50 ans de l'INF : avec Francisco Filho
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00:00On va s'avancer vers vous, naturellement, désire de vous voir, je gâche la photo,
00:18de la France.
00:19On ne peut jamais dire des choses très dures à quelqu'un qu'on n'a jamais félicité.
00:38Il faut commencer par ça déjà, reconnaître la valeur que quelqu'un a, à partir de là,
00:45les jours où on va un peu plus fort, ils savent qu'il y a quelque chose qui n'a pas
00:52été.
00:53Et donc je me suis toujours inspiré de ce psychologue suédois qui disait que les enfants
01:04sont partout dans le monde les mêmes et n'ont besoin que d'amour, d'affection et de compréhension
01:11et que quand ils aiment faire quelque chose, ils ne demandent qu'à progresser.
01:16Voilà, je me suis toujours référé à ça et dans tous les stages de formateur où j'avais,
01:22cette phrase elle reste là, alors que les gens sont en train d'arriver et la première
01:29chose c'est celle-là.
01:30Je commence mon discours, si vous n'avez pas celle-là, vous ne pouvez pas, il faut
01:37aimer ce que vous faites, aimer ce qu'ils veulent apprendre, le respecter et à partir
01:45de là, tout va aller dans le bon sens.
01:49Une question, vous avez été directeur de l'université ?
01:53Non, intraineur.
01:55Vous allez bien ?
01:57Très bien et toi ?
01:59Si vous avez cette chance d'être ici aujourd'hui, c'est parce que des hommes sont passés avant,
02:07on construit des choses et on n'est que de passage dans une institution.
02:11Des hommes seront là aussi derrière et donc l'idée c'est de toujours garder ce même
02:15niveau d'exigence.
02:16En gros, si vous voulez, pour faire simple, c'est comme dans le saut en hauteur, ils ont
02:22réussi à sauter une barre, et bien nous on ne peut pas aller en dessous.
02:25Et donc c'est votre attitude, votre investissement qui va faire qu'on va toujours passer la
02:29barre plus haut.
02:34Donc il est resté 30 ans à l'INF.
02:37Aujourd'hui, on est un peu sur leur héritage.
02:42École professionnelle pour former des hommes servant le football et plus encore dans la
02:52vie en général.
02:53C'est une école de vie, l'Institut National de Football.
02:57L'INF c'est tout ça, c'est expérimentation de toutes les méthodes, de toutes les méthodes
03:02on a joué tous les systèmes, les joueurs sortaient de chez nous sachant, si on parle
03:06de ces systèmes là, ils étaient prêts, d'un autre, ils étaient prêts, etc.
03:10Même chez les collègues, il y a de bonnes choses, il y a des meilleurs pour tout le
03:14monde, donc c'est comme ça qu'on progresse.
03:17Être très attentif à tout, parce que ce n'est pas automatique.
03:21Tout n'est que lutte.
03:24Lutter pour votre avenir.
03:26Voilà, c'est ce que j'ai à vous dire.
03:32Je ne suis pas entraîneur, je suis spectateur.
03:36Je suis spectateur de mon équipe.
03:38Elle n'attaque pas, je suis malheureux.
03:41Parce que s'il y a le fait qu'elle défend, à un moment donné, on va mal défendre, on
03:45va prendre un but.
03:46Après quoi ça sert ? Donc, il faut attaquer.
03:50Et je vais vous parler d'un aspect qui est très, beaucoup, le mental, le mental, le mental.
03:59On a un exemple dans le championnat français.
04:02Neymar a le mental.
04:04Il va s'infiltrer, il va prendre des coups, il va recommencer.
04:09Le mental sait.
04:11Essayer de faire des choses difficiles.
04:14On a déjà fait.
04:16On sait qu'on va pouvoir le refaire.
04:20Et on en tente.
04:22Si tu marques un but, va chercher la balle pour marquer un autre le plus vite possible.
04:29Vous n'avez pas le droit d'avoir des états d'âme.
04:36L'humain a des états d'âme.
04:39Mais vous ne devez pas le montrer.
04:41Vous devez réagir à ça.
04:43Et la réaction, c'est de tout faire pour revenir à votre meilleur niveau.
04:47Et à partir de là, tout se réglera.
04:50Nous ne jouons pas au basket.
04:52Ce n'est pas une fois qu'on va se présenter devant le but, qu'on va marquer le but.
04:56Il faut plusieurs essais.
04:59Le football est fait de plusieurs essais.
05:01La réussite est faite de plusieurs essais.
05:03Il faut utiliser tous les moyens.
05:05L'intelligence des joueurs et du coach est de pouvoir s'adapter au contest.
05:11Et à l'INF, on fait tout ça.
05:15Un footballeur, soit il se repose, soit il court.
05:18Et vite.
05:20Là, vous êtes debout.
05:22Asseyez-vous.
05:23Reposez-vous.
05:29Show go, go show, comme disent les Anglais.
05:32Vous voulez la balle ici ?
05:34Éloignez de l'espace désiré.
05:37Éloignez-vous.
05:39Vous allez créer l'espace à ce moment-là.
05:47Ce sont des choses simples, de facile compréhension.
05:54Il avait cette capacité d'aller chercher le but.
05:59D'aller réclamer cette balle pour la mettre au fond.
06:01Et il ne pensait qu'à ça.
06:03Et ce qui explique sa carrière aussi, c'est par rapport à son dépèrement.
06:12Je retiens surtout sa joie.
06:15Il allait à l'entraînement heureux.
06:19Qu'est-ce qu'on va faire aujourd'hui ?
06:21Moi, je disais, on va te barrer la route.
06:23Et il passait quand même.
06:25On se mettait deux ou trois devant lui.
06:28Il trouvait les astuces.
06:30Donc, tout était fait en forme de jeux ludiques, de petits paris, de choses comme ça.
06:39Je ne suis pas étonné de la carrière qu'il a faite.
06:46Et de ce qu'il fait aujourd'hui.
06:48Tout était réflexion.
06:51Tout était intelligence dans toutes ces questions.
06:55Et il voulait toujours progresser.
06:59Il est arrivé avec sa spéciale, déjà.
07:02Ce n'est pas nous.
07:03C'est lui.
07:05Et on a appris autre chose, de rebuts, etc.
07:08Mais pas le moment de partir, tout ça.
07:11Il avait déjà ça.
07:14Monsieur Lotti me dit.
07:16Monsieur Filho, vous ne pouvez pas me faire un autre Blaise Matuidi.
07:21Parce que je commence l'équipe par lui.
07:25Et voilà.
07:27Blaise, capacité dévouée au football.
07:33On mettait arrière gauche.
07:35Il se comportait bien.
07:37Et il est gauche.
07:38Il se comportait bien.
07:39C'était sa première position, d'ailleurs.
07:42Et après, au milieu.
07:44Cette capacité à courir, il vaut mieux qu'il soit au milieu.
07:47Pour combattre les brèches, faire ceci ou cela.
07:50Au milieu, ça correspond beaucoup plus à ce type de joueur.
07:54C'est un marathonien.
07:56La fin de la première année, on a fait un tournoi à Las Palmas.
08:04Pepe Guardiola était en vacances.
08:07Il a dit à Francisco, quand je serai entraîneur.
08:12Il jouait au Qatar à l'époque.
08:14Quand je serai entraîneur, j'aimerais avoir un joueur comme votre numéro 6.
08:20Et c'était Blaise Matuidi.
08:29Il va faire de la compétition.
08:31Il faut qu'il sache qu'Allende est là.
08:34Je dis ça haut et fort parce qu'il n'est pas seul.
08:37S'il n'y avait pas Allende, il serait le seul.
08:40Quand on regarde quelqu'un jouer, on voit son caractère.
08:45On voit tout ce qu'il peut représenter.
08:49Et toutes les qualités humaines aussi.
08:52On peut voir quand quelqu'un joue.
08:55C'est difficile.
08:57Mais pour quelqu'un qui passe à l'INF, ce n'est pas difficile.
09:04Il faut y croire et il faut travailler pour.
09:07Quand on dit « quel talent ! »
09:11parce qu'il y a beaucoup de travail derrière.
09:15Les talents c'est égal au travail.
09:18Je vous souhaite d'être dans cette voie-là.
09:21Et travaillez toujours avec joie.