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Xavier Bertrand, président LR de la région des Hauts-de-France, était l’invité du Face-à-Face sur BFMTV - RMC.

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00:00Il est 8h32 et vous êtes bien sur RMC et BFM TV, bonjour Xavier Bertrand, merci d'être dans ce studio ce matin pour répondre à mes questions.
00:08Vous êtes le président LR de la région Hauts-de-France. D'abord je voudrais savoir de quoi on parle.
00:13On va évidemment dans un instant essayer de comprendre Eric Ciotti, tout seul, pas tout seul, le parti, pas le parti, mais le parti LR et les électeurs LR, c'est qui ?
00:21Dans votre région Hauts-de-France, j'ai regardé, vous avez vu combien il a fait Jordan Bardella ?
00:26Dans la région ? Bien sûr, comme à chaque élection, en dehors des régionales, ils font un score très important.
00:31Il a fait 42,5% des voix. 42,5% des électeurs chez vous ont voté pour Jordan Bardella et pour François-Xavier Bellamy c'est 6%.
00:41Mais pourquoi ? C'est parce que le vote pour les extrêmes, c'est en quelque sorte le thermomètre de la colère, de l'exaspération et du désespoir des gens. C'est ça.
00:52Les extrêmes ne portent pas d'espoir, ils sont le révélateur justement du désespoir.
00:58Et donc ce qui se passe aujourd'hui, c'est qu'on a un rejet de la politique qui est menée depuis 7 ans. C'est ça le sujet.
01:04Et d'ailleurs je voudrais aller un peu plus loin. Vous savez, au moment des élections régionales, quand je gagne contre Marine Le Pen, quand je gagne à nouveau contre le Front National,
01:11je ne suis pas un magicien chez moi. Mais les gens se disent, il se bat et il obtient des résultats, notamment sur l'emploi, avec les usines des batteries, ces milliers d'emplois.
01:20Vous voyez, c'est ça qui compte. C'est que la politique, c'est pas seulement les tambouilles, c'est pas ceux qui sont prêts à abandonner leur valeur pour un poste de ministre.
01:29C'est aussi pas seulement moi, je suis pas le seul. C'est aussi des élus locaux, c'est des parlementaires, nos candidats aux législatives, les sénateurs, qui sont aujourd'hui à se battre pour les gens.
01:40C'est pas une fatalité de voir des politiques aller à la gamelle. C'est pas une fatalité de voir des dirigeants de partis politiques aller se coucher devant les extrêmes.
01:47On va y revenir précisément dans un instant, la décision d'Éric Ciotti et la décision ou non des autres chez LR. Mais je vous repose la question.
01:55Au fond, de quoi on parle ? On parle d'élus qui se sont réunis hier. Mais est-ce que LR, c'est pas déjà fini ?
02:02Quand on voit que LR, globalement, avait fait 4,5% aux élections présidentielles et quand on voit que dans votre région, encore une fois, dans la région dont vous êtes président,
02:11Jordan Bardella fait 42,5% des voix. Pardon, mais on est assaillis par les mouches.
02:17Le plus important, LR, c'est mon parti, ma famille politique. Le plus important, c'est la France. Le plus important, c'est les Français.
02:26Et au moment de ces élections législatives, ce que l'on doit bien comprendre, c'est qu'on a absolument besoin de savoir aussi ce qu'on propose comme voix, comme espoir, comme solution aux problèmes des Français.
02:37Maintenant, vous voulez qu'on parle du parti ? On va en parler rapidement.
02:39Il faut quand même comprendre. Est-ce qu'Éric Ciotti est toujours, au moment où on se parle, président des Républicains ? Est-ce qu'il le sera encore ce soir ?
02:46Éric Ciotti, dehors, il a trahi. Il a trahi pour une circonscription. Il a trahi pour être ministre de Mme Le Pen, dehors. Il doit quitter ses fonctions de président, pas seulement.
02:56Il ne doit plus être adhérent de LR. Voilà.
02:59Plus adhérent, c'est-à-dire qu'il est viré tout court, pas juste ?
03:02C'est comme on l'a fait. Mais regardez ce qui s'est passé. Rachida Dati rentre au gouvernement. Au bon sens, dans la journée, elle a été mise dehors.
03:09Édouard Philippe, Bruno Le Maire, Gérald Darmanin, Lecornu, ils ont été virés dans la journée.
03:14C'est lui qui tient les statuts.
03:15Mais alors il faut aussi que chacun s'exprime. Je le fais clairement devant vous. Il faut que Laurent Wauquiez dise aussi Ciotti dehors, et pas seulement qu'il n'est plus président.
03:22Il faut que Gérard Larcher dise aussi la même chose. Il faut que chacun s'exprime. Et puis ensuite, il y a aussi des statuts. Mais je vais aller plus loin.
03:28Il y a un truc qui se planque un peu là, notamment Laurent Wauquiez. Il a dit qu'il serait candidat. Il a dit que ce n'était pas sa ligne.
03:34Mais pas la ligne, ce n'est pas suffisant.
03:39On ne va pas coexister, cohabiter au sein d'un mouvement politique qui est l'héritier de Chirac, l'héritier de Sarkozy.
03:45Je ne remonte même pas au général de Gaulle. Et en disant, bon, écoutez, il y en a qui sont sur une ligne, mais notre ligne à nous, ce n'est pas celle-là.
03:52Eh bien, à partir du moment où ils vont se coucher devant les extrêmes, c'est dehors, comme on l'a fait par le passé. Et il n'y a pas d'exception.
04:00Maintenant, il y a aussi les candidats qui seront investis ou soutenus par le Rassemblement national, eux aussi dehors.
04:06Ça veut dire qu'à partir d'aujourd'hui, tout de suite, à partir d'aujourd'hui, il y aura des candidats avec quelle étiquette ?
04:12Enfin, pardon, mais c'est pour ça qu'on est là. C'est-à-dire que les étiquettes, qui va les donner ? C'est le président de l'ULR.
04:18Regardez, on ne va pas se prendre la tête. Non, en politique, il faut de la clarté, il faut de la vérité. Ils veulent aller avec le Rassemblement national, qu'ils y aillent.
04:26Mais donc, ils sont dehors et tout de suite. Et on engage immédiatement, dès aujourd'hui, les mesures pour les exclure du parti.
04:34Mais je veux aller plus loin dans la clarification. Je veux aller plus loin dans la clarification parce que je veux aussi que les adhérents de LR disent clairement
04:42que ce qu'ils pensent de cet accord scellera avec le Rassemblement national. Et pourquoi ? Parce que, je vous l'ai dit, le parti, c'est important, mais moins que la France et les Français.
04:51Et je veux que les Français qui vont voter pour les Républicains, pour nos super candidats, parce que les candidats qui vont se représenter, notamment, et les autres,
04:59sont aussi porteurs de valeurs, les mêmes que celles que j'exprime. Ce sont ceux qui ont été courageux, qui n'ont jamais cédé aux sirènes de qui que ce soit,
05:06qui se sont fait élire en 2022 dans des conditions absolument difficiles et qui vont recommencer cette fois-là. Ils ont besoin de la clarté.
05:13Parce que vous savez ce que font aujourd'hui les candidats du Rassemblement national ? Vous savez ce qu'ils disent dans les médias ?
05:19« Nous, on est candidats FN, RN et LR ». Et puis quoi encore ? Vous voyez cette tromperie qu'ils utilisent ?
05:28Tout simplement parce que certains ont trahi. Il faut de la clarté. Et cette clarté, c'est tout de suite.
05:34Et alors ? C'est un adhérent aussi, donc il doit peut-être être adhérent.
05:38Une forme de confusion. On l'a bien compris. Et que dites-vous aux électeurs ? Je voudrais que vous écoutiez tout de suite Joël qui est en ligne avec nous.
05:45Bonjour Joël. Si je comprends bien, vous habitez dans le Bas-Rhin. Vous nous dites avoir toujours voté du côté des Républicains, LR.
05:53Et pour la première fois, dimanche, vous avez voté RN. Pourquoi ? Pourquoi Joël et Xavier Bertrand vous écoutent ?
05:59Bonjour monsieur.
06:01Oui, bonjour madame de Valère, bonjour monsieur Bertrand. Effectivement, encarté au RPR, électeur des LR depuis longtemps.
06:07J'ai voté dimanche Rassemblement national parce que ça fait quelques temps que je pose une question sur le prix de l'énergie.
06:13Et personne n'est capable de me répondre, si ce n'est le RN. Alors la question est la suivante pour monsieur Bertrand.
06:19Avec quel bras de levier, le 7 juillet, allez-vous mettre un terme aux 11,5% d'augmentation du prix du gaz ?
06:25Et comment allez-vous, au niveau européen, mettre un terme aux accords complètement délirants sur l'alignement du prix du gaz
06:32avec les centrales nucléaires à charbon des Allemands ?
06:35Merci Joël. Xavier Bertrand, qu'est-ce que vous racontez à ça ?
06:39Dès février, monsieur. Dès février. C'était pas sur votre plateau, c'est un autre plateau. Est-ce qu'il n'y a pas l'augmentation du prix du gaz qui était prévue ?
06:47Elle a été annoncée, je précise, cette augmentation de 12% des prix du gaz, elle a été annoncée lundi.
06:51Oui. Non, attendez. Dès février, on a déjà eu une première salve avec le gouvernement qui a dit non, non, on n'augmente pas les taxes, c'est le retour à la normale.
06:59Là, encore une fois, j'avais dit on n'augmente pas le prix du gaz. Et là aussi, c'est exactement la même chose.
07:04Et il y a un moyen de jouer sans aller à l'Europe, monsieur, c'est les taxes. Ces taxes rentrent effectivement dans les poches de l'État.
07:11Donc ça, c'est national. Deuxième chose, sur le marché de l'énergie, il y a un bras de fer qui est à faire.
07:16Un bras de fer qui est à faire avec nos amis allemands pour obtenir, c'est aussi ce que j'avais demandé,
07:21à ce qu'il n'y ait pas seulement une dérogation pour les Espagnols, mais aussi pour la France.
07:25Mais vous savez, monsieur, il faut se battre dans la vie. C'est ce que je fais dans ma région.
07:29C'est ce que j'ai fait quand j'étais au gouvernement. C'est ce qu'il faut faire dans les instances.
07:32La plupart des gens aujourd'hui qui nous gouvernent, ils sont fatigués. Ils ne se battent plus pour les gens.
07:37Et c'est la raison pour laquelle aujourd'hui, vous vous dites on les a essayés, il n'y a rien qui marche.
07:42Alors pourquoi pas essayer justement les extrêmes ? C'est ça que j'entends. Je ne suis pas sûr que vous soyez dit en allant voter.
07:48J'ai l'espoir que ça aille mieux avec Bardella. C'est tout simplement parce que vous en avez marre.
07:52Vous avez vos problèmes quotidiens et personne qui apporte de solutions. Parce que vous voyez,
07:56quand on avait dit le prix du gaz, ceux qui nous gouvernent, Bruno Le Maire était là hier.
08:00Mais il ne sait pas ce que ça représente pour monsieur. Je ne connais pas votre vie.
08:03Je ne sais pas combien vous gagnez. Je ne sais pas combien vous payez de loyer,
08:06combien vous avez de salaire, si vous avez des enfants ou pas. Ils n'y arrivent pas, les gens.
08:10Je vais vous donner quelques éléments, Joël. Je pense que vous avez envie aussi de parler de votre situation.
08:16Comptez une tranche de 2000 euros. Comptez le fait que je n'ai pas voté les extrêmes parce qu'ils proposent autre chose que ce qui m'intéresse.
08:26Et moi, ce qui m'intéresse, c'est comment je vais faire mes courses. Je n'ai pas 20% d'augmentation sur l'EHPAD.
08:32Quand je paye la facture, je n'ai pas une augmentation totalement erratique d'un prix qui est complètement décorrelé de la réalité.
08:39Et vous dites, vous avez proposé FOSBAT. Mais je répète, le 7 juillet, s'il y a une proposition de loi,
08:45qui peut déposer cette proposition de loi ou le levier législatif pour mettre fin à l'augmentation du prix du gaz ?
08:53Parce que le gouvernement actuel ne mettra pas fin.
08:56Le gouvernement actuel ne changera rien. Les députés, les Républicains, les députés aussi.
09:01Lyott, c'est aussi un groupe avec des indépendants, avec des centristes, avec des élus d'outre-mer.
09:06Nous serons sur cette logique. Plus on aura de voix pour nous, plus on aura d'élus, plus on peut imposer à M. Macron une cohabitation.
09:14Il n'y a pas de fatalité à avoir une cohabitation avec le Rassemblement national.
09:18Ça peut être une cohabitation avec les Républicains et avec notamment les autres élus.
09:23Les macronistes vous tendent la main. Gérald Darmanin, un de vos anciens proches, qui dit, au fond, nous pouvons travailler ensemble.
09:29Il dit même qu'il ne demande rien en échange, mais qu'un certain nombre de Républicains sont les bienvenus,
09:35dit-il, dans une sorte de grande coalition autour d'Emmanuel Macron. Que répondez-vous, Xavier Garçon ?
09:39Mais c'est à ce monsieur qu'il faut qu'il pose la question. Parce qu'au final, si c'est pour dire ça va continuer comme avant.
09:44Mais ce monsieur, il va continuer à dire vous n'avez rien compris à ma vie. Vous n'avez rien compris à la vie.
09:49Le problème n'est pas de faire une alliance avec ceux qui nous ont amenés dans le mur depuis sept ans.
09:54Vous savez, Apolline, ce qui est en train de se jouer en ce moment, c'est une révolte.
09:58C'est une révolte du peuple, des gens, contre ceux qui dirigent. Certains diront les élites.
10:03La dernière fois qu'il y a eu ce cri, c'était en 2005 avec le référendum.
10:08Et depuis, élection après élection, ceux qui dirigent sont sourds.
10:11Et qui est-ce qui a le plus besoin de l'État et de la politique ?
10:14Ce n'est pas ceux qui vont bien. Ce n'est pas ceux qui ont des problèmes de fin de mois.
10:17C'est des gens qui veulent du pouvoir d'achat par le travail.
10:20C'est aussi tous ces oubliés. Regardez dans la ruralité.
10:24C'est des gens qui n'existent pas aux yeux de ceux qui nous gouvernent.
10:27Regardez ces invisibles. Quand on rentre ici, il y a les agents de sécurité.
10:31Quand vous arrivez le matin, tout est nettoyé.
10:33Il y a des gens qui sont levés à 5 heures du matin.
10:35Et ceux-là, aujourd'hui, ils ont des salaires de misère.
10:37Et ça ne progressera pas pendant leur carrière.
10:39Et puis, il y a aussi autre chose, Aboline.
10:41Il y a aussi les stigmatisés.
10:44Il y a des gens qui, aujourd'hui, par leur prénom, par leur couleur de peau,
10:47par leurs origines, qui se sentent stigmatisés.
10:49Eh bien, une chose est certaine.
10:51C'est que le 8 juillet, ça ne va pas s'arranger si c'est le Front national qui l'emporte.
10:55Vous vous adressez à qui, là ?
10:57À tous ceux, aujourd'hui, qui ne se sentent plus reconnus dans la politique ou par les politiques.
11:01Tous ceux qui disent « mais bon sang, j'existe, moi, je vis ».
11:04Quand est-ce que vous allez prendre conscience, dans le confort de vos responsabilités,
11:08que vous devez vous battre pour nous, pour la France et pour les Français ?
11:11Et ça, c'est plus important que les querelles de chapelle.
11:13Xavier Bertrand, Emmanuel Macron, tiendra une conférence de presse tout à l'heure, à 11h.
11:17Il rentre dans l'arène. Est-ce que c'est son rôle ?
11:20Mais il n'a rien compris.
11:22C'est lui le fauteur de troubles, depuis des années.
11:25C'est lui qui, avec les Européennes, en s'engageant autant, nous a mis dans ces...
11:31À chaque fois qu'il a parlé, il a donné un point au Rassemblement national.
11:34À chaque fois. Il ne s'en rend pas compte.
11:36Et là, en décidant de précipiter les choses...
11:38Attendez, je suis sûr d'une chose.
11:40Il pense qu'il a raison et il pense qu'il va les gagner, ces élections.
11:43Mais, je le dis, M. Darmanin, qui nous tend la main,
11:46dit plutôt au président de la République de prendre conscience qu'être chef de l'État,
11:50c'est un peu être comme un père de famille.
11:52C'est de chercher à apaiser, à protéger.
11:54Regardez les élections européennes.
11:56Les Français disaient sécurité, immigration, pouvoir d'achat, santé, logement,
12:01vœux des logements. On a besoin de se loger.
12:03Et le président, il a répondu quoi ?
12:05Il a répondu Ukraine, Poutine.
12:07Il a répondu Mirage 2000.
12:09Il a foutu la trouille aux Français.
12:11Et aujourd'hui, ce qu'il doit bien comprendre,
12:13c'est qu'il faut qu'il laisse les différents candidats faire campagne,
12:16mais lui qu'il se comporte en chef d'État,
12:19c'est-à-dire quelqu'un qui est au-dessus de la mêlée,
12:22quelqu'un qui est arbitre.
12:23Vous voyez, aujourd'hui, on est à front renversé.
12:26M. Mélenchon divise. Il fait peur. Il se planque.
12:30Mme Le Pen, elle sait aussi qu'elle divise.
12:32Elle se met en retrait. Elle se planque derrière M. Bardella.
12:36Et le seul qui s'exprime alors qu'il devrait se mettre en retrait,
12:39c'est le président de la République.
12:40Je ne sais pas si vous serez à la conférence de presse,
12:42mais dites-lui plutôt qu'il réfléchisse à se mettre en retrait
12:45parce que les Français, aujourd'hui, ne supportent plus.
12:48Si vous voulez rassembler tous ceux qui divisent Mélenchon, Le Pen, Macron,
12:53il faut s'en éloigner si on veut rassembler les Français.
12:57C'est la seule solution.
12:58– Mais rassembler les Français, Xavier Bertrand,
13:00vous le disiez à l'instant, sur les questions de sécurité,
13:03de pouvoir d'achat, d'immigration, de violence,
13:06qu'est-ce que vous, vous allez proposer dans cette campagne
13:08qui ferait que les électeurs comme Joël pourraient voter pour vous
13:13plutôt que pour l'ORN ?
13:15Qu'est-ce qui fait que les 42% d'électeurs chez vous dans les Hauts-de-France
13:19qui ont voté Jordan Bardella pourraient s'en détourner ?
13:21– Le pouvoir d'achat par le travail.
13:23Aider en priorité ceux qui travaillent.
13:26Et avec une mesure qui est simple, qui est importante,
13:29c'est que le salaire net se rapproche du salaire brut.
13:34Voilà la priorité des priorités.
13:36Et d'une certaine façon, je vous dis ça, je ne me contente pas de le dire.
13:39– C'est exactement ce que Bruno Le Maire m'a dit hier matin.
13:41– Exactement, il a dit, on va faire en sorte que le brut et le net…
13:45– Et vous l'avez fait ?
13:46– Et vous non plus ?
13:47– Pourquoi il ne l'a pas fait ?
13:48– Personne finalement.
13:49– Mais attendez, vous plaisantez.
13:50Dans la région des Hauts-de-France, les gens, je les aide quand ils bossent.
13:52Alors moi, je n'ai pas la possibilité de rapprocher le net du brut,
13:54mais je leur prends en charge une partie de leur facture de carburant
13:57pour aller travailler.
13:58Je prends en charge une partie de la garde d'enfants
14:00pour les gens qui travaillent.
14:01Je prends en charge une bonne partie, 90%, du prix du permis de conduire
14:05pour justement ceux qui travaillent pour leurs enfants.
14:07– Les gens dont vous parlez, c'est ces gens qui ont voté à 42%
14:10pour Jean-Rodin Bardella ?
14:11– Quand ils votent pour moi, le front national recule de 17%.
14:13Et je ne suis pas un magicien, mais je me bats pour eux.
14:15C'est toute la différence.
14:16C'est-à-dire que là, je suis président de région.
14:18Mais nos députés, et aussi dans la politique nationale,
14:21il faut savoir quelles sont les priorités.
14:23Et c'est ça, aujourd'hui, la clé.
14:25– Alors, c'est quoi la priorité ?
14:27– La priorité, c'est d'essayer de dire aux Français qui sont en colère,
14:32qui n'ont plus envie d'écouter les politiques,
14:34c'est de leur dire, regardez bien quand même les projets.
14:36Vous allez voir des candidats du Rassemblement national.
14:39Posez-leur une question.
14:41Mais vous allez faire comment ?
14:43Regardez sur les retraites.
14:45Maintenant, M. Bardella, c'est M. on verra bien.
14:47Il y en a qui se sont dit, tiens, on va voter pour le Rassemblement national
14:50parce que les retraites, la réforme a été injuste.
14:52Je le pense aussi.
14:53Et je l'ai dit aussi, sur votre plateau.
14:55Mais maintenant, M. Bardella, on ne sait pas comment on va faire.
14:58On verra bien.
14:59Dans le projet du Front national…
15:01– Jordan Bardella qui, effectivement, ne dit plus officiellement
15:04qu'il abrogera la réforme des retraites.
15:06– C'est dingue quand même.
15:08Il veut prétendre occuper les fonctions à Matignon
15:10et il ne dit pas ce qu'il va faire.
15:12On a besoin de savoir.
15:13Je pense qu'à un moment donné, il y a la colère.
15:15Elle est là, dirigée contre le président de la République principalement.
15:18Mais il faut obtenir ses réponses.
15:20Comment il finançait l'épargne ?
15:21L'épargne, c'est quoi pour les Français ?
15:22C'est l'assurance-vie.
15:23Et l'assurance-vie, ce n'est pas pour les plus riches.
15:25C'est aussi pour les classes moyennes.
15:26Et beaucoup de Français qui ont épargné pour plus tard ou pour les enfants.
15:30Est-ce que dans le projet du Front national, il y a ça ?
15:32Si demain, vous avez besoin de faire des économies, les 20 milliards d'euros,
15:36comment il fait M. Bardella ?
15:38Faire un loto de la dette peut-être ?
15:39Ça veut dire quoi ?
15:40Ça veut dire que ceux qui sont les premiers concernés,
15:42les premiers élus, ce sont les retraités.
15:44Il faut les protéger parce qu'ils ont travaillé toute leur vie.
15:46On a besoin de réponses quand on est sur une élection
15:49qui n'est plus une élection européenne mais une élection législative.
15:52Si Mme Le Pen se planque, M. Bardella ne peut pas être monsieur.
15:57On verra bien.
15:58Il doit répondre tout de suite.
15:59Xavier Bertrand, on va se projeter dans 18 jours, au soir du premier tour,
16:03en cas de triangulaire.
16:05RN, Front de gauche, LR.
16:09Enfin LR, droite républicaine.
16:11Vous restez, vous vous maintenez.
16:13Évidemment.
16:14Vous ne vous désistez pas en vous disant qu'il faut faire battre le RN.
16:16Ça, c'est fini.
16:17Vous savez pourquoi ?
16:18Il n'y a plus de « on se retire pour faire battre le RN ».
16:21Non mais le Front de gauche avait qualifié.
16:22Non mais ça va bien.
16:23M. Mélenchon, danger de la République ?
16:25Non mais il faut bien comprendre aujourd'hui
16:28que les deux extrêmes sont aujourd'hui des véritables dangers.
16:32J'en suis intimement convaincu.
16:33Autant l'un que l'autre ?
16:34Évidemment.
16:35Donc ça veut dire, maintenant, deuxième position.
16:37Je voudrais juste finir avant la politique fiction.
16:39Celui qui vous parle, qui je suis,
16:41je suis quelqu'un qui est de la droite républicaine à 1000%.
16:44D'une droite qui est aussi une droite de résistance.
16:46Et même si c'est compliqué, je viens avec mes valeurs.
16:49Je viens avec les propositions des candidats.
16:51Lorsqu'il était face au RN, le candidat de gauche a dit « j'appelle à voter pour Xavier Bertrand ».
16:58Le candidat de gauche, si c'est M. Mélenchon qui est derrière.
17:00Ah non, il y a des candidats de gauche.
17:02Notamment qui sont adhérents du groupe Liott.
17:04Je vais aller les soutenir.
17:06Parce que je préfère mille fois que ce soit eux que le FN.
17:08Mais dès qu'il y a la main de M. Mélenchon, ah non.
17:11Donc vous vous retrouvez ensuite avec un candidat RN au deuxième tour
17:16et un candidat de cette gauche qui comprend LFI.
17:19Vous faites quoi ?
17:20Mais je viens de vous dire à l'instant.
17:21LFI jamais.
17:22Dans ces cas-là, c'est fini.
17:23LFI jamais.
17:24Voilà.
17:25Et le RN jamais.
17:26Je veux être clair.
17:27Donc vous votez blanc.
17:28Mais encore une fois.
17:29Donc ça veut dire qu'au deuxième tour, vous votez blanc.
17:31Mais je viens de vous le dire, Apolline.
17:32Je peux vous le dire de dix mille façons.
17:34En chantant, je ne suis pas sûre que j'aurai le même succès.
17:36Les deux extrêmes, c'est non.
17:38Ni Le Pen, ni Mélenchon.
17:40Et aujourd'hui, si vous croyez à la force de la résistance,
17:43à la force de l'indépendance,
17:45ce sont les candidats des Républicains.
17:47C'est ça le véritable enjeu.
17:48Donc vous aurez des candidats partout, y compris face à Rick Ciotti.
17:53Y compris face à tous les candidats LR
17:56qui auraient le soutien ou l'investiture du RN.
17:59Il faut que les choses soient très claires.
18:01Et cette clarification, encore une fois,
18:02ce n'est pas une affaire de boutique interne.
18:04C'est une affaire également pour dire aux Français qui nous sommes
18:07et pour qui ils votent.
18:09Combien de députés est-ce que vous savez qu'ils resteront avec vous ?
18:14Parce que ce matin, du côté du RN,
18:17on dit qu'il y aura plusieurs dizaines de LR investis.
18:20Eric Ciotti affirme qu'il n'est pas seul.
18:23Combien ?
18:24Mais je n'en sais rien, moi.
18:25Mais ce que je sais, c'est que tous ceux qui sont aujourd'hui les sortants,
18:28à 99% à part M. Ciotti et sa voisine dans sa circonscription,
18:33ils sont tous sur la ligne.
18:35Le RN, c'est pas nous.
18:37Le RN, jamais.
18:39Ça, ce sont des gens honorables.
18:40Ce ne sont pas des traîtres, ceux-là.
18:42Vous avez demandé au début de cette interview à Laurent Wauquiez de clarifier.
18:46Est-ce que vous savez si quelqu'un l'a eu au téléphone ?
18:48Est-ce que vous savez si quelqu'un s'est parlé ?
18:50J'en sais rien.
18:51Et puis honnêtement, c'est leurs affaires.
18:52Moi, je veux une clarification.
18:54À 15h, vous serez dans ce bureau politique convoqué en urgence,
18:58auquel Eric Ciotti sera présent en tant que président des Républicains.
19:01On est bien d'accord.
19:02Autour de la table, il sera là.
19:03Oui, parce qu'il n'a pas eu la décence, il n'a pas eu le sens de l'honneur
19:05de partir aussitôt.
19:07Donc, je présume qu'il sera là.
19:08Je serai présent également à ce bureau politique
19:10et je redirai ce que je viens de vous dire à l'instant.
19:12Mais encore une fois, encore une fois,
19:15il y a ceux qui se vautrent devant les extrêmes
19:17et il y a ceux qui se tiennent droits
19:19et qui veulent parler aux Français en leur disant
19:21« Quelle que soit votre colère, regardez bien les uns les autres. »
19:23Il y a des gens responsables, il y a des gens d'expérience
19:26et on veut justement se battre pour vous.
19:28C'est ce que feront nos candidats, les Républicains.
19:30Merci, Xavier Bertrand, d'avoir répondu à mes questions ce matin.
19:33Vous qui êtes donc le président LR de la région Haute-France.
19:37Rendez-vous donc à 15h tout à l'heure pour ce bureau politique.

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