• il y a 4 mois
Cadre de l'Équipe de France lors de ses plus belles victoires, Emmanuel Petit évoque son amour pour le maillot bleu et revient sur sa carrière internationale où il a connu le pire avant de renaître et de vivre la plus belle aventure de sa vie sportive.

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Transcription
00:00J'ai grandi avec l'équipe de Platoche, avec son carré magique, mais ce n'était pas simplement ça.
00:19C'était vraiment une équipe très belle à avoir joué, avec des personnages hors du commun, des caractères hors du commun,
00:25mais aussi de grands footballeurs.
00:27Ça a apporté de l'eau à mon moulin quand j'étais enfant, ça m'a fait vibrer, ça m'a fait bondir de mon siège, ça m'a fait pleurer.
00:34Je leur envoie un grand merci parce que ce sont eux qui ont entretenu et favorisé la flamme et la passion que j'avais pour le foot.
00:44Une immense fierté, un honneur. Représenter son pays a toujours été pour moi beaucoup plus...
00:52Ce n'est pas quelque chose d'anecdotique. Représenter son pays, c'est presque une mission civique. C'est véritablement un honneur.
01:03J'ai eu une traversée du désert dans le milieu des années 90, où j'étais absent de l'équipe de France.
01:11De mémoire, je crois que ma dernière apparition était lors de la K-1 Cup au Japon avec l'équipe de France en 94.
01:20Je suis revenu en équipe de France quatre ans après. J'ai raté quatre années.
01:24Quand on sait que l'équipe de France joue entre 10 et 12 matchs par an, c'est entre 40 et 50 sélections.
01:33Avant de manger mon pain blanc, j'ai eu de l'eau au pain noir.
01:37Tout le monde se rappelle les mauvaises années du football français qui coïncidaient aussi avec les mauvaises performances de l'équipe de France au début des années 90.
01:46Par deux fois consécutivement, nous avons échoué pour nous qualifier aux Coupes du Monde, que ce soit en Italie ou aux Etats-Unis.
01:53Un des mémoires les plus marquants, c'est le maillot bleu et l'illumination au Parc des Princes, à la fois contre l'Israël où on a perdu 3 à 2,
02:04et également la Bulgarie, ce fameux but de Kostadinov dans les arrêts de jeu, qui nous prive de notre ticket aux Etats-Unis.
02:11Les sales années, très pénibles à supporter et à digérer, qui coïncident après avec mon retrait des bleus,
02:20et puis après être arrivé justement à la lumière au fond du tunnel, et de très très belles manières.
02:27La moralité veut que dans le sport, mais dans la vie d'une façon générale, les choses ne sont jamais arrêtées.
02:34Nous avons la possibilité d'être le seul décideur, d'écrire nos propres lignes, notre destinée finalement.
02:41Tous les jours, tous les jours, tous les jours, tous les jours, et j'espère que ça ne s'arrêtera jamais,
02:46parce que ce sont des moments formidables qui ont un lien avec ce qu'on vient de dire en préambule,
02:52c'est qu'on s'aperçoit que le sport est peut-être un « loisir » en France, mais c'est beaucoup plus que ça.
02:59Lorsqu'on arrive à atteindre le haut de la pyramide, on s'aperçoit que représenter justement une France qui gagne
03:07est très important aux yeux des Français, donc très fier d'avoir fait ce qu'on a fait tous ensemble,
03:14mais également très heureux et très content d'avoir vu la joie, et aussi de lutter contre ces espèces de clivages en permanence,
03:22ces barrières que l'on se met en permanence dans la société française.
03:29Sous-titrage Société Radio-Canada

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