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00:00Que vont retenir les Français après cette très longue séquence, 1h30, un discours d'environ une demi-heure, puis cet échange entre la presse et le chef de l'État ?
00:11C'était une conférence de presse dont l'objectif pour le président de la République était d'expliquer les raisons pour lesquelles il a procédé un peu dans la précipitation
00:20et contre toute attente à cette dissolution. A-t-il vraiment parlé aux Français à l'occasion de cette conférence de presse ? Il s'est adressé bien évidemment à la presse.
00:30Mais on a le sentiment que cette conférence de presse, c'est une conférence de presse dont l'objectif principal est d'essayer d'abord de remobiliser son camp,
00:38de parler à un camp qui, aujourd'hui, après cette annonce de dimanche soir, est un camp qui, parfois, est perplexe, voire un peu désorienté,
00:47notamment quand on discute avec un certain nombre de parlementaires de la majorité qui, bien évidemment, au regard du rapport de force qui s'est imposé ce dimanche,
00:56sont particulièrement inquiets de la suite. Donc, pour le président de la République, il a finalement, j'allais dire, dans cette conférence de presse,
01:04tenu une ligne qui est assez classique politiquement, c'est-à-dire qu'il représente un bloc central, un bloc qu'il veut modérer,
01:13un bloc de républicains, de raison, d'une certaine manière, en tout cas, à ses yeux, contre, finalement, la menace de ce qu'il appelle les extrêmes.
01:22Les extrêmes, il y en a deux, principalement. C'est, bien évidemment, d'un côté, le Rassemblement national, qui est sorti vainqueur de cette élection européenne,
01:30avec des scores, d'ailleurs, très impressionnants. Et puis, de l'autre côté, une gauche qui a réussi à s'unir assez rapidement, plus rapidement, d'ailleurs, qu'on ne l'imaginait,
01:38compte tenu des tensions qui existaient au sein de ce bloc, la NUPES, avec, notamment, LFI. Et donc, il dénonce ces deux extrêmes.
01:47Considérons que ces deux extrêmes mènent le pays au chaos. Il mène, en fait, une campagne qu'il a déjà menée en 2017, qu'il a menée en 2022.
01:56Il espère qu'en 2024, dans cette élection législative, il aura autant, j'allais dire, de chances qu'il n'en a eues en 2017 et en 2022.
02:04— Il mène une campagne qu'il a déjà menée. C'est assez intéressant, ce que vous êtes en train de dire, parce que lui s'en défend, d'entrer en campagne. Il redit...
02:10« C'est à mon Premier ministre que revient ce rôle de tenir les rênes de la campagne ». Il n'est pas crédible, en disant ça ?
02:16— Très difficilement, parce que d'abord, il a mené campagne durant l'élection européenne. Il s'est engagé. Il avait même, rappelez-vous, demandé un débat à Marine Le Pen.
02:26Et là, avec cette conférence de presse, deux jours après cette annonce, il montre qu'il veut être le chef – j'allais dire – de campagne, même s'il est évident que,
02:37politiquement, c'est au Premier ministre, chef de la majorité, chef du gouvernement, de mener cette campagne. Sauf que son Premier ministre – il faut se le rappeler –
02:45avait été nommé en début d'année comme étant, finalement, l'arme qui devait contenir la poussée du Rassemblement national.
02:53Et le résultat de dimanche a montré l'échec de cette stratégie. D'ailleurs, la vraie question qu'il faut se poser, c'est de savoir pourquoi il a changé de Premier ministre au mois de janvier.
03:01Il aurait peut-être pas changé de Premier ministre au mois de janvier. Il avait une autre arme. C'était un changement de gouvernement au mois de juin, après l'échec qu'il a rencontré.
03:09Donc aujourd'hui, c'est un président de la République qui, en tout cas dans ses propos...