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Après la large victoire du Rassemblement national aux élections européennes, Emmanuel Macron a décidé de dissoudre l'Assemblée nationale. Des élections législatives auront lieu les 30 juin et 7 juillet

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Transcription
00:00 - Julien Sanchez, question volontairement provocatrice.
00:02 Si Marine Le Pen tend la main aux Républicains,
00:04 est-ce que c'est parce que vous n'avez pas suffisamment de forces vives
00:08 pour composer un gouvernement, gouverner l'État,
00:12 composer des cabinets ministériels,
00:13 et qu'au fond vous n'êtes pas prêts à exercer le pouvoir ?
00:16 - Bien sûr, nous sommes débiles, c'est ça que vous voulez dire à chaque élection.
00:19 - Attendez, pardon, je vais arrêter.
00:22 - Non mais à un moment...
00:23 - Je veux poser la question de savoir si vous êtes en ordre de marche pour exercer le pouvoir.
00:26 Est-ce que j'ai insinué à un moment que vous étiez débile ?
00:28 - Bah écoutez, c'est les sous-entendus en ce moment qui sont là.
00:30 - Est-ce que j'ai posé la question de l'intelligence ?
00:31 J'ai parlé de la question des forces vives.
00:33 - Mais vous faites sans arrêt des procès en compétence au Rassemblement national,
00:37 et ils sont infondés.
00:38 - Répondez-moi comme ça, mais pas en disant que j'insinue que vous êtes débile.
00:41 Je vous permets pas.
00:42 - Moi je le dis, voilà.
00:43 - Je ne vous permets pas et ce n'est pas vrai.
00:44 - Donc nous avons 88 députés à l'Assemblée nationale,
00:48 nous avons désormais 30 députés au Parlement européen,
00:51 nous avons des élus locaux,
00:52 nous avons 577 candidats aux dernières élections législatives,
00:56 donc ils ne sont pas moins compétents que ceux des autres partis politiques.
01:00 - Au Parlement européen, ils n'ont pas brillé par leur capacité de travail.
01:04 - Bah écoutez, c'est votre jugement.
01:05 - Bah non, c'est les données.
01:08 - C'est très bien.
01:09 Donc concernant ce qui a été dit tout à l'heure,
01:12 je crois qu'il y a sans arrêt ce procès en compétence
01:15 qui est fait pour essayer de faire peur aux Français.
01:18 - Vous avez le droit de faire un gouvernement, Julien Sanchez ?
01:20 - Évidemment.
01:22 Où est le problème ?
01:23 - Je ne suis pas par exemple un ministre des Affaires étrangères,
01:25 puisque Thierry Mariani ne peut plus l'être,
01:26 puisque Marine Le Pen et Jordan Bardella disent que ces prises de position
01:29 sur l'Ukraine et la Russie sont en contradiction
01:31 avec la ligne fixée par Marine Le Pen.
01:33 Un ministre des Affaires étrangères par exemple ?
01:35 - Mais évidemment, monsieur.
01:37 Vous vous plaisantez, j'espère ?
01:38 - Par qui ça, par exemple ?
01:39 - Vous avez quand même suivi en tant que journaliste
01:41 le Rassemblement national pendant des années.
01:42 - Oui, je vous confirme.
01:43 - Et donc vous êtes bien placé pour savoir
01:45 que nous avons des personnalités qui sont compétentes sur tous les sujets.
01:49 - Et vous savez, Julien Sanchez,
01:50 j'ai tellement suivi le Rassemblement national pendant quelques années
01:52 que quand on discutait après l'échec de 2022
01:55 avec des membres de votre parti proche de Marine Le Pen
01:58 et dans l'entourage de Marine Le Pen,
01:59 ils expliquaient que ce qui avait fait peur aux Français dans l'entre-deux-tours,
02:01 c'était précisément, et Géraldine Akiès,
02:03 puisqu'elle aussi a suivi cette campagne de Marine Le Pen,
02:06 était le fait que les Français ne voyaient pas
02:07 qu'ils pouvaient faire partie d'un gouvernement de Marine Le Pen.
02:09 Donc sur ce terrain-là de ce qui est pensé par certains de vos proches et des députés,
02:16 la question de qui pour faire un gouvernement, elle se pose.
02:20 - Oui, mais nous, nous ne mettons pas la charrue avant les bœufs,
02:22 c'est-à-dire que nous ne donnons pas de nom avant les élections.
02:25 Ce n'est pas parce qu'on ne donne pas de nom sur les principaux ministres
02:28 qu'ils n'existent pas.
02:30 Nous, ce qu'on défend, c'est un projet, c'est un programme.
02:33 Les gens, évidemment qu'on les a.
02:34 Quand on est capable d'aligner 577 candidats aux élections législatives,
02:38 évidemment que parmi ces 577 candidats,
02:40 il y a des gens qui peuvent être ministres.
02:42 Évidemment que sur les 88 députés à l'Assemblée nationale que nous avons,
02:45 il y a des gens tout à fait compétents
02:46 qui sont capables d'être ministres aussi.
02:48 En revanche, les procès en compétences, je ne les accepte pas
02:50 parce que 1 000 milliards d'euros de dettes supplémentaires
02:52 depuis l'élection de M. Macron en 2017,
02:54 ça, ce n'est pas nous, les nullités, les crasses économiques, c'est eux.
02:57 C'est leur bilan économique et donc l'immigration aussi qui arrive en France.
03:01 L'insécurité, le sexisme total qu'il y a, ça c'est la réalité.
03:05 - Alors vous, dans l'invectif, vous y allez.
03:07 - C'est une réalité, monsieur.
03:08 C'est pour ça que vous avez fait 13 % hier.
03:11 C'est pour ça que vous avez fait 13 % hier.
03:14 C'est parce que les gens ne sont pas contents de votre bilan.
03:15 - Mais pour l'instant, on vous a battu deux fois, la présidentielle.
03:17 - Vous le voyez là, le bandeau, mais deux R.S.

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