• il y a 6 mois

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Transcription
00:00 [Musique]
00:10 Alors j'ai commencé l'arbitrage il y a 11 ans.
00:13 Auparavant j'étais joueuse de foot dans un petit club de campagne, football mixte.
00:19 Et à un certain âge on ne pouvait plus jouer avec les garçons.
00:21 Je ne pouvais plus jouer avec les garçons, donc que faire ?
00:25 Il n'y avait pas forcément de club féminin à cette époque-là, proche de chez moi.
00:28 Et donc je me suis dirigée vers mon district, et qui m'a dit "deviens arbitre,
00:32 ça reste du football et tu pourras t'épanouir dedans".
00:36 Donc j'ai pris la filière arbitre.
00:39 J'ai commencé en tant que centrale chez les jeunes, jeunes garçons,
00:43 et je suis vite passée aussi sur l'assistana senior.
00:48 Ça m'a aidée personnellement, sur ma timidité à travailler dessus,
00:52 être plus avenante, la communication,
00:55 et ça apporte beaucoup, notamment sur la collaboration, l'esprit d'équipe.
01:00 Aujourd'hui la collaboration est très bonne, on arrive très vite à se comprendre,
01:03 les consignes d'avant-match sont données, elles sont claires,
01:06 et ensuite chacune sait ce qu'elle a à faire.
01:09 Et on fait tout pour aider les collègues.
01:12 Beaucoup de formation, que ce soit dans les districts, les ligues,
01:14 ou même ici à la fédération, il y a beaucoup de formation.
01:17 J'ai la chance d'avoir été suivie, et je suis toujours suivie.
01:21 Il y a des personnes sur qui je peux compter,
01:24 et à qui je peux me confier, qui sont là pour me conseiller.
01:27 Donc je pense que toutes les formations sont bonnes à prendre.
01:31 Il n'y en a pas une que je peux ressortir du lot,
01:35 parce qu'elles sont toutes bonnes à prendre.
01:37 On fait des erreurs, donc on apprend,
01:39 on tourne avec différents collaboratrices,
01:42 donc on apprend, chacune à ses spécificités,
01:45 à sa façon de diriger un match, donc on apprend toujours.
01:48 On a les délégués, on a les observateurs,
01:51 on a beaucoup de conseils, et on apprend énormément.
01:54 Et on peut compter sur eux. C'est vraiment un esprit de groupe.
01:57 État d'esprit serein, on travaille dessus,
02:00 personnellement, mais aussi collectivement, avant le match.
02:03 J'arrive sereine, bien sûr il y a la petite appréhension,
02:07 juste avant d'entrer sur le terrain,
02:09 mais une fois qu'on est sur le terrain, c'est que du bonheur.
02:13 Et non, il faut prendre les matchs sereinement,
02:16 et ne pas se prendre la tête.
02:18 Déjà on voit le jeu différemment.
02:20 Et après, je pense que c'est ma personnalité
02:23 qui a fait que je me sens plus à l'aise à la touche.
02:26 Comme je disais, je suis un petit peu réservée,
02:29 et je pense que la touche me permet d'être dans ma bulle.
02:34 Je ne sais pas si c'est vraiment le terme,
02:37 mais disons que la Sistana me correspond plus,
02:39 par rapport à ma personnalité.
02:41 Et j'aime cette rigueur,
02:43 cette rigueur qu'il faut pour ne pas avoir le match.
02:46 En tant qu'arbitre, mon plus beau souvenir,
02:49 c'est mon premier match de Coupe de France féminine,
02:52 où j'ai arbitré chez moi à Tours,
02:54 donc Tours FC Paris Saint-Germain.
02:56 J'ai tourné avec une centrale D1 que je retrouve,
02:59 et ça a été une très belle journée, un stade plein.
03:03 C'était dans un stade mythique au Tours FC,
03:05 c'est là où je jouais la Ligue 2.
03:07 Il y avait des amis, des proches,
03:10 il y avait une ambiance,
03:12 toutes les joueuses étaient contentes d'être là.
03:14 Si on m'a mis sur ce match,
03:16 c'est que je pense que je le méritais.
03:18 J'étais assistante numéro 1 en plus,
03:20 donc on sentait du bonheur, du plaisir pour tout le monde.
03:24 Beaucoup de buts, bien sûr,
03:26 mais non, ça a été une très belle journée.
03:30 Sous-titrage Société Radio-Canada

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