Bruno Retailleau, président du groupe les Républicains au Sénat, s'exprime après la volonté d'Éric Ciotti de conclure un accord avec le RN en vue des élections législatives.
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00:00J'ai toujours essayé de porter un idéal dans la politique. Mais pour moi, la girouette ne peut pas être un idéal politique.
00:08J'ai suffisamment contesté le « en même temps » d'Ébel Macron, son inconstance, pour ne pas la supporter plus, portée précisément par Marine Le Pen.
00:23Et je conteste aussi cette idée du tripartisme. Parce que ceux qui vont rejoindre le Rassemblement National ancrent et acceptent que le paysage français soit divisé en trois blocs.
00:38Bloc central, deux ailes radicales. C'est un poison pour la démocratie. Parce que ça signifie, la démocratie étant la possibilité d'une alternance, qu'il n'y a d'alternance que radicale.
00:50Et parce que les institutions de la Ve République ne sont pas faites pour ça. Moi, je suis pour un clivage droite-gauche. Certainement pas pour le tripartisme.
01:02C'est ce qu'Émal Macron, d'ailleurs, a voulu installer, qu'il n'y ait entre lui et l'ERN rien. Et si je fais ce parallèle entre le macronisme et le lépénisme,
01:18c'est parce que depuis six élections, deux présidentielles, deux législatives et deux européennes, on a en quelque sorte confisqué la démocratie française,
01:28en réduisant les choix précisément à un face-à-face. Ce face-à-face, il est réducteur. Ce face-à-face, il est, pour la politique, terriblement appauvrissant.