est important que les gens puissent s'exprimer.
19:55Et souvent, lorsqu'on rencontre des jeunes, ils ont parfois quelques échanges entre eux,
20:00mais jamais de paroles en groupe pour pouvoir faire converger les idées,
20:05pour pouvoir ressortir des choses qu'ils ressentent en eux et qu'ils n'osent pas exprimer.
20:09Donc c'est vrai qu'aujourd'hui, il faut savoir en parler, savoir en parler auprès des clubs,
20:14d'où l'importance d'avoir nos partenaires experts et notamment la LICRA.
20:18Et combien est-ce important pour vous de collaborer avec des experts ?
20:22Forcément, faire appel à des experts, c'est faire appel à des gens qui puissent structurer ces prises de parole.
20:28Je sais que les éducateurs sont forcément près des jeunes et peuvent également avoir ces échanges,
20:34mais avoir des partenaires, c'est-à-dire des spécialistes qui peuvent structurer,
20:39organiser des ateliers, des moments d'échange de paroles bien structurés
20:44pour qu'il y ait une vraie réflexion, une vraie structuration de la pensée pour nos jeunes.
20:48Et depuis le début de cette collaboration avec la LICRA,
20:50vous avez noté une évolution au sein de ces clubs amateurs ?
20:54En tout cas, ce qui est sûr qu'on peut remarquer,
20:55c'est que les jeunes ont un espace pour pouvoir s'exprimer.
20:58Et je pense qu'il est vraiment important.
21:00On ne forme pas simplement des joueurs ou des joueuses, on forme des futurs citoyens.
21:04Et effectivement, parler au sein de nos clubs de ces sujets qui sont sensibles,
21:07qui marquent forcément la vie de chacun et de chacune,
21:11c'est se dire que demain, on espère en tout cas améliorer,
21:15en tout cas avoir de meilleurs citoyens et de meilleures citoyennes,
21:19et d'utiliser le football pour faire passer ces messages
21:22et que nos joueurs puissent se sentir et nos joueuses se sentir assez à l'aise au sein de leur club
21:28pour s'exprimer.
21:29Donc les clubs amateurs ont un véritable rôle à jouer dans l'éducation globale de ces jeunes ?
21:36Effectivement, on ne fait pas que du football,
21:38on ne forme pas simplement des futurs joueurs et joueuses d'élite,
21:41on forme des hommes et des femmes, des futurs citoyens, des citoyens et des citoyennes.
21:46Et effectivement, le club a ce rôle à être un espace où on puisse s'exprimer,
21:52où on puisse faire passer des valeurs.
21:54Voilà, on veut faire grandir nos joueurs et nos joueuses, tout simplement.
21:58Merci d'avoir été avec nous, mesdames.
22:00C'était une séquence 100% femmes.
22:03Les femmes ont leur place dans les clubs
22:05et peuvent être des porte-parole de l'engagement sociétal.
22:09C'était une fiche, c'est aujourd'hui un quiz.
22:12Découvrez le nouvel outil du programme éducatif fédéral
22:16dans ce reportage réalisé par Antonio Messa pour la Fédération française de football.
22:21Bienvenue au Conti-le-ISC, petit club familial de campagne qui évolue en D1,
22:28la plus haute division départementale du district de la Somme.
22:35Et voilà, bienvenue, tout le monde est là, en place.
22:38Nous sommes prêts.
22:40Aujourd'hui, on va mettre en place une action du programme éducatif fédéral
22:44qui va parler de lutte contre le racisme.
22:47Nous sommes dans une semaine dédiée à ça
22:49et c'est important pour nous de sensibiliser nos enfants,
22:51d'avoir ce rôle social et éducatif.
22:54On fait du foot, mais pas que du foot.
22:56Et on a tous la même couleur, sous le même maillot.
22:59Voilà, c'est ça qui nous réunit maintenant.
23:04Un quiz assez interactif.
23:06Et je veux vraiment que, dans la parole, vous soyez libérés.
23:09Aujourd'hui, statistiquement, on est la troisième éducation
23:12derrière l'éducation nationale et l'autorité parentale.
23:16Donc, on a un vrai rôle à jouer sur ces messages à faire passer.
23:20Donc, qu'est-ce que le racisme ?
23:22Est-ce qu'il y en a un qui arrive à me donner, peut-être en cédant de ça,
23:26une définition du racisme ?
23:29Considérer en mal quelqu'un de différent de soi,
23:33un supposé différent de lui.
23:35Ouais.
23:36Considérer qu'il existe plusieurs races et opérer une hiérarchie entre elles.
23:39Parmi les injures,
23:41quelles sont celles qui ont un caractère racial ou antisémite ?
23:46Je vous laisse répondre, vous avez plusieurs choix possibles.
23:48C'est envoyé.
23:50Est-ce que vous avez déjà vécu des situations de racisme ?
23:54Que ce soit sur un terrain de foot ou en tant que civile dans la rue.
23:57Le plus beau truc qui me soit arrivé, c'est lorsqu'il y a un joueur
24:00qui a été vraiment pas sympathique, il m'a tenu des propos, voilà.
24:04Je vous laisse imaginer.
24:05Et il y a un de mes joueurs qui s'est arrivé,
24:07parce que j'étais entraîneur à l'époque et j'entraîneur joueur, je jouais.
24:10Et le gars, il a dit « Attends, tu ne parles pas comme ça à notre entraîneur
24:13et d'ailleurs, tu ne parles pas comme ça à quelqu'un. »
24:14C'est le plus beau truc qui soit arrivé.
24:16Donc c'est collectivement que vous arriverez à résoudre tous ces problèmes-là
24:19si un jour, vous êtes témoin, vous avez le droit de refuser.
24:23Et plus vous serez à refuser, moins ces idées un peu nauséabondes seront quotidiennes.
24:30C'est important que dès le plus jeune âge,
24:31les enfants comprennent ce qu'est la tolérance, le respect
24:35et la richesse de la différence, le respect de l'arbitre,
24:38le respect de l'adversaire, le respect de soi-même finalement.
24:41Pour respecter les autres, il faut d'abord se respecter soi-même.
24:44Et du coup, cette démarche, elle commence là.
24:46Et je pense que c'est très jeune.
24:48Ce sont nos jeunes de demain, nos adultes de demain
24:50à qui on inculque déjà concrètement ces valeurs-là.
24:56Jusqu'à combien de matchs on peut être suspendu
25:02pour des faits de racisme sur un terrain de foot ?
25:04Alors on peut être suspendu au minimum de dix matchs de suspension
25:08pour un fait de racisme sur un terrain de foot.
25:10Si je suis un coach, je suis un dirigeant,
25:13de combien de temps ou combien de matchs je peux être suspendu ?
25:17C'est de cinq mois minimum la suspension
25:20pour un éducateur ou un dirigeant sur un fait de racisme dans le foot.
25:25Ça peut aller très très loin pour des faits que des fois vous banalisez,
25:30alors que c'est des discriminations qui sont très très graves.
25:33À travers des actions comme ça, on espère que sur la durée,
25:37vous porterez ces valeurs aussi,
25:39vous les transmettrez comme nous on les transmet
25:42à vos enfants d'abord parce que vous allez être à un moment des parents
25:47et puis peut-être si vos enfants viennent jouer au foot
25:49et que vous prenez des fonctions,
25:50vous serez dirigeant, éducateur, entraîneur, arbitre peut-être.
25:54Mais en tout cas, j'espère que vous prendrez beaucoup de plaisir
25:57à travers et la pratique du football et la transmission de toutes ces valeurs
26:01qui sont le socle de la pratique.
26:03Parmi ces phrases, qu'est-ce qui caractérise un délit ?
26:06La liberté d'expression nous permet de dire tout ce que nous voulons,
26:10notamment sur l'internet.
26:16Écrire sur une banderole de supporters que l'esclavage n'a jamais existé.
26:21C'est un tweet qui a été mis sur Twitter,
26:24le jour de la finale Liverpool-Real de Madrid.
26:28Quand tout à l'heure on parlait de liberté d'expression,
26:30est-ce que ça, ça rentre dans la liberté d'expression ?
26:32Non, pas du tout.
26:33Question 13.
26:34Je suis responsable des commentaires en dessous de ma publication.
26:38C'est vrai ou faux ?
26:40Ce soir il y a match, je prends mon téléphone, je tweet
26:43et il y a quelqu'un qui commente en dessous
26:45et que je vois la réponse de cette personne.
26:48Est-ce que je suis responsable des commentaires en dessous de ma publication ?
26:52Non.
26:53Est-ce que je suis responsable des commentaires en dessous de ma publication ?
26:57Est-ce que je suis responsable ?
26:58Bah oui, parce que c'est toi qui as lancé le débat,
27:02t'as lancé la méthode, c'est toi.
27:04Ok, je suis d'accord.
27:06Petite vidéo pour la 14.
27:17Alors, qu'est-ce qu'on entend ?
27:19Des bruits de singes.
27:20Ouais, des bruits de singes. Pourquoi ?
27:22Vous n'êtes peut-être pas reconnu le joueur sur la vidéo,
27:25mais il est marqué dans le titre de la vidéo, c'est lui.
27:28Et lui, comment il réagit justement à ces bruits ?
27:31Il a un peu peur réponse à ses propos.
27:34Est-ce qu'il aurait pu réagir autrement ?
27:37Ce qui est important dans le club pour nous,
27:39c'est maintenant que personne ne pourra dire qu'on n'est pas informé.
27:42On a partagé l'information, tout le monde sait.
27:45Donc dans nos clubs, dans notre club, sur nos stades,
27:49dans la vie en général, les discriminations n'ont pas leur place
27:53et moi, en tant que président du club,
27:55je serai vigilant à ce que dans notre club,
27:57la discrimination et les discriminations n'aient pas leur place.
28:00C'est super important.
28:01On est alignés sur les mêmes valeurs du PEF.
28:04Merci à vous.
28:05Dis-moi, si tu devais donner un mot de ce que tu as vécu.
28:07Ça m'a plu parce qu'on a appris plein de choses.
28:10D'accord.
28:11C'est super intéressant.
28:12Super intéressant ?
28:13Allez, même trois mots, allez.
28:16Très, très fort.
28:19Vous jouez ensemble.
28:20Vous êtes ensemble.
28:21C'est ensemble que vous êtes forts.
28:24Et souvent, les gens qui vont se permettre des choses,
28:27ils ciblent quelqu'un qui est un peu fragile, sans doute.
28:32Ça, ça se repère souvent.
28:33Et puis, ils vont aller appuyer là où ça fait mal.
28:35Mais c'est aux autres de réagir.
28:37Vous avez le droit de refuser certaines choses.
28:39Vraiment une grande satisfaction.
28:41Tout s'est bien passé.
28:42Les gamins ont été attentifs et ils ont été participatifs.
28:46Il y a eu beaucoup d'échanges.
28:48Je pense que les messages forts sont passés.
28:50Et de ce point de vue-là, on peut dire que vraiment,
28:54c'est une vraie réussite.
28:55On est vraiment très satisfaits d'avoir pu traiter ce sujet
28:58qui est au cœur de nos valeurs.
29:00Et c'est vraiment important.
29:01C'est cool d'en parler avec le club
29:04parce qu'on peut éviter ça sur les terrains.
29:07Un club de foot, c'est un endroit où on joue au foot, bien entendu.
29:10Mais c'est aussi un endroit où on développe des valeurs
29:12telles que la citoyenneté.
29:13Et dans ce cadre-là,
29:15ces sujets de racisme, d'antisémitisme,
29:18on pourrait rajouter de sexisme également,
29:20sont des valeurs qui doivent être portées, développées, soutenues,
29:24encouragées, valorisées.
29:26Nos attitudes autour du terrain ou sur le terrain
29:28sont assez similaires avec nos attitudes dans la vie.
29:31Donc je crois que c'est un vrai lieu d'échange, de partage.
29:34D'ailleurs, on est lauréat club lieu de vie.
29:37Donc c'est bien vivre ensemble.
29:39Et le bien vivre ensemble, c'est aussi dans le football
29:42et dans nos petits clubs amateurs.
29:44Salut Mario !
29:52Clément Vacossin, vous êtes éducateur au club de Conti, l'EISC.
29:57On vous voit dans le reportage.
29:58Vous avez travaillé sur ce nouvel outil du PEF.
30:02Comment a été votre expérience ?
30:05Alors, une expérience innovante,
30:07parce que c'est un nouvel outil qui est interactif.
30:10Donc le PEF, il a été mis en place depuis 2014.
30:13Il a besoin de modernité.
30:14Donc l'utilisation d'un nouvel outil pour essayer
30:19d'avoir de nouvelles générations dans le PEF,
30:21c'est très intéressant.
30:23Et ça va nous permettre ensuite, dans les années à venir,
30:25de continuer les actions.
30:27Il a aussi permis beaucoup d'échanges,
30:29parce que l'utilisation d'un outil interactif,
30:31de manière que ça soit anonyme,
30:34que les enfants n'aient pas cette pression
30:37de répondre faux à une question,
30:39c'était super intéressant pour tous ces débats.
30:42On a pu ensuite échanger sur toutes les réponses
30:44qui ont été apportées sur le quiz.
30:47Et on a pu faire passer tous ces messages forts
30:50qui sont très importants au football,
30:52de vivre ensemble,
30:53une seule couleur, celle du maillot,
30:55a été très bien perçue par les enfants.
30:57Comment est-ce qu'ils ont réagi à la fin de la séance ?
31:00À la fin de la séance, ils ont été surpris,
31:03parce qu'au final, c'est un thème qu'on n'aborde pas assez
31:06et qui est souvent ignoré.
31:07Et il y a beaucoup de sanctions qui n'étaient pas connues,
31:10des sanctions pénales, des sanctions sportives,
31:12qui ont choqué les enfants,
31:14parce qu'ils ne pensaient pas que c'était aussi énorme.
31:16Donc ça, déjà, ça a envoyé un message très fort.
31:19Et il y avait aussi ce côté où,
31:22sur le plan scolaire, ils n'en parlent pas beaucoup,
31:24donc ils étaient aussi surpris d'en parler dans un club.
31:28D'ailleurs, on a tenté une expérimentation
31:30sur une nouvelle action,
31:31et les parents ont été surpris qu'on en parle,
31:34parce qu'au final, au sein des cellules familiales,
31:36ils n'en parlent pas du tout,
31:37soit par ignorance, soit par manque d'information,
31:40soit par tabou.
31:42Donc c'est important que les clubs de foot
31:44soient vecteurs de ces échanges.
31:47Et il y a eu une évolution dans les jours qui ont suivi,
31:49après l'utilisation de cet outil ?
31:53Oui.
31:55Les enfants, déjà, ont pris connaissance
31:57de toutes ces informations-là.
31:59Ils se sont renseignés sur des actions
32:02qui ont été faites dans le football.
32:03Ils ont aussi regardé les autres vidéos
32:05qui ont été faites précédemment avec la Lycra.
32:08Donc oui, ils se sont intéressés à ce sujet-là.
32:11Gabriel, vous êtes un jeune joueur aussi du club.
32:16Vous avez travaillé sur cet outil,
32:19avec Clément notamment.
32:21Comment a été votre expérience ?
32:23C'était très enrichissant.
32:26On s'est tout de suite mis dans l'intervention.
32:30On était vite à l'aise.
32:33Et ça a facilité l'échange entre Clément et nous.
32:36On a eu pas mal de réflexions.
32:39Et on a appris des sanctions sur le sport
32:44qu'on ignorait totalement.
32:46On a pris conscience de choses,
32:49de sanctions, de peines qui pouvaient arriver,
32:54alors que nous, mentalement,
32:57on ne pensait pas dans la vie de tous les jours.
33:00On a pu prendre conscience de ça réellement,
33:03de la gravité de l'insulte ou de l'injure.
33:09Merci.
33:11Pierre Guybert, je viens vers vous.
33:13Vous êtes secrétaire générale
33:15de la Ligue de football amateur.
33:18Avec ce nouvel outil,
33:21c'est un renforcement de cette volonté
33:25de lutter contre le racisme et la discrimination ?
33:28Oui, depuis des années,
33:30on s'est vertus à alimenter notre caisse à outils
33:33avec la commission Action sociale et citoyenne,
33:36avec la Direction technique nationale,
33:38avec le Fonds d'action.
33:40Le programme éducatif fédéral
33:42fait partie de ces outils
33:44sur les six thématiques qui le composent,
33:47pour les rappeler brièvement,
33:49sur la santé, sur la culture foot,
33:51sur la protection de l'environnement,
33:54sur les règles du jeu, les règles de vie.
33:57Je crois que la semaine d'aujourd'hui
34:00sur la lutte contre le racisme et l'antisémitisme
34:03s'inscrit dans l'engagement citoyen
34:05de ce programme éducatif fédéral.
34:07Bien sûr.
34:09Est-ce que vous ciblez en particulier
34:11les adolescents ?
34:13Jusqu'à maintenant,
34:15le PEF était doté d'une fiche
34:18qui concernait les jeunes de U11 à U13
34:22sur les clés de la diversité,
34:24sur le vivre ensemble.
34:26C'est vrai qu'on a voulu monter le curseur
34:29pour s'adresser aux adolescents,
34:31les U14 et U19.
34:33Comme on l'a vu dans le reportage
34:35tourné chez nos amis de Conti,
34:37Club biodevie, je le précise,
34:39qui est un objectif de la Fédération
34:41de développer les clubs biodevie,
34:43il y a cette interactivité avec les jeunes,
34:45ce partage d'informations,
34:47cette libération de la parole
34:49qui fait qu'on peut parler de sujets
34:51qui sont parfois tabous.
34:53Aujourd'hui, on peut en parler librement.
34:55Ce nouvel outil, aujourd'hui,
34:57sera essaimé dans les mois à venir.
34:59Je pense qu'on pourra traiter,
35:01l'année prochaine, sur la même semaine,
35:03du racisme autrement.
35:05Les premiers retours sont positifs ?
35:07Oui, tout à fait.
35:09Ils sont positifs.
35:11On l'a vu dans la réaction
35:13de l'éducateur de Conti.
35:15Je le félicite, d'ailleurs,
35:17puisque ce n'est pas facile.
35:19J'en ai discuté avec les responsables
35:21de la DTN, parler de ces sujets
35:23dont le racisme et l'antisémitisme.
35:25Il fallait des fiches, des outils.
35:27On a répondu à leurs attentes.
35:29Est-ce qu'il y aura d'autres sujets
35:31qui seront traités par le BIEF ?
35:33Comme je l'ai dit en préambule,
35:35on s'évertue à créer toujours
35:37de nouveaux outils.
35:39Des fois, on se remet un peu en question.
35:41Il est important, sur la protection
35:43des licenciés, d'améliorer,
35:45de créer de nouveaux outils,
35:47en s'appuyant toujours,
35:49avec nos partenaires privilégiés,
35:51et aussi France Victime.
35:53Merci beaucoup, Pierre-Guybert.
35:55Merci, Clément. Merci, Gabriel.
35:57Le PEF évolue.
35:59Aujourd'hui, 70 % des clubs amateurs
36:01y ont adhéré.
36:03Dans l'attente
36:05d'avoir la totalité des clubs,
36:07je vous rappelle que vous avez tous
36:09un rôle à jouer dans l'éducation
36:11de ces jeunes.
36:13Une initiative unique en France
36:15auprès des jeunes menée par le district de Lod
36:17avec la LICRA, c'est un reportage
36:19réalisé par Guillaume Bigot
36:21pour la Fédération française de football.
36:23C'est historique pour le district de Lod.
36:25C'est le premier dossier qu'on a
36:27pour propos discriminatoires.
36:29Un jeune garçon, U13,
36:31qui a tenu des propos,
36:33je dirais, inconvenants,
36:35envers un arbitre.
36:37En commission de discipline,
36:39à l'issue, nous avons décidé
36:41de proposer à ce jeune homme
36:43une sanction, article 9,
36:45propos discriminatoires dix matchs,
36:47une sanction, je dirais,
36:49compensatrice avec cinq matchs
36:51de suspension ferme,
36:53cinq matchs de suspension avec sursis
36:55et aussi une mesure
36:57réparatrice.
36:59C'est ce qui va se passer aujourd'hui
37:01avec la visite d'un camp
37:03en Ariège, au Vernet.
37:05Et cet après-midi, avec, je dirais,
37:07la LICRA,
37:09tout un reportage
37:11sur les propos discriminatoires.
37:17...
37:35Une fois que la commission
37:37de discipline a choisi
37:39la mesure de réparation,
37:41c'est moi qui active
37:43les différents réseaux.
37:45Là, en l'occurrence,
37:47notre partenaire fédéral, c'est la LICRA.
37:49Du coup, j'ai contacté
37:51Audrey, les parents,
37:53l'éducateur, et on a
37:55mis ça en place.
37:57Par rapport aux paroles déplacées
37:59qu'a eues une de nos jeunes joueurs,
38:01en fait, suite à ça,
38:03nous sommes passés
38:05en commission de discipline
38:07et c'est vrai que la commission de discipline
38:09de l'Ordre de Béarn m'a proposé
38:11du moins une sanction réparatoire.
38:13Et en fait,
38:15j'ai voulu en faire
38:17profiter aussi
38:19à l'équipe. Il me semblait
38:21important que
38:23le groupe
38:25participe
38:27à cette
38:29sanction, on va dire,
38:31plus éducative.
38:33C'est une maquette qui représente
38:35le camp, à peu près,
38:37à l'époque,
38:391942-1943.
38:41Ça correspond à la photo aérienne qui est là-bas.
38:43La LICRA, en tant qu'association qui lutte
38:45contre le racisme et l'antisémitisme,
38:47a trouvé, en fait, un moyen
38:49de lutter contre la récidive
38:51d'actes racistes et antisémites dans le monde
38:53du sport. Lorsqu'il y a des
38:55incidents racistes et antisémites, ça peut être des propos,
38:57ça peut être des actes, ça peut être de la violence.
38:59L'idée est de lutter contre la
39:01récidive en responsabilisant
39:03les auteurs ou l'auteur
39:05sur ces actes-là en question.
39:07Donc, voilà, c'est l'objectif
39:09principal, la responsabilisation
39:11et la lutte contre la récidive.
39:13L'éducateur a eu la bonne idée
39:15d'également, en plus de la
39:17sanction de réparation pour l'enfant,
39:19de faire une mesure de
39:21prévention pour l'ensemble de son équipe.
39:23Ce que j'ai trouvé vraiment
39:25très fort de la part de l'éducateur.
39:27Et donc, 465
39:29internés arrivent de Roland-Garros
39:31le 12 octobre 1939.
39:33Parmi eux, Arthur Koestler,
39:35Friedrich Wolff, Rudolf
39:37Léonard, Bruno Frey,
39:39des écrivains, des
39:41dramaturges, des peintres, des écrivains,
39:43des musiciens, des intellectuels.
39:45Pourquoi le camp du Vernet ?
39:47Le camp du Vernet est un camp
39:49qui a été mis en place, qui était
39:51destiné, en fait, aux
39:53étrangers. Donc, le camp du
39:55Vernet, déjà pour la proximité
39:57avec le lieu
39:59où l'incident a eu lieu.
40:01Voilà, pour pouvoir
40:03permettre l'accessibilité.
40:05Et ensuite, le camp du Vernet
40:07pour la pédagogie, pour parler
40:09de tout ce qui sera notion de
40:11déshumanisation, tout ce qui sera
40:13notion de
40:15de rabaisser un être humain
40:17au statut d'animal
40:19ou au statut de chose, d'objet.
40:21Donc, voilà, c'est essentiellement
40:23pour ça que nous avons choisi le camp du Vernet
40:25pour cette mesure de responsabilisation, de réparation.
40:27C'est pas toi l'auteur des propos,
40:29mais si on te dit c'est pas bien,
40:31sans t'expliquer pourquoi c'est pas bien,
40:33de recommencer à répéter ses propos.
40:35C'est pour ça qu'on est là aujourd'hui
40:37pour expliquer pourquoi ce n'est pas bien
40:39de dire
40:41certaines choses à quelqu'un, de tenir des propos
40:43racistes, par exemple.
40:45L'idée, c'est que l'auteur
40:47ne recommence plus.
40:49Et on s'est dit, c'est bien pour toute
40:51l'équipe, en même temps, de bénéficier.
40:53Oui, comme ça, ça ne se reproduira pas.
40:55C'est ça, au sein de l'équipe.
40:57C'est très important pour les jeunes, déjà, ça leur permet
40:59d'aller dans un lieu de culture,
41:01c'est ça, côté éducatif.
41:03Et aussi, côté responsabilisation,
41:05pour qu'ils sachent jusqu'où la haine
41:07peut nous mener.
41:09Il y a une escalade vertigineuse
41:11qui peut monter plus ou moins vite.
41:13Et donc, l'idée, en fait, c'est de voir
41:15où est-ce que la haine peut nous mener
41:17et
41:19prendre conscience de ce que nous disons,
41:21de ce que nous faisons.
41:23C'est la commission Action citoyenne qui va
41:25vérifier que l'action se fait bien
41:27avec la commission de discipline
41:29pour entériner, en fait,
41:31la sanction qui se divise
41:33en deux, en fait, sur des matchs
41:35fermes et des matchs avec sursis.
41:37Ils bénéficient du sursis
41:39en contrepartie de la mesure de réparation.
41:41C'est une
41:43arde de sangliers qui nous a ravagés
41:45le cimetière. On a été obligés de tout refaire.
41:47Enfin, de tout réarranger.
41:49Une arde de sangliers qui est passée par là.
41:51Nous avons ravagé tout le cimetière.
41:53Déjà, c'est important
41:55qu'ils prennent conscience de son erreur
41:57et aussi de ses coéquipiers.
42:01C'est aussi se priver
42:03de jouer au foot le week-end
42:05si on n'accepte pas
42:07la mesure réparatoire.
42:09Aujourd'hui, c'est un petit
42:11qui aurait pu ne pas jouer de l'année.
42:13Je trouve que, déjà,
42:15au niveau du sport, c'est déjà
42:17important de le faire. Mais au-delà de ça,
42:19aussi,
42:21c'est important
42:23de réparer
42:25ses erreurs.
42:27C'est une prise de conscience, une explication,
42:29une mesure éducative,
42:31pas du tout une mesure de punition.
42:33N'oubliez surtout pas de parler,
42:35de dire ce que vous avez vu.
42:37Ce n'est pas être une balance,
42:39dénoncer des propos racistes ou antisémites.
42:41Au contraire, c'est aider la victime.
42:43Le bilan, pour moi, est positif.
42:45J'ai vu des enfants très attentifs
42:47et surtout avec de plus en plus de questions
42:49au fil de la journée.
42:51Je pense qu'on a conclu avec Audrey,
42:53je pense que c'est des enfants prêts.
42:55Maintenant, allez sur le terrain,
42:57prenez les valeurs du respect
42:59et de la bonne parole aussi.
43:01Le respect et le fair play, je veux dire aussi,
43:03mais le respect, c'est le maître mot
43:05qu'il y a sur les terrains.
43:07Cette journée est réussie.
43:09Ce jeune a participé avec
43:11ses petits collègues de l'équipe
43:13et son éducateur à cette journée
43:15de mesure réparatrice.
43:17On termine par un beau débat
43:19présenté par la LICRA et des échanges
43:21enrichissants et importants pour ces jeunes.
43:23Pour moi,
43:25je pense qu'ils ont compris
43:27jusqu'où ils ont été.
43:29Ils ont compris
43:31ce qu'il ne faut pas faire.
43:33On peut être fiers
43:35de cette action qui a été faite
43:37avec la LICRA et qu'on a mise en place
43:39avec la commission des actions citoyennes
43:41du district de Laude.
43:43...
43:47Avec moi en plateau, Emma Contreras,
43:49Pascal Rieux et Audrey Koulidiati.
43:51Bonjour, Emma.
43:53Vous êtes présidente
43:55de la commission des actions citoyennes
43:57et sociales du district de Laude
43:59et membre de la commission fédérale
44:01des actions éducatives citoyennes et sociales.
44:03C'est ça.
44:05La mise en oeuvre de cette action s'appuie
44:07sur une collaboration avec la LICRA.
44:09Tout à fait.
44:11Dès la saison dernière, j'ai contacté
44:13la LICRA, en l'occurrence Audrey,
44:15qui est déjà intervenue en amont
44:17auprès de notre commission départementale
44:19des arbitres,
44:21auquel s'est joué Pascal Rieux,
44:23qui est président de la commission
44:25de discipline.
44:27Il y a eu un travail d'information
44:29dès la saison dernière pour libérer
44:31la parole des arbitres
44:33et leur donner la marche à suivre
44:35en pareil cas.
44:37En pratique, la commission de discipline
44:39a sollicité la commission citoyenne.
44:41Comment ça se passe ?
44:43En fait, la commission
44:45de discipline statue
44:47sur les faits
44:49et propose,
44:51quand il leur semble opportun,
44:53évidemment,
44:55une action, un aménagement à ce qu'on appelle
44:57une activité d'intérêt général.
44:59C'est un aménagement de peine.
45:01Ce jeune homme, il lui a été proposé
45:03des matchs fermes
45:05et des matchs avec sursis
45:07en partie d'une mesure
45:09de réparation qu'on a co-construit
45:11avec la LICRA.
45:13On le voit dans le reportage,
45:15cette action a aussi une dimension collective.
45:17Elle ne concerne pas seulement
45:19ce jeune garçon.
45:21On a eu la chance que l'éducateur du club
45:23a pris au sérieux la gravité
45:25des faits
45:27et a trouvé opportun
45:29de faire participer l'ensemble
45:31de l'équipe et lui-même est venu
45:33à cette mesure de réparation.
45:35Cela a été bénéfique à l'ensemble de l'équipe ?
45:37On a fait de la prévention
45:39au niveau de toute l'équipe.
45:41C'est quand même la base, la prévention
45:43et éviter les récidives
45:45également pour ce jeune joueur.
45:47Merci beaucoup Emma.
45:49Pascal Rieux,
45:51vous êtes président de la commission
45:53de discipline du district de Lourdes.
45:55Je vais commencer
45:57par dire que tout part d'un acte
45:59grave et d'une mesure prononcée.
46:01Exactement, oui.
46:03On a pu capter, je dirais,
46:05des propos discriminatoires
46:07sur le rapport d'un arbitre officiel
46:09qui jusqu'à maintenant
46:11n'était jamais arrivé sur le district
46:13de Lourdes.
46:15C'était l'opportunité
46:17d'engager ces mesures
46:19sur des propos discriminatoires.
46:21Cette action, à votre avis,
46:23a eu un effet
46:25bénéfique pour le jeune ?
46:27Oui, on l'a vu déjà
46:29à l'issue
46:31des échanges qu'on a pu avoir
46:33dans l'après-midi
46:35avec ses petits collègues.
46:37Ils ont vu la portée
46:39de ces paroles, ils ont vu
46:41ce que ça pouvait toucher
46:43et on a eu
46:45aussi un rapport de ce jeune homme
46:47je dirais 15 jours après
46:49pratiquement cette visite
46:51et il a encore
46:53vraiment mesuré la gravité des faits
46:55et je pense qu'il ne recommencera
46:57pas et ses petits collègues non plus.
46:59Et à votre avis, comment peut-on
47:01inspirer et mobiliser
47:03les commissions de discipline ?
47:05Eh bien, il faut
47:07qu'on aille rencontrer
47:09un peu les clubs, il faut qu'on discute
47:11avec les arbitres.
47:13Il faut, je dirais, aller
47:15carte sur table et il ne faut pas de retenue.
47:17Il faut s'exprimer.
47:19C'est ce qui s'est produit là
47:21et franchement, je dirais, on est vraiment
47:23fiers que cet arbitre a réagi.
47:25C'est un arbitre qui
47:27avait déjà subi, je dirais,
47:29dans sa vie, des propos racistes
47:31et là, c'était peut-être celui de trop.
47:33Et franchement,
47:35il faut que tout le monde parle.
47:37Tous nos licenciés doivent parler.
47:39Est-ce que c'est une sanction éducative ?
47:41Même si sanction et éducative
47:43peuvent être un peu...
47:45C'est sanction éducative
47:47et sportive parce qu'on n'a pas oublié
47:49la sanction sportive, je dirais, puisque ce
47:51jeune homme, quand même, a été
47:53sanctionné de cinq matchs fermes,
47:55cinq matchs avec sursis
47:57et en plus, cette mesure est paratrice.
47:59Donc, c'est sanction sportive
48:01adossée à la sanction éducative
48:03et je pense que c'est très bien
48:05comme mission.
48:07Alors, Audrey Koulidiati,
48:09vous êtes chargée de mission
48:11éducation, jeunesse et sport à la LICRA.
48:13On vous voit dans le reportage.
48:15Vous parlez de déshumanisation.
48:17Alors, déshumanisation,
48:19en fait, pour deux raisons.
48:21C'est-à-dire, tout d'abord,
48:23déshumanisation parce que c'est lié
48:25aux propos qui ont été tenus, c'est-à-dire
48:27que toute mesure de réparation
48:29est liée, en fait, aux propos,
48:31à l'incident qui est tenu.
48:33Ce sont des mesures
48:35de co-construction entre
48:37la LICRA et le district
48:39et la commission de discipline.
48:41D'ailleurs, nous avons pu assister à cette commission
48:43de discipline, voilà, nous sommes venus.
48:45Nous avons pu savoir ce qui s'est passé
48:47et c'est la raison pour laquelle
48:49nous avons choisi le thème de la déshumanisation.
48:51Donc, la déshumanisation, c'est quoi, en fait ?
48:53C'est le fait de rabaisser un être humain
48:55à un statut de chose, un statut d'animal.
48:57Et dès lors qu'on retire
48:59à cet être humain
49:01sa qualité d'humain,
49:03c'est plus facile de s'en prendre
49:05à cette personne. Et c'est pour ça que nous avons
49:07choisi ce thème-là.
49:09On se rend compte que le point
49:11commun entre tous les grands massacres
49:13qui ont eu lieu, entre...
49:15Lorsqu'un incident dégénère,
49:17le point commun, c'est cette déshumanisation.
49:19Et c'est pour ça que nous l'avons choisi comme thème.
49:21Et cette mesure,
49:23vous trouvez que c'est important
49:25pour elle de s'étendre à
49:27l'ensemble des clubs, on va dire ?
49:29Ah oui, tout à fait, c'est important de s'étendre
49:31partout en France, et pas seulement
49:33qu'au football, c'est-à-dire que ça s'étende
49:35certes au football, à l'ensemble des clubs,
49:37mais aussi à tous les sports.
49:39Que nous puissions, en fait, mettre
49:41en place ces activités pédagogiques
49:43de responsabilisation
49:45qui va
49:47être alternatives
49:49ou complémentaires à la sanction disciplinaire.
49:51Vous avez rencontré ces jeunes,
49:53à la fin de cette journée, vous avez senti
49:55que cette mesure avait été utile ?
49:57Oui, tout à fait.
49:59Nous avons senti que ça avait été utile.
50:01Ces jeunes qui sont venus en ne sachant pas trop
50:03pourquoi ils étaient là,
50:05sont repartis avec déjà
50:07des connaissances, ça a été une journée
50:09riche en connaissances.
50:11Ils sont repartis avec quelque chose en plus.
50:13Et à la fin, ils ont compris
50:15pourquoi ils étaient là lors de l'atelier.
50:17Nous avons eu un temps d'échange ensemble
50:19à la fin de la visite.
50:21Et ils étaient tous unanimes. C'est une mesure
50:23très utile qui devrait être généralisée
50:25à l'ensemble de la France.
50:27Merci beaucoup Audrey.
50:29Merci Pascal, merci Emma.
50:31Alors l'action à laquelle
50:33vous venez d'assister est une action
50:35que la Fédération aimerait généraliser.
50:37Il s'agit de responsabiliser
50:39pour éviter la récidive.
50:41Merci à toutes et à tous
50:43de nous avoir suivis.
50:45L'émission est accessible en replay
50:47sur FFF TV.
50:49Vous pourrez y retrouver les reportages diffusés
50:51de manière séquencée.
50:53Vous pourrez également retrouver ces éléments
50:55sur Portail Club.
50:57Une seule couleur, celle du maillot,
50:59pour rappeler l'engagement de tous
51:01à combattre ce fléau qu'est le racisme.
51:03Pour s'en sortir, prenez conscience
51:05des outils experts à votre disposition.
51:07Libérons la parole
51:09et valorisons ce que le foot apporte
51:11à la société.
51:13A tous, les clubs, les ligues et districts
51:15sont à vos côtés.
51:17Merci à tous les intervenants
51:19et à très vite sur les terrains de foot.