• il y a 6 mois

Tous les jours de la semaine, invités et chroniqueurs sont autour du micro de Jacques Serais pour débattre des actualités du jour.
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Transcription
00:00 Europe 1 soir, 19h21, Jacques Serret.
00:04 Et nous sommes ensemble jusqu'à 21h.
00:07 À mes côtés, Guillaume Bigaud, Jean-Christophe Gallien.
00:09 Messieurs, je voudrais vous faire réagir à cette interview de Pierre Jouvet.
00:13 Raphaël Glucksmann dans les sondages, et Tansou, on le disait, de Valérie Ayé.
00:18 Est-ce que, à vos yeux, c'est possible que cette liste socialiste,
00:22 dans les derniers instants de la campagne, puisse créer la surprise
00:26 et dépasser le camp présidentiel, où ce n'est absolument pas possible,
00:31 ce renversement de situation ? Guillaume Bigaud.
00:34 Bon, écoutez, c'est les urnes qui répondront à cette question,
00:39 et comme les urnes, c'est dimanche, la physique nous apprend que
00:43 ce qui relève de l'avenir est possible, parce que ça n'existe pas encore,
00:47 on ne sait pas. Mais ce qu'on peut savoir, en revanche,
00:50 c'est qu'il y a souvent des effets de cristallisation et même d'accélération.
00:54 Donc, ce qui est important, dans la fin des campagnes, avec un peu de recul,
00:57 c'est les tendances, c'est la pente. Et là, la pente est quand même ascendante,
01:00 elle est légèrement ascendante, mais elle est tout de même ascendante.
01:03 Donc, on peut imaginer que l'ascension va se poursuivre,
01:06 mais rien n'est figé, rien n'est certain.
01:09 Jean-Christophe Gallien, c'est une surprise, il doit y avoir dimanche.
01:14 À voir votre tête, vous ne semblez pas miser sur le camp socialiste.
01:18 Je rejoins mon collègue qui affirme, effectivement,
01:22 que l'avenir ouvre toutes les possibilités.
01:24 Il y a aujourd'hui quelque chose qui était, à mon avis,
01:26 une tendance qui était plus favorable à Valérie Glucksmann,
01:28 il va se dire, il y a deux semaines, trois semaines.
01:32 Il y a eu un moment Glucksmann qui a été porté,
01:36 je pense, plutôt bien géré en termes de campagne électorale.
01:39 Et puis, finalement, les choses se sont un peu tassées.
01:42 Ce qui ne s'est pas passé, pour le coup, c'est que malgré tous les efforts
01:45 de Gabriel Attal, tous les efforts d'Emmanuel Macron,
01:48 la liste de Valérie Ayer, elle n'a pas vraiment pris une dynamique positive.
01:53 Là, on est sur quelque chose d'assez stable, voire descendant.
01:56 Alors, on nous répète du côté de l'Élysée, du côté de Renaissance,
02:00 que toujours dans les derniers moments,
02:02 les listes portées par la marque d'Emmanuel Macron ont pris quelques points.
02:06 Mais ça veut dire quoi ? Ça veut dire là, deux, trois points.
02:09 Ce qui est déjà un exploit potentiel.
02:11 Moi, je pense que les choses vont rester assez figées.
02:13 Je pense que les lignes, et c'est un peu vrai dans tous les pays européens,
02:16 notamment sur les six derniers mois, sont très stabilisées.
02:20 Alors après, effectivement, est-ce que M. Glucksmann est capable,
02:24 sur les bases, rappelons-nous quand même qu'il est le candidat du Parti socialiste.
02:28 Et rappelons-nous ce qu'est le Parti socialiste encore en France.
02:30 L'exploit pour lui, c'est déjà d'être là aujourd'hui
02:33 par rapport au score des socialistes à la dernière présidentielle.
02:36 C'est ça qu'il faut regarder, je pense pas simplement en pourcentage,
02:38 mais en volume de voix attendu, dans quelque chose qui va côter
02:40 les différents partis politiques.
02:42 Et pour lui, c'est déjà une victoire par rapport à d'autres partenaires
02:46 opposants à gauche, et aussi potentiellement par rapport à l'Élysée.
02:48 S'il y avait ce que vous dites, dimanche soir,
02:52 pour le coup, il y a un exploit socialiste,
02:54 mais alors quel échec à ce moment-là ce serait,
02:56 et j'ai du mal à le croire quand même jusque-là,
02:59 pour Renaissance qui descendrait de fait autour de 14 points
03:02 ou quelque chose comme ça.
03:04 Là, avec ce qui s'est passé ces dernières semaines,
03:06 encore une fois, dans l'intensité de la campagne depuis l'Élysée,
03:09 depuis Matignon, on aurait une situation compliquée.

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