Invité de Jordan de Luxe ce mardi 11 juin sur C8, Philippe Labro s’est livré à quelques confidences sur son amitié avec Johnny Hallyday et le décès de la star en décembre 2017.
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00:00 -Vous vous en souvenez avec lui ?
00:01 La dernière fois que vous l'avez vu au téléphone ?
00:04 -La dernière fois que j'ai vu, c'était à un dîner chez un copain.
00:07 Il allait pas bien du tout.
00:09 Il s'est mis à parler, il s'est mis à me parler
00:11 d'autres personnes du show business qui étaient pas des génies.
00:15 -Ah oui ? Ah, c'était...
00:17 -On s'est marrés. -C'était qui ?
00:18 -Je vais pas vous le dire. -Philippe !
00:21 -Bah, écoutez... -Vous attisez ma curiosité,
00:24 celle des téléspectateurs. -Non, mais on a bavardé.
00:27 -Il y en a un qui l'aimait pas trop, Johnny ?
00:30 -Non, aussi, il était plutôt...
00:32 C'était un homme très généreux et très tolérant.
00:34 Il a même toléré des gens qui l'ont trahi
00:37 et qui sont revenus chez lui, qui ont fait des allers-retours.
00:40 Il avait une espèce de grande largesse d'âme.
00:42 -Il lâchait tout. -Oui, oui.
00:44 -Vous vouliez dire que... -Non, c'était la générosité.
00:47 Johnny, c'était la grâce et la générosité.
00:50 -Il y a eu cet hommage ? -Bah oui.
00:52 -Vous êtes venu lire un texte. -J'étais plutôt fier de ce texte.
00:56 D'ailleurs, pendant de longues semaines,
00:58 je me promenais dans la rue, des gens m'accostaient
01:01 en me disant "le discours de Johnny Hallyday".
01:03 -Très fort. -A la Madeleine.
01:05 C'était un moment très fort.
01:07 J'aurais préféré ne pas le vivre, mais pas qu'il survive.
01:10 Il vit plus longtemps, mais bon, la vie.
01:12 -Vous vous souvenez, du coup, de ce moment au Val-de-Grâce,
01:16 sous la pluie, où les gens s'agglutinaient
01:18 et vous, vous passez devant tout le monde.
01:21 C'est des images qui restent en tête pour aller voir le corps de Johnny.
01:25 -Oui, oui. Il était enterré.
01:26 Enfin, il était enterré. Il était provisoirement au Val-de-Grâce.
01:30 J'étais allé d'abord à Marne pour voir Laetitia,
01:33 qui m'a raconté comment ça s'était passé.
01:35 Puisqu'on m'avait demandé d'écrire le discours à Madeleine,
01:39 je voulais en savoir plus.
01:40 Je lui ai demandé si je pouvais le voir.
01:43 Il m'a dit oui. Il faut appeler le Val-de-Grâce.
01:45 On leur a fait signe qu'on le fera rentrer.
01:48 Je suis entré pour rendre hommage à ce garçon que j'aimais.
01:51 Je suis resté devant lui.
01:53 Quand vous êtes dans un cercueil,
01:55 quand vous vous réhabillez, vous maquillez,
01:57 vous n'êtes plus le même homme.
01:59 Il n'empêche que, quand je pense vers lui,
02:03 je ne suis pas resté longtemps, car j'étais trop bouleversé.
02:06 Qu'est-ce que je vois ? Notre amitié.
02:08 Je vois tout ce qu'on a fait ensemble.
02:11 Je vois le moment génial où il a chanté pour la première fois
02:14 un texte sur la 7e.
02:16 -Ah bah oui, bien sûr.
02:18 La photo d'une personnalité qui a été très importante
02:21 dans la vie de Johnny Hallyday, c'est évidemment Sylvie Vartan.
02:24 -Sylvie, oui, que j'ai aussi très bien connue,
02:27 que je connais toujours.
02:28 Je la vois moins, car elle n'est pas tout le temps à Paris.
02:32 Elle a eu plusieurs amours,
02:33 mais Sylvie, c'était un couple extraordinaire à l'époque.
02:38 Tiens, qui est avec eux ?
02:40 Qui est ce garçon ?
02:41 -Je vous pose la question. -Qu'est-ce qu'il fait là ?
02:44 Au-dessus, il y a écrit "Paris Match".
02:46 -C'était pour un...
02:48 -Sans doute. -Vous deviez faire quelque chose.
02:51 -Autre question, c'est notamment avec David Hallyday,
02:54 Laetitia Hallyday.
02:55 On le sait, c'est parti dans tous les sens.
02:57 Vous avez votre avis, Philippe Labeau ?
03:00 Vous qui connaissez...
03:01 Est-ce que vous savez si ça va mieux aujourd'hui ?
03:04 -Je ne sais pas.
03:05 -Vous avez Laetitia Hallyday au téléphone ?
03:07 -Non, très peu.
03:09 On s'envoyait des textes de temps en temps,
03:11 mais elle vit sa vie, elle fait des choses.
03:14 David, de son côté, t'as dit "promarkable".
03:17 Moi, j'ai tiré un trait là-dessus.
03:19 C'est une page qui s'est fermée.
03:21 -Quand il est parti, c'était... -Je m'en occupe pas de ça.
03:24 Ce sont les affaires de famille.
03:27 ...
03:31 [SILENCE]