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00:00C'était pas l'engouement des fouteux, c'était l'engouement des papys, des mamies, des papas,
00:22des mamans, des fils, des filles, des petits, des grands, des moyens.
00:25Ça me résume bien le match.
00:34On rigolait bien dans le vestiaire, c'était vraiment…
00:47T'inquiètes, tu le sais, tu me connais, je souris pas souvent.
00:53Surtout la possibilité de jouer sur les côtés dès qu'ils ont récupéré le ballon.
00:58L'épopée, c'est ce match-là qui résume tout.
01:00Après avoir gagné, dans le vestiaire, je suis rentré dans un vestiaire muet.
01:09Les gars, c'est quoi ça ? On a gagné, venez avec moi !
01:14Parce que c'était tellement énorme, ils étaient tellement allés au bout d'eux-mêmes
01:20qu'il n'y en avait plus.
01:22Le citron, il n'y en avait plus, il n'y avait même plus de jus, il n'y avait plus de pelure.
01:30C'était pas méchant, c'était pas un match méchant.
01:35C'est leur meilleur moyen de défense.
01:37Avec les Ducaris, l'Acelande, le Richeramais, il y avait vraiment une équipe…
01:46On disait, tout le monde disait, c'est cuit, maintenant c'est cuit.
01:51Donc il n'y a pas de problème, c'était cuit.
01:53C'est le match le plus dur qu'ils ont gagné.
02:00Regarde, il n'y a pas de hors-jeu, ça joue à une touche de balle !
02:03Ça joue comme dans un rêve pour les calésiens !
02:06Parce qu'au bout, attendez, Bordeaux, à la finale au bout, c'est Bordeaux-Nantes.
02:12C'est pas n'importe quoi, c'est Bordeaux-Nantes !
02:15Un classique du championnat ? Non.
02:19Ils sont passés au travers complètement.
02:21Un souvenir, un souvenir qui est incroyable.
02:24Et qui, pour moi, reste peut-être le plus beau souvenir de ce parcours de Coupe du Monde.
02:29Fin du match…
02:31Coupe de France.
02:32Coupe de France, excusez-moi.
02:34J'ai honte.
02:35C'est maintenant Ziani qui est là !
02:37Stéphane Ziani ! Un petit ballon !
02:39L'Acelande qui arrive trop tard !
02:42Et je vois un joueur de Bordeaux courir, je suis près de Manu Vasseur, courir pour Manu Vasseur.
02:49Il prend le maillot de Bordeaux, il le met sur les épaules de Manu Vasseur, c'était Ziani.
02:55C'est lui, c'est pas Manu Vasseur qui va vers Ziani, c'est Ziani qui est venu,
03:00qui a mis le maillot du numéro 10 sur les épaules de Manu Vasseur.
03:05Je pense que ça, c'est une reconnaissance par des professionnels sur ce qu'on a fait.
03:13Pour Bordeaux, c'est le maillot de Bonicelle que j'ai pu changer.
03:18Très grand professionnel aussi, beaucoup de respect pour lui.
03:21Le maillot que j'ai pu avoir quand on a été voir entre la demi-finale et la finale,
03:25le maillot de Christophe Dugarry, France-Slovénie au Stade de France, qui en personne me l'a donné.
03:31Il y a beaucoup d'envie et d'enthousiasme dans cette formation de Calais.
03:38Ça, ce n'est pas une surprise.
03:40C'est pareil, quand tu le connais, quand tu ne le connais pas, il ne faut pas juger les gens.
03:46C'est tout des beaux souvenirs que j'ai gardés.
03:49Ballon qui sert Mickaël Gérard, il y a quelqu'un au deuxième poteau,
03:52Mickaël Gérard qui attend le soutien, avec peut-être un contrôle,
03:55et une frappe de Gard, et Ramé qui est obligé de se détendre.
03:59Mickaël Gérard, il n'y a pas de hors-jeu.
04:02Gérard, le centre tendu au deuxième poteau.
04:05Ça se jette de partout.
04:07Mickaël Gérard, il a été incroyable ce jour-là.
04:11Il faisait partie des meilleurs attaquants français sur ce match-là.
04:14Emmanuel Vasseur, c'est un ballon de but, avec Mickaël Gérard qui est parti dans la surface de réparation.
04:20Ouh là là !
04:21Il revenait.
04:23C'est l'un des rares numéros neufs que j'ai côtoyé dans ma vie, qui défendait merveilleusement bien.
04:27Mickaël Gérard face à Savedi qui l'est passé.
04:29Centre de Gérard, et Ramé des deux points.
04:32Baron, il s'est pris pour Beckenbauer, et il était Beckenbauer.
04:36Pour la simple et bonne raison, c'est que je ne pouvais pas me reposer que sur mes acquis techniques,
04:40ou autre chose, donc il fallait un investissement à 200%.
04:46Fabrice Baron, allez vas-y.
04:50Il n'y a peur de rien.
04:52Fabrice Baron, il n'y avait peur de personne.
04:56Le stoppeur, vous savez, à l'ancienne, le serviteur, il avait faim.
05:02Ils avaient tous faim.
05:04Et déjà dans le tunnel, ou déjà dans la sortie du vestiaire, en côte à côte avec l'adversaire,
05:09il y a déjà un petit peu des petites poussettes, c'est de la provocation, des machins, et ceci et cela.
05:14Et puis ça y est, le match est démarré, il a commencé.
05:18Le match, il a même démarré avant le match.
05:21Mickaël Gérard également, il a eu le dessus.
05:25Oh, but ! Mais je ne l'ai jamais vu faire, il ne le fera plus jamais d'ailleurs.
05:31C'était le truc extraordinaire, un but calé, même contre Bordeaux à zéro.
05:40La réaction de Cédric Jeanneau quand il marque le premier but.
05:44Quelle action ! Cédric Jeanneau qui ouvre le score dans la prolongation pour Calais.
05:50Ce n'est pas normal que des tapissiers, des jardiniers, des mécaniciens et tout ça,
05:55ils font la nique à des professionnels. Ce n'est pas normal, ce n'est pas normal.
06:07On a pris du plaisir, on a rendu des gens heureux, on a rendu les Calaisiens,
06:11je me souviens la fête à Calais.
06:29C'était fantastique, c'était génial. Les gens qui pleuraient, les gens qui souriaient, qui sautaient, qui chantaient.
06:36J'ai un super ballon de Benoît Lestavelle qui met un super centre au deuxième poteau.
06:40Je fais le contrôle qu'il faut.
06:44Je la mets en dessous de Oramé et là c'est la délivrance.
06:48C'est terminé ! Calais est en finale de la Coupe de France !
06:52Ici, c'était nos Champs-Élysées à nous. C'est la rue Royale qui amène vers la plage.
06:59En demi-finale, après Bordeaux, c'est la rue Royale qui amène vers la plage.
07:05C'est la rue Royale qui amène vers la plage.
07:07C'est la rue Royale qui amène vers la plage.
07:09C'est la rue Royale qui amène vers la plage.
07:11C'est la rue Royale qui amène vers la plage.
07:13C'est la rue Royale qui amène vers la plage.
07:15En demi-finale, après Bordeaux, il était presque plus de 3 heures du matin,
07:19on a remonté cette rue, Noir de Monde, le bus.
07:26On peut revoir les images, ça avançait vraiment à deux à l'heure.
07:29Reculez un peu, reculez un peu !
07:38C'était vraiment un moment inoubliable et magique.
07:47Et puis à partir de là, ici et dans Calais, c'était plus la peine.
07:53Et je crois que même les joueurs, ils ne les pouvaient même pas sortir de Calais,
07:57qu'ils étaient attrapés de partout.
07:59Il allait mettre de l'essence à la station-service,
08:03il était agrippé par tous les gens qui étaient là.
08:06Ils voulaient tous les voir, ils voulaient tous les avoir à manger chez eux.
08:10Et ici, c'est comme ça.
08:22Beaucoup d'émotions, on en parlait un peu entre nous tout à l'heure.
08:25Il y a quand même pas mal de choses qui remontent.
08:38Il y avait des joueurs qui étaient meilleurs que d'autres,
08:40il y avait différents styles, mais il n'y avait pas de star.
08:44L'équipe, c'était la star, c'était vraiment une équipe.
08:48J'ai une malle, une malle complète de journaux de toute l'époque.
08:52La malle s'est agrandie et c'est devenu des cartons,
08:55qui aujourd'hui sont toujours fermés, j'ai pas ré-ouvert.
09:04C'est une épopée qui reste agravée, forcément, à vie.
09:10Et voilà, quoi.
09:13Arrête, moi, tu vois.
09:14Putain.
09:20Et puis, on a toujours plaisir à se revoir.
09:28Allez Thierry, viens !
09:29Allez, viens !
09:41Le retour des matchs de Calais, c'était la libération.
09:48Il y en avait partout.
09:56Dans la joie, la bonne humeur.
09:59Calais !
10:02Calais !
10:05Bon là, il est quand même 2h du matin.
10:07Les gens devraient dormir à cette heure-là.
10:10On n'est pas fatigués !
10:20C'est fou, quand même. C'est fou.
10:23Vous êtes fatigués !
10:25On n'est pas fatigués !
10:27Vous êtes fatigués !
10:34Le tour d'honneur avec les merveilleux supporters qu'on a eus pendant toute cette épopée,
10:38qui ont toujours été là.
10:40Après, c'est magnifique, c'est beau.
10:46Quand on revoit tout ça, on a envie de recommencer.
10:58C'était la chenille Messine.
11:02C'est des beaux souvenirs.
11:28Quelques barres, c'est une belle histoire.
11:32La France est championne du monde.
11:34Nous, c'était notre petite coupe du monde.
11:36Derrière, il y a le championnat d'Europe qu'on remporte aussi contre l'Italie.
11:41Et là, la France a jeté son dévolu sur Calais,
11:45parce que Calais faisait rêver.
11:47Comme la France, dans les années 70-80,
11:51a jeté son dévolu sur les Verts de Saint-Germain.
11:54Comme la France, dans les années 80-80,
11:56a jeté son dévolu sur les Verts de Saint-Etienne,
11:58de Jean-Michel Larquet et après de Michel Platini.
12:00C'est ce qu'on appelle des coups de cœur.
12:02C'est ce qu'on appelle, tout simplement,
12:06vous tomber amoureux de quelque chose.
12:08Vous tomber amoureux d'une équipe de football
12:10comme vous tomber amoureux d'une femme.
12:12C'est les mêmes sentiments.
12:14C'est le même bonheur.
12:16C'est la même émotion.
12:18J'ai beaucoup de groupes professionnels après Calais.
12:22Je n'ai jamais trouvé ça ailleurs.
12:26Par contre, bien sûr,
12:28j'ai trouvé des grandes qualités techniques,
12:32individuelles et collectives, etc.
12:34Des choses que mon équipe aurait été strictement incapable de faire.
12:37Mais moi, je ne lui ai pas demandé de faire ça.
12:40Nous, on s'est préparé pour autre chose.
12:42C'était un magicien, il ne faut pas l'oublier.
12:44Il parlait fort, on l'entendait beaucoup, c'est vrai.
12:48Mais il a été aussi le détonateur de la réussite de cette équipe.
12:51Parce que vous mettez un autre entraîneur,
12:53ce n'est pas sûr que ça marche.
12:55Je ressens la nécessité d'être ferme.
12:57Pas dur, mais d'être ferme.
13:00Et on a un projet commun qu'on a expliqué,
13:03qu'on a développé, qu'on a mis en place.
13:05Maintenant, on le suit.
13:07Il fallait, parce qu'on n'était pas des joueurs
13:10faciles à gérer.
13:12Il ne faut pas se lorer.
13:14Personne n'a encore dit qu'on avait travaillé,
13:17que vous aviez travaillé.
13:19Vous savez, vous, toutes les heures que vous avez passé
13:21au stade, sous le vent, la pluie, la grêle,
13:24sur un terrain minable.
13:26Personne ne le dit, ça.
13:28Comme je t'ai dit, on a eu le bon groupe au bon moment.
13:33Avec le bon staff,
13:35et les bonnes personnes qui nous dirigeaient au-dessus.
13:39C'était la dernière marche.
13:41Nantes.
14:01Il faut y penser.
14:04Il faut y penser.
14:06Il faut y penser.
14:08Il faut y penser. Il ne faut pas que votre esprit,
14:10demain, découvre ça.
14:28Je suis désolé de faire comme ça,
14:29mais je n'ai pas trouvé d'autre solution.
14:30À moins qu'il y ait deux joueurs,
14:32des huit garçons qui ne sont pas sur la feuille de match,
14:34qu'il y ait deux joueurs qui acceptent d'être
14:36ensemble dans la tribune officielle.
14:38S'il n'y a pas de candidats
14:41déterminés librement,
14:44il n'y en a pas,
14:45réjouis-moi, capitaine,
14:46tu viens et tu me tires dedans.
14:55Je ne vais pas trouver d'autre chose.
14:56Je ne sais pas.
14:57Je vais essayer d'être le plus honnête possible.
14:59Croyez-moi.
15:00Et close.
15:01Voilà.
15:02Monsieur Thirio m'a dit,
15:04écoute,
15:06bon sang, qu'est-ce que tu es dur.
15:08Tu es dur.
15:10Mais tu as quelque chose pour toi,
15:12c'est que tu es juste.
15:15Ce truc-là, je le dis parce que je l'ai perçu
15:17comme un compliment.
15:19Et ça résume
15:23la justice.
15:25Être juste avec les uns
15:27par rapport aux autres,
15:29ça m'a toujours torturé.
15:31Il faut que votre esprit soit
15:33un petit peu déjà en branle-bas.
15:35En route.
15:37D'accord ?
15:39Ça c'est nouveau.
15:40Je ne vous parle pas de l'entrée sur le terrain.
15:47On l'a vu,
15:48même si ça va être encore différent et plus grand.
15:50Je ne vous parle pas des applaudissements, des machins.
16:04On va aller sur le terrain.
16:05On va saluer les gens.
16:07Ça sera déjà plein.
16:08Il y a la finale de la Coupe de France avant.
16:10Junior.
16:11Ça sera donc déjà plein.
16:12Vous allez voir, ça va vous prendre au trip.
16:26Superbe histoire.
16:28Ils viennent de gagner la Coupe de France en 1999.
16:30J'ai eu énormément de respect
16:32avec une grande personne qui est Mickaël Landreau.
16:34Énormément de respect pour lui.
16:36Puis même toutes les Nantais,
16:38ils ont été très classe.
16:46Beaucoup d'émotions, des visages tendus.
16:48Ils le seraient à moins.
16:50C'est vrai, c'est un moment historique
16:52pour un footballeur.
16:54Et une ambiance exceptionnelle
16:56dans un stade de France archi-comble.
17:01C'est riche.
17:05Donc le début de match,
17:07il faut qu'on soit conquérant.
17:09Il faut qu'on soit positif.
17:11Il faut qu'on aille vers l'avant.
17:13Vous comprenez ça ?
17:15Et pour pouvoir le faire,
17:16il faut être bien dans sa tête,
17:17mais il faut être bien dans ses jambes aussi.
17:19Il ne faut pas avoir des guibolles
17:21qui jouent les castagnettes.
17:23Mais oui.
17:25Les Viens qui mordent un petit peu
17:27dans ces premiers ballons.
17:29C'est souvent les grands joueurs
17:31qui ont beaucoup de respect
17:33pour les plus petits.
17:35Donc là, c'est le maillot de la finale
17:37contre Nantes, que j'ai changé
17:39avec Nicolas Gilet.
17:45Jérôme Dutitre,
17:47mais un feu follé, propre.
17:49Il est là-bas.
17:52Voilà.
17:56Donc c'est un tableau,
17:58comme on peut le voir,
18:00c'est au moment de la frappe,
18:02après la frappe,
18:04quand je marque le but.
18:06Donc c'est un tableau
18:08qui a été peint
18:10par rapport à une photo
18:12et qui est l'œuvre
18:14de ma femme.
18:16Et les supporters nordistes
18:18massacrent le match.
18:20Nordiste massé derrière celui
18:22où Zidane avait mis ses deux buts
18:24de la tête.
18:26Oui, tout à fait.
18:28Il marque deux buts ici
18:30et j'en avais rêvé.
18:32Je sais que lors de la causerie
18:34d'avant-match,
18:36quand on était au château Paul Ricard,
18:38le coach avait dit,
18:40Lozano avait dit,
18:42juste avant d'aller se coucher,
18:44d'imaginer,
18:46de penser à des choses positives,
18:48ce qu'on pouvait faire sur le terrain.
18:50Et c'est vrai qu'en étant attaquant,
18:52j'avais rêvé,
18:54j'avais pensé pouvoir marquer en finale.
19:02Le ballon arrive au deuxième poteau,
19:04il y a un petit cafouillage
19:06et à un moment donné,
19:08je me reprépare parce que
19:10je sens que le ballon peut arriver
19:12et je me remets bien face au but.
19:14J'avais pris déjà l'info
19:16et j'ai juste bien regardé le ballon
19:18pour bien frapper dedans
19:20et me dire de cadrer.
19:28Ça nous permet de mener 1-0
19:30et à ce moment-là,
19:32d'être qualifié en Coupe d'Europe l'année d'après.
19:34Juste avant la mi-temps,
19:36ou plus exactement à l'amorce
19:38du dernier quart d'heure
19:40de la première période,
19:42Dutitre ouvre le score
19:44pour l'équipe de Calais.
19:46Je pense que je pense à une petite revanche
19:50que je n'ai pas réussi
19:52à signer professionnelle
19:54et où j'ai failli.
19:56C'est joué à peu de choses
19:58où c'était annoncé dans la presse
20:00que je devais signer professionnel dans un club
20:02C'était annoncé en janvier
20:04et début février,
20:06le repreneur du club a changé
20:08et je n'ai pas signé.
20:32Quel bon ballon pour Jacques Lama !
20:36Un super ballon !
20:38Il était à peine
20:40un peu trop croisé
20:42Le sifflet de M. Colombo
20:441-0 en faveur de Calais.
20:46C'est une finale qui tient toutes ses promesses
20:48au niveau du suspense et de l'émotion.
20:50Ça aurait été marrant quand même de faire une Coupe d'Europe l'année d'après.
20:52Je pense que...
20:54Alors t'imagines si on l'aurait gagnée ?
20:58Ça aurait été autre chose.
21:00Le maillot
21:02de la finale
21:06où c'est bien
21:08identifié avec les noms des joueurs
21:10qu'on a eu. Finaliste, Coupe de France 2000.
21:12J'aurais préféré
21:14de se marquer vainqueur
21:16mais bon, de se marquer finaliste, c'est déjà pas mal.
21:18Deux vainqueurs.
21:20L'un au score, c'est évident
21:22mais l'autre sur le plan humain.
21:24Et je voudrais rendre un grand grand hommage
21:26à cette magnifique équipe
21:28de Calais
21:30qui nous a fait vibrer pendant des semaines
21:32et qui a donné de si belles images
21:34du Nord mais surtout de la France.
21:36Les joueurs sont entre eux et j'entends frapper
21:38à la porte de façon soutenue.
21:40Bon, je ne bouge pas. On continue
21:42à frapper et là je vais ouvrir la porte
21:44nez à nez avec Jacques Chirac
21:48qui poliment me dit « Monsieur, je peux me permettre de rentrer ? »
21:58On le met dans la chambre celui-là.
22:04Si je peux me permettre,
22:06une petite aparté, je pense qu'on
22:08parle énormément des joueurs
22:10professionnels
22:12qui réussissent mais
22:14très peu des joueurs qui
22:16ne sont pas gardés
22:18et qui peuvent à un moment donné rebondir
22:20aussi dans la vie
22:22et que même si
22:24on réussit à ne pas signer professionnel
22:26derrière il y a encore quelque chose
22:28et on peut faire des choses bien.
22:30Cette population avoir pu,
22:32grâce à une équipe de foot,
22:34avoir pu donner du bonheur
22:36tel qu'on a pu
22:38le transcrire et l'envoyer
22:40et le renvoyer vers eux,
22:42c'est fantastique, c'est la plus grande des richesses.
22:44Ça c'est la plus grande des richesses.
22:46On arrive et on est sur le balcon
22:48de l'hôtel de ville, c'est juste énorme.
22:50Le parking il est...
22:56...
23:10Malgré la défaite, il y a eu des scènes de...
23:12C'est...
23:14...
23:22Même ici, le long
23:24le long là c'était plein, plein, plein.
23:26...
23:44Encore aujourd'hui, encore aujourd'hui
23:46je me balade dans la ville et on m'interpelle encore.
23:48Ouais ça a marqué ma vie.
23:50Ouais.
23:52...
24:00Des mecs bien.
24:02C'est ça qui est important aussi, parce que vous pouvez avoir le talent
24:04et être un vrai con dans la vie.
24:06Ils avaient le talent
24:08et ils étaient sympas.
24:10Ça c'est très important.
24:12...
24:16Ouais une belle bande
24:18d'amateurs, parce que voilà
24:20on a fait ce qu'il fallait sur le terrain
24:22et puis on dort et puis...
24:24...
24:26...