Françoise Hardy, ils l'ont tant aimée - L'édito culture
Tout le monde aimait Françoise Hardy.
Quand je dis tout le monde, je veux dire Brian Jones qui la courtisait à Londres en 1965, quand elle se produisait régulièrement dans le cabaret de l’hôtel Savoy. Je veux dire Mick Jagger qui, à la même époque, déclare qu’elle est son idéal féminin, cependant qu’elle-même le trouve, je cite, d’une « beauté diabolique ». Quand je dis tout le monde, je veux dire Georges Harrison qui la draguait aussi et Paul McCartney qui lui aura rendu hommage sur un album des Wings.
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Quand je dis tout le monde, je veux dire Brian Jones qui la courtisait à Londres en 1965, quand elle se produisait régulièrement dans le cabaret de l’hôtel Savoy. Je veux dire Mick Jagger qui, à la même époque, déclare qu’elle est son idéal féminin, cependant qu’elle-même le trouve, je cite, d’une « beauté diabolique ». Quand je dis tout le monde, je veux dire Georges Harrison qui la draguait aussi et Paul McCartney qui lui aura rendu hommage sur un album des Wings.
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00:00Arnaud Vivian, ce matin vous vouliez vous aussi rendre hommage à François Zardy.
00:05Oui, tout le monde aimait François Zardy.
00:08Quand je dis tout le monde, je veux dire Brian Jones, le guitariste des Stones qu'il a courtisé
00:13à Londres en 1965, quand elle se produisait régulièrement dans le cabaret de l'hôtel Savoy.
00:20Je veux dire Mie Jäger, qui à la même époque déclare qu'elle est son idéal féminin,
00:26cependant qu'elle-même le trouve, je cite, « d'une beauté diabolique ».
00:30Quand je dis tout le monde, je veux dire George Harrison, qui l'a draguée aussi,
00:34et Paul McCartney, qui lui aura rendu hommage sur un album des Wings.
00:38Quand je dis tout le monde, je veux dire David Bowie, qui a déclaré « pendant de nombreuses années,
00:43j'ai été passionnement amoureux d'elle », en ajoutant, avec toute son élégance,
00:48« beaucoup d'autres hommes et de femmes aussi l'ont été et le seront encore ».
00:54Enfin, quand je dis tout le monde, je veux dire aussi Bob Dylan, nous sommes le 24 mai 1966.
01:01Dylan, qui vient de faire sa révolution en passant au rock électrique, joue à l'Olympia.
01:07Françoise Hardy est à ce moment-là à Monaco, où elle tourne le film « Grand Prix » avec Yves Montand.
01:13Mais elle supplie le réalisateur John Frankenheimer de la laisser remonter à Paris pour voir le concert.
01:19Elle est fan, elle écoute en boucle « Highway 61 ».
01:23Dylan n'est pas en forme ce soir-là, il a visiblement taquiné de la bouteille.
01:27Durant la première partie acoustique du concert, il se fait siffler, il sort de scène et refuse d'y retourner
01:33si Françoise Hardy ne le rejoint pas dans sa loge.
01:37Le soir, à l'hôtel George V, il lui fait écouter en tête-à-tête deux morceaux de son nouvel album,
01:42« Blonde and Blonde », qui vient de sortir aux Etats-Unis.
01:45Le premier est « I want you ».
01:46Françoise Hardy est légèrement inquiète, se demandant s'il ne s'agirait pas de ce que Michel Berger
01:51lui appellera dix ans plus tard un message personnel.
01:54Le deuxième étant « Just like a woman ».
01:58Ils ne se reverront plus, mais quand il passe à Paris, Dylan demande toujours de ses nouvelles.
02:02Et je pense ce matin à sa tristesse quand il la prendra.
02:06« Juste une femme », c'est peut-être ce que Françoise Hardy a voulu être.
02:09Un jour, dans une émission de TV, Michel Berger a déclaré,
02:13en cherchant l'approbation de Gainsbourg qui était aussi sur le plateau,
02:16« Françoise est une star qui ne veut pas être une star ».
02:20Il est étrange que cette femme, qui avait appelé son label « Asparagus »,
02:24parce que c'est ainsi qu'elle se voyait, comme une asperge avec son mètre 72 pour 52 kilos,
02:30qui a été habillée par les plus grands couturiers,
02:33photographiée par les plus grands photographes,
02:35et désirée par les plus grandes stars,
02:38ait presque chanté toujours l'amour malheureux.
02:42Jusqu'à reprendre en 1967, de magnifique façon,
02:46« Il n'y a pas d'amour heureux », le poème d'Aragon, mis en musique par Georges Brassens.
03:16Et un immense merci à vous, Arnaud, à mercredi prochain.